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𝐄 𝐏 𝐈 𝐒 𝐎 𝐃 𝐄 - 03 : Un Diamant Alhorien 1/11

«           Chère Jaya.

Encore une fois, je n'attends aucune réponse de toi, mais il me tenait à cœur de te renvoyer une lettre pour te dire à quel point je suis désolé. Oui, je suis désolé pour notre rencontre. Désolé d'avoir vu couler tes larmes et désolé de voir que tu gardes en toi la tristesse et le rejet des autres. Je ne t'en veux pas, loin de là, car je comprends ta réaction. Elle est naturelle dans ton cas et je ne peux que l'accepter. Sache simplement que la vie ne s'arrête pas à un départ. Tu te dois de vivre et aimer à nouveau. Je sais que venant de moi, tu vas probablement penser cela hypocrite. Ce n'est pas le cas. Je veux simplement le meilleur pour toi et je sais que je pourrais être celui qui te donnera ce bonheur dont tu te penses délestée.

Le bouquet de roses que je t'avais offert lors de ta dernière venue, il y en avait trente dedans. J'ai choisi ce chiffre significatif avec attention. J'ai eu trente ans et avec ça, l'envie de ne plus jamais être lâche. Ouvrir les yeux, ouvrir mon cœur et ouvrir les bras pour t'accueillir. La rose rouge révèle mon amour pour toi, la passion qui me dévore quand tu es là. Ce parfum délicat de rose est pour toi. Rien que pour toi. Mais tu n'as pas accepté et ce n'est pas grave. Je ne veux t'obliger en rien d'accepter mes cadeaux. Simplement... accepter ce que je ressens pour toi. Et peut-être t'ouvrir à moi avec le temps.

Je pense très fort à toi, jour et nuit, ton visage reste ancré sous mes paupières jusque dans mon sommeil. Actuellement, il pleut à Cassandore. Le temps est gris, triste et sans saveur. La saison froide revient et congèle mon cœur qui ne bat que pour toi. L'entraînement de mes soldats se poursuit, mais avec ce temps hivernal, j'ai peur de décourager mes troupes et d'essouffler leur motivation. J'essaye de prendre les bonnes décisions pour eux et les faire travailler dans les meilleurs conditions qui soit. Certains sont obligés de rester sur les terres d'Irsalam, maintenant que nous l'avons assiégée. Je sais que tu détestes la guerre, que cela te ramène de mauvais souvenirs, mais cela sera bénéfique pour nos royaumes et l'essor de notre alliance.

J'imagine que chez toi, à Alhora, il doit faire très froid aussi, peut-être qu'il neige. Regarde par la fenêtre et le premier flocon que tu verras sera le baiser que je t'envoie.

N'oublie jamais comme je t'aime, Jaya. Je ne me lasserai jamais de te le dire.

          Ton dévoué, Leftheris. »

Le papier parfumé dégageait les senteurs sucrées de la rose. Sans même y approcher son nez, Jaya le sentait d'ici. Elle soupira ; elle avait reçu cette lettre ce matin. Déjà quatre mois supplémentaires avaient passés depuis sa dernière visite à Cassandore et Leftheris ne diminuait pas d'attentions et d'un côté, elle admirait sa détermination. Malgré sa rancoeur envers lui, ses lettres lui apportaient un réconfort dans sa solitude. Ces mots l'aidaient à se sentir moins exclue, moins oubliée et rien que pour ça, Jaya ne la réduisit pas en boulette.

Posant les trois feuilles de papier sur son cœur, elle jeta un œil vers la fenêtre. La neige tombait depuis des jours et le premier flocon argenté qu'elle vit, virevoltant dans une danse folle pour se coller à la vitre, elle imagina ce baiser promis dans les lignes.

Quel effet lui ferait-il s'il était réel ?

— Princesse !

La ramenant à la réalité, des gloussements s'élevèrent autour d'elle. Une troupe de jeunes filles s'agitait au nord de la grande chambre où Jaya occupait un fauteuil très confortable. Miss Thélonie, une jolie marquise aux longs cheveux blonds déboula devant elle. Son immense sourire dévoilait des dents du bonheur qui, selon les rumeurs, était son atout charme.

— Qu'est-ce que vous lisez, princesse ?

Comme prise sur le fait, Jaya replia rapidement les feuilles de parchemin qu'elle rangea dans la poche intérieure de son long gilet en cachemire incrusté de coutures nobles.

— Rien.

La demoiselle haussa les épaules devant sa gêne palpable ; ce n'était pas important, après tout. Thélonie sautillait de joie, son impatience fit écarquiller les yeux de Jaya.

— Venez, Evanora va essayer celle avec le tulle saumon. Une merveille !

Tirée de force, Jaya capitula malgré son irrépressible envie de s'enterrer dans la neige.

Épuisé de la voir toujours seule, Frost l'avait forcée à une resociabilisation progressive en fréquentant des filles de son âge. Forcée était le bon mot, même si le roi n'acceptait pas de se le dire. Pour lui, ce serait déjà un premier pas vers la guérison. Elle avait promis à son père de faire un effort, ce pourquoi elle se retrouvait au manoir de sa tante Malista cet après-midi là, à regarder ces demoiselles brailler devant un amas de dentelles aux couleurs criardes qui lui faisaient mal aux yeux.

À croire que Jaya commençait à devenir allergique aux couleurs trop vives... mais aussi aux parfums poudrés et capiteux dont raffolait sa cousine.

La saison des cœurs approchait, c'était le meilleur moment pour les jeunes femmes adultes et encore non-mariées de faire valoir leur beauté dans l'espoir de dénicher la perle rare parmi les jeunes nobles qui feront le déplacement à cette soirée des plus courues. Pour certaines, elles étaient vulgairement mises sur le marché du mariage par des parents carnassiers espérant leur trouver le meilleur parti possible et ainsi apporter honneur et joie à la famille. Un vicomte ou un marquis feraient largement l'affaire. D'autres, comme Evanora, attendait ce moment comme son propre anniversaire.

Et avoir une flopée d'admiratrices acharnées pour l'aider à trouver son bonheur vestimentaire la rendait plus qu'heureuse.

— Attendez, Evanora, je vous donne le châle qui va avec ! clama une jeune femme en prenant une étole posée sur le lit à baldaquins.

— Non, laissez-moi faire, s'intercéda une autre.

— Non, j'insiste, Evanora me préfère à vous.

— Comment savez-vous cela ?

— Tout le monde le sait.

La jeune marquise grimaça devant la moue méprisante de sa rivale. Derrière elles, Jaya roula des yeux ; quelle ridicule chamaillerie. Lorsqu'elle sortit de derrière son paravant, Evanora écarta les bras de façon théâtrale, prête à recevoir des compliments. Une symphonie de cris et d'admiration envahit aussitôt la chambre. Les filles accoururent autour d'elle et se pâmèrent devant sa beauté. Sa robe d'apparat lui allait à merveille et sa fierté brillait autant que les perles de son bustier.

Jaya plissa le nez, son décolleté plongeait vers d'inconcevables profondeurs. Elle craignait qu'à tout moment, ses deux poires sortent de son corset pour dire bonjour.

— Elle est ravissante ! Le tulle brodé fait fureur cette année ! Allez-vous mettre celle-ci pour le bal de la floraison ?

— Je l'ignore encore, répondit Evanora. Cette robe manque cruellement d'ajustements.

Devant sa psyché, elle tentait vainement de redresser les épaulettes et la traîne. Des filles tentèrent de l'aider, mais ne reçurent qu'une claque sur la main ; il ne fallait pas qu'elles abîment le tulle avec leurs gros doigts boudinés !

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrît, dévoilant l'élégante silhouette de Malista. Ses éternels cheveux de jais remontés en chignon noble, elle étira un grand sourire aux jeunes invitées de sa demeure.

— Mesdemoiselles, la couturière vient de nous apporter de nouvelles robes.

Un pic d'affolement monta dans la pièce à cette nouvelle. Suivie de la sœur du roi, une domestique posa deux boîtes sur le lit d'Evanora après avoir repoussé le tas de toilettes déjà essayées. Toutes s'y regroupèrent et Jaya les suivit par obligation. Sa cousine fut la première à se ruer dessus pour retirer le couvercle de la boîte. Ses yeux se remplirent d'étoiles.

Une sublime robe dorée et scintillante y dormait. Le souffle coupé, Evanora la retira de son écrin et la posa contre son corps en tournoyant de joie.

— Oh, mère ! Elle est superbe ! Lady Seriana en portait une dans les mêmes tons au bal de l'année dernière.

— N'est-ce pas ? Et elle est mariée, désormais, sourit Malista.

— Merci mère, je l'adore ! J'ai enfin trouvé ma robe pour le bal !

Malista était heureuse de voir un radieux sourire fendre le visage d'Evanora, mais aussi de ses amies qui s'extasiaient devant le tissu noble, les topazes rutilantes et la fine dentelle qu'elle avait pointilleusement sélectionnée. Cette robe avait pris des semaines à être confectionnée et valait une fortune. Mais rien n'était trop beau pour sa fille unique si cela pouvait la faire briller en société.

— Vous serez toutes ravissantes pour le bal, chères filles. Telles que vous avez été élevées et éduquées. Belle, chaste et innocente ; voici le mantra que vous devrez vous réciter lors de cette soirée, mesdemoiselles, afin d'attirer la galanterie de beaux jeunes hommes titrés.

Malista se tourna enfin vers Jaya qui ne faisait aucune vague au milieu de cette mer d'hormones et d'eau de toilette.

— Pour cette occasion, le roi m'a demandé de faire créer une robe sur mesure pour vous aussi, princesse. Voyez cela comme un cadeau de ma part.

Une robe ? Pour elle ? C'était bien la première fois que sa tante s'occupait de sa tenue lors d'un événement. D'habitude, c'était le travail des couturières royales. Elle ne s'y attendait pas du tout et resta figée de surprise. Jaya lui appuya un œil d'abord méfiant, puis incertain quand Malista tendit sa main vers la seconde boîte posée sur le lit.

Le cœur alourdi devant tous ces petits yeux impatients, Jaya s'approcha de la boîte qu'elle décacheta lentement. Elle demeura sans voix contrairement aux autres filles.

À l'intérieur se cachait une robe magnifique de couleur noire. Sur le bustier, des saphirs lumineux étaient piqués jusque sur l'abdomen dans une forme de « V ». Autour des hanches et le long voile bleu s'accrochant sur les épaules, d'autres pierres étaient incrustées, reflétant la lueur du jour y posant ses caprices. Elle brillait de mille feux dans les yeux de Jaya qui coucha sa main dessus pour la caresser.

— Elle est... magnifique.

Malista se glissa derrière sa nièce, les yeux rivés sur elle.

— Le noir reste sobre et prouve votre statut de veuve, ma chère enfant. Les saphirs sont pour vos yeux.

— Merci, ma tante... Mais... le noir était-il nécessaire ?

— Ne vous méprenez pas sur mon choix, ma douce enfant. Les hommes adorent les veuves. Elles ont plus d'expérience dans l'intimité.

Elle lui avait soufflé ceci à l'oreille, faisant remonter un frisson sur la nuque de la princesse. Aussi innocente que pouvait être cette parole, elle sonnait comme du poison pour Jaya. La vision rabaissante que sa tante entretenait à son égard ; celle d'une jeune fille qui n'était plus pure, détériorée par un mariage qui n'avait même pas duré un an.

L'image d'une jeune fille que la gent masculine ne prendrait que pour la satisfaction d'éviter les larmes et la douleur de la première fois.

Malista claqua des mains pour ramener l'ordre sur les lieux, troublant Jaya d'un soubresaut.

— Bien ! Laissons les servantes ranger tout cela et partons prendre le thé, mes chères enfants. Nous pourrons discuter plus en détails de vos espérances quant à cette soirée qui sera la plus importante de toutes pour certaines. Vous allez devoir montrer toute la valeur d'une jeune fille, ou de jeune veuve... de bonnes familles, bien élevées et séduisantes. Les galants se bousculeront à votre porte.

Evanora prit une grande inspiration, un sourire aux lèvres. Elle avait si hâte d'y être pour voir et rencontrer tous ces futurs prétendants. Cette année était peut-être la bonne, avec une robe aussi belle et solaire, elle ne ferait pas l'unanimité. À côté d'elle, Jaya serait bien sombre avec son bout de velours noir.

Le manoir de Malista était à l'image de sa propriétaire : grandiose et luxueux. Bien moins qu'un château, mais presque aussi grand et majestueux. Le marbre était de toute part, les argenteries couraient les couloirs extrêmement bien éclairés par les longs murs de pierres recouverts de vitraux. Marchant en arrière de la file, Jaya soupira. Elle détestait venir ici depuis son enfance. C'était d'une austérité qui allait bien au-delà du supportable. Petite, elle se souvenait s'être cachée de nombreuses fois dans les creux de mur festonnés, afin d'échapper aux moqueries de sa cousine.

Elle en vit un, justement. Elle s'y revit, enfant, recroquevillée et en pleurs en espérant que Evanora ne la retrouve pas. Un souvenir qui lui tordit le cœur et lui donna envie de prendre cette fillette dans ses bras pour la rassurer. Figée devant, Jaya observa furtivement le troupeau.

Personne ne la regardait.

Prendre le thé avec eux serait aussi insoutenable que cette grotesque séance d'essayage. Elle voulait être au calme un instant.

Sans être vue, Jaya s'infiltra dans le creux en « U » et attendit.

Une minute...

Deux minutes...

Les voix mielleuses des filles avaient disparues. Sortant le bout de son nez, Jaya vit que la voie était libre. Elle aurait enfin un peu de répit avant que ces harpies ne remarquent son absence.

Seulement, elle n'avait pas entendu les pas se rapprochant dans son dos.

Soudain, le choc. À peine sortie de sa cachette, Jaya fut bousculée par un corps arrivant du crochet de mur juste à côté. Des mains la retinrent quand elle vacilla. Son visage devint rouge, si honteuse de n'avoir pas vu cette personne un peu trop pressée à son goût. Si elle avait su qu'elle ferait une rencontre aussi renversante en voulant jouer les rebelles, elle serait restée sagement dans le groupe.

— Par Ymos, veuillez m'excuser, je ne vous ai pas vue arriver.

Une voix suave et masculine lui fit rapidement reprendre ses esprits. Quand elle leva les yeux, elle rencontra deux billes noisette plus vives encore que le caramel fait maison qu'elle affectionnait tant. C'était un homme, dans la trentaine, il arborait une belle allure soignée et une chevelure brune parfaitement gominée. Sur son nez, elle crut y voir des taches de rousseur et une barbe bien entretenue entourait sa mâchoire carrée.

Il sembla confus un instant, avant de reculer d'un pas pour la laisser respirer.

— Pardonnez-moi.

— Euh... il n'y a pas de mal.

Jaya eut l'impression que le cours du temps s'était interrompu par ce contact musclé. L'homme ne la quittait pas des yeux, aucun des deux n'osaient briser ce silence gênant instauré par la maladresse. Lissant sa robe d'une main, Jaya préféra s'excuser et lui tourner le dos.

— Euh, attendez... À qui ai-je l'honneur ?

Silencieuse, Jaya s'arrêta et lui jeta un œil prudent. L'inconnu s'inclina poliment. 

— Lord Elroy Snovar, je suis le neveu du duc Snovar, le père d'Evanora.

Le neveu du père d'Evanora ? Jaya ignorait qu'il en avait un. Après, le duc Snovar avait beaucoup de frères et sœurs habitant hors des terres d'Alhora, il n'était donc pas impossible qu'il en ait un.

— Vous êtes donc son cousin ? Je n'ai jamais entendu parler de vous.

— Je suis de passage, je ne viens pas très souvent à Alhora.

— Et... j'ai été souvent enfermée aussi.

Il lui lança un sourire. Un charmant sourire orné de dents blanches et alignées. Il s'approcha d'un pas.

— Qu'êtes-vous venu faire à Alhora, sans indiscrétion ?

— La saison des cœurs arrive avec le bal de la floraison. Je me suis dit que c'était le bon moment pour rendre visite à mon oncle. Je viens du duché d'Eldemir, situé au pied de la montagne, je vais rester quelques jours ici.

Sans même qu'elle ne s'en rende compte, le jeune lord était à nouveau en face d'elle. Soudain, son regard caramélisé s'accrocha à la naissance de son décolleté.

— Oh mais dites-moi, voilà une pierre magnifique...

Il tenta d'approcher ses doigts de la larme de Leolan, mais Jaya recula aussitôt, lui arrachant presque des mains pour le ranger à l'abri dans son col. Devant son comportement craintif, il regretta immédiatement son geste et prit un air désolé.

— Je suis navré... C'est osé, je n'aurais jamais dû faire ça.

— Non, je... c'est un cadeau de mon défunt mari. Je ne supporte pas que quelqu'un le touche.

Les sourcils de l'homme se tordirent de curiosité.

— Vous êtes veuve ? Vous me paraissez bien jeune pour l'être...

— Pourtant, je le suis.

— Je vois, vous m'en voyez désolé. C'est juste que... je n'ai jamais vu une pierre similaire. On dirait du cristal, sans vraiment en être... Excusez-moi, je suis diamantaire et je m'intéresse beaucoup aux cristaux. Surtout ceux sortant de l'ordinaire.

Le mutisme de cette si jolie demoiselle lui confessa qu'elle se fichait probablement de ses hobbys et qu'il s'était encore laissé emporter. Parfois, il se fatiguait lui-même.

— Vous... Vous serez là au bal de la floraison ?

— Évidemment... Étant la princesse du royaume, je n'ai pas le choix d'y être.

Soudain, les yeux d'Elroy s'arrondirent. L'évidence le frappa en plein visage.

— Vous... vous êtes la princesse ? La princesse Jaya ? Juste ciel. Suis-je bête, je ne l'ai même pas réalisé. Mes respects, votre altesse.

Il fit une courbette que Jaya, embarrassée, balaya d'un geste de la main.

— Ce n'est pas la peine... Redressez-vous, je vous prie.

Obéissant, le brun lui offrit un sourire.

— Je me réjouis à l'avance de vous revoir là-bas, dans ce cas.

Jaya n'eut le temps de lui répondre que quelqu'un l'appela dans son dos. Pivotant vers l'arrière, elle vit sa tante Malista arriver. Vu sa manière de marcher vite et droit, elle n'était pas contente d'être revenue la chercher après sa petite et ridicule partie de « cache-cache ». Or, son visage s'illumina quand elle aperçut Elroy.

— Cher neveu ! Vous êtes enfin arrivé !

— Ma tante, je suis ravi de vous revoir.

Il lui fit un respectueux baise-main. Trahissant une seconde son allure irréprochable, Malista appuya un œil accusateur sur la fuyarde.

— Je vois que vous avez rencontré Jaya, notre chère princesse.

— Oui, nous nous sommes croisés par hasard.

C'est le cas de le dire, pensa Jaya.

— Evanora sera très heureuse de vous voir, Elroy. Voulez-vous venir prendre le thé avec nous ?

— Oh, c'est une délicieuse proposition, mais je me vois obligé de refuser, ma tante. Mon oncle m'attend et je lui ai promis de passer le voir en premier.

— Très bien, nous aurons l'occasion de nous revoir plus tard, dans ce cas.

Malista lui souriait de façon si exagéré que Jaya pensa que le visage de sa tante allait finir figé dans cette forme à tout jamais. Visiblement, elle adorait ce neveu, contrairement à elle. Avant de partir, Elroy présenta ses respects à sa tante avant de se tourner vers Jaya.

— Mes hommages, princesse.

Il posa un baiser délicat sur le dos de sa main. Sa barbe la chatouilla au point de lui donner des frissons sur la peau. Le regard de cet homme brilla quand il se redressa et un instant, en plongeant au plus profonds de ses iris, Jaya crut y voir l'éclat d'un diamant.

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