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Le Hameau du Fjord 5/8 🍋

Le soir enveloppa lentement le hameau, embrassant les sommets enneigés d'une teinte violacée. Les ombres s'allongèrent, apportant avec elle la promesse d'une nuit étoilée, loin des flocons qui avaient enfin cessé de tomber.

Au centre du village, un chalet plus grand que les autres se dressait. Nommé le Messe, c'était ici que se passait les festivités, mais aussi les réunions préparatoires aux chasses. En cette belle nuit, il s'illuminait de mille feux, les fenêtres éclairées révélant les silhouettes des villageois affairés à préparer le festin pour la nouvelle arrivante. Les effluves de viandes savoureuses se mêlaient à l'arôme du bois de chauffage, créant une ambiance chaleureuse et accueillante.

Jaya, enroulée dans un manteau douillet, observait la scène de l'extérieur avec une pointe d'anxiété. Cette première rencontre avec les habitants du hameau la rendait plus que nerveuse. Elle avait beau s'aplatir les cheveux comme elle le voulait, elle avait toujours l'impression d'être ridicule et non-présentable.

À ses côtés, Vadim la guettait en souriant. Elle était fermement accrochée à son bras comme une enfant terrifiée à l'idée de plonger dans l'inconnu.

— Ne t'inquiète pas, Jaya, lui murmura-t-il, ses yeux plongés dans les siens. Les villageois sont des gens bienveillants et chaleureux. Ils vont t'adorer, tu verras. Ils ont passé la journée à préparer et cuisiner les gibiers pour toi. Ça va aller.

Jaya se laissa bercer par les mots de son mari et esquissa un sourire rassuré. Vadim avait raison ; elle n'avait pas de raison d'avoir peur, tout irait bien. Ils franchirent ensemble le seuil du chalet, le crépitement du feu de cheminée les accueillant dans la vaste pièce où de nombreuses tables étaient dressées. Dans les lueurs des torches, les visages curieux des villageois se tournèrent vers eux, leurs yeux pétillant de joie et d'amitié.

Se sentant observée de toutes parts, Jaya se dissimula un peu plus derrière l'épaule protectrice de son mari.

— La voilà ! s'écria une dame.

— La petite nouvelle !

Aussitôt, une toute troupe les entoura.

— Enfin, nous vous voyons de nos propres yeux !

— Ce n'est pas trop tôt ! Je commençais à croire que vous étiez un mirage.

— Eh bien, Vadim, tu ne nous présentes pas ton épouse ?

Le blond ricana, amusé par un tel engouement.

— Si vous nous laissiez respirer un peu, je l'aurais déjà fait. Je vous présente Jaya, ma femme.

— Vous êtes tellement jolie ! Bienvenue chez nous, mais surtout chez vous.

Un sourire timide éclosit sur le visage de la brune. Les villageois semblaient si enchantés de faire sa connaissance, à l'opposé de la cheffe qui, depuis le début, ne cessait de la scruter d'un œil mauvais. Soudain, une fillette d'environ huit ans se détacha de la foule pour venir se planter devant Jaya. Elle était d'une ravissante beauté, ses cheveux roux flamboyants dansant autour de son visage comme une cascade de feu.

Les joues rosées, la fillette lui tendit un paquet enroulé dans un vieux morceau de tissu.

— Bonsoir... C'est pour vous, c'est un cadeau de bienvenue.

D'un regard, Vadim encouragea Jaya à le prendre. Elle fit alors un pas et saisit ce minuscule présent qu'elle ouvrit pour découvrir quelques jolies gemmes colorées à l'intérieur d'une vieille boîte à bijoux disloquée.

— J'ai été moi-même les chercher avec mon papa dans la grotte en bas du hameau. Elles sont pour vous. Et... sachez que vous êtes très belle, madame.

Devant tant de bonté et d'innocence, Jaya ne put réprimer un sourire tendre. C'était souvent lorsqu'on possédait le moins que l'on offrait le plus. Glissant une main sur la joue tachetée de cette adorable petite, la princesse ne se sentit que plus émue et touchée.

— Tu l'es bien plus encore.

En guise de remerciement, Jaya se pencha et prit l'enfant dans ses bras, sous le regard attendri de Vadim.

Telle une reine, Jaya fut accueillie et guidée jusqu'à une table où elle prit place aux côtés de son époux. Sous ses yeux émerveillés, des lueurs bleutées se mêlaient aux teintes orangées du feu de bois qui crépitait. Les villageois se passaient les plats à l'aide du Risen, tandis que d'autres amusaient les enfants avec des figures animalières. Comme par enchantement, leurs doigts faisaient naître des étoiles scintillantes qui dansaient en rythme et virevoltaient dans les airs. Avec elles, ils donnaient vie à des biches et des wolpertingers bondissants, à des fleurs s'épanouissant délicatement et à des formes géométriques à couper le souffle.

Ils vivaient dans la plus belle harmonie avec la magie, loin du dictat ymosien imposé sur le reste de l'île. Ils vivaient comme bon leur semblait, libres et heureux malgré le froid et la pauvreté.

Comme dans son livre de contes.

L'Anthaya avait fait irruption dans le Messe peu après, et n'avait aucunement partagé la passion des villageois pour la petite nouvelle. Elle s'était contentée de soupirer et de s'asseoir à sa place centrale, les pieds sur la table.

Les premiers mets furent enfin déposés devant les convives, répartis harmonieusement sur les tablées. Pour Jaya, qui n'avait pas pris de vrai repas chaud depuis des lustres, les plats étaient terriblement séduisants. Son estomac gargouillait et se languissait littéralement des effluves enivrantes des viandes grillées et des savoureux ragoûts forestiers qui les accompagnaient. La promesse d'un festin délectable éveillait ses sens et ravivait sa gourmandise.

Cependant, avant de commencer à manger, Vadim souhaitait attirer l'attention de la salle un petit instant. Ce pourquoi, il se leva avec prestance, marquant ainsi sa présence. Tous les regards, y compris ceux de Jaya et de l'Anthaya, se posèrent sur lui.

— Chers amis, s'il vous plaît, je demande une minute de votre attention. Je voudrais dire un mot. Tout d'abord, je tiens à vous remercier d'avoir tout mis en œuvre pour préparer ce banquet en l'honneur de mon épouse, mais aussi de lui avoir fait un accueil aussi chaleureux. C'est très important pour moi. Aujourd'hui, je me tiens devant vous, le cœur empli d'amour et de gratitude, pour partager un moment d'une importance capitale dans ma vie et celle de ma chère femme.

Plein d'émotions, le sourire de Jaya s'élargissait davantage, ses yeux ne pouvant se détacher de lui.

— Il y a un an, la vie nous a séparés, mais notre amour est resté intact. Chaque jour passé sans elle à mes côtés était un jour de tourment, un jour où mon âme cherchait sans relâche sa moitié perdue. Ça a été difficile... Mais enfin, nous voilà réunis. Jaya...

Il plongea ses yeux dans les siens.

— Notre séparation a été pour moi un rappel constant de la valeur de ce que nous avons vécu ensemble. Et maintenant que je peux te regarder dans les yeux, je veux te dire à quel point je t'aime, à quel point je suis fier de toi, de ton courage et à quel point je suis reconnaissant de te retrouver. Alors, devant vous tous, je réitère ma promesse de mariage et d'amour éternel.

Il lui prit la main et y déposa un doux baiser.

— Je m'engage à te soutenir, à te protéger et à t'aimer, peu importe les défis que la vie nous présentera, jusqu'à ce que la mort nous sépare... et pour de vrai, cette fois.

Jaya ne put contenir un sourire au milieu des larmes qui coulaient désormais le long de ses joues devant de si touchantes paroles. Qu'il exprime ainsi ses sentiments sans se soucier des regards était un spectacle à la fois fascinant et émouvant. Vadim s'empara alors d'une coupe pleine, posée sur la table, afin de porter un toast.

— Mes amis, je vous prie de lever vos verres pour mon épouse. Que l'on se souvienne de ce jour comme d'un témoignage de la force de l'amour et de sa capacité à triompher de l'adversité. Un merveilleux breuvage pour de merveilleuses retrouvailles. Santé !

D'un seul chœur, les villageois se joignirent à la liesse de l'orateur, levant leurs coupes vers le firmament, célébrant la bravoure et l'amour qui imprégnaient cette soirée. Lorsque Vadim regagna sa place auprès d'elle, Jaya l'embrassa avec fougue, ses mains encerclant sa mâchoire. Ici, les contraintes de la royauté s'évanouissaient ; l'amour pouvait s'épanouir librement et sans retenue.

— Je réitère cette promesse, moi aussi.

Elle avait murmuré sur sa bouche. Si tendrement qu'il en eut des frissons de bonheur.

— Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde.

Le repas se déroula dans une atmosphère conviviale, ponctuée de rires et d'échanges sincères. Jaya, peu à peu, laissa tomber ses appréhensions et s'épanouit au milieu de cette nouvelle famille qui l'accueillit à bras ouverts. Et tandis que la nuit s'épaississait autour du hameau, les liens se tissaient et les cœurs s'unissaient autour de ce festin, symbole d'un nouveau départ dans la vie des époux.

La soirée se prolongea ensuite, lorsque les tables furent repoussées pour laisser de la place aux danseurs. La musique enivrante gorgea les cœurs, se mêlant aux rires et aux conversations animées. Grelots, flûtes et luths tourbillonnaient dans le Messe, emportant les plus saouls et les amoureux sur les planches. Les enfants se joignirent à la danse en riant, alors que d'autres restaient près de la cheminée, un verre de jus d'éclipse à la main.

L'ambiance captivait Jaya qui, emportée par la joie, riait en frappant des mains. Assis à ses côtés, Vadim savourait un énième verre de liqueur maison, sans même esquisser une grimace. Son palais s'était habitué à cette saveur au fil du temps. À mesure que l'alcool embrumait son esprit, il devenait plus tactile, provoquant parfois des éclats de rire irrésistibles chez la princesse.

Du coin de l'œil, celle-ci remarqua qu'une âme ne semblait pas à la fête. En effet, l'Anthaya demeurait nonchalamment assise à une table en retrait, un godet d'alcool à la main. À plusieurs reprises, Jaya avait décelé son regard insistant sous sa capuche, provoquant chez elle un léger malaise. Elle discernait des yeux d'un bleu foncé et pénétrant, empreints d'une certaine méfiance, voire d'un sentiment mélancolique. L'Anthaya était probablement en train de l'évaluer, cherchant à déterminer si Jaya méritait ou non sa confiance et celle du hameau.

Jaya dut détourner l'œil tant cet échange la gêna. Elle espérait que l'Anthaya l'accepterait bientôt et qu'elle comprenne qu'elle n'avait aucunement l'intention de nuire à sa communauté.

— Vous voulez danser, très chère ?

Soudain, tirant Jaya de ses pensées, un soûlard de petite taille entra dans son champ de vision. Le teint tanné et le sourire chaleureux, il tendait une main vers elle. Dans un rire, elle déclina poliment son invitation, mais il insista. Instinctivement, elle chercha Vadim du regard, guettant sa réaction. Il ne semblait nullement préoccupé et arborait l'air étourdi d'un homme confiant, quelque peu éthéré.

— Vas-y, si tu veux. Avec lui, il n'y a rien à craindre.

Jaya ricana avec provocation.

— Oh, tu as tort, je le trouve très beau garçon.

Vadim plissa les yeux et l'observa se lever d'un œil à la fois outré et amusé.

— Oh, moi ? Un beau garçon ? Vous me flattez, très chère, sourit son cavalier, le nez rouge.

Le rire de Jaya tournoya dans le chalet en même temps qu'elle. Au cœur de cette ribambelle de couleurs et de vie, elle dansait, sa chevelure virevoltant autour d'elle. Ses yeux brillaient de bonheur, un sourire radieux illuminant son visage. Les autres danseurs l'entouraient, formant un cercle qui l'encourageait à se laisser aller à sa joie.

Vadim contemplait sa femme avec un mélange d'admiration et de tendresse. Le souvenir des moments sombres qu'ils avaient traversés ensemble se dissipaient lentement devant la beauté de ce tableau. Son sourire était le soleil dans l'hiver, celui qu'il avait tant souhaité revoir sur son visage. Il se rappelait ses larmes dans leur lit, au Beffroi, la douleur causée par la perte de leur fils, et bien plus, mais il voyait désormais renaître son souhait le plus cher.

La revoir heureuse, presque comme autrefois. Insouciante et candide, fidèle à elle-même, tout en étant plus mature.

Emporté par l'émotion, Vadim ne put s'empêcher de sourire, son cœur se gonflant d'amour et de gratitude.

Soudain, Jaya quitta son cavalier et plongea son regard dans celui de Vadim, l'invitant d'un léger signe de l'index à la rejoindre. Un sourire bien plus grand s'éveilla sur le visage du prince déchu ; l'image d'un magnifique champ de pâquerettes sous la pluie lui revint en mémoire, face à ce geste.

Sans hésiter, il se leva et s'élança vers elle, leurs corps se rejoignant dans une étreinte passionnée sur la piste de danse.

Les bras de Vadim enlacèrent ce précieux morceau d'amour, le serrant contre lui. Leurs mouvements se faisaient écho dans une chorégraphie intime où ils étaient seuls dans leur bulle. Leurs sourires s'épousèrent, leurs cœurs battant à l'unisson. Dans cet instant suspendu, les fantômes du passé, mais aussi du présent, s'évanouirent, laissant place à une promesse d'avenir radieux et d'une vie rêvée loin de toute la souffrance que la royauté leur avait causé.

À jamais, jusqu'à ce que la mort les sépare.


Après les festivités, Jaya et Vadim regagnèrent leur chalet sous la voûte de la nuit. L'alcool guidait les mouvements, embrouillait les esprits et éveillait un désir débridé malgré le froid. Bien qu'elle était parfaitement sobre, Jaya s'était laissée entraînée dans la chaleur et le contact. Pour affronter les nuits glaciales d'hiver, rien ne surpassait le corps ardent d'un homme.

La fougue les emportait tels deux animaux sauvagement épris, dont l'ardeur rivalisait avec la plus impétueuse des tempêtes. Leurs langues s'entrelaçaient dans une sarabande effrénée, tandis que Jaya chassait avec ferveur dans les cheveux de son amant sulfureux. Ses lèvres étaient imbibées du goût sucré de le liqueur.

À cet instant, si le désir avait un nom, il porterait le leur, imprimé de façon indélébile sur leur peau.

Rapidement, Vadim se délesta de son manteau et de son pull qui valsèrent dans la pièce, avant de plaquer la belle brune contre la commode. Elle couina devant la force du geste. Jaya, captivée par sa présence hypnotique, laissa ses yeux glisser le long de ses épaules puissantes et sculptées qui l'avaient si souvent rendue folle. Ces derniers jours, bien davantage avec le manque. Son regard suivit les courbes de ses muscles qui ondulaient telle une symphonie visuelle sous sa peau dorée.

— Doucement, guerrier... lui murmura-t-elle, d'une voix terriblement sensuelle.

Le calmant d'un seul geste, elle entoura un bras autour de son cou, tandis que sa main libre effleura délicatement la surface chaude et ferme de son torse. Elle ne le quittait pas des yeux, alors que ses doigts badinaient sur les contours de ses pectoraux, suivant leur tracé harmonieux comme une artiste esquissait un chef-d'œuvre sur une toile vierge.

Cette toile-ci portait de magnifiques coups de pinceaux.

La respiration du blond devenait plus profonde, plus erratique, son toucher faisait naître en lui une canicule qui irradiait bien au-delà de la surface de sa peau. Elle explorait la sculpture vivante qu'il représentait et qui brûlait pour elle, attisant des frissons là où ses doigts fins parcouraient le relief musculeux. Chaque creux et chaque sillon révélaient un paysage sensuel et enivrant.

— Ce soir... J'ai envie d'essayer quelque chose.

Vadim haussa un sourcil, étirant un sourire ivre d'excitation. Sa voix rauque pénétra son âme comme s'il s'était introduit directement en elle.

— Ça m'intéresse... J'adorerai savoir ce que tu as derrière la tête.

Elle sourit, elle aussi. Un sourire des plus excitants qu'il n'avait jamais vu.

— Je veux voir combien de temps tu arrives à résister.

L'esprit enfumé de Vadim peinait à comprendre où elle voulait en venir. Jusqu'à ce qu'elle se sépare de lui pour partir en direction du lit. Se redressant légèrement, il l'admira se déshabiller. Ses doigts délicats défirent les boutons de son manteau un à un, révélant peu à peu la douceur et la chaleur de sa peau lactescente. Chaque geste était une promesse, chaque frôlement une invitation à la passion.

La lueur tamisée du brasero caressait délicatement les courbes de son corps, s'accordant à celles de ses désirs les plus bestiaux.

La dernière pièce de tissu glissa lentement le long de ses hanches, libérant la quintessence de sa féminité et ouvrant les portes d'un jardin secret que seul Vadim pouvait explorer.

Une douleur lancinante le traversa, si bien qu'il attendit simplement qu'elle pose un regard sur lui pour l'approcher et la serrer contre son corps palpitant. Il déposa un chapelet de baisers sur sa gorge, avant que Jaya ne l'arrête.

— Non.

Il s'interrompit sur-le-champ, malgré le brasier indescriptible s'emparant de son bas ventre. Une main sur le torse, Jaya le repoussa doucement. Très lentement, sans le quitter des yeux. Son regard brillait d'une confiance mutine.

— Non... Je sais que tu peux résister plus que ça.

— À quoi tu joues ?

Elle déposa un souffle sur sa bouche.

— Suis-moi et tu verras.

Enveloppée dans une aura de sensualité, Jaya se dirigea vers le lit d'une démarche gracieuse et féline. Ses hanches ondulaient sous les yeux brillants d'envie de son mari.

Elle s'approcha du lit, la lumière orangée du chalet décrivant leurs ombres sur les murs. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage où se dessinait un sourire à la fois timide et provocateur. Elle s'allongea sur le dos, s'enfonçant légèrement dans le matelas moelleux, telle une fleur se reposant sur un coussin de velours.

Ses jambes se replièrent langoureusement, ses mains frôlant ses seins qui se dressèrent sous le doux contact, offrant au mâle un magnifique spectacle.

— C'est très dangereux ce que tu fais, Jaya...

— J'ai l'air dangereuse ?

Le regard complice qu'elle adressa à son mari l'attira inexorablement à elle. Elle l'invitait clairement à la rejoindre, à explorer ce paysage de chair qui s'étendait devant lui. Nue et offerte, elle incarnait l'assurance d'une nouvelle nuit blanche et torride.

— C'est ce que je vais te faire qui sera dangereux.

Alors qu'il arrivait au pied du lit, il posa ses poings sur le matelas pour s'y glisser. Or, Jaya l'en empêcha en posant son petit pied sur le pectoral du blond.

— Ah, qu'est-ce que j'ai dis ?

Il ricana face à ce geste. Ce penchant en avant, il embrassa sa cheville, avant qu'elle ne la retire.

— Non.

— Jaya, qu'est-ce que tu...

— Non, ce soir, tu ne me touches pas... tu ne m'embrasses pas... Juste, admire-moi.

L'admirer ? Aurait-il seulement la force de résister comme elle le voulait ? La pression douloureuse derrière le bouton de son pantalon lui laissait présager qu'il en serait incapable.

Bien davantage lorsqu'elle écarta les cuisses face à lui.

Une si petite brèche où il pourrait si sauvagement plonger. Si jolie, rose comme un bouton de rose, précieuse comme un voile de dentelle. Il en avait des sueurs froides à réprimer ce qui se bousculait en lui.

— Jaya...

— Shhh... Regarde-moi...

La princesse humidifia son doigt taquin sur le bout de sa langue et le fit doucement descendre le long de son abdomen, jusqu'à atteindre son doux triangle où elle s'attarda afin de trouver le point sensible.

Elle se cambra légèrement lorsqu'elle y parvint.

Elle produisit de petits cercles autour du bouton de chair, agaçant, étirant et pinçant sa sensibilité entre son index et son majeur. Elle émanait une avidité qui ne demandait qu'à être étanchée. Ses lèvres entrouvertes laissèrent échapper un gémissement chaud et appétissant, conviant Vadim à partager ce doigté délicieux.

Du moins, ce fut ainsi qu'il l'interpréta. Il soupira et sourit de frustration.

— Je ne peux pas rester là juste à la regarder, je veux la goûter...

— Hun hun...

— Pourquoi tu me fais souffrir comme ça ? C'est pour me punir d'avoir... un peu trop bu ?

Elle posa un doigt sur ses lèvres rouges, l'incitant à garder le silence et admirer le spectacle. Or, il en était incapable sans rien faire. Elle voulait jouer ainsi ? Alors il allait jouer aussi... Se redressant lentement sur les genoux, Vadim lui exposa un sourire de garnement sans la lâcher du regard.

— Si je dois regarder, alors je dois le faire dans les formes.

D'un geste lent, il dégrafa le bouton de son pantalon, libérant l'imposante douleur de sa restriction forcée. Jaya y posa les yeux, prête à le retenir à nouveau, avant qu'elle ne le voit se caresser de concert avec elle.

— Tu pensais qu'un homme ne se touchait pas ?

— Non...

— J'ai pris l'habitude de le faire durant ton absence.

Balançant légèrement sa tête en arrière, il étouffa un gémissement entre ses lèvres.

— Je ne pensais qu'à toi. Rien qu'à toi. Je te voyais comme aujourd'hui... mais peut-être pas aussi provocatrice.

Elle étira ses lèvres, tout en accélérant ses mouvements.

— Mais je dois t'avouer que... j'adore quand tu es comme ça.

Dans cet échange passionné, les époux se découvrirent à distance dans leurs profondes caresses, laissant leurs cœurs et leurs corps s'exprimer dans la langue universelle du désir et de l'attraction. Cette envie fauve les prenait à la gorge, alors qu'ils se dévoraient du regard sans limiter leurs efforts. La tension entre eux s'intensifia.

Jaya se tortilla de plaisir sous les yeux de son mari qui, abattu par l'incendie ruinant ses entrailles, tomba à quatre pattes au-dessus d'elle. Leurs visages se touchaient presque. Jaya mourrait de l'embrasser, Vadim crevait de la toucher, mais se serait briser cette union immatérielle aussi innovante qu'exceptionnelle.

Jaya sentait venir l'orgasme, le plus pur et le plus brûlant qui soit. Il s'agrippait à ses tripes, l'esquintant jusqu'à la folie. Vadim baissa la tête et cajola son nez contre le sien, mélangeant leurs souffles d'excitation. La brune avait du mal à contrôler le pic d'émotions déchirant son ventre.

Jusqu'à ces mots, susurrés sur l'ourlet de sa bouche :

— Jouis pour moi, Jaya. Je jouirai pour toi.

La jeune femme se laissa engloutir par les vagues de plaisir qui rugissaient en elle. Son souffle se fit plus rapide, plus haletant, tandis que l'extase embrasa son être tout entier. Les frissons de la jouissance se propagèrent en elle, tissant une symphonie de lamentations délicieuses le long de sa gorge. Les pulsations de son cœur résonnaient en écho à la cadence de son désir, l'emportant vers les sommets de l'euphorie.

Dans cet instant de grâce, elle vit les étoiles danser devant ses yeux, des galaxies de plaisir scintillant dans son esprit ébloui par le visage de son cher mari, dont le corps s'abandonna également à cet orgasme, chaque fibre de son être vibrant au diapason de cette mélodie céleste.

Un feu d'artifice aux couleurs de l'amour explosa entre eux, en parfaite symbiose. Les lames du bonheur se brisèrent avec délice sur les rivages de leur conscience, emportant avec elles les derniers vestiges de leur retenue.

Leurs lèvres s'unirent enfin dans un baiser sulfureux.

Dans cet écrin de chaleur, Jaya se sentit libre, puissante et comblée. Affaiblie par les sensations. Et tandis que le chant de cet orgasme merveilleux s'estompait lentement, elle distingua l'écoulement de quelque chose de chaud et collant sur son ventre.

Essoufflé, Vadim nicha son visage dans son cou parfumé le temps de reprendre un fil d'air et redescendre de cette pente grisante. Lorsqu'il planta son regard voilé dans le sien, il lui exposa un sourire à la fois tendre et espiègle.

— Il me semble que je t'ai... légèrement éclaboussée.

Elle lui rendit cette moue en caressant doucement sa joue marquée.

— Mais je t'en prie, mon prince.

Prince... Depuis une année déjà, il ne l'était plus, et pourtant, en cet instant, il se sentit à nouveau tel un prince. Un prince chéri, comblé de privilèges et délicieusement malmené par une princesse dont il était éperdument fou.

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