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CHAPITRE 68 : LE POUVOIR DE WALLIE


CHAPITRE 68 : LE POUVOIR DE WALLIE



    Shoto se souvenait seulement de ce qui s'était passé avant le prétendu accident de bus. Sinon, en ce qui concernait le reste - comme le phénomène étrange qui était à l'origine de leur présence au beau milieu de l'Amazonie - c'était en un seul mot le blackout.
Lorsqu'il s'était réveillé, il avait eu la surprise de constater qu'il se retrouvait en compagnie de Megan et Katsuki. Ces deux derniers s'étaient  également éveillés étendus le long du sol, et à son instar, ils penaient à comprendre ce qu'il venait de se passer. Néanmoins, Shoto avait conscience que l'heure n'était plus à la réflexion. Il se redressa non sans froncer les sourcils, et épousseter sa combinaison qui était d'ores et déjà parsemée de quelques végétations égarées.
Comme l'avait recommandé Present Mic, il tendit l'oreille et ouvrit grand les yeux.


    Il ne fut pas le moins du monde surpris de constater que l'Amazonie avait une apparence singulière. Il tourna la tête et sur sa droite il loucha quelques secondes sur cette forêt pittoresque, qui semblait prendre naissance au beau milieu d'un lac. Était-ce le fameux fleuve de l'Amazone qui s'étendait juste en face de ses pupilles ? Quoiqu'il en soit il mettait quiconque au défi de ne pas être fasciné à la vue de ces fûts d'arbres, qui effectuaient l'exploit d'émerger de cette eau claire et pure. Ces arbres en question étaient majestueux, et semblaient défier toutes les lois de la Physique en étant dressés ainsi à la surface de ce miroir aquatique, qui laissait voir un reflet clair des entrelacements complexes que formaient leurs rameaux. La frontière entre la réalité et l'image se voyait malmenée par la clarté de l'Amazone.


« Voici comment vont se passer les choses ! Votre but sera de rejoindre un endroit précis de cette forêt, qui vous sera indiqué sur une carte. Mais vous l'aurez deviné ça ne se fera pas facilement, sinon ce ne serait plus drôle ! »


    —     Qué broma*..., murmura Megan pour elle-même.


    Elle enfila sa casquette après l'avoir agité pour faire tomber les feuilles qui s'étaient logées à l'intérieur.


« Premièrement, vous posséderez tous une clé d'argent, d'or ou de bronze. L'objectif du jeu est donc d'atteindre le lieu du rendez-vous avec les trois clés en main ! »


    Katsuki soupira non sans serrer les poings. Tous savaient que le blond avait une petite aversion envers l'excentricité et l'enthousiasme exagérés de leur professeur d'anglais. Il était inutile d'avoir un œil de Lynx pour remarquer le regard mauvais qui ornait son visage à chaque fois qu'il avait le malheur d'entendre "Mister Bakugo, wake up ! ", au beau milieu d'un cours d'anglais où la moitié de la classe menaçait de s'effondrer sur leurs pupitres.


« Mais vous avez deviné que pour avoir les trois clés il faudra voler celle des autres !? Hé oui pas tout le monde ne sortira vainqueur ! »


    Son rire strident se fit entendre à travers la forêt et Shoto dut se faire violence pour ne pas se boucher les oreilles sur le champ. Il n'avait aucun mal à imaginer l'hilarité dans laquelle devait être plongé leur enseignant.


« Vous aurez également à votre disposition trois cibles illuminées que vous allez tous devoir positionner à des endroits visibles de votre corps. Dès que l'un de vous possédant une clé, se retrouve avec ses trois cibles complètement brisées... GAME OVER ! Il devra donner sa clé à celui qui aura triomphé ! Alors choisissez tous un bon gardien au sein de votre équipe ! »


    —     Une minute..., bredouilla Megan. Tous les accessoires qu'il a évoqué, on les trouve où au juste?

    —     Pas bête, est-ce qu'ils pensent qu'on va les accoucher ? hurla Katsuki en direction du ciel.


    Comme s'il avait entendu les vociférations du jeune homme, Present Mic s'empressa de donner une réponse à l'interrogation de Katsuki et Megan.


« Une malette noire a été déposée pas très loin de vous, vous y trouverez tous les objets dont vous avez besoin ! Good Luck pour votre survie les jeunes ! Essayez de ne pas trop vous taper dessus ! »


    Shoto comprenait désormais pourquoi est-ce qu'il leur avait demandé d'ouvrir l'œil. Ce fut sans aucune difficulté qu'il repéra au loin la petite mallette noire en question. Il avança dans sa direction avant de s'abaisser et de la prendre dans ses mains.


    —     Je l'ai. Approchez.

    —     Depuis quand tu donnes des ordres toi ? demanda Katsuki en le regardant d'un œil mauvais. 

    —     Katsuki, ce n'est pas le moment.


    Megan s'était approchée sans grincher, et elle était déjà occupée à positionner les cibles vertes et illuminées sur son corps. Le blond la toisa avec dédain puis au bout de quelques secondes, il se décida enfin.


    —     Qu'est-ce que nous avons à disposition ? s'enquit la seule fille du groupe.

    —     La carte, une boussole, les cibles et la clé. Pas de vivres.

    —     Ça veut dire qu'on va devoir se débrouiller dans cet environnement hostile, balbutia Megan non sans pâlir.


    Shoto acquiesça en guise de réponse, avant de saisir la clé d'or qui leur avait été attribuée. Non sans l'avoir poussé au préalable, Katsuki lui arracha l'objet des mains avant de le balancer en direction de Megan qui l'attrapa de justesse.


    —     Toi tu gardes la clé, dit-il. Nous, on s'occupe de récupérer les autres et de dégommer tous ceux qui oseront t'approcher.


    Le jeune Todoroki ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Pendant quelques secondes il se demanda si la Terre n'était pas devenue plate, et si les poules n'avaient pas acquis la capacité de voler.
Il fixa son camarade quelques instants se demandant quelle mouche étrange l'avait piqué.


    —     Katsuki a raison, s'empressa-t-il de faire remarquer avant que ce dernier ne change d'avis.


    Complètement déboussolée, Megan hocha la tête en mettant la clé à l'intérieur de sa veste. Elle déglutit, sûrement pas encore prête à assumer une telle responsabilité.


« UN DERNIER DÉTAIL LES JEUNES ! »


    Katsuki fronça les sourcils et grinça  des dents. Des étincelles se mirent aussitôt à jaillir de ses gants.


    —     Double-face, rappelle-moi de le dégommer dès que j'en aurais l'occasion.

    —     Si tu m'assures que t'as un moyen quelconque de nous procurer des cours d'anglais, je veux bien.

    —     On dirait qu'il t'a fait peur, plaisanta Megan.


    Katsuki riva sur elle deux pupilles illuminées d'une lueur meurtrière et elle s'empressa de s'excuser. C'était dingue, une veine palpitait déjà sur son front en sueur.


« Seuls les membres des dix premières équipes arrivées pourront prétendre à l'obtention du permis provisoire. »


    Ils se regardèrent. Shoto savait avec pertinence que Katsuki était animé par les mêmes désirs que lui, et qu'il désirait donc obtenir ce fameux permis. Coûte que coûte. Néanmoins, il n'était pas en mesure d'affirmer la même chose en ce qui concernait Megan. Allait-elle être en mesure de supporter la cadence qu'ils étaient sur le point d'instaurer ?


    —     Je... Comptez sur moi !


    Shoto posa son regard hétérochrome sur sa coéquipière. Pouvait-il lui faire confiance ? Comment allait-elle s'y prendre pour tenir sans Wallie et sans son traitement ?
Ne pouvant contenir en lui de telles pensées, le jeune homme ouvrit la bouche prêt à s'exprimer.
Cependant, contre toutes attentes Megan le devança. Cette dernière s'était débarrassée de son expression anxieuse, celle qui mettait en évidence son manque de confiance en elle. 
Un sérieux remarquable avait pris possession de ses doux traits. Elle s'approcha de ses coéquipiers, et plaça sa main au centre du petit cercle qu'ils formaient.


    —     C'est le moment d'être plus soudés que jamais. Katsuki, je suis prête à mettre de côté tous nos différends pendant cette épreuve. Je vais tout faire pour que... Pour que vous ne perdiez pas à cause de moi !


    Shoto esquissa un léger sourire par l'intermédiaire duquel s'exprimait l'étendue de sa détermination. Katsuki en fit de même. Cependant, en ce qui concernait le blond, son rictus et son regard étaient emplis d'une férocité dont Shoto n'avait jamais douté de l'existence. Le jeune Todoroki posa sa main par dessus celle de Megan, puis enfin, Katsuki posa la sienne au dessus de celle de son camarade de classe.


« LET'S GO ! »


    Dès que la voix de Present Mic retentit, les trois adolescents n'attendirent pas une seule seconde pour déserter les lieux. Shoto en avait conscience : pour cette épreuve, c'était eux contre le monde.





    Ils s'étaient cachés derrière un entrelacs de branches et de végétations que Katsuki avait repéré au loin. Cependant, avant qu'ils ne s'y logent, ce dernier avait décrété qu'ils n'avaient pas intérêt d'y rester plus d'une dizaine de minutes. En effet, Shoto et Katsuki avaient tous deux des alters possédant des étincelles, et il était donc préférable pour eux de se tenir éloigné des amas de bois et de feuilles. Ce fut donc en ayant en tête la volonté de bien établir les choses rapidement, qu'ils avaient étendu sous leur yeux la carte de l'Amazonie brésilienne. Une immense croix rouge leur permit de repérer d'emblée l'endroit qu'ils devaient rejoindre.


    —     Ce ne sera pas facile de trouver ce fameux lieu, fit remarquer Megan en essayant de chasser un papillon qui tournait un peu trop autour d'eux.

    —     Oui, telle est la raison pour laquelle avant toutes choses, nous allons essayer de l'approcher, expliqua Shoto.


    Katsuki lui offrit un regard ténébreux, et Megan devina sans peine qu'il était agacé par le fait que son camarade de classe s'autorisait à organiser les choses. Elle pria intérieurement pour que le blond ne fasse aucune remarque méchante, et à sa grande surprise, ses prières furent exaucées.


    —    Si je peux me permettre, commença-t-elle avec timidité, je pense que nous devrions organiser notre temps. Premièrement, il faudra repérer les autres équipes et s'emparer des clés qui nous manquent, et ce, en un temps minime. Ensuite, une fois que cela sera fait, il nous suffira de trouver de quoi survivre pour les jours à venir. Enfin, pendant le temps qui nous restera on se consacrera à une seule chose : la défense ! On essaiera sûrement de nous voler nos clés, et on ne doit pas rester les bras croisés, expliqua-t-elle en assemblant avec minutie des feuilles sur le sol. Normalement, trouver le lieu du rendez-vous ne nous prendra pas trop de temps.


    Un silence suivit ses paroles. Le regard stoïque de Shoto était posé sur elle, à l'instar de celui de Katsuki. Elle ne put s'empêcher de déglutir tout en triturant un morceau de bois entre ses mains. Une chaleur intense se mit à incendier ses joues. Elle aurait aimé enfoncer sa casquette jusqu'à ses yeux pour ne pas supporter leurs pupilles flamboyantes et intimidantes.
Soudain, Katsuki se mit à rire. Il se moquait d'elle, sans aucun scrupule.


    —     Mais pour qui vous vous prenez ? dit-il enfin. Je ne compte pas me plier à vos ordres. Putain mais vous avez complètement fumé, c'est ça ? Vous voulez que je sois au sommet de ma forme, hein ? Alors, laissez moi agir comme bon me semble !


    Megan fronça des sourcils. Elle serra les poings. L'expression hautaine qui habitait les traits de ce garçon la révulsait. L'adolescente en avait assez de son trop plein d'orgueil. Pourquoi s'entêtait-il à adopter un tel comportement ?


    —     Ne comptez pas sur moi...

    —     Tais-toi !


    Elle prit conscience bien trop tard de ce qu'elle venait de faire. Désormais, elle se devait d'assumer son acte audacieux et ne pas se laisser abattre. Elle riva ses prunelles noisettes sur celles du grand blond.


    —     Tu le veux ce permis oui ou non ? Si oui, alors pour une fois, met ton orgueil de côté et agis comme un véritable héros bordel ! Pas étonnant que cette bande de crapules aient voulu mettre le grappin sur toi ! hurla-t-elle en faisant clairement référence à son enlèvement par la Ligue des Vilains.


    Elle s'était approchée de lui, et n'était pas prête de reculer. Megan n'entendait plus rien autour d'elle. Le bourdonnement des mouches et des autres insectes qui pouvaient bien exister s'était volatilisé et le bruit paisible du ruissellement de l'Amazone s'était subitement tût. Elle était également incapable de porter une quelconque attention sur Shoto, qui devait sans aucun doute fixer la scène avec cette indifférence qui lui était si propre.
Cependant, elle était en mesure de décortiquer chaque détail qui émanait de Katsuki. Le coin de ses lèvres était animé par de légers tressaillements réguliers, ses pupilles noires encerclées d'un disque vermeil se posaient tantôt sur son front, tantôt sur son cou ou encore ses lèvres. Quelques gouttes de sueur s'étaient déjà logées entre ses clavicules, des veines couraient le long de ses bras et chaque doigts de ses mains gantées étaient crispés.


    —     Qu'est-ce que tu dis ? grinça-t-il entre ses dents en attrapant son bras avec virulence.


    À cet instant, son cœur laissa échapper une, puis deux et enfin une multitude de pulsations assourdissantes qui ne devaient être séparées que d'un intervalle de zéro virgule trois nano-secondes.


    —     Tu vas me frapper encore une fois ? parvint-elle à prononcer, non sans baisser les yeux cependant.

    —     T'as bien de la chance qu'il y a ce foutu examen.


    Elle chancela lorsqu'il la lâcha. Elle le fixa avec une haine incommensurable, puis elle tourna les talons non sans passer une de ses mèches bouclées derrière son oreille.


    —     C'est fini ? demanda Shoto qui était adossé contre un arbre les mains dans les poches. Bien, on peut y aller.


    Katsuki n'attendit pas plus que ça pour exécuter les paroles de celui qu'il aimait surnommer "double-face". Ses mains donnèrent naissance à deux brasiers, et il fut aussitôt projeté en direction du ciel. Son corps se mit à filer entre les arbres majestueux par le biais d'une vitesse époustouflante.
Non sans avoir pesté au préalable, Shoto saisit la main de Megan et ce fut par une utilisation prodigieuse de sa glace qu'il parvint à atteindre la hauteur du blond.
La jeune fille sentit son cœur se suspendre dans les airs, tandis qu'un souffle de stupeur s'échappa de ses lèvres.


    —     Katsuki ! hurla Shoto.


    Il n'eut pour seule réponse que des explosions enflammées dont les nuances de rouge et d'orange se remarquaient avec aisance à travers le bleu somptueux de la voûte céleste.


    —     On va se faire repérer ! hurla Megan.


    Shoto laissa échapper un juron, avant de donner plus d'ampleur à sa glace.


    —     Monte sur mon dos, et repère les autres, ordonna le jeune Todoroki à sa camarade.

    —     Je peux me débrouiller, répondit tout simplement Megan. Je me charge de nous camoufler.


    Sur ces mots elle lâcha la main de son coéquipier, et laissa son corps basculer dans les airs. Des branches sauvages se mirent à lacérer ses vêtements, et elle savoura pendant quelques secondes ce semblant de liberté.
Mourir...


    Elle soupira. Ce n'était pas encore le moment pour elle.

« À quoi tu sers Megan ? »

Ce fut avec cette pensée et ce souvenir en tête que la jeune fille laissa son alter s'exprimer.


    —     Le camouflage, la pluie, murmura-t-elle pour elle-même. Voler, le vent.


    Aussitôt, une pluie diluvienne prit naissance au sein d'un périmètre bien défini. Megan fronça des sourcils, et elle pesta en constatant qu'elle était encore loin de Katsuki, et que par conséquent, la pluie ne l'avait pas encore atteint. Des bourrasques glacées se mirent à souffler et la jeune fille sentit son cœur s'emballer. Les membres de son corps étant aussi légers que des plumes, le vent imprégnant chaque cellule de son être, elle n'avait aucune difficulté à se déplacer avec vitesse. Elle plissa les yeux, et tenta tant bien que mal de repérer des équipes.


    —     Alors ? lui demanda Shoto dont le visage était mouillé et les cheveux plaqués contre son front.

    —     Je viens de repérer une équipe, dit-elle. L'un des membres est un élève de Shiketsu. Katsuki est toujours devant.

    —     Quand est-ce que cette pluie va s'arrêter ?


    Ils se baissèrent simultanément lorsqu'ils furent au niveau d'un arbre, et ce fut qu'après que Megan se lança dans l'explication de son alter :


    —     Je peux instaurer la météo que je veux au sein d'un périmètre limité, et pendant une durée de temps précise. Le phénomène météorologique que j'instaure s'imprègne en moi. Par exemple, lorsqu'il pleut, mon corps est humide et aussi agile qu'une goutte de pluie. Cependant, je ne pourrai pas combiner vent et pluie pendant trop longtemps, expliqua-t-elle. Je commence à m'épuis...

    —     Attention !


    D'un geste, Shoto poussa Megan sur le côté. Les deux coéquipiers quittèrent la liberté du ciel avant de se laisser aller à la gravité et d'atterrir sur un tapis de végétations en un bruit sourd. Ils furent à peine tombés, qu'une voix grave s'empressa de les apostropher.


    —    Regardez qui on a là... Le fils d'Endeavor !


    Megan se redressa, essoufflée. Son alter ne fonctionnait plus, et son corps lui faisait déjà comprendre qu'elle avait abusé dans l'utilisation de celui-ci. Elle leva les yeux au ciel, et son cœur loupa un battement lorsqu'elle constata qu'ils avaient définitivement perdu la trace de Katsuki.
Elle sortit de ses pensées en entendant le doux bruit cristallin de la glace de Shoto. Ce dernier venait tout juste de donner naissance à plusieurs barrières de verglas tout autour d'eux.


    —     T'es qui toi ? cracha-t-il.

    —     C'est un élève de Shiketsu, prit soin de remarquer Megan.


    Elle loucha pendant quelques secondes sur la gigantesque cape et l'immense gant que portait leur adversaire. Un immense sourire ornait ses lèvres, et son regard respirait la détermination infaillible.
Megan déglutit. Ce type était une véritable armoire à glace, et elle se demandait bien comment ils allaient faire pour s'en sortir.


    —     Vraiment ? Tu ne te souviens pas de moi ?


    Il haussa ses sourcils sombres, et son sourire s'élargit.


    —     Alors laisse-moi te rafraîchir la mémoire.


    Un ouragan souffla sur eux, et la glace de Shoto explosa en mille morceaux. N'ayant plus le temps de réfléchir, Megan laissa son instinct de survie s'exprimer. Un vent presque aussi violent repoussa les débris de glace qui menaçaient de s'abattre sur eux.


    —     Heureusement que ta copine était là ! se moqua le grand brun.


    La jeune fille déglutit, et sentit chaque membre de son corps trembler et elle n'aurait su dire si c'était de froid ou de peur. L'inconnu laissa échapper un soupir dédaigneux avant de tourner les talons d'un air majestueux.


    —     Tu ne m'intéresse pas Todoroki, dit-il enfin. Décidément, tu as toujours le même regard que lui.

    —     De qui tu parles ?

    —     De ton père : Endeavor.


    Il tourna légèrement la tête, et lança un rapide coup d'œil en direction de Shoto. Puis, sans un mot de plus il s'en alla. Megan écarquilla les yeux, surprise. Elle ne tarda pas à remarquer que son coéquipier n'avait pas bougé d'un pouce. Ses yeux fixaient l'emplacement où se situait leur adversaire quelques secondes plus tôt. Elle connaissait à la perfection cette lueur de tristesse, de haine et de dégoût qui sillonnait au beau milieu de son regard hétérochrome.


    —     Nous devons retrouver Katsuki, dit-elle.

   —     Oui. Mais avant j'ai un service à te demander Megan. À chaque fois que tu auras l'impression que je suis en train de faiblir, rappelle moi l'existence d'une personne s'il te plaît. Elle s'appelle Akane. Akane Isayo.





    —     Il nous faut une clé, c'est ça ? demanda Seito d'un ton railleur tout en remontant de quelques centimètres sa casquette.


    Le jeune homme était assez avantagé dans cette forêt immense où les arbres ne manquaient pas. Les fils qui jaillissaient de ses doigts se fixaient sans peine à l'écorce rugueuse de ces édifices naturels.


    —    Apparemment ! répondit Mimi qui avait également la chance de sillonner les airs grâce à son alter.


    Ses ailes de papillon lui procuraient une apparence faussement innocente. Par ailleurs, tout le costume de Mimi était un leurre. Pour l'occasion, les trois membres de la Némésis avaient vêtu de véritables costumes de super-héros. Mitsune n'était pas allée dans la demi-mesure et avait demandé à Jill de lui dessiner le croquis d'une jolie robe blanche ainsi qu'une couronne de fleurs. Une telle tenue leur avait valu plusieurs coups d'œil interloqués, mais attirer les regards était loin d'être dérangeant pour la jeune fille Watanabe. Ses longues nattes flottaient dans les airs, et ses ailes bleues laissaient échapper des petites poussières brillantes pendant son vol. Des petites poussières toxiques, qui en réalité ne faisaient autres que donner naissance à une multitude de papillons minuscules qui se chargeaient d'explorer les lieux pour le compte de Mimi. Ses petits insectes étaient les yeux de leur maîtresse, tout ce qu'ils voyaient remontaient jusqu'à la rétine de cette dernière.

En ce qui concernait son propre costume, Huri avait opté pour la sobriété en prenant tout simplement un pull noir et un pantalon de la même couleur accompagné de bottes blanches.


    —     Nous allons vraiment chercher ces clés ? demanda-t-elle en suivant la cadence de ses camarades grâce à ses capacités physiques hors-normes.

    —     Bien-sûr, qu'est-ce que tu crois ? lâcha Seito d'un ton sérieux.


    Mais Huri avait très bien deviné le sens caché de ses paroles.
Ce jeune brun ténébreux n'avait pas tort. Pour ne pas attirer l'attention sur eux, mieux valait donner l'impression d'être aussi impliqués dans cette épreuve que l'étaient les autres équipes. 


    —     J'ai repéré un groupe, dit Huri en remarquant au loin une fille aux longs cheveux bruns attachés en une queue de cheval.


    Cette dernière était accompagnée de deux jeunes hommes. Le premier se démarquait par le biais de sa musculature mise en avant par son costume de super-héros qui laissait son torse à découvert. Ses cheveux rouges coiffés en épis avaient la particularité d'être en parfait accord avec le reste de sa tenue, et leur couleur s'associait sans la moindre peine avec le masque noire qui montait jusqu'à son front et encadrait sa mâchoire.
Ses biceps émergeaient à travers les manches écarlates qu'ils portaient, et son apparence impressionnante était accentuée par son pantalon baggy noir, sa cape déchirée positionnée aux extrémités de celui-ci et qui s'arrêtait au niveau de ses genoux, à quelques centimètres de ses bottes. 


    Ensuite, en faisant marcher ses méninges Huri reconnut sans peine le deuxième jeune homme qui n'était autre que Izuku Midoriya, une personne qu'Asta avait déjà fréquenté par le passé. La chevelure brune d'Izuku était parsemée de quelques reflets verts, dont la couleur était similaire à celle qui s'étalait sur ses douces iris.
Huri sentit une contraction naître au niveau de son cœur. Pourquoi s'en prendre à eux ? Elle fut sur le point de proposer à ses coéquipiers de partir à la recherche d'une autre équipe, mais c'était trop tard. Seito venait d'atterrir avec grâce juste en face de la seule présence féminine de ce groupe. Huri fronça des sourcils, et la reconnut enfin. C'était Wallie, l'amie de la fille du groupe de Shoto, celle qui avait perdu connaissance dans l'aéroport.
Elle était vêtue d'une magnifique veste longue et blanche, sûrement faite de soie, dont les manches étaient embellies par des entrelacs de runes dorées. Huri ne put s'empêcher de la regarder afin de constater d'elle-même jusqu'où s'étendait la beauté de cette jeune fille. Un nez aquilin, des pommettes saillantes et tachetées de points dorés, des lèvres charnues et rosées... Ça ne pouvait être qu'une illusion. Une illusion...


    —     Bonjour, commença-t-elle. Loin de moi est l'envie de me battre pour rien. De ce fait, voici ce que je vous propose : dites-nous la clé que vous avez et si nous avons la même, nous éviterons les hostilités.

    —     Ce serait trop facile, murmura Seito. Peu importe la nature de votre clé, nous la voulons.

    —     Bien, quel dommage..., souffla-t-elle.

    —     Mimi, occupe-toi de la fille, lui ordonna son frère jumeau. Huri et moi on s'occupe des deux autres.


    Un sourire empli de défi éclaira le visage de Kirshima. Puis, les membres de son corps devinrent aussitôt durs. De son côté, Izuku recula de quelques pas, et adopta une posture de combat. Des étincelles vertes se mirent à jaillir avec frénésie autour de son corps.


    —     Ce ne sera pas un jeu d'enfants, je préfère vous prévenir tout de suite, fit remarquer le jeune garçon aux cheveux verts.


    Il émanait de ces jeunes hommes des ondes positives qu'Huri leur enviait. Leurs existences semblaient animées par une volonté d'accomplir des actions nobles. Les combats qu'ils étaient sur le point de livrer n'avaient pour seul objectif que la réalisation d'un rêve. De son côté, pourquoi se battait-elle ?
Huri fut sur le point de lancer une première offensive, quand elle fut stoppée par le gémissement que laissa échapper Seito. Il se mit à tenir sa chevelure brune d'une main, tout en levant un regard sombre en direction de Wallie dont les yeux avaient adopté une teinte violette indigo parsemée de tâches brillantes.


    —     Oh non..., murmura-t-elle. C'est... C'est horrible. Qui es-tu ? cracha-t-elle ensuite.

    —     Merde ! pesta Seito.


    Il fit volte-face en direction de ses deux coéquipières qui le fixaient d'un œil curieux.


    —     Son alter consister à s'immiscer dans les pensées de son adversaire, sûrement pour...

    —     Le plonger dans un monde d'illusions au sein duquel il ne pourra rien contre moi, compléta-t-elle. Tes pensées vous ont trahi ! Je ne peux les sonder que pendant cinq secondes, mais ça a été assez pour comprendre qu'en réalité vous...


    Elle déglutit.


    —     Wallie ! Qu'est-ce que t'as vu ? lui demanda Izuku.


    Elle secoua la tête.


    —     Il ne faut surtout pas les laisser s'approcher de Sh...


    Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Huri venait déjà de lui asséner un coup de poing dans le ventre. Le regard de l'adolescente vira au blanc sous l'effet de la douleur. Cependant, Eijiro Kirshima s'empressa de la rattraper pour lui éviter de s'écraser au sol, tandis que derrière elle, Izuku Midoriya était sur le point de lui asséner un coup de pied.


    —     Qu'est-ce que tu lui as fait !?


    Elle ne répondit pas et contra l'offensive à l'aide de son avant-bras. Elle dut se faire violence pour ne pas hurler de douleur en sentant une décharge courir le long de sa chair.


    —     On ne peut pas prendre le risque de les laisser filer. Je vois, soupira Mimi avant de lancer à son tour les hostilités.


    Elle envoya une multitude de papillons en direction du jeune Red Riot qui aidait sa coéquipière à se relever. D'où elle était, Huri remarqua que Wallie était de nouveau détentrice d'une somptueuse beauté. Elle ouvrit brusquement les yeux, et Mimi se pétrifia.


    —     Qu'est-ce qu'elle me fait ? s'interrogea-t-elle sans même paniquer quelques secondes.


    Néanmoins, Huri n'avait pas le temps de s'occuper d'elle. Les attaques que lui lançaient Izuku étaient rapides et violentes. La blonde esquivait tant bien que mal ses offensives, tout en tentant à son tour de l'atteindre.

    D'un bond, elle saisit une branche au dessus d'elle afin de s'accorder quelques secondes de répit en arpentant les airs. Mais, son ennemi était également doté de cette capacité à atteindre des hauteurs considérables. Elle ouvrit grand les yeux, en voyant son visage à quelques centimètres du sien.


    —     Detroit...


    « Son bras »

    Huri aurait pu esquiver avec aisance ce coup de poing qui filait droit vers elle. Mais, elle ne se pensait pas capable de préparer une nouvelle attaque... Contrairement à son adversaire. Cette esquive ne lui servirait à rien.
Ces pensées ancrées dans son esprit, l'adolescente opta pour la défense. Elle positionna ses bras en croix devant son visage, et elle grimaça lorsqu'elle fut atteinte par ce coup de poing.


    —     SMASH !


    Elle voltigea en arrière de plusieurs mètres, les manches de son haut étant désormais en lambeaux elle sentit l'air souffler sur sa chair mise à vif. Ce n'était surtout pas le moment de retenir ses coups, Huri l'avait bien compris.


    —     Je vois. Tu as changé Izuku.


    Ce dernier fronça les sourcils, et se positionna à quelques mètres d'elle.


    —     Ton visage me dit un truc ! Est-ce que tu as toujours été à Shiketsu ?


« Tu n'as pas mal Huri.
Si.
Non.
Cette douleur, cette impression que ta peau est incendiée... Oublie-la !»


    Elle passa une de ses mèches blondes derrière son oreille, avant de resserrer cette casquette bleue sur son crâne. Elle inspira, et ce fut non sans s'armer d'une vitesse impressionnante qu'elle courut en direction du brun. Elle feinta à plusieurs reprises, et enfin, elle voltigea et atteignit son ventre en un coup de pied.

    Il fut projeté contre un arbre, et au vu de la grimace qui ornait ses doux traits, Huri comprit que le combat était sur le point de prendre une toute autre tournure. S'il parvenait à lui toucher ne serait-ce qu'un seul cheveu, ce serait déjà un exploit.




______________

* quelle blague... 



Oui, encore un nouveau chapitre ! J'avoue qu'en ce moment je poste assez rapidement, et si je me permets de faire ça c'est parce que j'ai toujours un ou deux chapitres d'avance.  Je pense que l'histoire fera environ 80 chapitres, et j'ai conscience que c'est vraiment beaucoup d'autant plus que certaines parties ont environ 5000 mots. Du coup, pour améliorer les conditions de lecture, et rendre le tout un peu plus agréable, à partir du chapitre 69 je me limiterai à environ 4000 mots, ou du moins, je ferai mon possible pour ne pas dépasser cette limite. 

Le prochain chapitre sortira très bientôt, peut-être demain ou lundi. Je vous souhaite de très bonnes vacances pour ceux qui le sont, bon courage à ceux qui ne le sont pas encore ou qui sont encore dans les résultats tout ça, tout ça... A bientôt, et merci beaucoup ! 

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