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CHAPITRE 58 : LA FIN D'UNE ÈRE



CHAPITRE 58 : LA FIN D'UNE ÈRE



   La pluie avait enfin cessé, mais le vacarme autour d'eux était assourdissant. Shoto fronça les sourcils et se concentra quelques secondes le temps de repérer Katsuki dans un décor presque chaotique, caractérisé par des débris et une odeur de cendres. Il ne tarda pas à remarquer la silhouette du jeune blond, qui était plongé dans une situation des plus délicates. Cependant, en prenant plus la peine de l'observer, Shoto réalisa jusqu'où pouvait s'étendre le talent indéniable de Katsuki Bakugo. Ce dernier parvenait à échapper aux attaques de ses assaillants, tout en leur portant atteinte par le biais de ses explosions. Son alter avait beau être brutal et ravageur, il savait en user d'une façon précise et ingénieuse.

   Leur camarade de classe se situait à quelques mètres d'eux, mais ils étaient tétanisés, incapables d'esquisser le moindre geste. Cachés aux yeux de tous, les cinq adolescents ignoraient quoi faire. Une ribambelle de questions assaillaient l'esprit de Shoto. Contre qui All Might était-il en train de livrer un combat ? Comment venir en aide à Katsuki sans pour autant s'illustrer comme des handicaps, et surtout, sans pour autant transgresser la loi ?
Il devait réfléchir, et ne surtout pas foncer la tête baissée. Pendant quelques secondes, il se demanda comment aurait réagit Akane à sa place. Puis très vite il décréta que non, ce n'était pas le bon modèle à suivre.


   —  Il faut qu'on trouve un plan... Maintenant !


   Shoto tourna la tête en direction d'Izuku et remarqua que son regard était empli de peur mais aussi de détermination. Le jeune garçon ne pensait plus qu'à sauver son ami d'enfance. Quiconque le regardant de plus près aurait pu remarquer les légers plis anxieux au niveau de son front, même si celui-ci était à quelques endroits dissimulé par ses mèches brunes et mouillées par la pluie. Plongé dans une grande réflexion à l'enjeu capitale, l'adolescent avait plaqué une main sur ses lèvres et déblatérait une quantité astronomique de paroles auxquelles Shoto était incapable d'y voir un sens.


   —  Les gars si on a perdu Izuku on est mals ! souffla Eijiro. On est très mals même.


   Le jeune Todoroki ferma les yeux pendant quelques secondes. Il était inconcevable pour lui que Katsuki leur file entre les doigts alors qu'il se situait juste sous leurs yeux. Il était hors de question que ces vilains s'en aillent encore une fois avec lui.
S'ils ne récupéraient pas le jeune blond, tout cela aurait servi à rien. Tout cela ne serait ni plus ni moins qu'un échec.

   Échec.

   Le mot résonna à travers l'esprit de Shoto.


   —  On doit y aller, lâcha-t-il aussitôt, prêt à quitter leur cachette.

   —  On ne peut rien faire sous la précipitation ! paniqua Momo en refermant sa main sur le bras du jeune garçon. Si on s'expose, c'en est fini de nous puis on ne fera ni plus ni moins que gêner All Might dans son combat contre... Cette... Chose, termina-t-elle en déglutissant.


   Shoto se demandait si c'était des perles de sueur ou des gouttes de pluie qui parsemaient le visage de la jeune fille. Son regard hétérochrome osa explorer les horizons, curieux de savoir ce qui se passait plus loin. Il sentit un frisson lui parcourir l'échine. La dernière fois qu'il avait ressenti quelque chose de presque semblable, c'était bien lorsqu'avec Akane ils avaient affronté cet homme à la chevelure écarlate : Henael.

   Il déglutit.

   Avait-il le droit d'être aussi effrayé après tout ce qu'il avait vécu ces derniers temps ? Shoto se sentit petit, son égo venait d'être frappé par un coup dur. Il en avait assez, il ne pouvait pas rester caché alors qu'il sentait qu'il était temps d'agir.
Il fut sur le point de dire l'étendue de son ressenti à sa camarade de classe lorsque la voix d'Izuku le devança.


   —  Je sais... Je sais... Je sais ! se mit à murmurer Izuku. J'ai trouvé ! On va le sauver sans se battre.


   Tenya tourna aussitôt la tête en sa direction, un air curieux gravé sur ses traits.


   —  Comment comptes-tu t'y prendre ?


   En dépit de l'obscurité nocturne qui les encerclait, Shoto était à même d'apercevoir la lueur qui dansait dans les prunelles vertes d'Izuku. Ce dernier, n'attendit pas plus d'une seconde pour exposer toutes les étapes de son plan :


   —  Katsuki se projette dans les airs lorsqu'il se bat, grâce à ses explosions. Si nous parvenons à l'atteindre par voie aérienne, nous pourrons nous enfuir avec lui sans que l'un des vilains soit en mesure de nous stopper. All Might retient leur boss, qui est sans contester le plus dangereux. Voici comment on va procéder...


   Shoto prêta une oreille attentive aux explications du jeune Midorya. Ce dernier fut très rapide et concis dans ses propos. Son plan était parfait, et ne laissait voir aucune faille.
En quelques minutes, ils l'exécutèrent.
Izuku et Tenya portèrent Eijiro, qui usa de son alter afin de briser le mur qui leur faisait obstacle. Shoto utilisa sa glace pour les projetter dans les airs, et très vite, grâce à l'alter de Tenya et Izuku les trois garçons s'envolèrent. Comme prévu, ce fut Eijiro et personne d'autre qui ordonna à Katsuki d'attraper la main qui lui tendait.

   La réaction du blond fut rapide et spectaculaire.

   Deux explosions émergèrent de ses mains, et le firent atteindre le ciel. Shoto sentit son cœur se soulager lorsqu'enfin, la main de Katsuki saisit celle d'Eijiro.


   —  Mission accomplie, souffla Momo.


   Shoto aurait aimé approuver, mais ses yeux se dirigèrent vers All Might. Il n'était pas sûr qu'après cette soirée tout redevienne comme avant...




   

   —  Je déteste les missions nocturnes, râla Zachariel en retirant son masque noire afin de secouer sa chevelure blonde.


   Huri qui marchait à ses côtés ne prononça pas le moindre mot, et se contenta de fixer le visage de son coéquipier. Elle décréta assez vite qu'il était toujours aussi anguleux et horriblement fascinant. Une partie d'elle-même fut soulagée lorsqu'elle put constater qu'il n'avait écopé d'aucune blessure pendant cette mission. Même ses lèvres qui d'ordinaire se retrouvaient toujours saignantes, avaient su rester intactes.


   —  Et en plus je suis mouillé de partout ! reprit le jeune homme. Maudit soit cette pluie...

   —  Arrête de grogner tu veux ? dit Huri du haut de sa voix douce. Je te signale que l'on fait toujours des missions nocturnes, et puis voit le bon côté des choses : mouillé comme t'es, tu n'auras pas à te laver ce soir.


   Elle esquissa un léger sourire tandis que Zachariel venait de stopper sa marche pour prendre le temps d'encrer ses yeux dans les siens. Ses fameuses prunelles teintes d'un bleu nuit perturbèrent l'adolescente pendant quelques instants, mais elle se hâta de ne pas perdre le contrôle d'elle-même face à ce regard qu'elle côtoyait au quotidien.


   —  Ne me juge pas s'il te plaît, dit-il d'un ton faussement poli. Puis, ma petite suceuse de sang je te signale que tuer des gens est une activité qui n'est pas très propre. Donc ne compte pas sur moi pour rester crade.


   Sur ces mots, ils se remirent en route et le blond laissa échapper un immense bâillement qui avait sûrement dû réveiller les habitants de l'immeuble le plus proche. Huri leva les yeux au ciel : ce garçon était irrécupérable.


   —  Plus fort la prochaine fois, grogna-t-elle. Et puis combien de fois je vais devoir te répéter de ne pas m'appeler "la suceuse de sang"...

   —  Tatata ! la coupa-t-il aussitôt. Tu n'aimes pas quand je t'appelle "la pompeuse de sang", et je ne l'ai pas fait.


   Il lui adressa un clin d'œil, et Huri ne put s'empêcher de rire légèrement avant d'asséner une tape sur l'épaule du jeune homme.


   —  Tu me désespères.


   Le fameux rire cruel de Zachariel déchira le silence ambiant autour d'eux. À cet instant, Huri réalisa que ce grand blond allait lui manquer. D'ici quelques mois elle allait s'en aller avec Seito et Mimi, afin d'accomplir la mission la plus importante que la Némésis lui avait attribuée. Son cœur se sentait attristé lorsqu'elle pensait au fait qu'on l'arrachait son coéquipier de toujours. De plus, sa peine était encore plus grande lorsque l'énoncé de cette mission résonnait dans son esprit.

   Capturer Shoto Todoroki.

   Elle soupira.
   Ce soupir sortit du plus profond d'elle-même. Il fut tellement bruyant que son équipier lui lança un regard curieux.


   —  Ah bah tiens c'est presque vexant ça, je ne savais pas que je te fatiguais autant.

   —  Ne dis pas de bêtises, ça n'a rien à voir avec toi.


   Elle décréta qu'il était temps de faire part de toutes ses inquiétudes à celui qu'elle considérait comme son seul ami, son unique repère dans ce monde si vaste.


   —  Est-ce qu'il t'est déjà arrivé de ne pas vouloir accomplir une mission ?


   La jeune fille s'attendait à ce que son ami prenne le temps d'élaborer une réponse digne de ce nom. Mais à sa grande surprise, celle-ci s'échappa de ses lèvres en un temps record :


   —  Non. Ce que l'on fait pour la Guilde est toujours palpitant, et retiens bien une chose : tôt ou tard, toutes ces missions porteront leurs fruits. Puis, je te rappelle que c'est grâce à elles qu'on se fait quand même un paquet de fric ! Pourquoi une telle question ?


   Lorsqu'il tourna sa tête vers Huri, elle sentit un feu ravageur consumer ses joues. En quelques secondes il avait su placer son visage à environ cinq centimètres du sien, et se retrouver aussi proche de lui suffisait à lui donner le tournis. Elle balbutia quelques paroles incompréhensibles, tandis que lui haussait un sourcil interrogateur.


   —  Euh enfin bref, c'était juste par curiosité

   —  Tu mens très mal.


   Une seule envie animait désormais Huri : se cacher dans l'endroit le plus secret du monde. Elle tira sur les manches de sa combinaison, et soutint le regard de Zachariel sans flancher, comme elle avait appris à le faire durant ces dernières années.


   —  Bon, pense ce que tu veux.

   Et elle reprit son chemin, faisant mine de ne pas se préoccuper du grand blond qui l'accompagnait. Ce dernier la suivit, et haussa simplement les épaules.

   —  Ta réaction est en accord avec le comportement que tu développes en ce moment : celui d'une grande cachotière.

https://youtu.be/bwZRUDbS25o

   De façon inexpliquée, toute la frustration et l'angoisse que la petite blonde avait accumulé en elle se transforma en une boule de colère qu'elle se sentait forcée d'évacuer. Elle s'arrêta, avant de se positionner devant Zachariel qui la scrutait d'un air presque incrédule.


   —  Tu veux que je te dise un truc ? commença-t-elle d'une voix tremblante. Tu n'es qu'un idiot ! Tu ne vois jamais rien, ne comprends jamais rien, tu... Pendant longtemps, j'ai cru que t'étais le seul à me comprendre, mais je réalise que je me trompais. Tu n'es même pas capable de voir que toute cette pression, ces missions et ces meurtres m'exaspèrent ! Je suis peut-être moins humaine que toi de nature, mais de nous deux tu demeures le plus insensible.


   Son corps tremblait, et elle se sentait incapable de s'arrêter.


   —  Je t'aime et je te déteste ! hurla-t-elle. Un coup tu me traites avec tendresse sans même t'en rendre compte, tu provoques en moi... Des choses bizarres, des sentiments qui m'effraient mais que beaucoup trouveraient agréables. Puis d'autres fois... Tu ne prends même pas la peine de me comprendre, de rester à mes côtes, d'être juste... Mon ami ! J'ai l'impression que tu n'es qu'une machine à tuer ! Vous l'êtes tous d'ailleurs ! Tous, excepté Ken.


   Des larmes avaient empli son regard et l'empêchaient de distinguer quoi que ce soit.


   —  J'en ai marre de faire semblant, de jouer la comédie... Tout ça a assez duré.


   Elle retira avec rage les perles salées sur ses joues, tandis que Zachariel était déjà en train de répliquer :


   —  Arrête ta comédie. On rentre à l'Institut y a réunion de la Némésis. D'après Jill qui est en mission à Kamino, c'en est bientôt fini d'All Might...

   —  Tais-toi ! le coupa-t-elle d'un ton virulent. Montre-moi que t'es humain bon sang !


   Elle ne se contentait pas de le regarder, elle l'implorait. Mais, ses larmes coulaient de plus en plus lorsqu'elle le vit demeurer aussi glacial qu'un iceberg. Même dans de telles circonstances, chaque trait de son visage était envoûtant. Elle se mordit la lèvre inférieure, et ses canines qui étaient devenues tranchantes lui coupèrent la peau. Ne prenant pas la peine de réfléchir, elle dégaina son poignard de son étui, mais une main gantée et froide la stoppa aussitôt.


   —  Dis quelque chose ! Je t'en supplie, dis-moi que je me trompe, que tu tiens à moi, que pendant tout ce temps je n'étais pas... Qu'une machine, qu'un objet.


   N'ayant aucune réponse de sa part, l'adolescente craqua. Elle se dégagea de son emprise, tandis que lui ne cherchait plus à la retenir. D'un geste furtif, elle créa une entaille sur la joue de celui qu'elle considérait comme son ami. Du sang envahit sa peau d'ivoire, mais il ne semblait même pas s'en rendre compte.
Elle recula de deux pas, puis de trois, horrifiée par son propre geste.


   —  Merci pour ce joli souvenir Huri.


   En proie à la colère et la tristesse, elle s'en alla en courant dans les rues nocturnes de Tokyo.


   

   —  Et t'es privé de sortie ! Jusqu'à nouvel ordre !

   —  Ça marche.


   Shoto soupira et enfonça son téléphone dans la poche arrière de son jean. Il avait déjà presque oublié le discours enragé que lui avait prononcé Fuyumi. Le jeune garçon peinait encore à réaliser toute l'étendue de la situation. Ses yeux vairons se posèrent sur Izuku dont les joues avaient rougi en raison des larmes qu'il avait laissé couler. Puis, il se concentra quelques secondes sur Momo qui était au téléphone, une mine anxieuse collée au visage. Ensuite, il fixa au loin All Might. C'en était vraiment fini du Symbole de la Paix ? Cet homme à l'apparence squelettique, qui nageait dans son costume beaucoup trop grand... Était-ce réellement lui ?


   —  Shoto.


   Le garçon sortit de ses pensées lorsque la voix grave de son géniteur retentit derrière lui. Il ne se fit pas plus d'illusions : le début des ennuis, c'était maintenant. Il inspira un coup avant de faire volte-face et de tomber sur le visage de son père. Ce dernier le toisait du haut de ses yeux bleus, et il était aisé de deviner que son intention n'était nullement de féliciter Shoto. Bien au contraire.


   —  Je peux savoir à quoi tu joues ?

  —  Fuyumi m'a déjà fait la leçon, lâcha-t-il aussitôt.


   Son père fronça encore plus les sourcils, et le jeune homme remarqua qu'il bouillonnait plus que d'ordinaire. Nul doute ne pouvait se faire : il était d'une humeur massacrante. Pendant quelques instants, Shoto se demanda si c'était uniquement le fait qu'il se soit enfui de nuit pour rejoindre des amis et sauver Katsuki qui l'énervait autant. Mais très vite, l'évidence le frappa de plein fouet : c'était All Might. Toujours et encore All Might.


   —  Tu crois que c'est le moment d'arborer un ton aussi insolent ? Shoto, tu as vraiment fait n'importe quoi.


   Le garçon se retint de soupirer, et préféra conserver le silence le temps de trouver des mots adéquats et de ne pas se laisser dominer par ses émotions. Au bout de quelques secondes, il encra ses deux prunelles dans celles de son père. Il ignorait si viendrait un jour où ils parviendraient à établir une véritable relation père-fils. Après avoir révélé la vérité à Akane, le jeune adolescent était devenu un peu plus optimiste et n'excluait plus autant qu'auparavant l'idée de lui pardonner des erreurs, la cruauté dont il avait pu faire preuve lorsqu'il était plus jeune.


   —  Je n'ai rien à te dire.


   Il se retourna, prêt à s'en aller seul dans la nuit humide et sombre. Après cette histoire, tout ce qu'il désirait était de retrouver sa solitude. Il regarda une dernière fois Eijiro et Katsuki, ainsi que le reste de ses camarades de classe. Puis, sans prêter plus d'attention que cela à son père il s'en alla.

   Il y avait quelque chose de magnifique dans ce silence qui tournoyait autour de lui. Il aimait se retrouver seul avec lui-même, se confronter à ses pensées et surtout à la personne qu'il était.
Il apprécia la douce mélodie qui retentissait lorsque ses chaussures écrasaient des flaques d'eau. Seul dans la nuit, il se demanda quel avenir les attendait tous maintenant qu'All Might allait s'en aller. Parce que pour Shoto, il fallait être aveugle pour ne pas réaliser que le combat qu'il avait livré, était le dernier.


   


   Les pneus crissèrent contre le bitume en un bruit sourd qui le fit grimacer. En quelques gestes de volant rapides, il parvint cependant à reprendre le contrôle de ce véhicule qu'il avait volé pendant la nuit. L'adrénaline battait dans ses veines. L'ambiance était palpable. La voiture qu'il conduisait roulait à une vitesse hallucinante dans cette autoroute. Il savait qu'il n'avait pas droit à l'erreur, car en dépit de toutes les précautions qu'il avait prises la police semblait avoir retrouvé sa trace. Décidément, il n'était vraiment pas chanceux.

   L'homme à ses côtés ( qui s'était d'ailleurs introduit dans son véhicule comme une fleur ) ne bougeait pas d'un pouce et semblait même ennuyé par cette course-poursuite. Il le regarda quelques secondes du haut de ses prunelles dont la couleur divaguait entre un vert hypnotisant et une douce teinte noisette. Ce type n'était vraiment pas net, mais ce n'était pas le moment de se demander si l'homme qui s'était incrusté dans sa bagnole était un psychopathe ou encore un pyromane.
Il devait rouler.
Plus vite.
Le paysage nocturne de Tokyo filait devant ses yeux à vive allure. Il fronça des sourcils, bien décidé à semer ses poursuivants.


   —  Accroche-toi mec, ça me fait presque de la peine quand je vois ta super coupe... Mais, ça va décoiffer !


   Le passager se contenta de le fixer pendant quelques secondes par le biais d'un regard glacial, dénué d'une quelconque émotion. Le jeune brun haussa les sourcils, avant de soupirer.


   —  T'es vraiment pas drôle comme gars ! T'as la chance d'être dans la bagnole d'un génie du crime, et toi...

   —  Tais-toi et roule.

   —  Rayaya... T'es vraiment pas commode comme mec.


   Il soupira, avant de rouler des yeux. Derrière les deux garçons, des girophares déchiraient l'obscurité nocturne et un vacarme assourdissant se diffusait de partout. Le conducteur décréta que la plaisanterie avait assez duré, quand bien même l'adrénaline qu'il ressentait lui donnait presque l'impression d'être vivant. Un léger sourire incurva les lèvres du garçon à la casquette noire américaine. Il décréta qu'il était grand temps d'utiliser son alter.
Aussitôt, des morceaux de papiers blancs s'échappèrent de son corps et quittèrent le véhicule.


   — Hé grincheux, regarde bien ce que je vais faire c'est hyper drôle !


   Le jeune homme dont les cheveux arboraient une teinte argentée, resta fidèle à son silence inquiétant. Pendant ce temps, des milliers de papiers voltigeaient dans les airs. Le jeune homme responsable d'un tel phénomène, ne semblait pas effectuer le moindre effort. Sûr de son coup, il se permit même de ralentir la cadence de son véhicule.
Comme il s'y attendait, ses papiers avaient eu l'effet escompté et plus aucune voiture ne les poursuivait.

   Maintenant qu'il se remettait peu à peu de ses émotions, il prit la peine de toiser d'un œil plus fin cet individu froid et mystérieux qui s'était introduit dans son véhicule non sans l'avoir menacé au préalable. S'il avait accepté de l'escorter, ce n'était pas par peur, bien au contraire. Pour accomplir son objectif, il était conscient d'une chose : il ne devait pas avoir peur d'agir comme un hors-la-loi. De ce fait, il s'était psychologiquement préparé à devoir côtoyer des individus aux activités douteuses.


   —  T'as vu comme je suis un génie du crime ? s'exclama-t-il avant de mettre en marche la radio, désireux d'ambiancer ce trajet.


   Toujours aucune réponse. Il fronça les sourcils avant de le fixer d'un air suspicieux. Il exclut d'emblée la possibilité qu'il puisse être muet, parce qu'il n'avait pas hésité à l'ouvrir cette petite bouche pour lui ordonner de conduire.


   —  T'es vraiment pas décidé à me parler après cette sublime course-poursuite !? Hmm... T'es vraiment bizarre.

   —  Tais-toi.


   Il secoua la tête avant de soupirer. De toute façon, il ne comptait pas aller bien loin avec cet individu, puis sa voiture allait bientôt être en panne d'essence. Pour s'occuper, il décida d'écouter la radio, sans réel intérêt, prêtant très peu d'attention à ce flot "d'informations" qui étaient livrées.  Cependant, lorsqu'il entendit l'avis de recherche d'un homme accusé de l'incendie de trois propriétés privées, il ne put s'empêcher de froncer des sourcils avant d'éclater de rire.


   —  C'est dingue, on dirait bien que les souris dansent depuis la retraite de ce bon vieux All Might ! T'entends ça ? La police est à la recherche d'un criminel super dangereux, on est sûrs qu'ils ne vont plus s'embêter à nous courir derrière maintenant !


   Il ne répondit pas, et pendant quelques secondes seule la radio s'occupait à briser le silence pesant qui aurait dû régner dans cette vieille voiture. Le jeune homme regarda son passager, puis la radio, et peu à peu le sourire qu'il avait aux lèvres disparut.


   —  Hmm... Attend un peu. Les flics derrière nous et tout ça... Tu voulais absolument monter dans ma voiture... Le psychopathe recherché, c'est toi ?

   —  Bravo Sherlock, tu as d'autres talents en plus d'être un génie du crime.


Il cligna des yeux à plusieurs reprises, le temps d'assimiler la totalité de la situation.


   —  Ok..., murmura-t-il pour lui-même. Bon, essayons de relativiser ! C'est vrai quoi, y a beaucoup plus pire que de se retrouver bloqué dans une voiture avec un psychopathe recherché par les autorités. Sinon, c'est quoi ton petit nom ?

   —  Mon nom..., dit-il d'un ton songeur. Appelle-moi numéro 97.


   Il fronça des sourcils, et ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit.


   —  Très original, dit-il enfin. C'est Français ? Américain ? Ou russe peut-être ? Bon ok je m'arrête, moi c'est Dudu. Je te préviens, c'est juste un surnom.

   —  Parfait. Toi, tu vas m'aider à retrouver quelqu'un.


Ce type était vraiment taré. Mais, Dudu ne laissa rien paraître, et conserva la même expression amusée.


   —  Les grands esprits se rencontrent ! Je cherche justement à retrouver quelqu'un aussi ! Pour commencer, je dois rencontrer une certaine Akane Isayo, ça te dit un truc ?

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