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CHAPITRE 17 : LE DÉCLIC



CHAPITRE 17 : LE DÉCLIC


   Akane émergea de son sommeil d'une manière brutale, qui lui donna l'impression que son cœur allait lâcher dans les secondes à venir. Son souffle saccadé brisait le silence qui régnait dans sa chambre de jeune fille. Elle était enfin chez elle après trois jours à l'hôpital, et pourtant, les mêmes cauchemars venaient la torturer. Elle apercevait de nouveau le regard verdâtre de cette jeune fille vêtue de noire, et elle se blottit encore plus contre ses draps en se remémorant cet instant où cette lame s'était enfoncée dans son cou. Aussi fou que cela puisse paraître, elle n'avait pas souffert tant que ça. En quelques secondes, un son aigu s'était répandu dans ses oreilles, sa vision était devenue totalement blanche avant de plonger dans l'obscurité. Puis, ce fut le néant. 

Depuis son réveil à l'hôpital, l'esprit d'Akane était sujet à des visions cauchemardesques qui en réalité, s'illustraient être des fragments de son passé. Le visage sadique de Zachariel l'empêchait de fermer les yeux la nuit, et puis, elle ne pouvait passer à côté de la vision du corps de sa mère, et de son grand-père. Allongée le long de son lit, elle tâtonna le petit pansement qui ornait son cou. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Cette cicatrice symbolisait l'échec et par dessus tout la honte. Elle n'avait rien pu faire contre cette fille aussi rapide que l'éclair, elle n'avait été rien d'autre qu'un fardeau pour Endeavor et son fils Shoto. 

Elle n'osait imaginer le mépris que devait développer le héros envers elle. C'était sans aucun doute cela qui expliquait le fait que celui-ci n'avait même pas cherché à obtenir de ses nouvelles. Quant à Shoto, il était venu qu'une seule fois. En dépit de tous ses tourments, Akane ne pouvait pas oublier ce cours instant au sein duquel elle avait senti la main de Shoto serrer la sienne. Ce moment semblait si irréel qu'elle soupçonnait son imagination de lui avoir joué des tours. Cependant, elle était décidée à ne pas laisser Shoto Todoroki se dresser sur son chemin. Elle avait même pris la dure décision de rompre tous liens avec la famille Todoroki. Elle allait s'entraîner seule, elle ne pouvait pas passer le reste de son existence à compter sur les autres. 

Quittant son lit, la jeune fille se dirigea en direction de la cuisine. Elle trouva sa grand-mère assise sur cette chaise que son mari avait pour habitude d'occuper tout en lisant son journal. Les prunelles grises de la vieille dame traduisaient une tristesse qu'au plus grand jamais Akane n'avait aperçu. L'adolescente déglutit. Munie d'un silence dont elle seule en avait le secret, elle avança et rejoignit sa grand-mère qui sursauta légèrement en décelant sa présence. 


-  T'as encore fait un cauchemar, devina la vieille femme en passant sa main dans la chevelure de sa petite-fille. 


-  Non, ne t'en fais pas, tenta de la rassurer Akane. J'ai juste un peu soif. 


Un silence prit place dans la petite cuisine. Celui-ci était doux et apaisant. Durant cet instant, Akane ressassa tout ce qu'il s'était passé durant ces derniers temps. Ses poings se serrèrent, et d'une voix calme elle prononça la phrase suivante : 


-  Il faut que je retrouve papa, et je le ferai. 


-  Je t'avoue que je suis un peu réticente..., murmura sa grand-mère. Tu as faillit mourir Akane, si tu es en face de moi aujourd'hui même c'est parce que la personne qui t'a attaquée ne voulait pas te tuer. 


-  Grand-mère, je suis la fille de Ken Isayo. Zachariel n'aurait jamais pris le risque fou de me tuer. 


-  Je te rejoins sur ce fait Akane. Mais... Tu ne peux pas lutter contre la Némésis seule. Même ton père... Dieu seul sait s'il s'en sort aujourd'hui. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais retenu de toutes mes forces. Mais, Ken a la certitude que si la Némésis en est là aujourd'hui, c'est à cause de lui. Il est la source de leur avènement progressif. 


Akane aurait voulu répliquer que désormais, elle ne voulait plus compter sur les autres. D'une certaine façon, la jeune fille réalisait que toute sa vie elle n'avait eu de cesse de dépendre des gens. C'était son combat qu'elle menait. Le sien, et celui de son père. Mais, elle était beaucoup trop happée par les larmes qui coulaient des yeux de sa grand-mère pour pouvoir prononcer le moindre son. 







Akane ne voyait plus l'utilité de se rendre au lycée. Effectuer des calculs, décortiquer des textes d'auteurs, ou encore, apprendre des langues étrangères, n'était plus du tout sa priorité. Alors, pour s'insuffler une motivation, aussi légère soit-elle, l'adolescente relisait la lettre que son père lui avait laissée. C'était d'une certaine manière le dernier fragment de son amour paternel qu'elle avait en sa possession. 


Ce matin-là, l'adolescente se prépara sans réelle détermination, persuadée de perdre son temps. En croisant son reflet dans le miroir elle se rendit compte à quel point elle avait changé. Ses yeux laissaient voir des cernes, la cicatrice que Zachariel lui avait infligé à la joue n'avait pas totalement disparu, puis il y avait également cette nouvelle trace indélébile qui allait orner son cou pendant longtemps. Pensant au fait qu'elle allait revoir ses anciens meilleurs amis, Akane décréta qu'il était mieux de dissimuler les traces de ses douleurs. Elle s'empara d'un vieux fond de teint que Takara avait eu la mauvaise idée de lui offrir, en prévision du jour où elle voudrait "se pomponner". Elle appliqua la crème sur son visage, avant de placer sa chevelure de telle sorte à ce que celle-ci couvre son cou. 

Cependant, en fixant son reflet Akane ne put s'empêcher de froncer des sourcils. Puis, comme pour éclairer la pensée qui venait de fleurir dans son esprit, elle se souvint d'une vieille parole de son grand-père. 


" Il est préférable d'être détesté pour ce que l'on est, que d'être aimé pour ce que l'on n'est pas. "


Un soupir s'échappa des lèvres de la jeune fille. Elle passa de l'eau sur sa peau, désireuse d'effacer le produit artificiel qu'elle avait appliqué. Son visage dégoulinant laissait de nouveau voir cette cicatrice. Dans sa lancée, Akane s'empara d'une paire de ciseaux et ce fut non sans avoir soufflé un bon coup qu'elle s'attaqua à sa chevelure. Elle dut appeler sa grand-mère pour que celle-ci termine son travail. En apercevant dans le miroir sa nouvelle tête qui arborait un carré court, Iwa Isayo sourit. 


-  Tu es belle Akane, dit-elle. 


-  Non, je ne suis pas belle grand-mère. Je n'ai pas la taille d'un mannequin, et je n'ai ni un regard, et ni une peau parfaite. Je suis juste... Moi. 


En sortant de chez elle, Akane savoura la sensation délicieuse du vent sur sa nuque. Sa chevelure étant désormais courte, elle arborait avec fierté le pansement sur son cou. Elle avait conscience qu'elle n'égalait même pas le centième de la beauté de Takara, mais cela lui importait peu désormais. Vouloir plaire à tout le monde était une forme de dépendance. 

Avoir coupé ses cheveux à la dernière minute l'avait bien-sûr plongée dans un retard considérable. Elle n'avait eu d'autres choix que de courir pour ne pas se retrouver en face d'un immense portail fermé. L'adolescente ne prit pas le temps de poser ses livres encombrants dans son casier, et monta directement rejoindre sa salle de cours. L'un des inconvénients majeurs lorsque l'on était en retard, était sans aucun doute le fait d'attirer tous  les regards en entrant dans la classe. Ce jour-là, Akane sentit bien que tous avaient cessé leurs préoccupations pour la fixer. Sa nouvelle coupe de cheveux provoqua des chuchotements à gauche puis à droite, et elle ne put passer à côté de ceux qui demandaient à leurs voisins pourquoi elle avait été absente pendant si longtemps. 

Malgré toutes ses nouvelles résolutions, Akane ne pouvait pas empêcher ce malaise de s'immiscer au fond d'elle. En effet, rien ne pouvait lui faire oublier que dans cette trentaine d'adolescents il y avait Takara et Mike. 


Le reste de la journée s'illustrait comme un vrai défi pour la brune, cependant, elle était bien décidée à ne pas se laisser intimider par le regard de quiconque. Telle fut la raison pour laquelle, elle n'avait pas peur de manger seule au self. Après avoir déjeuné, la jeune fille s'en alla et ne manqua pas d'enfiler son casque. Être seule avec sa musique lui procurait un havre de paix. Elle préférait de loin entendre la voix de ses chanteurs préférés s'accorder avec un instrumental entraînant, plutôt que de se retrouver au beau milieu d'une mêlée de paroles. Malheureusement pour elle, sa pause fut de courte durée. En sentant une main lui tapoter l'épaule elle retint un soupir de s'évader de ses lèvres. 

D'un geste nonchalant elle mit un court terme à sa musique qui s'inscrivait sur les tons rock'n roll.  


-  Salut, t'es pas Akane Isayo par hasard ? lui demanda un jeune garçon.


-  Oui c'est bien moi, répondit-elle en haussant des sourcils. 


-  Hmm... Apparemment tu... C'est vrai que tu as quitté One For All ? finit-il par s'exclamer en esquissant de gros yeux. 


-  Les nouvelles vont vite ici à ce que je vois, souffla l'adolescente. 


-  Est-ce que je dois te rappeler que t'es dans un lycée ? Un lycée, répéta-t-il. On pourrait décrire ce lieu comme étant un établissement au sein duquel se rencontrent des tonnes d'adolescents possédant des hormones en effervescences. Alors ouais, t'as même pas eu le temps de chier que ta voisine de classe en maths le sait déjà.


Akane fronça des sourcils en prenant conscience du fait que son interlocuteur venait de s'installer à ses côtés. Elle prit néanmoins le temps de l'observer. En apparence, il différait totalement de Mike, qui était l'archétype du brun ténébreux. Ce garçon possédait un teint bronzé qui rehaussait la couleur sombre de ses yeux. Akane eut envie de grimacer en apercevant la teinture blonde qu'il avait appliqué sur certaines mèches de ses cheveux, qui avaient pour couleur naturelle le noir ébène. L'adolescente se sentit aussitôt mal à l'aise, ne supportant pas la présence de ce type qui devait mesurer un bon mètre quatre-vingt. 


-  Au fait, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Asta. Tu m'excuseras, mais je suis pas aussi populaire que toi la rock star. D'ailleurs, ce carré te va à merveille ça te donne des airs... Rebelles. Mystérieuse. Tu vois ce que je veux dire ? 


-  Mouais, mouais..., grogna Akane, tout étant consciente du fait qu'elle pouvait s'illustrer désagréable. 


-  J'imagine que t'es au courant que ton groupe de musique cherche un nouveau bassiste ? 


-  Finalement je retire ce que j'ai dit, les rumeurs ne vont pas si vite. C'est quoi cette histoire ? s'offusqua la jeune fille en fronçant des sourcils. 


-  Ah... Tu... Tu n'es pas au courant que Mike et Takara ont laissé sur les réseaux sociaux des tonnes d'annonces ? Hé minette, il est temps de te connecter ! s'exclama Asta en positionnant l'écran de son cellulaire en face des yeux d'Akane. 


Cette dernière avait louché au début, mais elle avait fini par accepter le fait que ses amis avaient définitivement fait une croix sur elle. De toute façon, cela lui importait peu. Elle en avait fait de même de son côté. 








Akane se demandait qui de Takara ou de Asta était le plus bavard. Le jeune homme était un vrai moulin à paroles, et l'adolescente priait intérieurement le ciel de l'éloigner au plus vite de ce type. À la sortie du lycée, elle était encore contrainte de supporter ce garçon aux mèches blondes plus que ratées. 


-  Voilà, ça c'est comment je me suis cassé le pied quand j'avais dix ans, finit-il par dire en ayant terminé un énième de ses récits. 


La brune aux cheveux courts aurait voulu lui demander quel était son alter, mais ce fut pile à cet instant que ses yeux entrèrent en collision avec un regard situé non loin du sien. Le propriétaire de ses yeux vairons ne pouvait être autre que Shoto Todoroki. Akane avait peiné à le reconnaître. Il ne portait pas son uniforme de lycéen, mais un simple pull noir et en plus de ça, une casquette à l'effigie d'un club de baseball était visée sur son crâne. Dans un premier temps, Akane se figea et patienta quelques secondes juste le temps de s'assurer qu'elle ne rêvait pas et que l'adolescent était bel et bien présent pour elle. Puis, une fois qu'elle fut sûre elle avança laissant derrière elle un Asta décontenancé qui essayait de comprendre en vain la tournure que venait de prendre la situation. 


-  J'ignorais que tu avais un penchant pour les clubs de baseball. 


-  Je peux dire la même chose sur toi en ce qui concerne les ciseaux, répliqua Shoto faisant sûrement ici allusion à sa nouvelle coupe de cheveux. 


-  Oh... Ce n'est qu'un détail. Qu'est-ce qui t'amène ici ? 


-  Je... Je voulais savoir comment tu allais Akane. Et au passage, je tenais à te dire que je suis désolé. Ce qui est... 


-  Je t'arrête là. Comme tu peux le voir, je me porte aussi bien qu'un bambin en surdose de glucides. Et, tu n'as rien à te faire excuser. 



Akane ne voulut pas entendre la réponse de Shoto, qui fronça des sourcils en l'entendant parler de la sorte. La brune s'éclipsa aussitôt, en avançant droit devant elle. Elle ne prêta pas plus d'attention que cela au fils d'Endeavor, et encore moins à Asta qui devait être toujours aussi paumé. L'adolescent à la chevelure bicolore, devait quant à lui la maudire à cet instant. Mais, la jeune fille ne s'en préoccupait pas. Elle laissa même échapper un soupir en enfilant de nouveau son casque.  


Le monde entier la fatiguait. 


Une fois chez elle, la brune salua sa grand-mère. Elle prit la peine de consommer un petit thé en sa présence avant de disparaître en s'engouffrant dans sa chambre. À l'abri des regards, Akane dégagea la mallette noire au sein de laquelle étaient retenues les armes construites pas son père. Elle apprécia le contact des poignards, et toucha avec des doigts tremblants la lame parfaite de cette immense épée. En s'en emparant, elle ne put s'empêcher de penser à ce moment où enfin elle pourrait se venger. Elle fronça des sourcils, et à cet instant, elle ne voulut par perdre son temps sur des équations cartésiennes, et des combinaisons vectorielles incompréhensibles. Alors, elle décida qu'il était temps qu'elle reprenne l'entraînement seule, et surtout, qu'elle apprenne à manier ces armes. 


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