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CHAPITRE 36 : LA DERNIÈRE CHANCE



CHAPITRE 36 : LA DERNIÈRE CHANCE 



Deux heures et trente minutes plus tôt... 


   Asta se réveilla en sursaut. Ses yeux dont la teinte était d'un noir ébène parcouraient chaque recoin de cette pièce familière qu'était sa chambre. Pendant quelques secondes, il s'attarda sur le visage d'Akio qui s'était endormi contre la table de son bureau, un bloc-note écrasé contre sa joue. Cette simple image suffit à creuser un trou profond dans le cœur d'Asta.

Ils ne les avaient toujours pas retrouvés. 

D'un geste instinctif ses doigts se serrèrent et il enfonça ses ongles dans sa couverture.
Non, Takara et Mike demeuraient toujours disparus. Nul ne savait ce qui leur étaient arrivés, et même si une voix emplie d'optimisme et d'espoir l'interdisait de formuler le scénario le plus horrible, il était forcé d'avouer que parfois comme en cet instant, ce scénario venait torturer son esprit.


- J'ai une idée, souffla-t-il.


Il se redressa avec peine, une partie de lui-même étant encore bercée par les bras de Morphée. L'adolescent passa sa main dans sa crinière brune qui arborait un aspect des plus désordonnés. Il ouvrit les rideaux, et pendant quelques secondes il fut captivé par les premiers rayons du soleil. Le matin venait tout juste de se pointer. D'ici quelques heures, il devrait se rendre en cours. Il serait encore une fois obligé de passer devant les photos de Takara et Mike qui étaient placardées sur plusieurs murs de l'établissement.


- Ouais, j'ai une idée..., répéta-t-il.


Ses sourcils sombres se froncèrent et il regarda les rues paisibles de son quartier. Pour l'instant, il n'avait aperçu qu'un seul passant qui s'était empressé de monter dans sa petite voiture grise. Tout était censé être silencieux, mais Asta entendait avec une clarté sans pareille le bruit du moteur de cette simple voiture, la respiration régulière du blond qui s'était endormi, ou encore les ondes imperceptibles émises par l'ensemble des téléphones portables qui existaient dans cette maison. Cependant, ce qu'il entendait le mieux était sans aucun doute la voix de sa propre détermination qui rugissait dans son cœur.


- Akio réveille-toi ! hurla-t-il. J'ai un plan !


Le frère de Takara ne bougea pas d'un poil. Asta leva les yeux au ciel non sans soupirer avant de s'approcher vers lui afin de secouer son bras d'une manière des plus énergétiques. Il était peut-être atteint d'un cancer, mais il remerciait le ciel d'avoir fait en sorte que sa maladie n'ait pas encore atteint un stade inquiétant. Alors, il comptait bien profiter du temps qu'il lui restait et surtout, de l'énergie qui parvenait encore à circuler en lui.


- Hep ! Hé oh ! Allé blondinet réveille-toi !!


Akio se redressa en sursaut et manqua de peu de basculer de sa chaise. Ses yeux violets se plissèrent, et il semblait prendre du temps à réaliser l'étendue de la situation. Asta se retint de rire et lui tendit ses lunettes.


- Je me répète, même si je n'aime pas ça. J'ai trouvé un plan !

- D'acc... D'accord, grogna Akio. Donc, t'as un plan pour sauver ma sœur et Mike ? devina-t-il. Je t'avoue que je n'ai plus trop d'espoirs...


Le grand brun se sentit offusqué. Il ouvrit la bouche, malheureusement aucun son n'en sortit. Il était agacé par ce genre de réflexion dénuée d'une quelconque forme d'espoir. Il trouvait tout cela injuste. En effet, même en étant atteint d'une maladie qui rongeait des minis fragments de sa vie, il se forçait à conserver de l'optimisme en face des autres. Asta était un acteur, certes, mais il espérait que son jeu de comédien devienne réalité. Il espérait être un jour véritablement heureux même en se sachant atteint d'un cancer. Cependant, ce vœux qu'il ne cessait de formuler en son for intérieur ne pourrait jamais devenir réalité si les seules personnes qui l'entouraient étaient emplis de pessimisme, démunis d'espoir, incapables de croire en un aspect merveilleux de la vie. 

Il serra le poing. Il était agacé. En colère. 

Il avait bien remarqué que ses proches autour de lui s'étaient métamorphosés. Sa maladie s'était illustrée comme un coup de massue au sein de sa famille. Mais il ne voulait pas. Tout ce qu'il désirait c'était faire battre ce mot dans le cœur de tous les individus qui lui étaient chères. Il voulait l'hurler sur tous les toits, se l'imprégner dans la peau.

Espoir. 

Personne ne devait perdre espoir.


- Bien, dit-il. Donc tu renonces ? Mais comment tu vas faire pour te regarder dans un miroir après ça ? Ta sœur a besoin de toi, elle est en danger et tout ce que tu trouves à faire c'est abandonner !?


Les membres de son corps tremblaient. Il s'était mis à hurler sans même en avoir conscience.


- Qui aurait cru qu'Akio Uchida, ancienne star du lycée, est en réalité qu'un gros perdant ? Réveille-toi bordel ! Mon plan est infaillible, dit-il en appuyant sur le dernier mot de sa phrase.


Le grand blond détourna les yeux et il en fallut peu à Asta pour deviner que des larmes étaient en train de tracer un sillon le long de ses joues pâles. Il fut surpris dans un premier temps, puis désolé. Il posa une main hésitante sur l'épaule de son ami.


- Je suis désolé...

- Tu n'as pas à l'être parce que dans le fond t'as raison. J'ai promis. J'ai promis à mes parents et à ceux de Mike que j'allais les retrouver.


Aucun des deux garçons présents dans la pièce ne prononça quoi que ce soit.


- Sinon, c'est quoi ton plan ? demanda soudainement Akio.


Asta se retint de pousser un cri de joie. À la place il esquissa un léger sourire.


- Je préfère te prévenir, il est complètement dingue.

- Venant de toi, disons que ça ne m'étonne plus...


Les deux garçons se regardèrent, et d'un geste instinctif Asta positionna la paume de sa main en face d'Akio. Sans plus attendre, ce dernier tapa dessus d'une manière qui faisait transparaitre la probable renaissance d'une mince lueur d'espoir. 





Le soleil venait à peine de se lever. Asta et Akio avaient quitté le domicile des Amane et étaient partis en direction du commissariat de police suivant ainsi les instructions du grand brun. Durant le trajet, Asta avait eu le temps d'énoncer l'étendue de son plan à son ami. À la vue de son regard, il était à même de décréter que le blond semblait encore sous le choc.


- Ça pourrait marcher... Mais, tu crois qu'ils accepteront ?

- La police n'aura pas le choix ! Et tu sais pourquoi ? Parce qu'eux-mêmes savent au fond d'eux que mon plan est la seule manière de sauver Takara et Mike.


Akio ne semblait pas suivre les mêmes idées qu'Asta, et cela pouvait se deviner à travers l'anxiété qui transparaissait dans son regard. Les deux garçons marchaient côte à côte, et Asta ne pouvait s'empêcher d'esquisser des gestes furtifs par l'intermédiaire de sa main droite. Ceci traduisait son inquiétude qu'il s'efforçait de dissimuler devant son ami. Le trajet semblait avoir duré une éternité, mais le plus important fut-ce bien qu'au bout d'un certain temps il se retrouvèrent enfin face au commissariat du quartier. Asta entra, muni d'un pas assuré. Les deux garçons n'eurent même pas à ouvrir la bouche, que l'homme qu'ils cherchaient se matérialisa en face d'eux. Vêtu d'une veste en velour marron, une pile de dossiers sous le bras, l'inspecteur Akira Nagato fronça ses sourcils broussailleux en apercevant les deux jeunes hommes à une heure si matinale. Le policier chargé de l'enquête qui concernait la disparition mystérieuse de deux adolescents, s'approcha en leur direction.


-  Qu'est-ce que vous faites là ? s'enquit-il. Vous devriez vous préparer à aller en cours les enfants !


Asta se retint de soupirer. L'inspecteur avait beau être très impliqué dans cette enquête, il n'en restait pas moins formel : il était hors de question qu'Asta et Akio s'en mêlent trop.


-  Si vous voulez savoir à quelle vitesse avance l'enquête... Je suis navré. J'ai ordonné de lancer des alertes dans certaines chaînes télévisées, sur les radios et les journaux mais ces deux pauvres gamins restent introuvables, avoua-t-il par le biais d'une voix peinée.


Asta n'eut aucun mal à remarquer la tristesse qui envahit Akio. Ce dernier se balançait d'un pied sur l'autre, tentant tant bien que mal de dissimuler le bruit de son cœur anéanti.


-  Hmm... Je..., commença Asta. J'ai un plan. Écoutez, ça peut vous paraitre fou mais je pense savoir comment les retrouver. C'est notre dernière solution. Seulement, un bilan de toute cette histoire s'impose. Est-ce que vous avez deux minutes inspecteur ?


Le vieil homme dont le crâne laissait voir des cheveux blancs lança un coup d'œil aux dossiers sous son bras. Nul doute ne pouvait se faire sur le fait qu'il semblait très occupé. Le grand brun grimaça très légèrement, se préparant à recevoir une réponse négative.


-  C'est d'accord. Je serai prêt à beaucoup de choses pour retrouver ces gosses. C'est mon boulot après tout.


Quelques minutes plus tard, les trois hommes étaient réunis dans le bureau de Nagato. Akio s'était dévêtu de sa veste, et laissait voir son pull noir. Il effectuait les cent pas dans la salle, un feutre dans la main. De son côté, Asta se rongeait l'ongle et semblait absorbé par la contemplation d'un objet invisible pour les autres.


-  Bien, commença Akio du haut de cette voix de leader qui lui était propre, une nuit de décembre les parents de Mike Mori nous ont demandé si nous n'avions pas vu leur fils. Ce dernier semblait avoir disparu. Cependant, ses mauvaises fréquentations ainsi que bon nombre des nouvelles activités auxquelles il se prêtait laissaient à penser qu'il s'agissait plus d'une fugue qu'autre chose.


Akio dessina un schéma explicatif sur le tableau blanc. L'inspecteur Nagato l'écoutait, tout en tapotant du bout des doigts la table de son bureau.


-  Ensuite, la même nuit c'est au tour de Takara de disparaitre. Elle a laissé un simple mot sur la table, et s'en est allée avec ma voiture. C'est à partir de là que l'enquête a véritablement commencé, conclut-il. La disparition de Takara Uchida est liée à celle de Mike Mori.

-  En effet, toussota l'inspecteur L'hypothèse que la jeune fille a été piégée par les ravisseurs de ce jeune Mori a quatre vingt-dix-neuf pourcent de chances de s'avérer véridique.

-  Alors pour vous, Mike a été enlevé. Ensuite, ses ravisseurs ont dérobé son téléphone afin d'entrer en contact avec Takara. Puis, ils l'ont piégée. C'est tout ? lança Asta du fond de la pièce.


Il fronça des sourcils face au tableau d'Akio. Ce scénario n'était pas à la hauteur de la dimension mystérieuse de toute cette histoire. Ces deux jeunes gens n'avaient pas été enlevés par des personnes ordinaires.

Akira Nagato incendia une cigarette coincée entre ses lèvres.


-  Y a quelque chose qui vous échappe les jeunes, en effet.


Les deux garçons laissèrent leurs regards se fixer sur le fumeur, qui venait de quitter sa chaise afin d'ouvrir l'unique fenêtre de la pièce.


-  Ce Mike Mori s'est fait connaitre par les autorités ces derniers temps. Des petits délits, rien de grave en soi. Cependant, je vous avoue que les fréquentations de ce gamin m'ont mis la puce à l'oreille. J'ai interrogé ses parents, et je n'ai pas tardé à faire une petite découverte.

-  Quoi ? Et c'est seulement maintenant que vous comptez nous le dire ? s'offusqua Asta.

-  Du calme le gamin, jte rappelle que tu ne devrais même pas être ici en ce moment. Enfin bref, les amis du jeune Mori n'étaient pas n'importe qui. Trois jeunes hommes d'une vingtaine d'années, reconnus pour plusieurs petits vols à mains armées.

-  Je ne vois pas où vous voulez en venir..., murmura Akio.

-  Ces gens qu'ils fréquentaient... Eh bien il se trouve que... Ils sont morts. Assassinés.


Un "clic" retentit dans l'esprit d'Asta. Il se redressa d'un bond sur sa chaise, et plongea sa main dans sa chevelure.


-  Vous pensez que la ou les personnes ayant commis ce crime a ou ont probablement enlevé Mike c'est ça ?


Akira Nagato tira un coup, et regarda la fumée s'échapper par la fenêtre.


-  C'est tout à fait ça, prononça-t-il de sa voix grave et rocailleuse qui laissait deviner son statut de fumeur. Mais ce n'est qu'une hypothèse.  De plus, la présence de la jeune Uchida dans toute cette histoire me pousse à changer d'avis. Elle ne fréquentait pas des délinquants à ce que je sache. Et puis, pourquoi s'en prendre à elle si c'est Mike qui les intéresse ?


Plus personne ne prit la parole. Akio lança un regard à son ami, l'encourageant à énoncer son plan qui était certes des plus dingues, mais qui avait néanmoins une chance de fonctionner. Asta lui fit comprendre qu'il attendait encore un peu. Il y avait encore quelques points sur cette enquête qui se devaient d'être éclaircis. Par exemple, le point Akane Isayo qui n'avait toujours pas été évoqué d'ailleurs.


-  Il y a quelque chose que vous semblez oublier commissaire. Une toute autre idée, dit-il. Pourquoi aucun de vous deux ne fait référence à Akane ? Akane Isayo ?

-  Peut-être parce qu'elle n'a absolument rien à voir avec toute cette histoire ? s'empressa de suggérer la grand blond.

-  Ce nom me dit quelque chose..., fit remarquer le plus vieux de la pièce.

-  Rien d'étonnant ! C'est leur meilleure amie. Mori, Uchida et Isayo étaient aussi liés que trois doigts de la main. Vous m'excuserez, mais lorsqu'un individu inconnu que l'on nommera x, s'en prend aux deux amies d'Akane, il est selon moi légitime de penser qu'il se peut qu'elle soit la prochaine sur la liste. Pire encore, elle est peut-être la finalité d'un plan sordide où Takara et Mike servent uniquement en guise de... Pions.


Akira Nagato fronça des sourcils. Son incompréhension venait de s'étaler sur chacun de ses traits faciaux. Il laissa sa cigarette en suspens, à quelques centimètres de ses lèvres. Ses yeux noisettes semblaient rivés sur Asta, qui se demandait à quoi pouvait bien penser l'enquêteur. 


-  Ne t'éloigne pas trop de l'histoire Asta, souffla Akio. C'est ma sœur qui semble avoir été piégée. Pas Akane. Tu m'excuseras mais j'ai plutôt l'impression qu'un taré semble vouer une haine incommensurable vis à vis de ma sœur.


Le brun soupira. Takara était beaucoup trop gentille pour que qui que ce soit puisse la haïr.


-  Ta sœur est aimée de tous ! Elle a rien qui pourrait attirer la haine de qui que ce soit. Ou du moins, elle n'a rien qui pourrait pousser un individu décent à la kidnapper pour la tu... Enfin bref, Akane a quelque chose qui...

-  Amane, l'interrompit le policier. Rappelle-moi les alters de la gamine Isayo.

-  Feu et air. Je vous l'accorde c'est très peu commun. Et j'espère que là, vous voyez où je désire en venir ! s'exclama Asta. Cette meuf est devenue hyper forte ! Elle a fait un stage de formation aux côtés d'Endeavor et son fils, Shoto Todoroki.

-  Un... Trafic d'alters ? suggéra Akio. Tu penses que ces enlèvements sont des manières d'attirer Akane jusqu'à x afin qu'il puisse lui voler ses alters ? 


Enfin. C'était à ça qu'il pensait, et surtout, c'était ça qu'il redoutait. Cette hypothèse venait justifier le comportement étrange qu'avait adopté Akane ces derniers temps. Elle avait la manie de refuser que qui que ce soit lui parle de Takara et Mike. Elle ne voulait pas s'investir dans une quelconque enquête. Elle ne voulait rien savoir, et pire encore, son attitude suggérait même à Asta de tout laisser tomber. C'était comme si elle avait conscience qu'il était presque impossible de sauver les deux adolescents. Ou du moins, que la seule solution possible était irréalisable pour qui que ce soit. Qui que ce soit excepté elle.


-  C'est bien cette idée que tu viens de faire germer dans mon esprit gamin. Mais... Cette Isayo, il faudrait lui faire passer un petit interrogatoire.

-  Elle refusera, leur fit savoir Asta. Peu importe si j'ai raison ou pas, l'important demeure de sauver Takara et Mike.

- Ah oui... Ton plan infaillible. Je suis bien curieux de l'entendre, lança Akira d'un ton peu sérieux.

-  La seule manière de retrouver la trace de Takara et Mike, c'est d'utiliser le système de vidéosurveillance du Japon.


Le visage d'Akira Nagato se décomposa. Il écrasa le mégot de sa cigarette d'un air absent, et déglutit.


-  Comment tu... Comment peux-tu évoquer le système de vidéosurveillance de notre pays ?

-  Je suis beaucoup les théories du complot. De ce fait...


L'inspecteur laissa échapper un rire tonitruant. Il asséna une petite claque dans le dos d'Asta qui fut déconcerté par une telle réaction de sa part.


-  Tout ce que tu entends sur la surveillance dans notre pays n'est que palabres. Nous assurons la sécurité comme un peu partout sur le globe terrestre. Cesse donc d'être aussi parano petit !


Il serra des poings. Ce n'était pas de simples vidéos sur internet. Il s'agissait de vidéos clandestines, prohibées par le gouvernement, mais qu'il arrivait cependant à posséder grâce à ses prouesses en informatique et tout ce qui touchait au système de décodage.


-  Écoutez-le avant d'essayer de nous mentir, craqua Akio. Vous devriez avoir honte. Vous préférez protéger un des secrets les plus sales de l'État plutôt que d'en user afin de sauver la vie de deux adolescents. Pour une fois, laissez l'humanité l'emporter sur le professionnalisme bon sang  !

-  C'est par le biais de vidéos dont le visionnage est pratiquement impossible pour toutes personnes résidant au Japon, que j'ai su la vérité. Ne faites pas cette tête inspecteur... Nous vivons dans un pays où l'espionnage de masse règne en tant que maître. Il y a des yeux pratiquement partout.

-  Cessez vos bêtises, ce sont juste des vidéos faites par des touristes stupides, ou par je ne sais quels écervelés.


Asta serra des poings. Il voulait se montrer fort, et surtout, rester campé sur son idée. Il était hors de question qu'il se laisse traiter d'ignorant. Asta croyait en lui, il se gonflait d'optimisme. Pendant quelques secondes, sa détermination était telle qu'il en vint à oublier sa maladie.


-  Assumez ! Il n'y a pas de mal à le faire ! Vous le savez mieux que moi que presque partout dans les rues il y a des caméras, et il y en a au moins trois qui sont capables de scanner les voitures mais aussi les visages de chaque passants. Ces caméras sont reliés à des systèmes leur permettant de retracer l'itinéraire d'un individu durant un laps de temps. Le taux d'erreur est presque de zéro.


Akira Nagato s'assit de nouveau. Il conserva le silence et ne daigna pas laisser échapper le moindre mot.


-  On veut utiliser ce logiciel auquel seuls les autorités ont accès pour retrouver ma sœur, conclut Akio. Je vous en supplie... Et si c'était votre fille à la place de ces deux jeunes gens, comment réagirez-vous ?

-  De quoi avez-vous peur ? renchérit Asta. Même si nous parlions de ce secret d'État autour de nous, qui nous croirait sur parole ?


La tension était palpable. Asta craignait le pire. Il déglutit. Une goutte de sueur perlait sur son front en dépit du froid qui lui rongeait les os.


-  Ce système de vidéosurveillance sert à traquer les plus grands criminels. Des Vilains tels que lui : l'Ombre Vengeresse. Mais ce genre d'individus arrivent même à échapper à nos plus grandes armes..., termina Akira en un ton amer. Je vous avoue les enfants... Je ne sais pas si vous pourrez retrouver la trace de Mori et Uchida de cette façon. Mais quoi qu'il en soit... Si on joue, on a des chances de perdre. Mais si on ne joue pas, il est impossible de gagner.


Un sourire éclaira le visage d'Asta. Son ami semblait aussi surpris et heureux que lui. Ce plan fou qui demandait l'usage d'un logiciel top secret allait être exécuté.


-  Vous avez gagné les enfants. Il est temps que je vous présente une informaticienne de génie. Elle est une des rares personnes à savoir utiliser ce système de vidéosurveillance. Je pense qu'avec elle nous plaçons toutes les chances de nôtre côté. 





Une heure plus tôt...


Gaiya Akashi n'avait pas l'apparence stéréotypée des personnes passionnées par l'informatique. En la voyant Asta pensa d'un premier temps qu'elle faisait assez jeune, d'autant plus qu'elle avait une sucette dans la bouche ce qui procurait à son visage une allure assez enfantine. Ensuite, le grand brun se demanda quelles pouvaient bien être ses origines car il fut forcé de s'avouer que des filles à la peau hâlée, aux cheveux bouclés et aux yeux verts ne couraient pas les rues. Cependant, il n'eut pas le temps de s'attarder plus que ça sur son apparence. L'heure était grave, c'était enfin le moment du verdict.


-  Donc si je comprends bien, vous voulez vraiment que j'utilise ce logiciel ? demanda-t-elle de nouveau à l'intention de son supérieur.


Ce dernier approuva, les lèvres pincées. Lui-même semblait peiner à réaliser qu'il allait le faire.


- Vous voulez retrouver la trace de quelqu'un par le biais du système de vidéosurveillance... Alors là... C'est une idée de génie ! s'exclama-t-elle.


Quelques secondes plus tard, Gaiya était en train de nouer ses cheveux en un chignon, et elle activa son ordinateur. Elle s'y connecta en un temps record et Asta regardait la manière dont ses doigts volaient sur les touches de son clavier avec admiration.


-  Ce qu'il me faudrait, c'est une adresse afin de détecter la caméra la plus proche ayant les capacités de scanner. Ensuite, si la personne que nous pistons s'est déplacée en véhicule, j'ai obligatoirement besoin des coordonnées figurant sur la plaque d'immatriculation. Hé ouais les gars, il me faut un minimum pour effectuer des prouesses !


Elle coinça un crayon à papier derrière son oreille, et déchira l'emballage d'une sucette à la fraise qu'elle s'empressa de fourrer dans sa bouche. Il en fallut peu à Asta pour remarquer que cette fille était hyperactive.

Akio s'exécuta et lui procura toutes les informations dont elle avait besoin. L'informaticienne s'activait, et Asta sentait son cœur battre la chamade.


-  Je vais te retrouver Takara Uchida..., murmura Gaiya tout en plissant des yeux face à son écran. Bingo ! Je suis maintenant dans les archives.


Les codes s'enchaînaient et se reflétaient dans les verres de lunettes d'Asta. Quelques secondes plus tard, une barre de chargement verte envahit l'écran de l'ordinateur.


65%


Asta lança un regard en direction d'Akio. Ce dernier se rongeait les ongles. Ou étaient-ils ?


78%


Le verdict était proche. L'enquêteur Akira Nagato semblait culpabiliser. Asta n'avait qu'à le regarder pour comprendre qu'il se maudissait de ne pas avoir su élucider cette affaire sans faire appel à un logiciel secret, utilisé uniquement en cas d'extrêmes urgences.


98%


Asta retint son souffle.


99%


Une sonnerie se fit entendre dans la pièce. L'inspecteur Nagato décrocha.


100%


-  On a une urgence, annonça-t-il.


Nul n'eut le temps de se focaliser sur le point rouge de l'écran  et sur les coordonnées indiquées. Le ton de l'inspecteur laissait deviner que la situation venait de prendre une toute autre tournure.


-  Que se passe-t-il ? s'enquit Gaiya.

-  Une évasion, dit-il d'un ton clair. On vient de m'annoncer l'évasion du détenu Sirius Blackthorne... Bordel de merde... Le gamin avait raison ! craqua-t-il.

-  Que se passe-t-il ? répéta Asta.


La panique montait dans la petite pièce ou étaient réunies les quatre personnes.


-  Sirius Blackthorne, membre de l'organisation de la Nemeis s'est échappé de prison. Pire encore, rajouta-t-il. Une femme nous a contacté quelques minutes après que l'information ait été signalée sur tous les médias. Elle nous signalait la disparition de sa petite-fille. Et si j'en crois les propos qui me sont rapportés, elle était sûre d'une chose : sa petite-fille a participé à l'évasion de ce détenu.


Les pièces s'emboitèrent une à une dans l'esprit d'Asta.


" Qu'est-ce que tu faisais dans une prison Akane ? "


-  Cette fille, devina-t-il à voix basse.

-  C'est elle. T'avais raison à son sujet, elle n'est pas nette Akane Isayo.


Qu'est-ce qu'ils allaient faire ?


-  Gaiya, charge-toi de localiser Akane Isayo ! Débrouille-toi, fouille dans les archives mais trouve là ! Ce n'est pas une criminelles elle n'a pas pu échapper à notre système ! ordonna Nagato.


Asta perdait le contrôle de la situation. Akane avec un homme recherché. Akane se mettait en danger. Akane...


-  Tu seras mise en relation avec l'équipe Endeavor. Ton but sera le suivant : les guider jusqu'à eux. En fonction de l'endroit où ils se trouvent on va devoir barricader les lieux.

-  Et pour Mike et Takara ? s'enquit Akio. Selon les donnés de l'ordinateur ils sont dans une forêt située à des kilomètres !

-  Une autre équipe va se charger de fouiller les lieux, le rassura l'inspecteur.  Amane ?

Le jeune homme sursauta.

-  Oui ?

-  T'as le flair.

Pour une fois, il décréta qu'avoir tort n'aurait pas été de refus.


Vingt minutes plus tôt...

-  Attend une minute, qu'est-ce que tu nous fais là ? s'exclama Shoto en emboitant le pas à Endeavor.

Le super-héros avançait droit devant lui, se souciant peu des paroles de son propre fils. Son regard était obstrué par la détermination.

-  Tu veux partir ? s'offusqua le jeune homme.

-  J'ai une mission d'importance capitale qui m'attend aux États-Unis.

Shoto serra des poings. L'évasion de Sirius Blackthorne ne semblait pas affecter son géniteur. Pourtant, le fugitif n'était pas n'importe qui. C'était un membre de la Némésis. Le seul qui avait pu être attrapé par les autorités.

-  Toujours aussi fidèle à toi-même à ce que je vois, dit Shoto d'un ton cinglant. Tu veux savoir qui est à coup sûr aux côtés de ce Vilain ? Akane ! Alors assume tes responsabilités, et vient régler cette affaire une bonne fois pour toute avec Sirius Blackthorne !

-  Elle a fait son choix Shoto ! Quand est-ce que tu vas comprendre imbécile ?

L'adolescent s'arrêta. Les yeux bleus de son père le frappaient de plein fouet. Il avait l'impression de bondir des années en arrière. La haine. Elle était de retour. Elle fleurissait dans son cœur.

Il ne prononça pas le moindre mot. Cet homme qui lui servait de père savait. Il avait parfaitement conscience du fait qu'Akane se rapprocherait de Sirius, car des liens étroits les unissaient: La Némésis et Ken Isayo, le père d'Akane.

-  Tu le savais. Et tu n'as rien fait. Tu l'a laissée.

-  Elle a fait son choix Shoto.

Ce dernier fit volte-face, ne voulant pas écouter une parole de plus. Il avança avec rage. Si son père ne pouvait pas assurer cette mission, il s'en chargerait. Sans l'autorisation de quiconque, il débarqua dans la salle de réunion et de préparation, lieu où Endeavor donnait en règles générales les dernières directives avant une mission d'envergure. Les supers-héros présents le regardèrent, persuadés du fait qu'il allait participer à la mission en tant que bon petit soldat, suivant les ordres de ses supérieurs formés par son père. Mais à cet instant, le regard de Shoto n'était que haine.
Il en voulait à Endeavor.
Il en voulait à Akane d'avoir basculé de l'autre côté, de ne pas s'être accrochée à la lumière et d'avoir succombé aux ténèbres.

D'un geste il s'empara de l'oreillette qui reposait sur la table.

-  Shoto, cet objet ne t'es pas destiné, l'arrêta une voix féminine.

Une main se posa sur son poignet, et il reconnut une jeune blonde que son père avait engagé il y a environ deux ans.

-  Il nous met en relation avec le bureau informatique de...

Il ne l'écouta pas. En quelques secondes et rapide comme un éclair il quitta le bureau avant de totalement quitter l'agence. Il connaissait leurs alters et était donc à même de décréter que nul ne serait en mesure de le stopper.

Il actionna le petit objet brillant coincé dans sa main , et l'enfonça dans son oreille. Il dissimula le tout grâce à sa chevelure.

Une voix juvénile et empreinte de dynamisme se diffusa dans ses tympans.

-  Ici Gaiya Akashi. Je suis chargée de mener le responsable de l'équipe chargée de la mission jusqu'à Akane Isayo. Mais avant, est-ce que vous me recevez ?

Shoto mit en place une rambarde glacée et se laissa glisser dessus.

-  Je vous reçois, dit-il, faisant abstraction du fait qu'il venait de dérober le rôle de leader à un héros professionnel.

Il quitta sa rambarde de glace en effectuant un léger saut. Ses yeux vairons fixèrent derrière lui. Avec un peu de chance, il avait peut-être semé les employés de son père. Mais s'il était sûr d'une chose, c'est qu'il ne devait pas crier victoire trop vite. Il s'agissait d'une équipe d'élite.

-  Au fait, dit-il en espérant que cette Gaiya l'entende. Appelle-moi Shoto, ça suffira. Et oui, guide-moi jusqu'à Akane.

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