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CHAPITRE 16 : LE RÉVEIL



CHAPITRE 16 : LE RÉVEIL



   Peut-être qu'au final ça n'avait duré que quelques micro-secondes. Oui, ce n'était que de fines secondes, un fragment insignifiant du temps qui ne cesse de s'amplifier. Mais, pourtant ça avait été suffisant pour lui arracher la vie. 

Shoto fixait le corps d'Akane, incapable d'esquisser le moindre geste. Le garçon semblait lointain, il avait cette impression de ne plus faire partie des êtres vivants du monde terrestre. Le vent nocturne soufflait sur lui avec une douceur infinie, comme s'il tentait d'apaiser l'étendu de son choc. 


-  Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallut qu'elle en fasse qu'à sa tête ? 


Les poings de Shoto se serrèrent lorsqu'il entendit la voix de son père s'écraser sur le silence qui avait pu régner pendant quelques secondes. La haine qui était logée dans son cœur s'était déployée. Il aurait voulu la hurler, lui balancer en pleine figure, mais il en était incapable, et ce, parce que aussi fou cela soit-il, cette fille était parvenue à se situer bien au dessus de la colère qu'il vouait à son géniteur. Alors, le garçon se mordit la lèvre  inférieure, et osa enfin effectuer un premier pas. Puis un second. Et enfin, de manière inexpliquée ses jambes se mirent à courir pour rejoindre ce petit corps allongé au sol. 

Sa peau était d'une pâleur affolante, aussi blanche que du porcelaine. Ce teint faisait ressortir le rose de ses lèvres, et rehaussait le ton prononcé de ses longs cils ébènes. Elle ne respirait plus, et Shoto avait du mal à croire que la vie ne voulait plus habiter cet être. 


-  Tu ne peux pas mourir, dit-il en un souffle. 


À cet instant il regrettait de n'avoir aucune connaissance en médecine. L'impuissance venait de s'abattre sur lui. La scène défilait de nouveau dans son esprit, il ne pouvait pas passer à côté du geste que cette petite silhouette féminine avait effectué. 


-  Akane, tu ne peux pas mourir..., répéta-t-il, tandis que son corps se mettait peu à peu à trembler. 


Shoto remarqua la présence d'un mince filet de sang. Il était rouge et scintillant, et bientôt, celui-ci vint tâcher ses doigts. Ce fut en vain qu'il essaya de conserver son calme. Il parvint à vérifier le pouls de la jeune fille, et à cet instant il eut l'impression que le sol se mettait à tanguer. Sa vision devint floue, et il dut fermer les paupières pour canaliser sa respiration qui devenait haletante. Pour une raison qu'il n'aurait su dire, Shoto ne pouvait pas accepter que c'en était fini pour cette jeune fille. Il se sentit encore plus impuissant, et pendant une fraction de secondes il hésita à s'enfoncer ce poignard dans le cœur. Inutile. Il ne pouvait s'empêcher de se voir comme ayant été inutile, aussi inexistant qu'un simple atome dans la structure abondante de l'Univers. Il aurait voulu hurler, mais comme à son accoutumée il conserva le silence. 


" Peut-être que si j'avais utilisé mes flammes... Elle n'en serait pas là. " 


L'adolescent fixa sa main droite, et aussitôt les yeux de cette personne, qui était sans aucun doute une fille, vinrent assaillir ses pensées. Ses yeux étaient d'un vert éclatant, aussi fascinants et doux que de l'émeraude. 


-  Le métier de super-héros consiste à prendre des risques. N'oublie jamais qu'un véritable héros ne doit pas laisser transparaître ses émotions. Des accidents tels que celui-ci, il en arrivera et à ce moment même où je te parle, il est peut-être en train de se reproduire dans un autre coin de rue. 


Le bruit des bottes d'Endeavor laissait deviner que celui-ci s'approchait de son fils, agenouillé au sol. Ce dernier sentit son cœur s'emplir de froideur, et ses mâchoires se contractèrent aussitôt. Il fixa cet homme qui n'était autre que son père, porter avec une délicatesse surprenante le corps d'Akane. Sa petite tête, se laissa tomber sur le côté, et sa longue chevelure tombait dans le vide à la manière d'une cascade faisant partie d'un décor sauvage et naturel. Si elle était encore vivante, nul doute ne pouvait se faire sur le fait qu'elle aurait rougit en ayant un contact aussi doux avec le super-héros qu'elle admirait. 


-  C'est de ta faute, murmura le garçon en se redressant. 


-  Qu'est-ce que tu dis ? cracha son père en le toisant du haut de son regard azuré. 


-  C'est... C'est de ta faute ! hurla-t-il en dépit de ses sanglots. Je te déteste papa, tu m'entends ? Je te renies comme la peste, et j'aurais préféré ne jamais naître si mon existence se résume à être ta descendance. Tu ne penses qu'à ton égo, qu'à ton statut, tu es l'homme le plus égoïste que cette planète puisse héberger. 


Il était essoufflé. Ses poings tremblaient, mais ses larmes avaient au moins eut le mérite de cesser très vite. Il voulait se montrer fort, et il avait conscience que pleurer n'arrangerait en rien les choses. 


-  Tu t'es jamais vraiment préoccupé d'elle, c'est ça ? Si t'as accepté de "l'entraîner", c'était dans l'unique but de me défier. Dans l'unique but de créer un second prototype qui saurait s'illustrer plus fort que moi, et me pousser à aller jusqu'au bout de mes limites. Tu t'es servi d'elle, conclut-il en un ton amer. Et je ne peux pas le supporter. Elle t'admirait, elle... À croire qu'elle... 


" À croire qu'elle ressentait des sentiments plus forts que de l'admiration envers toi, elle te voyait comme le père que tu n'as jamais été en réalité.  " 

Shoto déglutit, et parvint à ne pas lâcher cette dernière phrase. 


-  Et toi... Tu l'a pratiquement tuée. 


Shoto se retourna et ne voulut même pas savoir si Endeavor avait quoi que ce soit à dire pour sa défense. De toute évidence, cet homme était tellement hautain qu'il ne prendrait même pas la peine de lui répondre. L'adolescent s'éloigna, et très vite il partit en courant. Le vent se mit à fouetter le visage de Shoto qui courrait dans les rues nocturnes et illuminées de Tokyo. Il sentait le bitume défiler sous ses pieds, et en courant ainsi il avait l'espoir de laisser derrière lui l'étendue de sa haine et sa tristesse. 

Il s'arrêta lorsqu'il se sentit essoufflé, et se laissa tomber sur l'herbe de ce vieux parc abandonné. Il leva la tête et fixa la voûte céleste. 

À ce moment, il se demanda si Akane faisaut déjà partie des milliers de constellations qui s'étendaient au dessus de lui. 






Un soupir s'échappa des lèvres de Shoto, lorsqu'il réalisa qu'il s'était assoupi sur une page de son journal, et que surtout, il avait effectué la bêtise de s'endormir avec son costume. Il lança un regard à son réveil, et en voyant l'heure il comprit qu'il ne se rendrait pas à l'Agence Endeavor pour effectuer son jour de stage. Fuyumi ne l'avait pas réveillé. Elle avait sans aucun doute compris qu'il était dans un état de choc. 

Le jeune garçon se sentait sale, et sans plus attendre il se dirigea vers la salle de bains et effectua sa toilette. Quelques minutes plus tard, il émanait de lui une odeur de menthe, et ses cheveux n'étaient plus ébouriffés. Il enfila un simple pull noir, et un vieux survêtement qui croupissait dans son placard. Tout en enfilant ses vêtements, il pensa à Akane. Il se demandait, où étaient les proches de cette fille. Endeavor avait-il pris la peine de les avertir ? Un frisson se faufila le long de sa colonne vertébrale lorsqu'il pensa au corps de la jeune fille. Ses yeux cernés ne cillèrent plus. Il passa ses mains sur son visage, et juste après ça il attrapa une bouteille d'eau et s'en alla. 


Il avait courut pendant une bonne trentaine de minutes. Sentir son cœur arborer un rythme cardiaque rapide et ses poumons lui réclamer de l'air, lui permettait d'oublier légèrement le drame de la veille. Il se focalisait sur ses douleurs aux jambes qui lui étaient familières. Lorsqu'il courait, seul la façon dont il parvenait à respirer l'importait. Bientôt, des perles de sueurs firent leur apparition sur le front du jeune homme et ses cheveux se mirent à coller sur son front. Il s'arrêta prenant ainsi le temps de s'hydrater, avant d'entamer une marche. Le temps était grisâtre, et les nuages blancs suspendus tout là-haut se laissaient engloutir par l'aspect pessimiste qu'arborait le ciel. Une première goutte tomba et alla s'écraser contre le sol, laissant ainsi deviner l'arrivée d'une pluie imminente. En cette heure encore matinale, la ville de Tokyo se laissa très vite submerger par les multitudes perles aquatiques qui tombaient du ciel. 

Shoto savoura la sensation de fraîcheur que lui procurait la pluie. Il aimait sentir le froid s'immiscer en lui et congeler ses os, cela l'éloignait de la chaleur et des flammes. Il ne prêta pas plus d'attention que cela aux personnes qui s'arrêtaient au beau milieu de leurs chemins pour le fixer avec des yeux ronds. Pendant quelques secondes, le garçon se permettait d'oublier qu'il était le fils d'Endeavor, celui qui était scolarisé à Yuei et qui avait donc participé au grand championnat organisé par l'établissement. 

En sentant qu'il était désormais trempé de la tête aux pieds, l'adolescent aux yeux vairons se décida enfin à rentrer. Ce fut sans surprise qu'il constata que la demeure était aussi silencieuse qu'il y a deux heures. Le sport lui donna envie de se laver de nouveau, mais cet immense désir de se retrouver sous l'eau lui était surtout provoqué par l'obsession de vouloir retirer toutes traces de ce qu'il s'était passé la veille. Il espérait que l'eau saurait exterminer l'odeur du sang, et apaiserait la torture infligée par ses souvenirs frais. 

En se douchant, il eut le temps de réfléchir. Il se rappela comment Akane avait insisté pour assister à cette mission imprévue. Le garçon fronça des sourcils en apercevant de nouveau les grands yeux de la jeune fille. Ils étaient apeurés à cet instant. C'était comme si elle avait deviné l'ampleur du danger, comme si elle avait déjà rencontré les deux individus qu'ils avaient dû affronter. 

Animé par ses pensées, l'adolescent se dépêcha et dès qu'il fut prêt il n'attendit pas une seconde de plus pour se lancer sur son journal intime. Il écrivit à une vitesse remarquable le flux de pensées qui déferlait en lui. Ses lignes laissaient comprendre qu'il savait que cette histoire avec l'Ombre Vengeresse était encore plus mystérieuse qu'il ne le pensait. Le mouvement de sa main était frénétique, et les pages blanches de son journal devinrent très vite remplies par l'encre bleue de son stylo.


-  Une secte ? murmura-t-il pour lui-même.


Ce fut pile à cet instant qu'il entendit la voix de Fuyumi résonner à travers la maison. En entendant toquer à la porte de sa chambre, il ouvrit et aperçut en face de lui le visage de sa sœur. Elle esquissa un sourire triste, en posant une main sur son épaule. 


-  J'ai une bonne nouvelle, commença-t-elle d'une voix douce. Papa m'a dit qu'Akane est à l'hôpital. Il a expliqué qu'il y avait de fortes chances qu'elle s'en sorte, parce qu'il est persuadé que les points vitaux n'ont pas été touchés. 


Le regard de Shoto laissa voir de la surprise. Puis, ce fut au tour de l'électro-choc. En quelques secondes, il enfila la première veste qu'il aperçut pour partir en courant en direction de l'hôpital le plus proche. Le simple fait de savoir qu'Akane avait des chances de survie, éveillait en lui une lueur d'espoir qu'il pensait avoir perdu depuis longtemps. Le chemin jusqu'à l'hôpital lui avait pris une bonne dizaine de minutes. Essoufflé, il dut se conformer à toutes les procédures afin d'avoir accès à la chambre d'Akane. 

En arrivant enfin dans les lieux, il ouvrit la porte non sans avoir respiré un bon coup avant. D'un pas incertain, il entra à l'intérieur de la chambre d'hôpital. À première vue, elle semblait plongée dans un sommeil profond. Ses magnifiques cheveux se déployaient autour de son visage et le fait qu'un vieil ourson en peluche reposait auprès d'elle, la faisait rajeunir de dix ans. Shoto comprit que la jeune fille avait eu de la visite, probablement de son père ou un autre membre de sa famille. 

En la voyant de si près, il sentit un nœud se faufiler dans sa gorge. Il la fixait, en se demandant s'il aurait le privilège de voir ses yeux. Un amas de pensées et d'émotions se bousculaient chez le jeune homme. Il ne savait quoi faire, la présence d'Akane le mettait en proie à des pensées contradictoires. Une partie de lui-même voulait effleurer ne serait-ce qu'une particule de sa peau, tandis que l'autre lui disait qu'il n'avait plus rien à faire en ces lieux. 

Néanmoins, sa main osa approcher celle de la jeune fille et d'un geste il l'entoura. Elle était froide, et assez petite. Il aurait pu broyer d'un geste ses doigts fins. Elle était si fragile. 

Le garçon retint son souffle pendant quelques secondes. Il savoura ce moment assez simple, qui en soi n'était pas si extraordinaire. Or, ce fut durant cet intervalle de temps qu'il vit ses paupières se remuer. Lentement, deux yeux perçants allèrent rencontrer les siens. Le garçon retira aussitôt sa main, et fixa Akane ne sachant quoi faire, ni quoi dire. Elle paraissait sonnée, une partie d'elle-même semblait encore encrée dans le monde des songes. 


-  Salut. 


En l'entendant prononcer ce mot banal avec une voix qui laissait entendre sa fatigue, Shoto ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire. 


-  C'est ton genre de provoquer des frayeurs terribles ? 


Après tout, qu'est-ce qu'il aurait pu dire d'autre ? 

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