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CHAPITRE 50 : AU REVOIR L'AMI.


CHAPITRE 50 : AU REVOIR L'AMI



   Il était inutile d'être expert en psychologie pour remarquer  qu'Akane s'était encore plus renfermée sur elle-même. Une telle attitude intriguait, mais surtout inquiétait Endeavor qui était chargé de sa sécurité. La Némésis semblait déterminée à mettre la main sur la jeune fille pour une raison précise qu'il ignorait. Le super-héros se savait capable de la protéger d'une menace extérieure, néanmoins il se savait impuissant contre la psychologie complexe de cette adolescente. Il lui en avait fallu peu pour comprendre qu'Akane tanguait sur le fil du rasoir, et qu'elle pouvait basculer vers n'importe quel côté d'un moment à un autre. Il avait d'emblée compris qu'une envie de vengeance incendiait son cœur, et que cela lui donnait envie d'acquérir de la force, de se surpasser pour pouvoir anéantir de ses propres mains ce qui n'avait de cesse de la torturer. Mais en dépit de cela, le super-héros lui avait accordé sa confiance en la laissant discuter seule avec Sirius Blackthorne. Il en avait payé les conséquences, car au final elle s'en était allée avec lui, se laissant manipuler par ce criminel.

Endeavor ne voulait plus courir le même risque, alors telle était la raison pour laquelle il voulait obtenir des réponses claires sur tous ses questionnements.

Les bras croisés, et les yeux fixés sur la porte en face de lui, il se décida au bout de quelques secondes à toquer. Il ignorait si à une heure aussi matinale, Iwa Isayo était déjà sur pieds. Mais, peu lui importait il avait besoin de lui poser une question claire et concise. Heureusement pour lui, au bout de quelques secondes la porte s'ouvrit avec lenteur. Il aperçut en face de lui une femme dont le visage laissait voir l'étendue de son âge. Cependant, ses yeux gris étaient pétillants et semblaient encore emplis de vie. Il pouvait se voir assez facilement que ses cheveux avaient été noirs par le passé, mais désormais plusieurs de ses mèches se laissaient aller à la couleur grise. Elle portait un simple gilet en laine rose, et une longue robe blanche. De façon générale, Endeavor avait toujours trouvé que son apparence était affable et qu'elle était de nature bienveillante. Il peinait à croire que cette femme était la mère de Ken Isayo, l'homme le plus recherché par les autorités. 


-  En voilà une belle surprise, Endeavor. Qu'est-ce que je peux faire pour vous.

-  Dans un premier temps, je tiens à m'excuser si je vous dérange en cette matinée, commença-t-il en voulant conserver un minimum de politesse. Je voulais m'entretenir avec vous au sujet d'Akane.

-  Ne vous inquiétez pas, répondit-elle aussitôt. Je suis plutôt matinale aussi, on dit que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Ne restez pas dans ce froid et entrez, j'étais justement en train de préparer du sencha !


En entendant la mention de ce thé, Endeavor se crispa. Il ne devait pas perdre plus de temps, du travail l'attendait dans environ une heure. Puis, il savait que les personnes âgées étaient assez bavardes, et s'il y avait bien une chose qu'il n'aimait pas c'était de discuter pendant des heures...


-  Le thé ne sera pas nécessaire, je dois m'en aller au plus vite.

-  Ça ne prendra pas plus de trente minutes, le rassura la grand-mère en servant deux tasses.


Elle fut très rapide, et en l'espace de cinq minutes Enji Todoroki était déjà installé sur un siège, une tasse de sencha fumante juste en face de lui. Un peu plus loin, la vieille femme avait installé une assiette de cookies bien chauds. Il était forcé d'admettre que c'était bien gentil de sa part, mais il était un super-héros qui ne devait pas perdre son temps à déjeuner avec une grand-mère. Cependant, il prit la peine de souffler intérieurement et se dit que cela était pour le bien de sa mission fondamentale.


-  Maintenant que je vous vois en face de moi, je peux conclure qu'il y a bel et bien un problème avec ma petite Akane, commença la grand-mère.

-  Effectivement, affirma Endeavor du haut de sa voix grave.


Il agrippa sa tasse de thé et en goûta le contenu avant de reprendre :


-  Akane est encore plus étrange qu'auparavant, et j'ai bien peur qu'elle soit sur le point de reproduire une erreur.

-  Vous insinuez sûrement qu'elle projette de s'en aller avec eux, conclut Iwa.

-  Oui, mais ce changement de comportement est selon moi beaucoup trop brutal. Akane est torturée, et j'aimerais savoir si vous n'êtes pas au courant de quelque chose que j'ignore.


Il attendit la réponse de la grand-mère en fronçant les sourcils. Celle-ci avait les yeux baissés sur sa tasse, un air de tristesse imprégné sur ses traits.


-  Akane est souvent comme ça, commença-t-elle. Elle s'éloigne des gens auxquels elle tient en pensant qu'il est mieux ainsi. 

-  Cela explique donc le comportement qu'elle adopte vis à vis de mon fils Shoto. Dites-moi, est-ce que son père était comme ça ?


Iwa laissa échapper un souffle de stupeur. Elle redressa la tête et encra ses prunelles grisâtres dans celles d'Endeavor.


-  Son père... J'aurais dû m'en douter que vous étiez au courant de sa deuxième identité. Vous n'êtes pas le numéro deux des super-héros pour rien Endeavor. Ken était en effet comme ça. Après la mort de sa femme Wendy, il est tombé dans une spirale infernale. En quelques secondes il avait perdu la seule et unique femme qu'il avait aimé. J'ignore beaucoup de choses sur votre vie, mais j'imagine que vous avez un jour eu une femme qui a su marquer votre existence d'une façon ou d'une autre. Vous pourrez  donc me comprendre  un minimum  si je vous dis que perdre la personne avec qui on a fondé sa famille est une chose horrible. 


La voix de cette dame était calme et douce. Endeavor ressentit un sentiment étrange au niveau de sa poitrine.

"Rei."

Il essaya d'imaginer quelles émotions l'agripperaient si la mère de ses enfants venait à mourir de façon tragique. Il n'aurait pas su expliquer pourquoi, mais le sourire de cette jolie femme aux cheveux blancs lui survint en mémoire. Il la revit bercer dans ses bras chacun de ses enfants. Mais, tout ça se noya sous des pleurs, des sanglots, des cris.
Il serra le poing. Ce n'était pas le moment de penser à ça.

Il suivit le regard d'Iwa Isayo. Cette dernière contemplait le portrait de la femme de son fils, avant de laisser ses yeux divaguer sur le visage de son propre mari.


-  Akane et Ken sont les mêmes, souffla Iwa. C'est la perte de Wendy qui les a détruits, et eux deux se sont éloignés de leurs liens, leurs attaches. Ken s'est détaché d'Akane en nous confiant la totalité de son éducation, et je ne serai pas surprise d'apprendre qu'Akane tente de faire la même chose : c'est-à-dire briser les liens qui lui reste. Ils sont perdus, complètement tourmentés et ne veulent pas prendre le risque qu'une personne s'accroche à eux.


Enji Todoroki comprenait mieux. À cet instant il prit conscience que sans même s'en douter il s'était accordé à cette philosophie qu'avait adopté Akane. Il avait souvent fait en sorte que son fils s'éloigne de cette fille pour ne pas qu'il se perde avec elle dans le tourbillon de ses tourments.
Ce fut à cet instant que le réveil s'opéra en lui. Il reçut un des coups les plus douloureux qu'on ne lui avait jamais donné. Il avait compris qu'il avait eu tort, que face à une jeune fille qui pouvait bâtir un avenir mais qui se retrouvait malheureusement dévastée par la vie, la bonne méthode n'était pas la fuite, et encore moins l'ignorance.
Endeavor réalisa qu'un super-héros ne devait pas seulement se battre de façon physique, il ne devait pas seulement infliger les coups qui sauraient mettre hors d'état de nuire les vilains les plus dangereux... Il devait aussi tendre la main aux personnes qui n'avaient plus aucun espoir. C'était là un critère qu'All Might possédait. Sa présence savait rassurer la population.


-  Si Akane venait à les rejoindre, ce serait une catastrophe, fit remarquer Endeavor.

-  Je ne vous le fait pas dire. Ils ont déjà pris mon fils, qui est sans contester un génie. En l'espace de quelques temps il a su mettre en place des armes meurtrières en utilisant un don assez particulier qu'il a hérité de son père.


Le super-héros fronça des sourcils. C'était là une information qu'il ignorait.


-  Un don particulier ? Un alter vous voulez dire ?

-  Non ce n'est pas un alter, parce qu'il ne peut être acquis que dans des conditions particulières. En effet, ce don procure à son propriétaire la possibilité de transposer de l'énergie dans un objet, il est souvent pratiqué sur les armes ou de nouvelles inventions. Le flux d'énergie a la particularité d'arborer la forme d'un dragon. C'est pour ça que chaque coup de la Némésis est fatal, parce qu'il est impossible de ne pas succomber à cette puissance phénoménale.


Endeavor haussa un sourcil. Il connaissait vaguement ce principe d'association, c'est-à-dire que certains alter pouvaient en engendrer d'autres. Il fouilla dans ces connaissances, et si ces dernières n'étaient pas mauvaises alors le pouvoir de transposition pouvait s'acquérir uniquement si l'on possédait un alter élémentaire.


-  C'est donc ça, dit-il. J'ai tant de fois cherché à découvrir les mystères de ces armes, même les médecins légistes penaient à comprendre pourquoi le coup avait su s'illustrer fatal.


Iwa Isayo hocha de la tête.


-  C'est ça que veulent la Némésis chez Akane. Il faut également savoir que ce pouvoir permet de mettre en place des attaques spéciales spectaculaires. Voyez-vous Endeavor il y a encore beaucoup de mystères que nous ignorons autour des alters. Nous pensons tous que ce sont des attributs acquis dès la naissance, mais en réalité ce sont des armes très puissantes. Considérez ces pouvoirs comme des machines dévastatrices, et s'ils se retrouvent entre de mauvaises mains le monde court à sa perte.


Enji Todoroki regarda cette vieille femme se lever et se diriger vers un cadre photo où figurait le visage souriant de son fils qui venait d'être diplômé. Le super-héros dû admettre qu'elle était emplie de ressources et de bon sens. Il était le mieux placé pour savoir qu'elle n'avait pas tort : lorsqu'un alter puissant se retrouvait entre de mauvaises mains, le monde pouvait courir à sa catastrophe.


-  Vous avez compris ? dit-elle. Ils ont réussi à mettre la main sur Ken, mon petit Kenato qui a toujours été un grand génie sur tous les domaines... Il ne faut pas les laisser manipuler Akane à leur guise. Ça me fait beaucoup de mal de prononcer de telles paroles, mais dans toute cette histoire ma petite-fille n'est ni plus ni moins qu'une arme.


Endeavor se leva à son tour, il en avait assez entendu.


-  Très bien, j'ai compris. Je pense qu'il est temps d'arrêter Akane dans ce massacre qu'elle est en train de produire à l'intérieur d'elle-même. En tout cas l'ancienne, on peut dire que vous m'avez été d'une grande utilité. Et je constate que ce que disait Akane n'était pas une légende, vous êtes une excellente cuisinière.


Iwa Isayo lui accorda un sourire, et Endeavor lui en offrit un léger, qui ressemblait à celui que son propre fils pouvait effectuer lors de ses moments de joie.


-  Je compte sur vous Endeavor. Akane vous a toujours admiré alors soyez celui qui la sauvera.




-  Attend... T'es sûr que tout va bien là ? s'enquit Akane en posant une main sur l'épaule d'Asta.


En dépit du fait qu'il acquiesçait il fallait être aveugle pour ne pas remarquer que son corps tremblait de plus en plus. Akane sentait la panique étreindre son cœur. Les pires scènarios commençaient à se jouer dans son esprit. Le garçon avait perdu quelques cheveux, mais rien de flagrant pour le moment. Ensuite, à ce jour il était beaucoup plus pâle que d'ordinaire. L'adolescente était sûre qu'il ne ressentait pas cette fatigue habituelle qu'il avait en raison de la chimiothérapie intensive qu'il subissait. Ça semblait beaucoup plus douloureux aujourd'hui.


-  Asta... Allé, viens tu dois te reposer dans ton lit, dit la jeune fille d'une voix douce.

-  Je t'assure que... Je t'assure que tout va bien.


Il déglutit. Il semblait avoir du mal à parler. Mais en dépit de tout ça, il dégagea de sa poche un papier plié qu'il tendit à Akane. Elle n'eut pas le temps de regarder de quoi il s'agissait car le garçon marchait en chancelant en direction de sa chambre. Sa démarche était incertaine, et Akane tentait de le soutenir.


-  Attend..., souffla-t-il.


Il s'écroula.
À la manière d'une poupée de chiffon, le corps d'Asta tomba contre le sol. Rapide comme l'éclair, Akane eut le temps d'attraper sa tête avant que celle-ci ne subisse un choc violent.
Les yeux de l'adolescente s'écarquillèrent devant le corps inanimé de son ami.


-  Asta !


Elle n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit. Plusieurs médecins étaient déjà présents et prenaient en charge l'adolescent. Akane les regardait s'affairer autour de lui, les yeux grands ouverts. Le temps semblait avoir stoppé son flux incessant. En quelques secondes elle eut l'impression que le monde s'était arrêté de tourner, que le cours de son existence s'était mis en pause sur cet instant fatidique.


-  Tu as eu le réflexe adéquat, la félicita une jeune medecin. Un coup à la tête et on aurait pu avoir le pire.


Akane la regarda, puis enfin elle se leva. Silencieuse, elle se mit à tournoyer autour des professionnels qui disposaient le corps d'Asta sur un lit à roulette. Des flux de paroles intégraient ses oreilles de toutes parts, elle ne savait plus où tourner la tête.


-  Il a perdu connaissance, et semble avoir du mal à respirer. Il faut agir au plus vite !


Ils enfilèrent un masque au garçon afin de faciliter sa respiration, avant de s'éloigner tout en ne cessant de déblatérer des phrases emplies de termes scientifiques qu'Akane peinait à comprendre. Le choc continuait à agir en elle. Son corps tremblait tandis que son poing serrait le papier que son ami lui avait donné.

Elle chancela quelques secondes avant de se laisser tomber sur un banc. Ses prunelles vairons exploraient de la manière des plus absentes qu'il soit les environs autour d'elle. Le choc pouvait se voir à travers ses yeux et sa posture, son cœur semblait prisonnier d'une poigne dont la force était féroce.


-  Asta..., chuchota-t-elle.


En dépit de sa volonté de briser les liens, elle n'avait pu se résoudre à mettre une croix sur Asta. Il demeurait sûrement le seul dont le regard savait lui donner l'impression d'être ordinaire. Asta avait cette faculté merveilleuse de lui faire croire qu'elle ne l'avait jamais fait souffrir.

Une première larme s'échappa de son œil et traça un sillon le long de sa joue avant de s'écraser contre sa main. Elle redressa la tête, et son regard éteint percuta deux prunelles verdâtres aussi magnifiques que la personne qui en était détentrice.
Elle était assez petite de taille, et semblait avoir un âge qui se rapprochait du sien. Ses cheveux blonds et courts s'associaient sans la moindre peine avec sa peau qui était très pâle. De tels critères lui procuraient un air innocent. Elle s'approcha avant de s'asseoir à quelques centimètres d'Akane.


-  Je ne sais pas toi, mais je trouve que toutes les personnes présentes à l'hôpital ont au moins un point commun : celui de perdre quelque chose de précieux. Pour certains, tels que toi j'imagine, il s'agit de la perte d'un ami, d'un parent, d'un amant... Pour les malades il s'agit de leur santé, de leur vie.


Akane prit le temps d'observer son interlocutrice en dépit du voile de larmes qui recouvrait ses yeux. Elle dégageait quelque chose qui lui était familier, mais elle aurait été incapable de mettre un nom là dessus.


-  Le garçon... Tu tiens à lui ?

-  Oui, répondit-elle tout simplement.


La blonde baissa la tête à l'instar d'Akane et les deux filles fixaient leurs chaussures.


-  Lorsque l'on tient à quelqu'un, on est prêt à tout pour le sauver, chuchota cette inconnue.


Akane la fixa de nouveau avec insistance. La forme de ce nez fin lui évoquait quelqu'un, elle était persuadée que ce visage avait été un jour aperçu quelque part, mais sa mémoire était bien décidée à ne pas lever le voile sur ce mystère. Cependant, elle n'avait pas l'esprit à tenter de se souvenir d'une personne qu'elle aurait pu connaître par le passé. Son cœur était meurtri, piétiné par la douleur et la peine. Elle ferma les yeux, et se mit à espérer jusqu'au plus profond d'elle-même que son ami s'en sortirait.




Une heure était déjà passée depuis qu'Asta avait été pris en charge. Impuissante, Akane fixait les parents du garçon ainsi que la façon dont sa mère s'efforçait de retirer les larmes qui innondaient ses joues. À leurs côtés, Akio demeurait les mains dans les poches, les yeux rivés au sol. C'était Akane qui avait pris la peine de prévenir ce dernier de l'état d'Asta, car pour elle plus aucun doute ne pouvait se faire sur le fait que le frère de Takara était le véritable meilleur ami de ce garçon à la crinière brune.

Adossée à un mur un peu plus loin, l'adolescente attendait les mots des médecins. Elle avait ignoré avec brio les messages et appels que lui avaient envoyé Endeavor mais aussi Shoto. Ses pupilles louchaient sur l'écran de son smartphone, sans réellement lui accorder une seule once d'intérêt.


" Rappelle-moi stp."


Elle ne rappellerait pas Shoto, puis tout ça lui paraissait complètement absurde lorsqu'elle se heurtait à la situation critique dans laquelle était plongé Asta. Tout lui paraissait inutile et dénué de sens. Elle ne désirait qu'une seule chose en cet instant, c'était de revoir le sourire de son ami, de se délester de cette vision terrible qui venait assaillir ses paupières lorsqu'elle clignait des yeux : son teint pâle, puis son corps se laissant tomber. Elle serra les poings, trouvant injuste qu'un garçon empli d'espoirs et de vie n'ait rien pu faire face à la maladie. Elle aurait donné n'importe quoi pour se retrouver à sa place, pour lui offrir sa propre vie que lui saurait utiliser avec bon sens.

De nouveau, une douleur terrible se propagea dans sa poitrine. Elle avait l'impression de suffoquer, de se noyer dans un océan obscur caractérisé par des immenses vagues de tristesse. Elle se détacha de ses pensées sombres, lorsqu'enfin le médecin chargé d'Asta sortit de cette pièce où était son ami.
La mère de l'adolescent, dont le ventre était déjà arrondi, se leva en trombe et se positionna en face du quadragénaire.
Akane redressa la tête, bien qu'elle ne se savait pas du tout prête à entendre une parole négative. Elle prit soin d'analyser le faciès du médecin, qui en dépit de sa volonté de conserver un visage neutre ne pouvait contenir ce léger pli anxieux au niveau de ses sourcils.


-  Il se trouve qu'Asta vient d'être sujet à l'un des effets secondaires de la chimiothérapie. Il a eu une infection et une anémie, cela lui a provoqué une très grande fatigue et surtout, une perte de connaissance.

-  Est-ce qu'il va mieux ? s'empressa de demander Akio.


Akane aurait aimé le remercier d'avoir posé la question qui lui démangeait les lèvres. Cette attente devenait insoutenable pour elle, et telle était la raison pour laquelle elle serrait les poings allant même jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la peau.

À cet instant, le regard du médecin devint encore plus abattu.

Ce nœud qui lui tenaillait la gorge.
Cette envie irrépressible de crier.
Cette impression que plus rien au monde n'avait de sens.

C'était bien plus que ça qui attaquait Akane à cet instant.


- Certains patients parviennent à guérir d'une leucémie aiguë, expliqua-t-il, mais pour beaucoup ce n'est pas le cas...  Je suis sincèrement désolé, mais il est évident que le corps d'Asta ne supporte plus la maladie en dépit des chimiothérapies qu'il effectue.


Il déglutit. Puis, il consulta ses notes, tandis que la mère d'Asta pleurait à chaudes larmes dans les bras de son mari.


- Je suis sincèrement désolé, répéta-t-il. Nous allons...

- Combien de temps ? osa le couper Akane. Combien de temps lui reste-t-il ?

-  C'est assez aléatoire, nous ne pouvons pas réellement prédire ce genre de choses, mais au vu des analyses il ne doit pas lui rester plus d'un mois.

-  Sauvez-le je vous en supplie, chuchota le père du jeune homme. Sauvez notre fils. Asta avait tellement envie de faire de grandes choses, termina-t-il en un sanglot.


Akane n'eut pas la force de se contenir plus que cela.
Elle laissa le cri de désespoir logé par son cœur s'échapper par le biais de ses larmes.




-  Arrête ça ! lui hurla la voix d'Akio.


Elle redressa la tête et se heurta aux deux prunelles violettes du frère de Takara.


-  Tu n'as pas le droit de pleurer après le mal que tu lui as fait ! C'est vraiment injuste, craqua-t-il. Asta a fait tout ce qui était en son possible pour te sauver lorsque tu t'étais enfuie ! Il a toujours cru en toi, et tu n'as jamais rien remarqué !


Akane écarquilla ses yeux larmoyants et fit face au visage du blond. Ce dernier laissait exprimer la tristesse et la colère à travers ses traits qui d'ordinaires étaient si paisibles.


-  Tu ne lui as jamais rien apporté Akane ! hurla-t-il. C'est lui qui a tout fait pour toi, c'est lui qui t'a sauvée... Et tu n'as rien vu ! Tu n'as jamais remarqué qu'il t'aimait réellement, finit-il par dire. Je suis désolé, mais tu ne méritais pas l'amour d'Asta !


L'adolescente resta les bras ballants, le regard perdu et ne put faire autre chose que de fixer Akio se laisser aller aux larmes qui semblaient le tenailler. Le grand blond lui avait sûrement asséné un des coups les plus douloureux. Ses paroles étaient l'impact qui avait achevé une bonne fois pour toutes le miroir déjà fissuré. Akane se sentait exploser en mille morceaux, toute sa personne n'était plus que des débris de verres tranchants, éparpillés de partout.


-  Je ne voulais pas te faire de mal, reprit Akio, mais en même temps je ne pouvais pas continuer à me taire.


La brune n'était plus en mesure de supporter tout ça. Sans prononcer le moindre mot, ravalant ses derniers sanglots, elle quitta l'hôpital en courant. Elle essaya du mieux qu'elle pouvait de se focaliser sur le bruit de sa course effrénée et de sa respiration avec pour unique volonté de faire abstraction sur la terrible douleur qui martyrisait son cœur.

Alors qu'elle était en train de courir, elle se rappela qu'Akio avait raison. Elle était le poison qu'il ne fallait surtout pas introduire dans sa vie. Si Asta était voué à mourir, si elle avait fait souffrir sa grand-mère, si Shoto ne voulait plus d'elle, si elle mettait en danger Takara et Mike, alors pour elle il était évident que d'une manière ou d'une autre elle devait s'en aller.


- Maman, souffla-t-elle en s'arrêtant dans sa course effrénée.  J'aurais dû partir avec toi ce jour-là...


Et alors qu'elle était décidée à prendre une décision dès cet instant, ses doigts touchèrent un bout de papier dans sa poche. Elle le sortit, sans y voir réellement l'intérêt.
Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle reconnut l'écriture d'Asta.




" Mission accomplie ! Voici le rapport, et prépare-toi il est plutôt flippant...

J'ai réussi à décoder ce que tu m'as envoyé. En réalité, à travers cette suite de chiffres tu peux retrouver des nombres ayant tous un point en commun : ils sont des multiples de 97.
De ce fait, l'auteur de ce code a fait en sorte que chaque multiple correspond à une lettre de l'alphabet occidental.
97×1 équivaut à 97×A. Donc, le numéro 97 correspond à la première lettre A. Suivant ce raisonnement nous pouvons trouver que 194 est la lettre B, et ainsi de suite.

Pour ce qui en est des symboles, ils sont là pour marquer un espace entre chaque mot.

Donc, 116414551746184316492037485 veut tout simplement dire LORSQUE.

Si tu décodes tout, ça donne :

Lorsque Némésis frappera les Todoroki tomberont. "

Akane redressa la tête, un souffle de stupeur s'échappa de ses lèvres.




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Asta... Bon, il lui reste encore un mois au petit ! On espère, on espère ! 

Prochain chapitre pour mercredi ou jeudi ! Et ce chapitre va être un de mes préférés je le sens !

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