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Leçon de Magie 3/7

— La lévitation, c'est comme un gros rocher qui cache un énorme plat de crêpes au sucre. En premier, il te sera compliqué de bouger le rocher par ta simple volonté, car le poids est trop lourd. Mais quand tu sentiras la bonne odeur des crêpes, là, tu réveilleras ta combativité et ce rocher, tu l'enverras valser dans les airs pour découvrir l'immense satisfaction du goût doux et sucré de la réussite.

Les ombres de la journée se fondaient dans le creux des arbres chantant doucement dans la brise. Le vent soufflait des secrets contre les feuilles et l'écorce, tantôt réduit à un murmure presque imperceptible, tantôt hurlant dans son tympan. Amaros était installé sur un tronc d'arbre, les jambes croisées, les yeux mi-clos sur une délectable pensée. Jaya se tenait debout devant lui. Une légère grimace brouilla son visage suite à ces bien étranges explications.

— C'est approximatif comme exemple.

— C'est une très bonne approche, je te défends de remettre mes enseignements en doute, princesse.

Jaya leva ses deux mains au niveau de ses épaules, en signe d'abdication. Plaquant ses paumes sur ses genoux, l'adolescent se remit debout et lui sourit.

— Bien, Jaya, tu vas maintenant te concentrer sur l'objet que je vais te désigner. Tu vas imaginer qu'il est léger comme une plume et que tu peux le soulever par la seule force de ta pensée.

— Quel objet ?

— Ça !

De sa poche, il sortit et exposa un beau galet noir au creux de sa main. Il le lança dans les airs et le rattrapa habilement sous les yeux curieux de la jeune femme.

— Tu vois ce galet ? On va dire que c'est comme un porte-bonheur pour moi. Je l'ai tout le temps sur moi. Il me porte chance, alors...

Il embrassa le caillou.

— Il te portera chance aussi.

Jaya acquiesça, quelque peu dubitative, mais ne chercha pas à comprendre davantage sur l'amour qu'Amaros semblait porter à ce simple galet. Il lui tendit l'objet sous le nez, l'incitant à y déposer aussi ses lèvres. Elle hésita, la tête rentrée dans le cou et lui jeta un regard peu emballé.

Amaros soupira en baissant son bras.

— Jamais personne ne veut embrasser mon galet. Bon, viens.

Il entraîna Jaya vers le tronc d'arbre reposant dans l'herbe fraîche et encore perlée de rosée matinale. Ensemble, face à face, ils s'y assirent en tailleur. Amaros posa le galet entre eux deux.

— Ferme les yeux et canalise ton Risen dans ta tête. Concentre-toi bien, essaye de visualiser le galet et seulement le galet.

Jaya hocha la tête et obéit. Elle clôt ses paupières et respira profondément, avant de se concentrer sur l'image de la pierre arrondie. Elle chercha ensuite la graine bleue qu'elle imagina tirer de toutes ses forces jusque dans son front où une chaleur se répandit. Le Risen s'accrochait à sa poitrine, plantait ses griffes dans ses os pour s'y accrocher, mais Jaya ne comptait pas faiblir. Pas ici.

Elle se concentra, bouillonna... et lâcha son ordre viscéral :

« Aide-moi à soulever ce galet... »

Elle imagina la pierre flottant dans les airs. Une légère pression s'appuya dans son esprit, comme si quelque chose essayait de s'échapper.

— C'est bien, Jaya. Tu y es presque , dit Amaros, encourageant.

Soudain, le galet se mit à vibrer légèrement dans l'herbe. La princesse bougeait la tête sur le côté, prise de spasmes par moment, tant le combat contre son Risen était difficile. Son visage se crispa, une douleur chaude commença à enfler dans son front. Elle avait l'impression de se dissiper dans le feu, en phase avec la colère rugissante du Risen dont le flux puissant semblait s'écouler hors d'elle. Un bourdonnement se glissa à son oreille : le cri de désespoir de sa magie qu'elle terrassait par sa volonté de fer.

« Tu n'as pas le choix de m'obéir... »

Un hoquet dans le cœur, le Risen éclata comme un feu d'artifice sous les paupières de la princesse. Les yeux de Jaya s'ouvrirent grands et elle laissa échapper un petit cri de surprise, de concert avec Amaros qui recula un peu quand une étincelle bleue avait fait bondir violemment le galet qui retomba instantanément au sol. La pierre était recouverte de paillettes qui se désagrégèrent aussitôt.

Amaros portait les gros yeux de la surprise.

— Wow... euh... J'ai pas eu peur.

Jaya s'affaissa sur elle-même en souriant, presque narquoise. Elle passa une main sur son front qui lui chauffait encore.

— Tu es sûr que tu n'as pas eu peur ?

— Je n'ai peur de rien, voyons !

— Encore raté ? dit-elle en pointant le galet.

— C'est pas si grave, c'est que la première fois. Déjà, on voit bien l'amélioration. La lévitation par la pensée est une des bases de la magie risenienne, et tu as bien compris ce que tu devais faire pour la maîtriser.

Il pencha son torse un peu plus vers elle et frotta ses doigts sous son nez, de manière théâtrale.

— Tu l'as sentie la bonne odeur des crêpes ?

Jaya gloussa, amusée par son regard tout écarquillé.

— Oui, on peut dire que je l'ai sentie.

— Dans ce cas, faut continuer. Et on changera d'objet à chaque fois que tu réussiras à en faire léviter un. Il faut rajouter du poids à chaque fois pour muscler ton esprit. Quand tu auras atteint le premier stade de réussite, tu pourras continuer à t'entraîner seule. Allez, on recommence. Refait le.

Jaya acquiesça, plus impatiente et reconnaissante que jamais. Elle avait encore beaucoup à apprendre, mais elle était heureuse de progresser.


Le soir tomba. Les bruits de la nuit enveloppaient le camp dans une délicieuse quiétude. Le bruissement des feuilles, le hululement d'une chouette habitant non loin de la cabane. Le vent persistait dans la forêt assoupie, mais bien moins fort qu'en journée. Un feu crépitait et sa chaleur s'engouffrait au creux du quatuor qui se sustentait des restes de ragoût de lapin.

Terminant sa dernière bouchée, Tiordan posa son bol près de la marmite encore chaude. Il revêtait un air grave.

— Après demain au plus tard, on devrait quitter la cabane pour éviter d'attirer l'attention. J'ai vu des chasseurs traîner dans le coin, aujourd'hui, au pied de la montée.

— Tu as sûrement raison, répondit Symphorore. Les entraînements de Jaya font parfois du bruit et de la fumée. Ça risque d'attirer l'attention des fermiers en bas qui pourraient avertir la garde.

— C'est ce que j'ai pensé. Il reste des soldats cassandoriens dans le village, je n'ai pas très envie qu'ils arrivent ici.

— Ne vous inquiétez pas, les amis, sourit Amaros, le nez dans sa nourriture. Jaya a fait des progrès formidables. Alors maintenant qu'elle sait à peu près gérer son Risen, on pourra partir à la recherche d'un abri plus sécuritaire en toute tranquillité. Par delà le Val Roan, du côté des vallées du massif, il y a des cabanes d'accueil comme celle-ci...

Tiordan projeta un œil froncé sur Amaros.

— Les troupes du prince sont parties vers le Val Roan, tu as oublié ? Tu veux qu'on se jette dans la gueule du loup ?

Amaros grimaça. En effet, il avait oublié ce fâcheux détail, d'où le long bruit de ballon dégonflé qui sortit d'entre ses lèvres. Croiser Leftheris signerait la fin de leur périple et de la cavale de Jaya.

— Dans ce cas, on va devoir se diriger vers le pied des montagnes du nord, ajouta l'adolescent.

— Je crois qu'on a pas le choix.

Loin de la discussion, son bol à moitié vide sur ses genoux, Jaya se concentrait pour faire léviter celui d'Amaros, assis en face d'elle, de l'autre côté du feu. Le récipient trembla entre les mains de l'adolescent qui se figea de surprise, voyant son bien lui être dérobé pour flotter au-dessus de sa tête. Il le rattrapa aussitôt, le serra bien fort dans ses mains et grogna :

— Hey, Jaya ! On ne rigole pas avec ces choses là !

La princesse s'esclaffa, toute guillerette.

— Je m'améliore, on dirait. Cette journée d'entraînement a porté de bons fruits.

— Certes, mais on ne joue pas avec la nourriture !

Un rire commun les étreignit, ramenant une pointe de douceur dans les cœurs. Assise à côté d'elle, Symphorore lui cogna gentiment l'épaule.

— J'avoue que tu es douée. On dirait que tu as fait ça toute ta vie.

Toute sa vie ? Pas à ce point, tout de même ! Les yeux de Jaya glissèrent vers le feu ondulant dans le cercle de pierres. Lorsqu'elle repensait à quelques éléments, dont la réticence de son père à lui parler du Risen, ou la sensation de déjà-vu présente quand elle était arrivée devant les grilles pour la première fois, elle arrivait à se poser des questions.

Et si elle avait déjà vécu ça bien avant de connaître Vadim ? Non, c'était impossible. Elle n'avait aucun souvenir d'elle utilisant cette magie d'une quelconque manière. Peut-être que sa mémoire lui avait joué des tours à cause des histoires que sa mère s'évertuait à lui raconter et qui faisait son enfance. Probablement.

Soudain, la tirant de sa réflexion, Symphorore s'étira, bailla et vint poser sa tête sur les cuisses de Jaya. Allongée sur le dos de tout son long, elle ferma un instant les yeux pour profiter du calme nocturne. La brune lui sourit en lui caressant les cheveux ; ça faisait longtemps que Symphorore n'était pas venue poser sa tête ici. Autrefois, lors de leurs longues discussions entre amis, il était de coutume qu'elle vienne s'y poser pour prendre du repos. Toutes ces petites choses qu'elle n'avait pas oublié.

Sur leur gauche, Tiordan était adossé contre un arbre, Liloïa ronflait à côté de lui. Fesses dans l'herbe et les yeux dans les étoiles, il vint à fredonner une chansonnette dans un sifflement. La mélodie attira l'attention de Jaya qui posa un œil curieux sur lui.

Cet air lui était familier...

À son tour, Symphorore rouvrit les yeux et sourit. Elle se cassa presque la nuque pour brandir sa tête en arrière et apercevoir son frère.

— Hey, mais je connais cet air ! C'est la balade que jouait tout le temps les musiciens de l'auberge lors des soirées dansantes.

Tiordan gloussa.

— C'est ça.

— Madame Naezia n'en loupait aucune, ricana la chasseresse. Tu te rappelles comme je t'ai jeté dans ses bras, ce soir-là ? Tu avais été obligé de danser avec elle.

— Ouais, je m'en souviens et je t'en remercie pas...

Jaya étira ses lèvres face à ce souvenir. Elle s'en rappelait aussi, de cette soirée. C'était l'une des rares fois qu'elle était sortie de soir pour les retrouver et ils avaient failli se faire pincer par la garde peu après. Une douce pensée s'y ajouta.

C'était ce soir-là, quand il l'avait raccompagnée devant le tunnel derrière le château que Tiordan l'avait embrassée pour la première fois.

Dans leur euphorie et leurs jeux stupides du chat et de la souris qui ne faisaient rire qu'eux, ils étaient tombés à la renverse dans la neige. Tiordan au-dessus d'elle, elle revoyait encore ses yeux sombres briller d'une lueur admirative, amoureuse, tel un ciel ciselé d'étoiles. Il avait osé lui donner un baiser, son tout premier. Un baiser qui avait tout changé. L'esprit adolescent de la Jaya d'autrefois ne le voyait plus comme un ami, mais comme la personnification même de l'amour. Ce battement de cœur qui faisait toute la différence. Depuis, quand elle sortait le soir, c'était juste pour le retrouver et passer un peu de temps seule avec lui.

C'était deux ans avant l'histoire des écuries où il avait dû partir.

Deux ans avant son mariage arrangé avec Vadim.

— Eh ! Moi aussi j'en ai une ! clama Amaros.

La sortant de ses lointaines pensées, elle vit le jeune homme se lever du sol et s'éclaircir la voix. Il prit la pose et commença à chanter haut et fort :

J'éééétaiiiiis uuuuuuun tout petit bûcheron, qui taillait des bouchons, dans un corps de liège, qu'avait de beaux ni... Hey !

Amaros reçut un gravier sur la tête, puis un second, avant que des clameurs mécontentes ne s'élèvent de son auditoire.

— Oh non, pas celle-là, elle est immonde ! grommela Symphorore en le lapidant à nouveau.

— Repose ton cul à ta place, le barde, plus vite que ça ! Et change de registre, par pitié ! rit Tiordan, face à la mine dépitée de son ami.

— Rah, ça va ! Jamais personne ne veut m'écouter chanter, de toute façon... Personne ne comprends mon talent, vous êtes tous des jaloux.

Jaya rejoint la gaieté générale face à la mine boudeuse d'Amaros qui se changea rapidement en un rire sonore. La bonne humeur régnait et cela emplissait son cœur trop lourd de tendresse.

— Hey, Jaya, tu te souviens des paroles de la chanson de l'auberge ?

Attirant l'œil de son amie, Symphorore se mit à chantonner, d'une voix mièvre et peu accordée :

Danse, danse avec moi, au creux de la nuit.
Prend ma main, on a toute la vie,
Pour penser aux ragots d'autrui, qui cours, qui cours,
Sur nous...

Jaya sourit. Évidemment qu'elle se souvenait de ces paroles. Combien de fois elle les avait chantée avec eux. Rien que cette fameuse soirée, tapant des mains, un sourire fendant ses joues, égaillée par l'air entraînant des violons et des grelots. Cette chanson lui rappelait l'odeur du ragoût de cerf à la sève de pin, la lueur orangée brûlant dans la cheminée, la voix graveleuse de la tavernière et le déhanché sulfureux de Madame Naezia dont le claquement des talons hauts sur le parquet résonnaient encore dans sa mémoire.

Les paroles se posèrent toutes seules sur ses lèvres rouges :

Je t'aime et tu m'apprécies,
C'est bien suffisant ma jolie,
Ta présence comble mon ennui,
Parons nos rêves de dentelles cramoisies, de lapis-lazuli.

La voix cristalline de Jaya se mêla à celle de Symphorore, et imbriqua une atmosphère magique autour du feu. Tiordan ne pouvait se détacher d'elle, un fin sourire aux lèvres. Leur chant de concert ravivait une étincelle de jeunesse passée dans son cœur. Elle fourmillait et lui donnait envie de se joindre à elles.

Ce qu'il fit en suivant, à son tour, la chansonnette :

Allons viens danser, viens danser, l'amour est notre ami,
On rêve de prolonger la nuit,
D'un geste, d'un cri, d'un battement de cil,
Plus rien ne compte hormis notre amour...

Il aimanta les yeux brillants de Jaya lorsqu'il se leva du sol pour venir à elle et lui tendre les mains. Elle se figea. L'invitait-il à danser ? La suite des paroles qu'il lui chanta, planté au plus profond de son regard, lui fit bondir le palpitant :

Viens danser, c'est notre tour.

Jaya avait ri et secoué la tête, un peu gênée, mais Tiordan insista. Symphorore se redressa et incita son amie d'un œil à y aller. Pourquoi se montrer si timide, après tout ? Elle n'avait pas à l'être avec lui, pensa la princesse. Quand elle saisit les mains chaudes de Tiordan et qu'il la hissa jusqu'à lui, la chanson reprit de plus belle sur les bouches. Le chasseur fit décrire à sa jolie partenaire un arc de cercle et la guida dans des pas de danse un peu maladroits. Il n'avait jamais été un très bon danseur, mais tentait de respecter la valse du mieux qu'il pouvait.

Symphorore commença à frapper des mains, tandis que tous se joignaient à la chanson.

Danse, danse, dansons
Danse, danse, jusqu'au bout de la nuit,
Danse, danse, ma jolie,
C'est notre tour.

Une main sur la hanche de sa partenaire et une autre dans la sienne, Tiordan ne perdait pas une miette de son visage si lumineux de joie. C'était merveilleux de la voir ainsi, semblant si loin de tous ses tracas, de tous ces souvenirs toxiques qui l'empoisonnaient. Il aurait tout donné pour que plus jamais elle n'y pense. Son sourire était une étoile, ses cheveux la parure de la nuit. La musique était dans sa tête, les paroles sur le bout de ses lèvres. Il était transporté, emporté par la beauté de l'instant. Par la beauté de Jaya qui vint plonger au plus profond de ses yeux pour tomber droit sur son cœur.

Comment ne pas l'aimer ? Il était incapable de réfréner ce qu'il ressentait.

Il avait senti sa petite main se resserrer sur son épaule quand il l'avait rapproché de lui, plaquée à son torse ferme. Son regard s'adoucit. Le bleu et le brun se caressèrent dans l'euphorie de la danse. Leurs pas tournoyant dans l'herbe froissée, les feuilles craquaient sous leurs pieds.

— Danse, danse, jusqu'au bout de la nuit,
Danse, danse, ma jolie,
Nos heures sont infinies,
Lorsque nous sommes ensembles.

La voix gaie de Symphorore grimpait dans les cimes. Amaros posa son menton dans sa paume pour les admirer, tous, eux et leur bonheur. Liloïa releva la tête, réveillée par la mélodie. La dragonne, en les voyant danser, bondit et vint tourner autour d'eux, les barbillons en folie. Était-ce un jeu ? Sur ses deux pattes arrières, elle faisait joyeusement onduler son cou fin d'où sortait un tendre gazouillement.

Tiordan ne pouvait s'empêcher de penser à quel point il avait de la chance d'être là, de tenir Jaya dans ses bras, de danser avec elle sous la lueur du feu. Il pouvait sentir son parfum, entendre la vibration de ses battements de cœur contre sa poitrine, et il se sentait plus vivant que jamais maintenant qu'elle était là.

Pour Jaya, il n'était plus que deux. Seuls au monde alors qu'il l'aspirait dans les tréfonds de ses prunelles. Ce ciel ciselé d'étoiles, gorgé d'amour qui n'avait jamais tari. Le même regard que ce soir-là, quand il l'avait embrassée pour la première fois.

— Danse, danse, dansons
C'est notre tour.
Laissons parler notre amour.

Il lui avait soufflé ces paroles presque comme un secret. Du moins, ce fut ainsi qu'elle l'avait perçu. Quand elle se remémorait ces images empruntes de jeunesse et d'émois où ils s'aimaient à la folie, elle réalisa à quel point son cœur battait vite. Si fort.

Comme ce fameux soir.

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