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CHAPITRE 18 : QUAND L'OBSCURITÉ S'INSTALLE


( Le média m'a accompagnée pendant toute la rédaction de ce chapitre. Mais libre à vous de l'écouter ou pas ! Je vous souhaite une bonne lecture. ) 


CHAPITRE 18 : QUAND L'OBSCURITÉ S'INSTALLE



   Akane décida de débuter sa maîtrise des armes avec deux poignards. En un simple toucher elle avait été en mesure de décréter qu'ils n'étaient pas le moins du monde ordinaires. Durant un instant, elle se perdit à se demander que pouvaient bien contenir ces armes tranchantes. Néanmoins, elle balaya toutes ses interrogations d'un revers de main, se rappelant que l'important était de les contrôler. Il fallait que ces dernières se métamorphosent en de simples extensions de ses mains. 

Pour commencer, elle devina que l'idéal était de s'habituer à leur présence. Elle ne pouvait pas continuer à trembler de la sorte rien qu'en sentant leur contact glacé dans la paume de sa main. Alors, elle se mit à visualiser le visage de Zachariel. Bien-sûr, il était accompagné de cette fille dont seul le regard vert comme l'émeraude lui était resté en mémoire. Fronçant des sourcils, l'adolescente se mit à trancher l'air par l'intermédiaire de ses mouvements qui étaient au début assez hésitants. Peu à peu, elle réalisa que ces poignards étaient les siens et que par conséquent, nulle personne sur Terre ne devait être en mesure de les manier aussi bien qu'elle. Animée par cette dernière pensée, Akane accéléra ses mouvements. Ces derniers n'atteignaient pas encore la perfection, mais à travers eux se dégageait une beauté mystérieuse. Un pouvoir mystérieux et sans nom qui sommeillait au fond d'elle, semblait lui permettre de connaître ces objets à la perfection. 

Quiconque regardant la jeune fille aurait pu penser qu'elle était en train de danser. L'entraînement intensif que lui avait donné Endeavor transparaissait désormais à travers la jolie fluidité que dégageaient ses gestes. La chevelure courte de la jeune fille tournoyait dans les airs, et ses mèches argentées étaient aussi scintillantes que les lames qui transperçaient l'air. 

Cependant, l'épuisement fit peu à peu son apparition dans le corps de l'adolescente. Elle prit le temps de s'asseoir en tailleur à même le sol. Ses deux yeux vairons brillaient à travers la pénombre naissante. Elle serra ses poings, désireuse de laisser dans la paume de ses mains la marque de ses deux armes. Elle en était persuadée : ce serait par l'intermédiaire de ces poignards qu'elle anéantirait chaque membre de la Némésis, et ce, un par un. Son désir de vengeance brûlait en elle, et consumait toutes autres émotions qu'elle aurait pu être susceptible de ressentir. Un soupir s'échappa de ses lèvres lorsqu'au même moment, se matérialisa dans son esprit le visage de Shoto. 


-  Ce n'est pas le moment de penser à lui, grinça-t-elle entre ses dents. 


De ce fait, Akane passa une majeure partie de sa nuit à effectuer des pompes, qui étaient suivies de plusieurs sessions d'abdos. L'adolescente avait cessé son entraînement uniquement lorsque son corps lui avait fait comprendre qu'il n'était plus en mesure de supporter quoi que ce soit. 





Même de bon matin, Asta demeurait toujours aussi bavard. Néanmoins, Akane avait commencé à s'habituer à cette manie qu'il avait de toujours vouloir parler et de placer une remarque même dans les situations les moins appropriées. Puis, la jeune fille était forcée d'avouer que le style assez décalé du grand blond-brun lui plaisait assez bien. Il portait constamment des t-shirts à l'effigie de groupes de musique anglais des anciens temps. Puis ce n'était sans parler de ses pantalons qui pouvaient être rouges, verts ou encore oranges. En clair, Asta Amane était un sacré personnage. 


-  Je viens de penser, commença Akane coupant ainsi Asta dans son discours. C'est quoi ton alter ? 


Le jeune homme esquissa un sourire, et l'adolescente comprit qu'il allait se lancer dans un débit de paroles qui relèverait du domaine de l'exceptionnel. 


-  Mon alter : les ondes sonores ! s'exclama-t-il. Ça explique pourquoi je suis aussi calé en musique. Bon, pour bien t'expliquer les choses disons que je maîtrise le son. Mais avant, est-ce que tu as une définition appropriée de ce qu'est le son ? 


-  Il me semble qu'on l'a fait en physique. 


-  Mais est-ce que ça m'assure que t'as écouté ? Je te rappelle que je ne suis pas dans la même classe que toi rock star ! 


-  Bon, puisque t'insistes, fit-elle en un soupir. C'est pas... Une vibration de l'air ? 


-  Ouais, t'es pas si mauvaise que ça alors. Pour faire plus précis, les ondes sonores audibles par l'oreille humaine possèdent une fréquence se situant entre 20 Hertz et 20 kilos Hertz. Au dessus de cet intervalle, on parle d'ultrasons, et en dessous d'infrasons. Bien-sûr avec l'âge la perception des infrasons diminue. Ce qui veut dire, que tu es en mesure d'entendre des sons que ta grand-mère ne peut pas. En conclusion, l'intervalle que je t'ai énoncé plus tôt se rétrécit au fil des années. 


Akane fixa Asta sans ciller. Le garçon arborait un sourire sympathique comme à son habitude. À cet instant, un second détail fusa dans l'esprit de la jeune brune : ce type était un véritable intellectuel. 



-  Est-ce que c'était censé m'éclairer sur ton alter ? 


-  Euh... Ouais ? Darling, tu peux déduire que mon alter consiste à créer des ondes ultrasonores, des infrasons, des ultrasons et un tas de trucs dans le genre ! 


-  Et maintenant tu parles anglais ? lança Akane en faisant référence au surnom "darling". Sinon, en dehors de ça ton alter est super cool ! 


-  Je me suis dit que ça t'irait comme surnom, vu que t'as des origines américaines. Et pour mon alter, ne sois pas jalouse ! 


Akane leva les yeux au ciel, tandis que la sonnerie signalant la fin de la récréation venait de sonner. Elle avançait en compagnie d'Asta dans les couloirs bondées du lycée. Un des avantages d'être accompagnée de ce garçon dont la taille se situait vers les un mètre quatre-vingt, était que celui-ci n'hésitait pas à hurler à tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin d'accélérer le rythme. Une chose qu'il devait sans aucun doute détester, c'était le retard. En ce qui concernait Akane, ce qu'elle n'était pas en mesure de supporter c'était bien toutes ces personnes qui avançaient en la bousculant de quelques centimètres, réactivant ainsi les courbatures qu'elle avait récolté la veille. 


-  Aïe, mais fais un peu attention ! hurla-t-elle à l'attention d'un jeune homme qui venait de disparaître dans la foule. Non mais t'as vu ça ? s'offusqua-t-elle en s'adressant à Asta. 


-  Oui c'est juste un connard parmi tant d'autres, que veux-tu que j'ajoute ? 


Cette dernière réplique eut le mérite de faire esquisser un léger sourire à l'adolescente. Quelques secondes plus tard, en croisant le regard ébène d'Asta, elle ne put s'empêcher de rire. 


Dès la fin des cours, Akane eut bien-sûr le privilège d'avoir la compagnie du jeune homme qui lui raconta les dernières anecdotes qu'il venait de vivre en l'espace de quelques heures. En quittant le lycée, ce fut par pur réflexe qu'elle lança un coup d'œil vers l'horizon, curieuse de savoir si elle n'allait pas apercevoir une casquette de baseball. 





S'entraîner était devenu une habitude pour Akane. Au coucher du soleil, elle s'en allait courir sur la plage, mais c'était non sans avoir promis à sa grand-mère qu'elle resterait prudente et n'hésiterait pas à l'appeler en cas d'urgences. La maîtrise de ses alters laissait encore à désirer, mais l'adolescente tenait bon en se disant qu'un jour ou l'autre ses efforts finiraient bien par être récompensés. Ensuite, en ce qui concernait la maîtrise des armes léguées par son père, Akane n'avait plus autant de difficultés qu'au début. Elle travaillait d'arrache-pied, plus rien ne comptait pour elle si ce n'était ses objectifs. Et, ces derniers allaient même jusqu'à la suivre dans ses sommeils les plus profonds. 

...


Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Le premier détail qui la frappa de plein fouet, était bien le fait que tout était blanc. La couleur assimilée à la paix, pureté et lumière l'encerclait de toutes parts. Elle était bercée par l'innocence. D'un geste lent, l'adolescente se redressa et ses yeux vairons laissèrent apparaître une frayeur considérable lorsqu'elle réalisa qu'elle était allongée à même le sol, mais pire encore, elle n'était pas seule. 


Son cœur bondit dans sa poitrine. Pendant un instant, un étau se resserra autour de son ventre. Elle voulut crier, mais toute la tristesse qu'elle contenait en elle resta coincée au fin fond de son âme. 


-  Maman..., peina-t-elle à articuler. 


Sa longue chevelure noire se déployait autour d'elle. Ses paupières étaient fermées. Elle était partie depuis longtemps, et c'était cette balle en pleine poitrine qui le laissait comprendre. 


-  Maman..., répéta-t-elle. 


-  Maman... 


Akane sursauta en entendant une voix enfantine répéter ces mots. 


-  Qui es-tu ? osa-t-elle demander en s'approchant de la fillette qui demeurait tête baissée. 


En un geste long, l'enfant redressa son visage. Elle possédait ses yeux. Sa chevelure noire laissait voir de minces reflets argentés. 


-  Les héros, commença l'enfant d'une voix glaciale. Où sont-ils ? Où étaient-ils ? 


-  Tu es... Moi, conclut Akane. 


-  Pourquoi tu n'as rien fait ? C'est parce que tu t'es cachée que tu es encore vivante. Tu n'es qu'une lâche. Tu étais beaucoup trop faible pour faire quoi que ce soit, mais aujourd'hui est-ce que ça a changé ? 


L'adolescente recula de la petite fille qui semblait sonder chaque partie de son âme avec ses grands yeux vairons. 


-  Tu es faible et lâche. Ils sont tous morts... À cause de toi. Ils vont tous mourir.


-  Grand-père, pensa aussitôt Akane en agrippant sa chevelure. Papa... 


Ses larmes éclaboussèrent le sol. L'adolescente se mordit la lèvre inférieure pour ne pas exploser devant cette enfant, qui n'était autre qu'elle. Très vite, Akane se rendit compte que la couleur blanche commençait à disparaître pour laisser place au noir. C'était les ténèbres qui venaient à une vitesse fulgurante envahir l'espace. Le vide l'encerclait, la mort la hantait et par dessus tout, la haine. 


... 


Lorsqu'elle se réveilla, Akane laissa échapper un soupir. Elle passa ses mains sur son visage, puis, elle réalisa que tous les membres de son corps la torturaient. Ce fut en esquissant une légère grimace, qu'elle gratta son poignet en sentant surgir en lui une petite démangeaison. Malgré la fatigue, l'adolescente quitta son lit et décida d'aller prendre une verre d'eau pour essayer de se remettre de la déferlante d'émotions qui l'envahissaient. 

La nuit avait été courte pour la jeune fille. À son réveil elle fut soulagée de savoir qu'il était enfin samedi. Cependant, elle n'était pas du tout décidée à passer ce premier jour de week-end  sur son lit. Son cauchemar la hantait, il était primordial pour elle d'évacuer tout ce qu'elle ressentait d'une manière ou d'une autre. 


-  Tu vas encore courir ? devina sa grand-mère en la fixant nouer ses lacets. 


-  C'est exact ! Ne t'en fais pas je vais pas tarder ! 


Sur cette simple phrase, l'adolescente ouvrit la porte prête à s'en aller effectuer son footing matinal. Cependant, elle recula aussitôt de deux pas en apercevant en face d'elle un homme à la carrure impressionnante. Il ne portait pas son fameux costume orné de flammes.


-  Akane. Ça fait longtemps j'imagine, dit Endeavor. 


L'adolescente sentit cette vieille peur l'assaillir. Le super-héros avait en un seul regard accélérer ses battements cardiaques. 


-  Je... Je n'ai plus rien à vous dire, osa-t-elle articuler. 


Elle referma aussitôt la porte derrière elle, avant d'avancer d'une manière qui se voulait déterminée. 


-  Akane, je crois qu'il y a quelques détails que tu aurais oublié de me dire. 


-  Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, vous m'excuserez. 


-  Si j'ai pris la peine de me déplacer jusqu'ici ce n'est pas pour rien gamine. Ce qu'il s'est passé la dernière fois n'a fait que confirmer les quelques doutes que je nourrissais déjà à ton égard. 


-  Pardon ? demanda la jeune fille, en se retournant aussitôt. 


-  L'Ombre Vengeresse. Je sais que tu en connais beaucoup en ce qui le concerne. À mon avis, ça explique pourquoi tu es allée jusqu'à me désobéir ce jour où tu as faillit perdre la vie.


-  Je ne vois pas... Je ne vois pas en quoi... 


-  Tu savais, la coupa-t-il. Tu savais qui nous allions affronter, la façon dont tu l'a regardé ne trompait pas tu sais. Dis-moi Akane, est-ce que tu sais que l'Ombre Vengeresse fait en réalité partie d'un groupe qui semble avoir pour ambition l'extermination des Vilains ? 


Il fronça des sourcils, tout en fixant avec insistance la jeune fille. Akane avait la désagréable impression de passer au détecteur de mensonges. Elle craignait de ne rien pouvoir cacher à Endeavor. 


" Il ne peut pas savoir. C'est impossible. Ce n'est qu'une intuition qu'il essaie de faire passer pour une certitude. " 


-  Je ne sais rien... 


-  Bien. Comme tu voudras, termina-t-il en haussant des épaules. Je veux juste te dire, que ton entraînement n'est pas terminé. Tu as des jours à rattraper Akane.


-  Vous... Vous voulez toujours..., bredouilla-t-elle. 


-  Oui tu ne rêves pas. 


Akane serra ses poings, et sentit se présenter en face d'elle une chance inouïe d'évoluer encore plus. 



-  Vous ne le regretterez pas. Je veux vraiment que vous m'aidiez à devenir cette héroïne que je veux devenir. 


Un silence s'installa. Le vent soufflait sur Tokyo, tout était paisible. Endeavor laissa ses yeux bleus sonder son interlocutrice. 


-  Je vois en toi jeune fille, finit-il par dire. Je ne suis pas n'importe qui, et telle est la raison pour laquelle je peux te dire que ton regard semble tellement obstrué par un désir de vengeance, que j'ai l'impression que tu me demandes de t'aider à devenir la plus grande criminelle que le monde n'ait jamais connu. Et non pas une héroïne. 


Akane sentit son cœur louper un battement. Après ces mots, Endeavor s'en alla. Elle le fixa disparaître, et serra encore plus des poings allant même jusqu'à enfoncer ses ongles dans sa peau. Une fois revenue à ses esprits, elle gratta son poignet qui laissait voir une petite marque rouge. N'y prêtant pas plus d'attention que cela, elle poursuivit son chemin. Elle resta indifférente face aux minces flocons de neige qui commençaient à tomber du ciel. 

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