CHAPITRE 10 : L'AGENCE ENDEAVOR

-  Excusez-moi Monsieur Aizawa, mais ce devoir est à rendre pour quand ? demanda le délégué de la seconde A, toujours muni de son sérieux implacable. 

Le professeur posa un regard nonchalant sur ses élèves. Ces derniers étaient en attente de sa réponse, et le fixaient avec une grande appréhension décelable dans leurs regards. 

-  Que diriez-vous de me le rendre demain ? 

Les apprentis-héros laissèrent échapper des râles, tout en extirpant leurs agendas de leurs sacs. Parmi eux, Shoto Todoroki nota ses devoirs en ne s'inquiétant pas une seule seconde contrairement à ses camarades. Il se savait capable de rédiger cette dissertation sur les héros en deux heures maximum. 

-  Bon, bon, souffla Monsieur Aizawa. Respirez, je vous laisse jusqu'à après-demain. 

Nombreux furent les élèves qui laissèrent échapper des soupirs de soulagement. Shoto ne changea pas la date de restitution de son devoir, jugeant qu'il serait préférable de le faire comme s'il était à rendre pour le lendemain. Ce fut pile à cet instant que la sonnerie de l'établissement prestigieux retentit. Le silence qui régnait jusque-là dans la salle fut pulvérisé par les rires, les bavardages ou encore les cris de Katsuki Bakugo dont l'impulsivité dépassait l'entendement. Fidèle à lui-même et sa discrétion, le jeune Todoroki passa la bandoulière de son sac sur son épaule et s'apprêta à quitter la pièce. 

-  Dégage double-face, tu me barres la route ! grogna une voix grave derrière l'adolescent. 

Il fit immédiatement volte-face, et en voyant le regard colérique de Katsuki il ne fut pas le moins du monde surpris. Non sans avoir levé les yeux au ciel, Shoto se mit à marcher droit devant lui ignorant ainsi avec brio la colère habituelle du blondinet, les ordres de Iida qui prenait à cœur son rôle de délégué, et les coups d'œil discrets que lui lançait Momo, une jolie brune de sa classe. Il retira de son casier les affaires dont il aurait besoin pour cette soirée, et en quittant YUEI, l'adolescent lança un coup d'œil à son téléphone qui lui signalait l'arrivée d'un SMS. 

De Momo Yaoyorozu : 

 " Salut Shoto, étant donné que t'as quitté la salle à la vitesse de l'éclair je n'ai même pas eu le temps de te demander si t'étais partant pour faire la dissertation avec nous demain ! On se retrouve chez moi, dès la fin des cours. Denki, Izuku, Ochaco et Tsuyu sont déjà sûrs d'être au rendez-vous ! N'hésite pas à me donner ta réponse ! " 

Shoto se surprit à esquisser un léger sourire. En effet, à sa grande surprise il se rendait compte que nombreux de ses camarades de classe s'avéraient être sympathiques et qu'avec un peu d'efforts il parvenait à établir un bon contact avec eux. Il réfléchit quelques secondes, avant d'hausser des épaules et de se décider à répondre positivement à sa camarade de classe. Mais alors qu'il s'apprêtait à rédiger son texto, une voix l'interpella : 

-  Todoroki. 

En levant les yeux, sa surprise fut telle qu'il faillit laisser tomber son smartphone. Un souffle de stupeur s'évada aussitôt de ses lèvres. À la simple vue de cette fille il oublia ses dernières pensées, et resurgirent alors d'autres préoccupations qu'il voulait délaisser. Comme la traque de cette Ombre Vengeresse, qui d'ailleurs à ce jour, demeurait toujours aussi introuvable et silencieuse.

-  Wow, je fais aussi peur que ça avec du noir ? lâcha Akane en lançant un coup d'œil à la jupe sombre qu'elle portait. 

Shoto aurait aimé la contredire, mais il en était incapable. Il cligna des yeux, et se rendit compte que non il ne rêvait pas. Elle se positionnait en face de lui, les cheveux lâchés, et sa typique frange sur le front. Les reflets argentés de sa chevelure émergeaient plus que d'ordinaire du fait de sa tenue complètement sombre. Son visage paraissait plus fin que lors de leur dernière rencontre, et cela était encore plus visible étant donné qu'elle portait un joli col roulé en dentelles noires. Cependant, l'apprenti-héros ne passa pas à côté du petit pansement qu'elle avait au niveau de la joue. 

Pour une raison qu'il n'aurait su dire, il était persuadé qu'elle ne s'était pas faite cette blessure comme la majorité des filles, en l'occurrence, avec un fer à lisser. 

-  J'ai cru entendre que tu avais quitté le pays. 

-  Les rumeurs circulent vite à ce que je vois, fit-elle en jouant avec sa pochette de la même couleur que sa tenue. Comme tu peux le voir, je suis revenue à la maison. Je suis surprise que tu m'aies reconnue aussi rapidement. 

-  Une fille qui complote avec des criminels ça ne s'oublie pas, dit aussitôt Shoto. 

Akane baissa les yeux pendant quelques secondes. Son regard paraissait encore plus triste que lors de leur dernière rencontre. 

-  J'ai besoin de ton aide Todoroki, prononça-t-elle en encrant ses prunelles dans les siennes. 

-  Pourquoi ? s'enquit-il aussitôt. 

-  Tu es au courant que je possède deux alters. Je peux contrôler l'air, et le feu. Avant de... De partir pour un long voyage d'affaires, mon père m'a appris à maîtriser l'air. Je me débrouille mieux qu'auparavant, mais pour ce qui en est du feu... 

-  Je t'arrête tout de suite, moi-même je ne contrôle pas mes flammes et hors de moi est l'envie d'utiliser un alter avec lequel je ne me sens pas très à l'aise. 

À ces mots, Shoto se retourna et était bien décidé à chasser cette fille une bonne fois pour toutes de ses pensées. Il avança, mais la brune n'était pas prête de renoncer et le rattrapa en courant. Elle lui barra la route, et à cet instant Shoto réalisa qu'elle avait pris deux centimètres environ. C'était le résultat prodigieux de ses bottines. 

-  Toi non, mais ton père si. 

"Ton père." Le regard du jeune homme s'assombrit aussitôt. 

-  Qu'est-ce que tu veux au juste ? lâcha-t-il d'une voix dont il peina à camoufler la colère. 

-  Je veux que ton père devienne mon mentor. 

Même s'il en avait jamais fait l'expérience, Shoto était prêt à jurer qu'il aurait été préférable de tomber du haut de son toit. Il cligna plusieurs fois des yeux, et après s'être calmé intérieurement il passa devant la jeune fille en lui bousculant l'épaule. 

-  Todorooki, attend ! 

-  Va plutôt voir mon père, et au cas où tu ne l'aurais pas compris je ne suis pas sa secrétaire qui lui programme des rendez-vous. Maintenant, tu serais aimable si tu me laissais passer. J'ai beaucoup à faire. 

Shoto n'aurait pu détailler toutes les raisons de sa colère, mais il était sûr que parmi  elles figuraient le fait que son père était vu comme un héros alors qu'il avait bousillé son enfance, voir, un aspect de sa vie.

-  Je viens de sortir de l'enterrement de mon grand-père, lâcha Akane. Ça explique le noir, les bottines et tout ça, mais surtout, ça explique le fait que je veux me battre. On a tous un combat, un rêve auquel on aspire et mon père m'a dit que je devais lutter pour atteindre mes rêves. Je veux devenir une héroïne, et t'imagines bien que c'est impossible si je n'arrive pas à allumer une flamme avec mon doigt sans créer un incendie meurtrier. 

Elle le suivait. Toujours. Cela commençait à agacer Shoto, mais il y avait aussi cette odeur qui émanait d'elle qui menaçait de le hanter. L'adolescent avait clairement l'impression de devenir fou. 

-  Réfléchis ! craqua-t-il. Tu crois vraiment que je vais laisser une fille qui discutait avec un criminel, poser les pieds chez moi ? J'ai fait la bêtise de ne pas te dénoncer aux héros professionnels et tu as l'audace de te présenter devant moi pour approcher Endeavor.

-  Bon d'accord, soupira-t-elle. Si c'est comme ça, je vais devoir faire appel à mon plan B... Ravie de t'avoir revu Todoroki. 

Le garçon la regarda s'en aller, avec l'esprit torturé. Au fond de lui, il savait qu'il n'avait pas fini d'entendre parler de cette jeune Akane Isayo. 

-  Calme-toi, ce n'était que passager..., murmura-t-il en reprenant sa route. 

Dès le matin Akane se leva d'un bond, et fila en direction de la salle de bains de cette maison qu'elle ne pensait plus revoir : celle de ses grands-parents. L'adolescente se brossa les dents en faisant des allers-retours incessants dans la pièce. 

-  Akane...

Elle sursauta en entendant la voix de sa grand-mère. Au vu de ses cernes, elle devina qu'il était difficile pour elle de trouver le sommeil. Mais comment l'en blâmer ? De son côté, la jeune fille aussi était incapable de fermer l'œil sans penser à son grand-père. 

-  Tu devrais cesser de te brosser les dents aussi fort, tu vas finir par saigner des gencives, lui dit sa grand-mère d'une voix bienveillante. 

L'adolescente cracha dans le lavabo, et rinça sa bouche. 

-  Je me suis arrangée avec le chef d'établissement de ton ancien lycée, pour que tu puisses y retourner dès demain. 

-  Oh merci mamie, c'est génial. Mais bon, je t'avoue que j'ai un peu peur de retrouver Takara et Mike... D'ailleurs, je vais arrêter la musique. 

-  Tu es sûre de toi ma chérie ? Ce serait quand même domm...

-  Ne t'en fais pas, la coupa-t-elle tout en nouant ses cheveux en un chignon. Je vais bientôt recevoir des entraînements pour pouvoir contrôler mes flammes, il faut que je fasse des sacrifices pour pouvoir me consacrer à ça. 

Iwa Isayo fronça des sourcils, se demandant sûrement ce que pouvait bien traficoter sa petite-fille. 

-  Une minute, l'interpella-t-elle. Avec qui tu comptes t'entraîner ? 

Les lèvres d'Akane se relevèrent en un léger sourire. 

-  Endeavor. 

Elle n'eut pas le temps d'admirer l'expression qui venait de peindre les traits de sa mamie, car ce fut avec une grande rapidité qu'elle s'engouffra dans sa chambre. Un instant elle fut tentée de vêtir un de ses typiques sweat, mais elle se ressaisit aussitôt et opta à la place pour une veste en jean qui saurait la faire apparaître plus féminine, et surtout, moins bizarre. À travers sa tenue et sa coiffure, elle espérait que son visage serait plus "rayonnant", elle voulait avoir cette expression d'adolescente rêveuse et déterminée. Et non pas celle d'une adolescente détruite, avide de vengeance. 

Elle vérifia furtivement son aspect sur son miroir, avant de s'emparer de sa vieille guitare. Elle-même avait du mal à penser qu'elle était sur le point d'exécuter son plan B. 

Une fois prête, elle quitta la maison et partit en direction de la station de bus. Montée dans le moyen de transport, Akane se mit à épier le nom de chaque arrêt, ne voulant surtout pas louper le sien. Avec chance, elle parvint à descendre au bon moment, mais bien-sûr, ce ne fut non sans avoir demandé quelques renseignements au chauffeur. 

-  Enfin ! laissa-t-elle échapper en un murmure lorsqu'elle aperçut un immense gratte-ciel sombre. 

Elle s'approcha à pas lents, le cœur battant à vive allure. Elle se sentit ridicule en face de l'édifice. 

-  Tu ne peux pas partir maintenant, se dit-elle. 

Elle inspira un bol d'air frais, et se mit à penser à la lettre de son père qui était d'ailleurs fourrée dans son sac à dos. Elle ne pouvait pas renoncer. Déterminée, Akane Isayo se positionna devant les portes automatiques qui s'ouvrirent d'emblée en détectant sa présence. 

-  Wow... 

Ses grands yeux vairons se mirent à épier chaque aspect de cette immense salle d'accueil. Elle déglutit en avançant vers le bureau où une femme qui semblait assez sympathique était attelée à un ordinateur. 

-  Excusez-moi, commença-t-elle d'une petite voix. 

-  Que puis-je faire pour vous mademoiselle ? 

-  Hum... Je... Je..., balbutia-t-elle.  Ce serait pour obtenir un rendez-vous avec Endeavor. 

Akane n'était pas dupe, elle avait clairement conscience que ce rendez-vous ne lui serait pas accordé. Et ce simple petit détail était un élément essentiel de son plan. 

-  Oh ma jolie, dit aussitôt la secrétaire en un sourire presque hypocrite, tu sais que pour avoir un autographe tu n'étais pas obligée de venir jusqu'ici ! Endeavor est un héros qui traque des Vilains au quotidien, sa position de numéro deux le noie dans une masse de travail que tu ne serais même pas en mesure de deviner. Alors, patiente un peu et tu finiras peut-être par le croiser. 

L'adolescente eut presque envie de rire. 

-  Qu'est-ce qui vous dit que je veux un autographe ? 

-  Oh, alors tu es là pour signaler un danger, ou nous donner des informations en ce qui concerne un Vilain recherché ? 

-  Non, dit-elle tout simplement. Je suis là pour voir Endeavor, je dois absolument lui parler. Mais apparemment vous n'êtes pas prête de me laisser le champ libre, c'est pas grave, j'ai tout mon temps. 

Sous le regard ahuri de la femme, Akane posa son sac et sa guitare par terre, avant de s'asseoir sur un banc parmi tant d'autres. 

-  Il finira bien par sortir avant la fin de la journée. 

-  Mais voyons... Non... Je veux dire que tu ne... Tu ne peux pas rester ici jusqu'à... 

-  Vous n'oserez pas me chasser des lieux quand même ? Je vous signale que mon père est un cadre réputé de Tokyo, et par conséquent, sa liste de contacts s'étend à l'infinie. Je suis sûre que dans cette liste se cachent deux, trois journalistes qui seraient ravis d'apprendre que l'on traite mal les enfants dans une agence de super-héros très réputée. Imaginez un peu la une des magazines ! 

L'adolescente savait qu'elle venait de prendre l'avantage. Jouer les filles de riches ne l'amusait pas, mais pour une fois elle était fière de se vanter du métier de son père. 

Une heure, puis deux heures passèrent et toujours aucun signe du héros. La secrétaire qui avait reçu Akane, lui lançait de temps à autres des regards désespérés avant de retourner à ses préoccupations. 

Lorsque l'adolescente remarqua que l'agence commençait à se remplir, elle se leva et s'empara de sa guitare. 

Son plan était dingue, mais c'était la manière la plus innocente d'approcher le grand super-héros. Elle était sûre qu'elle allait finir par s'ennuyer, telle fut la raison pour laquelle elle avait emporté une guitare. 

-  Ça ne vous dérange pas si je fais un peu de musique ? 

-  Bon cette fois-ci c'est trop ! Si tu veux laisser libre court à ton art c'est dehors mais pas ici ! 

-  Comme vous voudrez, répondit simplement la jeune fille en haussant les épaules. 

Malgré tout, Akane ne perdit pas sa détermination. Elle se mit à jouer de la guitare dans un parc situé non-loin de l'agence. Elle espérait qu'Endeavor finirait par sortir de son bureau et qu'elle pourrait l'interpeller. Lorsque le soleil se mit à se coucher elle commença à se décourager. Elle avait patienté pendant presque une journée. Elle essaya alors une dernière fois et se pointa de nouveau dans la prestigieuse entreprise. 

-  Décidément, tu n'es pas du genre à laisser tomber..., soupira cette fameuse brune de l'accueil. 

-  Détrompez-vous je... 

-  Tiens, tiens. Alors c'est elle la gamine qui désire tant me rencontrer. Intéressant. Shoto avait donc raison. 

Akane se pétrifia sur place lorsqu'elle comprit que c'était enfin Endeavor qui lui parlait. Elle cligna plusieurs fois des yeux, et non, elle ne rêvait pas. Il se positionnait devant elle, en haut de cet escalier. Les flammes de sa combinaison étaient encore plus intimidantes vues de si près. Elle se surprit à sentir un feu consumer ses joues en croisant ses deux yeux bleus. 

-  Shoto vous dites ? s'exclama-t-elle d'un ton incrédule. 

-  En effet, déclara-t-il en descendant les escaliers. Mon fils contient très peu ses crises d'adolescence, hier soir il a craqué en me disant qu'une fille était venue lui parler à cause de moi. Une fille qui désirait me rencontrer. 

-  Je... Oui. Shoto a raison. J'ai besoin de vous. 

-  Je suis un héros, aider est ma vocation. Mais toi, je suis persuadé que ta requête est différente, dit-il en esquissant un léger sourire au coin. 

Akane hésitait à s'asseoir sur ce siège qui se trouvait juste en face d'elle. Elle peinait encore à réaliser qu'elle était dans le bureau d'Endeavor. Pendant un court instant, elle avait eu peur de s'évanouir. Il était en face d'elle, celui qui jusqu'à maintenant n'était pas plus que le fond d'écran de son ordinateur, se positionnait enfin en face de ses yeux. 

-  Tu peux t'asseoir, n'attend pas le déluge pour le faire. 

-  Oui...

-  Alors, je me demande bien qu'est-ce qui a pu te pousser à approcher mon fils, et surtout, à venir jusqu'ici pour patienter toute une journée. 

-  Je veux devenir une héroïne, voilà pourquoi je suis là en face de vous, dit-elle en reprenant de l'assurance. À l'instar de votre fils, j'ai hérité des alters de mes deux parents. Avec mon côté droit, je dois contrôler l'air, et le gauche, le feu. Et j'ai besoin de vous pour m'améliorer ! 

En entendant les capacités de la jeune fille, Endeavor l'observa en fronçant des sourcils. 

-  Pour devenir une héroïne, c'est YUEI qu'il faut voir, pas moi. 

-  J'ai été réaliste, YUEI ne voudrait pas de moi, je ne contrôle pas mes pouvoirs. 

Elle attendit la réponse de son interlocuteur. Le temps d'attente lui semblait horrible, elle avait une envie terrible de se ronger les ongles, ou de se mordre la lèvre inférieure. 

-  Alors comme ça, tu veux devenir mon élève..., prononça-t-il. Je suis prêt à satisfaire ta volonté, tes alters m'intéressent. Beaucoup même. Je sais comment faire de toi une héroïne, mais tu vas devoir en baver. 

Les yeux de la jeune fille s'illuminèrent. Prise de joie, elle se redressa prête à sauter jusqu'au plafond. 

-  Je suis prête à faire tous les efforts nécessaires ! 

-  Très bien. Pour devenir mon élève, il faudra faire tes preuves. Un conseil, évite de trop manger à partir de maintenant, tu prends le risque de tout recracher.