Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 6 : CONFIDENCES



CHAPITRE 6 : CONFIDENCES



   Akane n'avait pas prononcé le moindre mot tout au long du vol. Elle était restée silencieuse, laissant peu à peu sa haine se noyer sous sa peine. Elle n'avait plus aucun moyen de communiquer avec ses amis, car son géniteur était allé jusqu'à lui retirer son téléphone. Par ailleurs, en observant son père d'un œil plus fin Akane était prête à jurer qu'il s'était entretenu physiquement durant ces sept dernière années. Il était loin de ressembler à un rescapé d'une dépression sévère. En réalité, elle avait la désagréable impression que tout son entourage lui mentait. Ses grands-parents ne parvenaient pas à camoufler ce regard empli de culpabilité, au contraire de son père qui demeurait toujours aussi impassible derrière ses airs d'homme d'affaires. 

   Ce fut après environ quatre heures de vol qu'Akane et ses proches arrivèrent à l'aéroport de Melbourne. Avec un pincement au cœur, l'adolescente pensa à Takara qui avait toujours rêvé de visiter les plages australiennes. La famille avait embarqué dans une belle voiture noire aux vitres teintées, et au sein du trajet régnait un silence pesant. Pour échapper à ce dernier, Akane avait enfilé son casque et écoutait de la musique par l'intermédiaire de son vieux lecteur MP3. Ses yeux vairons étaient rivés sur le beau paysage australien qui d'ailleurs lui évoquait une jolie aquarelle parsemée de couleurs chaudes. Elle essaya tant bien que mal de se délecter de la vue de ces somptueux bâtiments à l'architecture atypique, mais malheureusement il était tout simplement impossible pour elle de faire abstraction de la nostalgie naissante dans son cœur. 


   En sentant la main de sa grand-mère se poser sur la sienne, Akane cessa sa musique ayant deviné que la vieille dame désirait lui parler. 


    —   Ta mère avait toujours aimé l'Australie, commença-t-elle d'une voix douce. En guise de cadeau pour son anniversaire, ton père l'avait emmenée visiter Sydney pendant une semaine, et je me souviens même qu'ils s'étaient engagés tous les deux dans un road-trip improvisé. Je te laisse deviner la peur et l'anxiété que ton grand-père et moi avions eu en apprenant cela ! 


   La jeune fille esquissa un léger sourire à l'entente de cette vieille anecdote. Les souvenirs de sa mère avaient le don de lui réchauffer le cœur. Pas un jour ne passait sans qu'elle ne se mette à penser à cette merveilleuse chevelure ébène, et à ce regard empli de tendresse. Une femme aussi douce et attentionnée avait le pouvoir de maîtriser le feu, élément brutal et ravageur. Sa mère était un beau paradoxe fascinant. 

   Ce fut à cet instant que l'adolescente pensa à l'Ombre Vengeresse. Ce criminel pour lequel elle avait développé une fascination. Elle eut presque envie de pleurer en pensant au fait qu'elle ne l'avait jamais remercié. Non, elle ne l'avait jamais remercié d'avoir puni comme il se doit l'assassin de sa mère. 


    —   On est arrivés. 


   La voix de son père la plongea aussitôt dans la réalité. Akane sortit de la voiture, prête à voir à quoi ressemblait cette maison au sein de laquelle elle allait habiter. Elle ne fut pas le moins du monde surprise en voyant qu'en face d'elle se dressait un immense portail de fer. Ce dernier avait pour but de protéger l'immense villa qui se situait juste derrière. Akane voulut soupirer, ne voyant pas l'intérêt de vivre dans un tel palace. La petite maison de ses grands-parents à Tokyo lui avait toujours plu. Soudain, la brune sentit une petite pression s'exercer sur son épaule. Elle reconnut la poigne de fer de son géniteur, et leva les yeux vers lui. Pour une raison qu'elle n'aurait su dire, son père la regardait avec des yeux emplis de tristesse. 





    —   Est-ce que tu as des questions Akane ?  


   Akane se positionnait en face de son père, une tasse de thé fumante à ses côtés. Les dernières paroles  de son géniteur lui paraissaient insensées, car des questions elle en possédait une infinité. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes le temps d'observer le nouveau décor autour d'elle. Elle eut une pensée pour son ami Mike, qui lui avait conseillé d'obtenir des explications lors de ses retrouvailles avec son père, et de ne surtout pas laisser la colère l'emporter sur sa raison. 


    —   Des questions tu dis ? Pourquoi tu m'as laissée papa ? Pourquoi tu ne voulais plus entendre parler de moi pendant sept ans ? As-tu seulement idée de tout ce que j'ai pu vivre durant ces années ? Et surtout, pourquoi revenir du jour au lendemain et m'arracher le peu de choses que je possédais ? Alors papa, vas-y répond. 


   L'adolescente essaya tant bien que mal d'avoir un sang-froid similaire à celui que son père affichait. À l'entente de ses questions, ce dernier encra ses prunelles grises dans celles de sa propre fille. 



    —   Akane, ta mère constituait la base fondatrice de mon univers, et toi tu le complétais. J'imagine que tu te souviens de mon état le jour du drame. Sa mort me faisait peu à peu plonger dans la folie, et à cet instant, j'étais tellement rongé par la haine et l'incompréhension, que nul ne sait quelle éducation désastreuse j'aurais pu t'inculquer. La haine était malheureusement devenue maîtresse de mon âme, alors, avec le peu de lucidité qu'il me restait j'essayais de dresser le masque d'un bon père devant toi. Le masque d'un père qui se pense digne d'assumer l'éducation de sa fille, devenue orpheline de mère. 



   L'adolescente écouta les paroles de son père, impuissante face à ce flot de souvenirs traumatisants qui défilaient dans son esprit. Ken Isayo, laissa un instant ses yeux gris se perdre vers l'horizon, vers cette immense fenêtre qui donnait une vue impeccable sur un jardin dont la pelouse était fraîche et verdoyante. À la vue de son regard, Akane vit que son géniteur pensait à la même chose qu'elle : une si belle maison, pour une famille détruite. 



    —   Tu commençais à grandir, reprit-il, tu étais une fille timide dont les professeurs reprochaient le manque de participation. Mais tu n'en restais pas moins épatante dans tes écrits. Oui, je me souviens de tout ce que l'on me disait sur toi... Malgré ton désir de me le cacher, je savais que tu nourrissais toujours en secret ce désir de devenir plus tard une héroïne. Et ça je n'étais pas en mesure de le supporter. Et tu sais pourquoi ? Parce que dans ma tête, j'avais encore ta voix juvénile et brisée qui me posait la question suivante : " Papa... Les héros. Ils sont où?" Je ne voulais pas servir de barrière à tes rêves, j'avais conscience d'être devenu mauvais. Alors, je t'ai donné à tes grands-parents, et je me suis juré de ne pas devenir l'obstacle de tes ambitions. J'admirais ta force de vouloir continuer à vivre, et de développer des rêves, et ce, en dépit de la mort de ta mère. Cette dernière aurait été si fière de toi. 


   Akane aurait voulu fondre en larmes, mais elle parvint à conserver un visage neutre en enfonçant ses ongles dans sa peau. 


    —   Avec les deux alters dont tu as hérité, j'étais persuadé que tu ferais une héroïne extraordinaire. Je te voyais déjà figurer dans les rangs d'élite de Yuei... Mais ce n'est pas ce que tu as fait. Quand grand-mère me l'a dit, j'ai compris qu'étant absent ou pas, je demeure et demeurerai un obstacle dans ta vie. Si je suis revenu, c'est parce que... 


   Ken Isayo se stoppa un instant dans son récit. Sa fille ne cessait de le fixer, attendant une réponse à sa dernière question. 


    —   C'est parce que, reprit-il, j'ai commis des fautes que je me dois de réparer du mieux que je peux. 


   Sur cette dernière phrase, il se leva n'ajoutant pas un mot de plus. Le soleil commençait à se coucher, et les deux tasses de thé restées intactes avaient perdu toute leur chaleur. Akane leva les yeux pour regarder son père. Malgré ses aveux, il restait toujours aussi étrange. Aussi froid. 


    —   Je vais t'apprendre à maîtriser un de tes pouvoirs : l'air. C'est une promesse que je te fais. 



   Le regard de la jeune fille pétilla un instant. Elle voulut parler, mais se retint en voyant son père quitter la pièce. Elle était seule, encerclée par la lumière de bronze produite par le coucher du soleil et retransmise par les fenêtres. Elle fixa sa main droite, avant de serrer le poing. Loin de ses amis, il ne lui restait désormais que ce rêve qui consistait à devenir une héroïne. Elle ignorait encore comment elle allait s'y prendre, mais la détermination affluait en elle. 



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro