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CHAPITRE 69 : LES PRÉMICES DE L'AFFRONTEMENT



CHAPITRE 69 : LES PRÉMICES DE L'AFFRONTEMENT



    Non sans une grande fierté, Katsuki positionna la clé d'argent devant le regard surpris de ses deux camarades. Shoto ne tarda pas à esquisser un léger sourire, et Megan en fit de même.


    —     La prochaine fois, évite de te la jouer perso', fit remarquer son coéquipier. C'est vrai, on n'a pas été mis en équipe pour rien.


    Le blond se renfrogna et envoya la fameuse clé voltiger en direction de Megan. Cette dernière l'attrapa, et la fourra dans la seconde poche de sa veste, après avoir vérifié que leur clé d'or était toujours présente. Bien, ils en avaient désormais deux à leur disposition, mais ce n'était pas le moment de se lancer à la recherche de la troisième. En effet, la nuit allait bientôt tomber. Quand bien même des entrelacs de branches d'arbres obstruaient le ciel, il était aisé de remarquer que ce dernier était désormais coloré d'une teinte sillonnant entre la somptuosité du bronze et la douceur du rose.
Le coucher du soleil devait sans aucun doute être spectaculaire en ces lieux.


    —     Je pense que l'on devrait chercher un endroit pour la nuit, expliqua-t-elle.

    —     Je suis d'accord, confirma Shoto. L'un de nous surveillera les lieux pendant que les deux autres dormiront. On fera tourner le rôle du guet bien-sûr.

    —     Vous pouvez pioncer, je m'en chargerai, grogna Katsuki qui suivait ses camarades avec peu d'entrain.

    —     T'es sûr que tu n'en profiteras pas pour disparaître ? demanda Megan en haussant un sourcil.

    —     Ta gueule.


    Elle soupira. À cet instant, elle regretta de ne pas avoir son téléphone portable à disposition. Elle lança un coup d'œil en direction de Katsuki, et parvint à s'abstenir de lui faire une quelconque remarque. Il lui avait demandé de se taire. Bien, elle satisferait sa volonté, en espérant que cela leur éviterait d'avoir d'autres conflits.
Sur ces pensées, Megan accéléra un petit peu plus la cadence pour atteindre la hauteur de Shoto. Ce dernier explorait les environs avec minutie, écartait sans aucune difficulté les obstacles naturels qui leur faisaient face et il avait même le réflexe de vérifier la nature des plantes qu'ils venaient à rencontrer.


    —     Des plantes médicinales seraient les bienvenues, dit-il. Malheureusement, je ne suis pas un pro dans la matière.

    —     Je me souviens de quelques bases, admit Megan. Mais d'abord, trouvons de quoi manger au moins, et un endroit où nous pourrions nous désaltérer aussi.


    Le garçon hocha de la tête, et ils poursuivirent leur route à travers cette forêt tropicale. Durant leur explorations, Megan se demandait si elle était la seule à avoir chaud et à trouver que la température était empreinte d'une touche d'humidité.
En dépit de la chaleur qui commençait à la consumer, il était hors de question pour elle de se dévêtir de son sweat.

    Elle tenta alors de faire abstraction de la sueur qui s'accumulait sur sa peau en se focalisant sur les symphonies doucereuses de  la nature. Quand bien même ils se faisaient rares, les zéphyrs laissaient entendre un son harmonieux en perturbant l'équilibre de la frondaison des bois. Des oiseaux invisibles mais bien présents exprimaient avec gaieté leurs sifflements. Lorsqu'ils se mirent à arpenter une zone située en dessous de grands arbres, des cris se firent aussitôt entendre autour d'eux. Les trois jeunes gens comprirent sans aucune difficulté qu'ils venaient de croiser la route d'un perroquet, mais à travers la pénombre naissante il était difficile pour eux de trouver l'emplacement exact de l'animal.


    —     Il veut que je le fasse taire peut-être ?


    Megan tressaillit en entendant la menace que venait de prononcer Katsuki. Ce dernier ne comptait tout de même pas s'en prendre à un animal ? Sa peur redoubla lorsqu'elle vit une flammèche émerger de la paume du blond. Elle aurait aimé lui demander de renoncer tout de suite à sa volonté meurtrière, mais ses craintes s'envolèrent aussitôt lorsqu'elle entendit un battement d'ailes au dessus d'eux.
L'ara rouge venait de déserter les lieux.


    —     Ce n'était qu'un perroquet, dit Shoto. Rien de bien dangereux. En revanche, ouvrez bien l'oeil : ce ne sont pas tous les animaux qui sont doux ici.


    Le bras gauche du garçon laissaient voir des petites flammes qui avaient le mérite d'éclairer leur chemin.
Comme il l'avait recommandé, Megan ouvrit l'œil. Les jaguars ne manquaient pas en Amazonie. Ils se reposaient le jour en s'installant sur des arbres, mais dès lors que la nuit tombait ils ne perdaient pas de temps pour partir à la chasse. Leurs mâchoires étaient puissantes, et ces animaux sauvages n'hésitaient pas à s'en prendre à des êtres humains.
Megan sentit aussitôt ses mains trembler de peur. Quiconque aurait pu voir cette grande agitation au niveau de ses prunelles.


    —     Pourquoi tu trembles ?


    Elle tourna la tête et ne répondit rien. Katsuki pesta, et se rapprocha d'elle. Pendant quelques secondes, elle retint sa respiration en sentant le bras du blond effleurer le sien. Elle recula de quelques pas. Il en fit de même. Ses yeux de rubis la fixaient avec intensité.


    —     Megan, commença-t-il. Je...


    Il fut stoppé sur sa lancée par le souffle de stupeur que laissa échapper Shoto. Ses deux coéquipiers s'empressèrent d'arriver à sa hauteur, et ce fut seulement à cet instant que par le biais des flammes qui émergeaient de son bras il mit bien en évidence la vue terrifiante qui s'étendait devant eux.


    Pour Megan ce fut le choc.


    Son cœur laissa échapper une pulsation violente, et elle fut victime d'une surdité. Ses lèvres s'entrouvrirent et elle fixa avec horreur l'image qui se déployait juste devant ses yeux.


    Le corps de Wallie était inerte, étendu au sol. Était-elle déjà morte ? Elle n'aurait su dire. Son vêtement blanc était déchiré à certains endroits, et laissait voir sa peau lacérée par ce qui semblait être plusieurs coups de lames. Les bras de la brune étaient mutilés de toutes parts, et même son visage au teint pâle possédait le même type d'égratignures ensanglantées.

    Les pupilles noires de Megan osèrent se poser le second corps situé à quelques centimètres de celui de son amie.
La combinaison d'Izuku Midoriya était également déchirée, et son visage était couvert de plusieurs hématomes.
À côté d'elle, l'adolescente sentit tous les muscles de Katsuki se raidir. Il vivait le même choc qu'elle, la même tristesse, si ce n'était pire.


    Eijiro avait du mal à tenir debout. Il semblait sûrement désireux de dire  quelque chose mais seuls des gémissements de douleur parvenaient à franchir la barrière de ses lèvres. Sa main était pressée contre sa côte ensanglantée, tandis que l'autre était appuyée contre un arbre.


    —     Les gars..., souffla-t-il. Vous tombez à pic.

    —     Mais qu'est-ce qui s'est passé ? murmura Megan en une voix brisée.


    Elle plaqua deux mains contre ses lèvres et se retint d'hurler. Toute sa lucidité fut noyée par le choc qui venait tout juste de lui sauter à la gorge. Dans son esprit, des vagues de pensées se percutaient et se bousculaient avant d'exploser en un amas de panique. Sans réfléchir plus que ça, prêtant peu d'attention aux paroles de Shoto, elle s'empressa de rejoindre le corps de Wallie. Ses mains tremblaient. 

    Que faire ? 

    Son cœur battait à vive allure. 

    Était-elle morte ? 

    Les doigts tremblants de la jeune fille allèrent chercher le pouls de son amie. Il était encore stimulé. Mais pour combien de temps ?




Huri Andropov.

Seito Watanabe.

Mitsune Watanabe.


    Enji Todoroki fixait avec intensité les trois membres de cette équipe par l'intermédiaire d'un des multiples écrans de surveillance que possédait la salle de visionnage. Cette dernière aurait été plongée dans l'obscurité si elle n'avait pas pour sources de lumières cette multitude d'halos bleutés qui émergeaient des écrans placardés contre le mur.
Les poings d'Endeavor se serrèrent. Ces jeunes étaient doués. Beaucoup trop doués. Mais, que pouvait-il faire ? Les consignes étaient claires : le but de cette épreuve était de confronter les élèves au danger.


    —     Ces gamins t'intriguent vraiment.

    —     Est-ce que t'as vu dans quel état ils ont mis ces trois élèves ? lança Enji en se retournant légèrement pour affronter le regard sombre de Shôta Aizawa. Dois-je te rappeler qu'il y en a deux qui sont de ta classe ? Et si mes souvenirs sont bons, ils font partis des plus doués.


    Le professeur principal de la seconde A fourra ses mains dans ses poches, et conserva le silence pendant quelques instants. Puis, ce fut non sans passer ses doigts sur sa barbe de trois jours qu'il laissa enfin échapper les mots suivants :


    —     On tombe toujours sur plus puissant que soi. Endeavor, je ne pense pas que ce soit le bon moment pour intervenir. Nous n'avons pas exclu la possibilité que des élèves puissent être blessés. Malheureusement, ce sont les risques du métier.


    Le père de Shoto fronça les sourcils, et dut se résoudre à demeurer les bras croisés. Il se devait d'avouer que ce n'était pas son âme de héros qui lui soufflait d'intervenir, mais une chose bien plus profonde qu'il avait longtemps pensé inexistante en lui : la fibre paternelle. Son instinct lui hurlait que quelque chose n'allait pas.
Ces trois gamins semblaient motivés par des objectifs autres que l'obtention d'un permis provisoire, ou un passage en deuxième année.
Mais pour l'instant, il ne pouvait rien faire. Alors, il se contentait d'observer les écrans en face de lui, en cherchant avec minutie un détail qui serait susceptible de jouer en sa faveur.




    Le morceau déchiré de son sweat était déjà rouge. Megan le trempa de nouveau dans l'eau bouillante à laquelle elle avait ajouté un mélange de résine de pin et de cendre de bois, avant de l'appliquer sur les blessures de son amie qui se mit aussitôt à gémir. Elle posa une main affectueuse sur le front de cette dernière, le regard voilé de tristesse. Wallie était brûlante.
Sans perdre plus de temps, elle se lança avec acharnement dans la conception d'un cataplasme de feuilles avant de l'appliquer directement sur ses plaies.


    Pendant ce temps, Shoto s'affairait à en faire de même avec Izuku, et Katsuki hurlait à Eijiro de rester en place pendant qu'il peinait à attacher autour de ses côtes ce long morceau de tissu noir qui provenait de son débardeur désormais déchiré et qui gisait au sol.


    —     Qui leur a fait ça ? murmura Shoto en nettoyant le morceau de tissu avec lequel il s'entêtait à soulager les douleurs d'Izuku.

    —     Ce sont des gars de Shiketsu, répondit Eijiro dont le regard était vitreux.

    —     Tais-toi, tu ne dis pas un mot, grogna Katsuki en terminant son nœud.


    Megan jeta un coup d'œil aux deux garçons, et soudain, un détail capta son attention.


    —     Leurs cibles ne sont pas toutes détruites..., dit-elle. Ça veut dire qu'ils ont toujours leur clé en possession. Donc, l'équipe qui leur a fait ça ne semblait pas vraiment intéressée par leur clé. Mais alors...


    Elle fit taire ses pensées paranoïaques en secouant la tête. Elle inspira avec force avant d'expirer. Les blessures de Wallie ne saignaient plus autant qu'il y a environ une heure. Néanmoins, son corps était sujet à une chaleur anormale et quand bien même ses yeux étaient fermés il était aisé de deviner qu'elle vivait un sommeil agité, empli de souffrance et de douleurs.


    —     Qui t'a fait ça Wallie ? murmura-t-elle pour elle-même.

    —     Megan ?


    Elle sursauta en entendant la voix pâteuse de son amie. Cette dernière avait ouvert les yeux avec peine, et ses magnifiques prunelles bleues avaient perdu cet éclat qui avait le don de rendre son regard si singulier. Les doigts de Wallie attrapèrent ceux de sa meilleure amie. Contre toutes attentes, elle esquissa un léger sourire.


    —     Fais attention à toi Megan... Protège-les, souffla-t-elle en désignant sans aucun doute Shoto et Katsuki.

    —     Ne parle pas, garde tes forces tu ferais mieux de te...

    —     T'as toujours été plus forte que moi. Tu es beaucoup plus forte que ce que les gens peuvent penser Megan Lawrence..., lui chuchota-t-elle.


    L'adolescente sentit des larmes naître au coin de ses yeux. Elle les essuya d'un revers de la main, avant de river de nouveau ses pupilles sur celles de Wallie.


    —     Promets-moi de vivre ta vie la tête haute. Accomplis tes rêves, je t'en supplie.

    —     Wallie ! s'exclama-t-elle avec véhémence. Arrête de parler comme si tu...

    —     Fais attention Megan, je t'en supplie.


    Elle fut prise d'une quinte de toux. Puis, ses prunelles azurées se perdirent vers la contemplation du ciel nocturne qui se déployait au dessus de leur crâne. Wallie laissa échapper un soupir et non sans effectuer des efforts considérables elle parvint à reprendre la parole :


    —     Tu te souviens des élèves de Shiketsu de l'aéroport ? Eux... Ils en ont après Shoto, pour une raison que... Que j'ai oublié. Mais je l'ai vu grâce à mon alter, il faut que tu me crois. 


    Les yeux de Megan s'écarquillèrent. Avec lenteur, elle tourna la tête en direction de Katsuki, qui torse nu et adossé contre un arbre fixait avec intensité le corps d'Izuku.
Elle pensa aux paroles que lui avait dit le blond à propos de ces élèves. Le visage de ces derniers apparut aussitôt dans la mémoire de Megan. La blonde, la fille aux cheveux châtains et au regard enfantin, et le brun ténébreux qui n'était autre que le frère jumeau de cette dernière.
Sous le choc, elle se leva et s'approcha du lac qui s'étendait à quelques pas d'elle avant d'y plonger ses mains dont les ongles étaient incrustés de sang. Elle tenta de savourer la fraîcheur qui embrassait ses paumes et chacun de ses doigts. Non sans soupirer, elle s'essuya le visage. Elle retira sa veste déchirée, et appliqua de l'eau sur ses bras. Elle plongea ses doigts mouillés dans sa chevelure, et s'empressa de rafraîchir de nouveau sa peau en sentant des larmes chaudes glisser le long de ses joues. Elle renifla, avant de réitérer son geste.

    Demain, lorsque le soleil se lèverait, qu'allaient-ils faire ? Pourquoi personne ne venait les aider ? Pourquoi les avoir laissés, livrés à eux-mêmes de la sorte ?


    —     Tu pleures Megan. Tu renifles aussi fort qu'un éléphant.

    —     Ta gueule Katsuki..., souffla-t-elle. Tais-toi je t'en supplie.


    À sa grande surprise, le garçon ne dit rien. Il devait sans aucun doute être encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer. Qu'allaient-ils faire ? Comment allaient-ils avancer avec Wallie et Izuku qui ne pouvaient même plus se lever, et Eijiro qui peinait à tenir debout plus de cinq minutes ? Allaient-ils être en mesure de les protéger ?


    —     Pourquoi je n'arrive pas à t'exploser la figure ?


    Elle se retint de sursauter en sentant la présence de Katsuki à quelques centimètres d'elle. Megan tourna lentement la tête en sa direction. Elle remercia la nuit de l'empêcher de distinguer clairement les détails de sa personne. Soudain, tous les membres de la jeune fille se raidirent lorsqu'elle sentit la main de Katsuki sur sa joue. Enfin. C'était donc ça cette douceur dissimulée à travers ses touchers brûlants. Elle frissonna.


« Retire sa main. Tout de suite. Tu n'as pas le droit de le laisser faire. »


   —     Pourquoi ? souffla-t-il avec une vulnérabilité perceptible dans sa voix.


    Elle ne bougea pas d'un pouce, et ne prononça aucune parole. Elle laissa ses yeux plongés dans les siens.


   —     Oh et puis merde ! grogna-t-il.


    Ce fut à cet instant que Megan Lawrence comprit que certaines choses ne pouvaient pas s'expliquer par le biais d'un raisonnement logique. Il y avait des notions qui nous échappaient, et peut-être qu'elles le feraient tous le temps. Peut-être que c'était de cet aspect injustifiable que ces choses tiraient leur beauté mystique.

    Elle ferma les yeux lorsque Katsuki la serra contre lui. Sa peau était chaude, beaucoup plus que la température ambiante. De son côté, le corps de Megan était dégoulinant d'eau, mais cela ne semblait pas préoccuper le blond dont le menton était posé au dessus du crâne de la jeune fille. Elle écouta son souffle qui était paisible, son oreille étant plaquée contre sa poitrine elle eut le loisir de percevoir la vivacité extrême de ses battements cardiaques, et puis, elle put enfin s'abandonner à la respiration de son odeur particulière. 

   Megan culpabilisait de demeurer ainsi, alors que non loin d'elle, Wallie était seule, les yeux fermés, abandonnée à ses souffrances physiques.
    

    Elle recula. 

    Katsuki la lâcha. Ils se fixèrent avec un regard surpris puis paniqué. Le jeune homme de nature colérique grinça des dents, avant d'agripper sa chevelure.


    —     Katsuki, murmura Megan. Je ne peux pas te dire que je suis désolée, que ce n'était pas volontaire... Je le voulais ! avoua-t-elle. Toi-même... Toi-même tu sais que...

    —     Que quoi ? la brusqua-t-il. Tu me fais chier... Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tu me regardes avec ces gros yeux, remplis de cette maudite douceur et cette fichue innocence ? Pourquoi t'es aussi spéciale bordel ? 


    Il laissa son pied taper un vulgaire cailloux égaré, avant de tourner les talons. Elle retint son souffle en le regardant s'éloigner d'elle, les mains fourrées dans les poches. Elle soupira. Elle devait coûte que coûte conserver une relation scolaire et professionnelle avec Katsuki. Puis, il y avait autre chose de bien plus important que ça. Elle quitta l'endroit qu'elle occupait au bord du lac, et s'approcha de Shoto qui était assis, tête baissée et les avant-bras posés sur ses genoux.


    —     Shoto, il faut que je te parle.


    Il releva la tête et la regarda en haussant un sourcil curieux.


    —     Si t'es là pour me demander comment obtenir l'amour éternel d'une personne colérique, instable ou obnubilée par ses objectifs je t'arrête tout de suite : je rame autant que toi. 


Elle rit. Légèrement. 


    —    C'est bien plus important que ça. 

    —    Je t'écoute. 





    Shoto savait avec pertinence qu'il était sur le point de réaliser une bêtise mémorable. Il fixa le soleil sortir de ses limbes, et au vu des cernes qui berçaient ses yeux il était aisé de deviner qu'il n'avait pas dormi de la nuit. Il avait insisté auprès de Katsuki pour assurer le rôle de sentinelle durant cette soirée. 


    Il soupira. 


    Les mots que Megan lui avait dit la veille hantaient ses pensées.


    « Pour une raison inconnue, trois élèves de Shiketsu en ont après toi. »


    Il grinça des dents avant de serrer les poings. Une terrible sensation se propageait en lui, et agissait à la façon d'un poison corrosif qui lui brûlait les veines avant de le plonger avec douceur dans les bras de La Faucheuse. Pourquoi est-ce que des personnes innocentes avaient dû prendre cher à sa place ?

    « Leur groupe est formé d'une blonde, d'un brun et d'une fille aux cheveux châtains possédant des ailes de papillon. Ce sont eux qui ont fait ça à Wallie, Eijiro et Izuku. »


    Il se redressa, et lança un coup d'œil en direction de Katsuki dont les yeux étaient fermés. Ce dernier avait beau être colérique et très impulsif il n'en restait pas moins une personne de confiance. Puis, il laissa ses yeux s'attarder sur Megan, qui dormait à quelques centimètres du corps de Wallie. Cette fille à l'apparence frêle était capable de beaucoup de choses. Il inspira. Il n'avait pas de quoi s'inquiéter, Katsuki et Megan sauraient très bien protéger Wallie et Izuku.
Animé par ses pensées, il s'éloigna avec discrétion. Ce fut seulement lorsqu'il s'assura d'être assez éloigné du petit groupe, qu'il s'autorisa à courir. Une haine incontrôlable calcinait chacune de ses cellules. Il fronça les sourcils pendant sa course et se mit à grincer des dents.
Au fond de lui, Shoto n'avait plus de doutes. Les paroles d'Akane, Megan et son père avaient donné naissance aux pièces d'un puzzle qu'il venait tout juste de finir d'assembler.

    Il laissa sa glace jaillir de son pied droit et le propulser dans les airs. Ses yeux inspectèrent rapidement les horizons au dessus de lui. Il fouillait chaque recoin des endroits qu'il traversait, en espérant tomber sur les individus que lui avait décrit Megan.


    —     Ils ne doivent pas être bien loin si c'est moi qu'ils visent, réfléchit-il.


    Il entendit un bruissement de feuilles derrière lui. Il serra les poings, et fit volte-face avant de se détendre en voyant un chimpanzé. Ce dernier laissa échapper un léger cri, avant de s'en aller aussi rapide qu'un éclair.
Shoto était persuadé que ces trois élèves de Shiketsu étaient à quelques pas de lui, tapis dans l'ombre.

    Il regarda à gauche.

    À droite.

    En haut.

    Il inspira.

   Il se sentait prêt à les affronter et à mettre un terme à cette histoire. Qu'elle soit positive ou non, toute cette mascarade devait trouver une fin.

    —     Je t'ai vu, dit-il tout simplement.

    Un fil presque transparent émergea du feuillage d'un arbre et fila droit en sa direction.

    —     Alors, lançons les hostilités Shoto Todoroki.

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