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CHAPITRE 61 : MEGAN CONTRE KATSUKI



CHAPITRE 61 : MEGAN CONTRE KATSUKI



  Akane serra le lacet de la chaussure de sport qu'elle portait au pied gauche, avant de se relever et de procéder à un étirement rapide de son corps. Ses cheveux ayant repris de la longueur, elle prit soin de les nouer en une petite queue de cheval en pensant qu'il ne faudrait surtout pas qu'elle oublie de les couper de nouveau. Elle vérifia que tout était bien en place derrière elle, et quitta sa chambre puis se dirigea vers la sortie de la demeure des Todoroki qui lui paraissait vide maintenant que Shoto vivait en internat. Elle se devait d'avouer que la compagnie du garçon lui manquait jours après jours. Les quelques fois où il était présent, c'est-à-dire les jours de week-end, il se contentait de lui adresser rapidement la parole avant de plonger de nouveau dans ses révisions.  Parfois, lorsqu'elle pensait à Shoto, elle aimait s'introduire dans sa chambre désormais vidée de ses affaires. Néanmoins, il n'avait pas été en mesure d'emporter avec lui sa rassurante odeur, qui continuait à perdurer sur son matelas, et les quelques vêtements qu'il avait laissé dans son placard. L'adolescente aimait se laisser bercer par cette somptueuse senteur de menthe douce et parsemée de quelques notes d'eau de Cologne. C'était durant de tels instants, qu'elle aimait s'abandonner à des activités artistiques qui avaient le mérite de la rapprocher de sa mère défunte.


   —   J'y vais !

   —   Cha marche, lança Natsuo qui avait la bouche déjà occupée par une tranche de pain.


   En voyant le grand-frère de Shoto qui s'offfrait d'ailleurs le loisir de se promener en short ( sûrement parce que son père était déjà parti ), Akane se demanda quelle tête pouvait bien avoir l'aîné des Todoroki en l'occurence, le fameux Touya, dont ils ne parlaient quasiment jamais. Cependant, elle se hâta de balayer d'un revers de la main toutes ses interrogations et à la place, elle pencha la tête afin de capter le regard de l'étudiant.


   —   Si ma grand-mère appelle, tu pourras lui dire qu'exceptionnellement je n'ai pas cours aujourd'hui s'il te plaît ?


   Natsuo - qui était plongé dans la dégustation de son petit-déjeuner -  fronça des sourcils le temps d'assimiler les paroles de la jeune fille. Puis, quelques secondes plus tard il hocha de la tête avec vigueur avant de lever son pouce en l'air.
Akane put enfin partir en enfonçant ses écouteurs dans ses oreilles.

   Une légère sensation de liberté s'empara d'elle lorsque ses jambes commencèrent à se mettre en action. Le vent, muni d'une douceur infinie, ne tarda pas à souffler sur son visage. Elle respirait avec vigueur, désireuse de gonfler d'énergie la totalité de son corps. Petit à petit, sa cadence devint rapide et ses bras adoptèrent un mécanisme régulier. Elle se sentait aussi libre qu'un aigle engagé dans un vol majestueux. Sa frange virevoltait au gré du vent, son cœur battait avec puissance et semblait rempli de vie.
Quelques minutes plus tard, des premières gouttes de sueur se mirent à perler au niveau de son front avant de glisser le long de sa peau. Sa respiration était de plus en plus forte, et lorsqu'elle sentit qu'elle atteignait ses limites, Akane se stoppa dans sa lancée et se mit à marcher. À cette heure matinale, le ciel venait tout juste d'ouvrir ses portes au soleil le laissant ainsi diffuser ses rayons lumineux à travers l'éther. Seule avec elle-même, l'adolescente laissa ses pensées divaguer vers son père. Elle se demandait jusqu'où pouvait s'étendre sa souffrance et s'il allait parvenir à se venger de la Némésis seul. Elle déglutit, et s'arma d'une grande force pour ne pas pleurer. En effet, à cet instant elle prit conscience de l'injustice que pouvait créer les alters. Pour un pouvoir qu'elle n'avait pas choisi, elle se sentait condamnée à un destin tout tracé. En dépit de toutes ses volontés, Akane avait l'impression qu'elle n'avait pas le droit de se détourner de ce chemin sinueux et ténébreux qui s'étendait en face d'elle. De ce fait, quand bien même parfois il lui arrivait de se sentir nourrie par l'espoir, cette lueur finissait par se tarir pour laisser place à la colère. Au fil des jours, l'adolescente n'avait jamais pu oublier les mots de Sirius, et encore moins ceux d'Henael.

   Un soupir s'échappa de ses lèvres, et au même moment ses yeux louchèrent sur un petit oiseau en papier qui virevoltait dans le ciel. D'un geste instinctif, elle ouvrit la paume de sa main, et la création se déposa sur sa paume ouverte.


   —    Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en un souffle


   Elle ouvrit le papier avec lenteur, avant de lire le mot qui y était inscrit.

   « Ce qui doit être fait, doit être fait par tous les moyens. J'ai un objectif, et tu peux m'aider Akane. Je te propose un marché, ce soir dans les alentours de 21h au Brooklyn Palace.

Dudu. »


   Elle fronça des sourcils, avant de laisser une expression incrédule envahir ses traits. Akane regarda autour d'elle, mais elle ne remarqua aucun individu suspect. Elle décréta aussitôt qu'il était préférable pour elle de rentrer, et elle le fit non sans avoir fourré le papier dans sa poche avant.

   Elle eut le temps de réfléchir sur ce mot et son mystérieux émetteur pendant le temps qu'elle passa sous la douche. Après s'être vêtue rapidement, elle rejoignit sa chambre et s'installa sur son lit. Premièrement, elle se demanda ce qu'aurait fait Asta à sa place car pour elle il n'y avait pas de doutes : de tous ses amis il était sûrement celui qui savait prendre les décisions les plus judicieuses. Elle analysa le mot sous tous les angles, en l'exposant à la lumière retransmise par sa fenêtre. Il n'y avait aucun signe étrange ou particulier.
Des gouttes d'eau dégoulinant de ses cheveux s'écrasèrent sur le papier blanc, manquant de peu d'atteindre l'encre noir qui y était déposée. Elle se mordit la lèvre inférieure, et redevint fidèle à elle-même en se disant que ce soir, dans les alentours de vingt et une heure, elle se rendrait au lieu du rendez-vous qui était assez particulier. Le Brooklyn Palace était pour elle l'équivalent d'une seconde maison, de ce fait, il n'était pas très judicieux pour une personne malintentionnée de lui donner rendez-vous en ces lieux. Elle en conclut donc que celle-ci n'avait peut-être pas l'intention de lui faire du mal.

   Elle jeta un coup d'oeil à son téléphone balancé sur son lit. Asta et Takara tenteraient par tous les moyens de la dissuader d'y aller, en plus d'essayer de la convaincre de montrer ce mot aux autorités ou à Endeavor. En ce qui concernait Mike, il aurait voulu l'accompagner, prêt à se battre à la première occasion.


   —   Non, je ne peux pas l'appeler..., dit-elle pour elle-même en pensant à Shoto.


   Mais au même moment elle se dit que le mettre au courant de cette histoire étrange, serait un bon moyen pour tenter de capter son attention. En effet, depuis l'approche de ses examens de fin d'année plus rien ne semblait exister pour l'adolescent. Quand bien même il n'était pas en froid avec elle, il lui adressait vaguement la parole lorsqu'ils avaient l'occasion de se voir. Les seules choses qui préoccupaient Shoto étaient ses révisions, cette licence provisoire, et la méthode à adopter pour aborder Katsuki sans prendre le risque qu'il fasse tout exploser. Akane pesta contre elle-même, se demandant qu'est-ce qu'il lui arrivait de penser ainsi. Cependant, elle appela tout de même Shoto avant de plaquer son téléphone contre son oreille. Normalement, il devait être en pause et comme elle s'y attendait au bout de deux sonneries il répondit.


   —   Akane ?



   Shoto ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Pendant quelques secondes il crut être victime d'une mauvaise blague de la part d'Akane. Mais au vu de la conviction qu'il avait pu entendre dans sa voix, aucun doute n'avait lieu d'être. La brune était bien sur le point de commettre une bêtise. Pendant quelques secondes, il fut tenté de s'embarquer dans un fou rire comme il ne l'avait jamais fait. Akane qui n'en faisait qu'à sa tête, ce n'était pas nouveau.


   —   Tu ne peux pas faire ça, dit-il tout simplement.

  —   Ah bon ? répondit-elle aussitôt. Et pourquoi ?


   Le jeune homme plaqua une main contre son front avant de soupirer.


   —   Tu es sérieuse là ? Est-ce qu'il faut vraiment que je te rappelle dans quelle situation nous sommes en ce moment ? Le danger est présent, et de de partout. La Némésis, l'Alliance des vilains... Et puis est-ce que t'as besoin que je te relate tous les délits qui se produisent un peu plus de droite à gauche depuis la retraite d'All Might ? lâcha-t-il d'un ton qui dérivait peu à peu vers de la virulence.


   Un silence s'installa, et le garçon se mit à faire les cent pas dans le couloir, une main dans la poche de son pantalon.


   —   Et moi, est-ce qu'il faut que je te rappelle ce que t'as fait à Kamino ? finit-elle.


   Shoto fronça des sourcils. La colère commençait à affluer en lui.


  —   Ne joue pas à ce petit jeu avec moi Akane, dit-il d'un ton glacial.

  —  Qu'est-ce qui t'arrives Shoto ? demanda-t-elle. Ces examens te montent à la tête. Depuis quelques temps, tu ne te préoccupes plus de moi, je le vois dans ton regard, je le sens dans tes messages : les rares mots que tu me dis sont machinaux, tu ne prends même plus la peine de réfléchir quand tu m'abordes. Et là, tout ce que tu te contentes de me dire c'est un : «n'y va pas.», termina-t-elle non sans avoir pris une voix grave pour l'imiter.


   Il était abasourdi. Tellement abasourdi qu'il ne fut pas en mesure de dire le moindre mot. Puis enfin, un déclic s'opéra dans son cerveau.


   —   Quand j'étais disponible pour toi, tu étais bien plus pire que moi. Je te pardonnais quand tes pensées étaient occupées par autres choses que moi.

   —  J'ai l'impression d'avoir perdu mon... Ami, termina-t-elle d'un ton triste.


   Shoto sentit un pincement se loger dans son cœur. Les doigts de sa main libre se serraient en un poing, avant de se relâcher.


   —   Je tiens à toi Akane, finit-il par dire.

   —   Alors prouve-le.


   Un bip sonore lui laissa deviner qu'elle venait de raccrocher. Il fixa l'écran de son téléphone, le regard perdu. La pause venait de toucher à sa fin, et il était temps pour lui de retourner en cours et prendre de nouveau place à son bureau. Il devait de nouveau se plonger dans le travail, mais il s'en sentait incapable.


   —   Double-face ! hurla Katsuki. Arrête de rêvasser, on y retourne.

   —   Hé Katsuki, qu'est-ce que tu ferais si une personne que t'apprécies beaucoup est sur le point de faire une connerie ?


   Le blond le regarda de travers pendant quelques secondes, avant d'hausser des épaules.


   —   Je l'attrape par le col et lui dis de ne surtout pas la faire si elle ne veut pas crever.


   Shoto s'imagina pendant quelques secondes en train d'exécuter le conseil de Katsuki. Il ne se fit pas plus d'illusions que ça : à peine serait-il en face des yeux d'Akane qu'il s'empresserait de lui dire des mots bien plus doux que ceux de son camarade de classe. Puis, en s'installant dans son bureau une autre pensée fusa dans son esprit. S'il agrippait la jeune fille par le col, il serait violemment tenté de réduire à néant l'espace qui oserait s'immiscer entre leurs lèvres.
À cet instant, il établit la conclusion suivante : plus jamais il ne demanderait de conseils à Katsuki. 


   Les bras croisés, Megan épiait Katsuki Bakugo derrière un immense poteau, qui avait le mérite de la cacher des yeux du monde. Une mine inquiète et effrayée pouvait se lire avec aisance sur son visage. Chaque geste qu'effectuait le blond menaçait de la faire sursauter. D'où elle était, elle n'avait aucun mal à voir à quel point chacun de ses muscles semblaient tendus. De son côté, Shoto avait beau porter le même débardeur noir que le grand blond, il paraissait un peu moins effrayant que ce dernier.


   Megan déglutit.


   Elle ferma les yeux pendant quelques secondes avant de les ouvrir de nouveau. Le gymnase de l'établissement de Yuei était immense. La sensation d'être perdue au beau milieu de nulle part ne tarda pas à serrer son cœur. Ce dernier semblait d'ailleurs sujet à des battements incontrôlables, qui ne tardèrent pas à provoquer le tremblement des membres de son corps. Megan refusait au fond d'elle-même d'être victime d'une telle crise de panique à quelques secondes de l'entraînement, mais l'évidence la frappa de plein fouet : tout autour d'elle semblait envahi par l'ouragan dévastateur que formait sa peur. Ses jambes ne semblaient plus en mesure de supporter le poids de son corps et elle se laissa glisser le long de son poteau, avant de resserrer ses bras autour de son ventre. À cet instant, une multitude de scénarios tous plus horribles les uns que les autres se jouèrent dans son esprit. Premièrement, elle ne pouvait pas se montrer vêtue de la sorte. Ce bas de survêtement gris fournit par son propre lycée ne lui plaisait pas, il ne faisait autre que montrer à quel point ses hanches étaient un peu trop développées pour une jeune fille qui prétendait vouloir devenir une héroïne, en l'occurence, qui voulait exercer un métier où posséder un corps athlétique était primordial. Ce débardeur noir lui donnait froid, et à l'instar de son bas il mettait en évidence toutes les imperfections de son corps. Ensuite, elle aurait peut-être dû se couper les cheveux avant de venir - quand bien même sa mère aurait été en colère dès son retour - car elle était sûre que Katsuki n'allait pas se priver de lui griller quelques boucles.


   Katsuki.


   Elle avait de plus en plus froid, les membres de son corps semblaient congelés, si ce n'est paralysés. Elle allait perdre connaissance, elle en était persuadée, quelque chose d'horrible allait arriver. Dans un écho lointain, elle entendit son propre prof principal annoncer le début de cette séance d'entraînement. Elle ne retint rien de la suite de ses paroles. Megan se sentait partir.


   —   Megan, tu m'entends ?


   Elle sursauta, et un cri d'effroi s'échappa de ses lèvres. Ses prunelles colorées d'un marron doux entrèrent en collision avec un visage qui ne lui était pas si inconnu. Ses cheveux aux couleurs originales lui tombaient sur les yeux, et quelques mèches camouflaient la marque rougeâtre qui ornait son œil gauche. La panique au fond d'elle redoubla d'efforts, mais au même moment une main chaude et rassurante se posa sur son épaule. Wallie lui sourit, avant de caresser ses cheveux dans un élan de tendresse.


   —   Tout va bien, je suis là. Tout va bien se passer Megan, calme-toi.


   Respirer. C'était tout ce qui devait l'importait. Au bout de quelques minutes elle parvint enfin à retrouver tous ses sens, et le contrôle partiel de son corps.


   —   Est-ce que ce genre de choses lui arrivent souvent ? demanda Shoto qui était accroupi en face d'elle.

   —   Oui, répondit Wallie non sans laisser voir un regard attristé. Ces derniers temps, elle avait fait des efforts. Mais j'ai bien peur que l'autre connard soit parvenu à l'effrayer ! Je vais demander aux professeurs s'il n'est pas possible de procéder à un changement d'équipe, à mon avis il serait plus judicieux de mettre quelqu'un d'autre à sa place.

   —   À mon avis Katsuki refusera, dit Shoto. Ce sera pire même, va savoir s'il n'est pas capable de lui faire subir un harcèlement moral s'il sait qu'elle a réussi à le fuir, dit Shoto d'un air serein et presque détaché.


   Wallie fit de gros yeux à l'instar de Megan.


   —   C'est quoi ton but ? lança la brune. Effrayer mon amie ? Je vais me charger personnellement de ce Bakugo, et il n'a pas intérêt à toucher à un seul cheveu de Megan !


   Sur ces paroles, l'américaine quitta son amie et se dirigea en direction de Monsieur Aizawa qui semblait prendre des notes sur un carnet. Prenant conscience de ce qu'était sur le point de faire la brune, Megan se redressa. Dans un élan de courage qu'elle n'aurait jamais soupçonné chez elle, elle s'empara du bras de sa camarade de classe qui se stoppa aussitôt dans sa lancée. Elle arqua un sourcil bien tracé, un air interrogateur fixé sur son visage.


   —   Ne fais pas ça, se contenta de dire Megan. Cette fois-ci, je ne veux pas renoncer. Je ne peux pas sans cesse dévier toutes les épreuves qu'il y aura en face de moi. Il temps de montrer que je peux devenir une héroïne, parvint-elle à dire sans balbutier.


   En dépit des paroles qu'elle venait de prononcer, la peur qui sommeillait en elle n'avait toujours pas disparu.


   —   Bien, capitula Wallie. C'est comme tu voudras, mais je te préviens...

   —   C'est bon, tu peux compter sur moi pour essayer de maîtriser Katsuki, intervint Shoto. Cependant, je ne te garantis pas un succès de ma part.


   Il soupira avant de lancer un petit regard en direction de son coéquipier.


   —  J'ai presque l'impression d'avoir affaire avec un lion qu'il est impossible d'apprivoiser.


   Son air blasé, désintéressé, dosé d'un petit soupçon d'agacement faillit accomplir l'exploit d'arracher un rire à Megan. Cependant, ses lèvres n'eurent même pas le temps de s'incurver qu'elle se pétrifia. Au loin, deux pierres de rubis venaient d'emprisonner son cœur dans un étau, et semblaient menacer de  lacérer sa peau caractérisée par une douce teinte olivâtre. Les poils de ses bras se dressèrent. Katsuki la fixait.



   Le renard. C'était comme ça qu'elle allait le surnommer désormais. Il y avait quelque chose de prédateur dans le regard de Katsuki, une lueur qui laissait deviner l'étendue de sa férocité mais aussi, de sa malice. Megan déglutit, avant de serrer les poings. Autour d'eux, le gymnase était animé par les rires de leurs camarades, le bruit des armes qui s'entrechoquaient et les cris vociférés par le professeur principal de Megan qui n'était pas du genre à tolérer les écarts de conduite. Mais, à tout ce décor l'adolescente se sentait étrangère. 


   —   Tu as compris le but du jeu ? demanda Katsuki en la toisant d'un air hautain.


   De la sueur imprégnait son débardeur noir, glissait sur ses bras, et témoignait du fait qu'il n'était pas du genre à se ménager lors d'une séance d'entraînement. Megan avait elle-même vue à quel point il s'était illustré féroce face à Shoto Todoroki.
Cependant, à l'issue de leur affrontement au corps à corps il n'y avait eu aucun vainqueur. Katsuki avait pesté contre le fait qu'un combat ne devait durer que cinq minutes lorsqu'il avait entendu retentir le sifflet d'Aizawa. De son côté, Megan avait senti un noeud lui serrer le ventre lorsque le blond avait précisé avec lenteur : « Pas grave, je prends la prochaine. »

   Tout allait bien se passer. Elle souffla intérieurement. Son objectif résonnait dans son esprit, et hurlait dans son cœur avec une conviction sans pareille : « je veux devenir une héroïne. » Elle pensa à sa mère restée en Amérique, qui était sûrement sa plus grande fan et qui avait le don de croire en elle plus que quiconque. Puis, elle pensa à Wallie qui contrairement à sa génitrice doutait de sa force, mais qui n'avait qu'une seule volonté qui se résumait à l'aider en assurant sa protection.


   —   Oui, souffla-t-elle.

   —   Juste, avant de commencer je tiens à dire deux mots, déclara Shoto les mains dans les poches avant de se positionner entre eux deux. Katsuki, on a besoin d'elle pour l'examen. Fais attention à ce que tu fais. Et ce que tu dis. Quant à toi Megan...


   Il marqua un moment de pause, le temps de fixer la jeune fille.


   —   Tous les coups sont permis. 

   —   Tu choisis bien ton camp, grogna Katsuki.


   Shoto s'abstint de tous commentaires, et se décala. Le sifflet retentit. C'était parti pour cinq minutes.


   —   Tu vas moins faire la maligne sale peste !

https://youtu.be/XHqcFKJpSqY

   Un sourire cruel orna les lèvres de Katsuki tandis qu'il fonçait droit vers Megan. En proie à la panique, et non sans trembler elle évita de justesse le poing de son adversaire par le biais d'un petit saut sur le côté. Cependant, elle ne tarda pas à remarquer que la seconde main de Katsuki, libre et inoccupée, semblait uniquement attendre que Megan soit à sa disposition.

   « Oh non, je n'aurais pas dû me décaler... »

   Une poigne violente et chaude se referma sur son bras. Elle grimaça avant de fermer les yeux.

   « C'était tout ce qu'il attendait. »

   En une fraction de secondes, tellement volatiles qu'elles semblaient presque inexistantes, Megan perdit tout contrôle de la situation. Elle sentit une vibration se diffuser le long de son bras prisonnier, et son corps se retrouva brutalement attiré vers Katsuki.


   —  Tu vas regretter..., commença-t-il en grinçant des dents.


   L'adolescente ferma fort les yeux, lorsqu'elle sentit son corps perdre l'équilibre. Plus rien n'exerçait de force sur elle, si ce n'étaient les poignes inébranlables de Katsuki. Elle sentit que toute sa personne était sur le point d'être plaquée contre le sol. La peur l'empêchait d'effectuer quoi que ce soit, les battements effrénés de son cœur laissaient à penser qu'elle était sur le point de succomber.


   —   De m'avoir humilié comme une merde ! termina Katsuki en un cri empli de colère.


   Son souffle se coupa lorsque son dos entra en collision violente contre le sol. Aucun os ne semblait brisé, mais une douleur sans nom explosa en elle. Elle toussa. Un liquide chaud et poisseux venait de se déposer sur ses lèvres.
Katsuki sourit.


   —   Katsuki ! hurla Shoto.


   Megan serra des dents. Elle ne désirait pas gagner, mais seulement éviter d'être humiliée. Elle se demandait combien de temps lui restait-il à résister.


   —   Ta gueule double-face.


   Le blond agrippa le chignon de Megan, avant de retirer d'un geste l'élastique qui permettait de maintenir ses cheveux. Celui-ci termina en lambeaux, carbonisé dans la paume du jeune élève de Yuei. L'américaine se retrouva avec une chevelure qui lui obstruyait la vue. Elle toussa de nouveau.
Des milliers de picotements se diffusèrent dans son crâne. Il l'avait attrapée par les cheveux. Une terrible envie de fondre en larmes la saisit. Personne ne pourrait la sauver, son professeur Monsieur Smith allait sûrement chercher à voir jusqu'où pouvaient s'étendre ses limites.

   Elle se retrouva projetée au sol.

   Elle était déjà essoufflée. La souffrance ne l'empêchait pas de voir que quelques élevées commençaient à s'arrêter autour d'eux. Monsieur Smith retenait Wallie par l'épaule, l'empêchant ainsi d'intervenir. Megan était désespérée.

   « Qu'est-ce qu'ils attendent de moi !? Je ne vais rien faire ! Absolument rien... »


   —   Bon sang relève-toi !


   Elle tourna brusquement la tête, les yeux écarquillés, surprise d'avoir entendu la voix de Shoto aussi virulente. Ce dernier la regardait, sourcils froncés et poings serrés. À cet instant, le fameux fils d'Endeavor semblait peu se préoccuper du monde qu'il pouvait y avoir autour d'eux.


   —   Je connais une fille, plus têtue que quiconque. Je sais qu'à ta place, elle se serait battue jusqu'au bout, se préoccupant peu des conséquences que pourraient engendrer ses actes.

   — Tu crois que tes belles paroles auront de l'effet sur elle ? le nargua Katsuki avant d'infliger un coup de pied aux côtes de l'adolescente qui gémit de douleur.

   —   St... Stop..., murmura-t-elle, torturée par la douleur.

   —   Hein ? s'offusqua Katsuki. Qu'est-ce que tu as dit ? Non mais je rêve, je n'ai pas demandé à avoir une moins que rien dans mon équipe ! Regardez-moi ça, poursuivit-il en serrant le poing. T'es incapable de te défendre, ton point fort c'est les attaques en traître hein ?


   Une première larme roula le long de sa joue. Elle serra les poings, en vain. Son corps demeurait incapable d'esquisser le moindre geste. Voyant approcher le poing du grand blond, elle roula sur le côté en un geste vain. Elle parvint à se relever avec peine, le souffle court.
Katsuki ne lui accorda pas une seule seconde de répit. Il fonça de nouveau vers elle, avant de lui envoyer un premier coup de pied au niveau du bras. Elle chancela, mais le garçon l'empêcha de tomber en la retenant par le bras.


   —   Estime-toi heureuse, tu seras la première à faire connaissance avec Recovery Girl.


   Elle ferma les yeux. Encore une fois. Elle le fit, parce que se réfugier dans l'obscurité était devenue une habitude qu'elle avait développé à chaque fois qu'elle se sentait enavhie et noyée sous la peur. Mais au même moment, la voix de Wallie résonna à travers le gymnase.


   —   Je te préviens connard, touche-la encore une fois et tu entendras parler de moi toute ta vie !

   —   Wallie ! l'apostropha son enseignant.

   —   Taisez-vous ! Qu'est-ce que vous voulez au juste ? La tuer ? Ce mec est taré, c'est un psychopathe bon pour l'asile ! Il aurait dû crever quand ce tas de gluant l'a...

   —   Wallie stop ! Megan ne pourra pas toujours se cacher. Ce qui vous attend dans cet examen est bien plus pire que ce que vous imaginez. Si elle n'est pas capable de se relever, il faut se rendre à l'évidence..., dit-il avec amertume. Elle n'est peut-être pas faite pour être une héroïne. Je ne la juge pas sur sa force Wallie... Uniquement sur son courage.


   Le cœur de Megan explosa en morceaux en même temps que le sifflet retentit. Elle baissa la tête, honteuse, laissant ainsi des larmes tracer de longs sillons le long de ses joues.


   —   Pff... Si je t'ai traité de la sorte c'est parce que je pensais que t'avais un minimum de répondant, avoua Katsuki du haut d'un ton haineux. Mais je me trompais ! Tu n'es qu'une pleurnicharde, et si je l'avais su avant je n'aurais même pas voulu me mesurer à toi ! Et dire que je t'ai affronté comme si tu étais aussi redoutable que l'autre fichu double-face. Mais en fait... Même Deku vaut mieux que toi !


   Elle l'observa avec peine, ne distinguant de lui que sa silhouette. Sa vue était brouillée par ses larmes, et ses cheveux.


   —   J'aurais aimé que la meuf qui m'a fichue un coup de poing ne soit pas en réalité qu'une gamine sans défense ! cracha-t-il enfin.


   Megan sentait la totalité des membres de son corps trembler et non pas de peur, mais de colère. Elle ouvrit la bouche avec peine, et redressa la tête. Elle n'était peut-être pas courageuse, mais elle demeurait en mesure de s'exprimer.


   —   Tais-toi ! Tais-toi, dit-elle entre deux sanglots. Je te déteste, tu es horrible. Tu sais... Je préfère rester faible et sans défense toute ma vie, plutôt que d'être la personne la plus forte de cette planète et dotée d'un cœur aussi ignoble que le tiens !


   Elle se mordit la lèvre inférieure. Le regard de Katsuki demeura imperturbable. Les deux rubis qui lui évoquaient le regard d'un renard, restèrent rivés sur elle pendant un temps indéfini. Puis enfin, il se retourna.


   —   Fais un truc. Je ne veux pas me caulchiner une pleurnicharde.


   Il fit volte-face, prêt à s'en aller.

   —   Katsuki ! l'interpella Shoto. Il faut qu'on parle.

   Megan les connaissait très peu, mais elle savait que Katsuki avait pour coutume de toujours lâcher une phrase haineuse à chaque parole que lui disait Shoto. Mais cette fois-ci, pour une fois, il ne dit rien et l'attendit.

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Bonne année à la Team Shoto, et merci pour tout ❤

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