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La Rage d'une Géante 2/4

Les Alhoriens, habitués à la tranquillité de leurs terres, furent brusquement arrachés à leur sommeil par des tremblements de terre. Leurs yeux écarquillés et leurs cœurs palpitant de terreur, ils assistèrent à l'émergence d'une silhouette démesurée qui se dessinait à l'horizon, défiant les lois de la nature. Jaya avançait d'un pas lourd et déterminé vers Alhora, écrasant les arbres et semant la panique. Derrière elle, un cortège de se précipitait dans l'espoir de la rattraper : Frost, Chrysiridia et Vadim.

À leurs côtés, Symphorore, Amaros et Hami se tenaient prêts à leur venir en aide. Dans cette heure sombre, Symphorore avait pris la difficile décision de laisser le corps de son frère en sécurité au hameau. Poussée par le souvenir douloureux de n'avoir pu le sauver, elle était résolue à tout mettre en œuvre pour venir en aide à Jaya et, peut-être, inverser le cours tragique des événements.

À peine Jaya eut-elle atteint le mur qu'elle en saisit les extrémités, plongeant son regard par-dessus. Les citoyens, déjà ébranlés par le tumulte, poussèrent des cris d'effroi à la vue du crâne gigantesque qui dominait leurs maisons, un spectre du passé ressurgissant pour hanter le présent.

— Le... le Géant !

— Le Géant est de retour !

Les cris se propageaient alors que les villageois fuyaient dans les rues, en emportant leurs enfants avec eux. Le duc Snovar, alerté par cette clameur, était sorti de son manoir, accompagnés des hautes têtes de la noblesse pour s'enquérir de la situation.

En voyant le regard bleu scintillant du squelette, il se glaça et ordonna dans un hurlement que l'on déploie les soldats, prêt à défendre le royaume coûte que coûte.

À ses côtés, Evanora demeurait pétrifiée, les yeux rivés sur la silhouette imposante qui réveillait en elle des souvenirs d'enfance teintés d'obscurité. La vision du géant, qu'elle avait contemplée petite avec horreur, lui coupait le souffle. Face à cette menace ressuscitée, les émotions se bousculaient, mêlant passé et présent dans un tourbillon d'angoisse.

Elle fut aussitôt prise à part par les conseillers du roi et tirée de force afin d'être mise à l'abri.

Dès que les premières flèches enflammées des soldats sifflèrent en direction du crâne de Jaya, celle-ci, emportée par la colère, asséna un puissant coup contre le mur. Sa frappe, d'une force titanesque, fit éclater les briques supérieures, les projetant dans les airs tels des éclats d'étoiles. Certaines retombèrent sur la foule en contrebas, apportant la mort dans son sillage.

À travers le voile opalescent de la Forêt des Murmures, trois silhouettes se détachaient, contrastant avec l'immensité blanche qui les enveloppait. Vadim, Frost et Chrysiridia, le cœur serré de peur, observaient depuis la distance l'affrontement entre Jaya et les soldats.

L'horreur de la scène devant eux accélérait leur pouls, tandis qu'ils réalisaient avec peur que le combat avait déjà franchi le point de non-retour.

— Oh non, elle a déjà atteint le mur, pesta Frost, en descendant de son cheval. Nous devons faire quelque chose et vite avant qu'Alhora ne soit ravagée ! Mes soldats ont été entraînés pour lutter contre de telles menaces. Mais Jaya... J'ai peur pour Jaya.

— Il faut qu'on l'approche et qu'on essaie de la raisonner. Cela pourrait la ramener à elle, proposa Vadim. Mais si elle ne nous reconnaît pas, quelle stratégie adopter pour l'arrêter ?

Il marqua une pause, l'inquiétude teintant sa voix.

— Sinon, elle ne cherchera qu'à nous anéantir.

— Elle est capable de nous reconnaître, interrompit Chrysiridia avec conviction. Il faut simplement qu'elle nous voit et qu'elle se concentre suffisamment. Une géante, dotée d'une réelle maîtrise de soi, peut contrôler à la fois ses actions et son esprit... Comme je le fais.

Vadim fronça les sourcils, devant ces paroles éloquentes.

— Je sais quoi faire, continua Chrysiridia. Même si je pense que ce n'est pas une bonne idée.

Chrysiridia plongea son regard dans les paumes de ses mains gelées, ses yeux reflétant une mélancolie profonde. Perdue dans le labyrinthe de ses souvenirs, elle semblait chercher des réponses ou peut-être du réconfort dans les lignes de sa vie, gravées par le froid.

— Ça fait si longtemps que je n'ai pas revêtu mes os de géante... Pas depuis... Rahya...

Subitement, une étincelle de lucidité traversa l'esprit de Vadim. Ses yeux s'écarquillèrent d'évidence.

— Mais oui, vous êtes aussi une géante, l'Anthaya ! Vous pourriez l'emporter loin d'Alhora !

Or, Frost semblait bien plus inquiet par cette perspective.

— Chrysiridia, ce n'est pas une bonne idée... et si...

— Je le sais ! clama-t-elle, tiraillée. Mais que pouvons nous faire d'autre ?

— Il n'y a rien d'autre à faire pour l'atteindre ! Transformez-vous, bon sang ! hurla Vadim, à bout de patience.

Chrysiridia et Frost échangèrent un regard lourd de non-dits, celui-ci teinté d'une mise en garde silencieuse. Le roi avait peur pour elle, terrifié à l'idée de ce qu'elle pourrait faire. Il redoutait qu'elle ne mette en danger Jaya, tout autant que sa propre sécurité. Cet acte, loin d'être anodin, portait en lui un potentiel de destruction incommensurable. La pensée de perdre à la fois sa fille et... sa compagne, une seconde fois... était insupportable, son cœur refusait de l'envisager.

Toutefois, les paroles de Vadim résonnaient avec vérité dans son esprit : affronter Jaya sur un pied d'égalité était leur seule chance d'éviter une catastrophe encore plus grande. Avec une excuse murmurée dans le silence de son cœur pour son roi, Chrysiridia fixa à nouveau la stature imposante de Jaya. Un souffle déterminé s'échappa de ses lèvres.

Elle était prête à se battre.

— Frost, rentre à Alhora et prends le commandement de tes hommes. Ordonne-leur de suspendre immédiatement leur assaut contre elle. Nous devons mettre toutes les chances de notre côté pour limiter sa rage et sa peur.

— Compte sur moi.

— Vadim...

Le blond lança un regard noir à la reine, impacient devant sa lenteur à agir.

— Ne prend pas de décisions irréfléchies.

Sur ces mots, Chrysiridia délaissa leur abri temporaire, s'élançant avec détermination vers Alhora. Ses pas, dans un ballet glacial, dessinaient sur le sol des fleurs de givre, tandis qu'une sensation à la fois familière et infâme s'emparait d'elle, mordant son souffle de ses crocs gelés. Ce froid, insidieux, qu'elle n'avait plus ressenti depuis une éternité, ravivait dans son cœur les souvenirs des années les plus sombres de sa vie.

Autour d'elle, un tourbillon déchaîné se mit à danser, libérant sa fureur sur le monde alentour, renversant Frost et Vadim.

Devant le regard stupéfait des deux hommes, Chrysiridia s'était volatilisée au cœur du tourbillon tumultueux. C'est alors qu'un pied squelettique, d'une taille phénoménale, émergea du voile dense de neige tourbillonnante. Il toucha le sol avec la force et la majesté d'un titan. Transfigurée, elle s'élevait désormais, une géante aux dimensions mythiques. Sur la pommette de son crâne, paré de yeux bleus luminescents, se dessinait une cicatrice profonde, une marque indélébile gravée dans l'os.

Le sol vibra avec une intensité redoublée tandis que Chrysiridia se précipitait vers sa fille. Apercevant sa mère et son cœur d'azur, Jaya, plongée dans sa transe, perçut sa présence comme une menace. Un cri perçant s'échappa de sa bouche, un avertissement désespéré. En réponse, Chrysiridia lança un assaut, un mouvement de son bras décharné libérant des serpents de glace qui frappèrent Jaya de plein fouet. La princesse tomba de toute sa hauteur dans un séisme, broyant le tapis de sapins sous son poids.

— Par Ymos ! Un deuxième géant ! Ils sont deux !

— Seigneur des glaces, nous sommes perdus !

— Ne faiblissez pas ! Ne lâchez rien, nous arriverons à les faire fuir !

— Armement ! Parés à tirer !

Courageusement, les guerriers du roi se rééquipèrent et enflammèrent leurs projectiles à l'aide de torches. Les flèches incandescentes atteignirent Chrysiridia, qui poussa un cri de souffrance tandis que les flammes dévoraient son corps de glace. Hors d'elle, elle exhala un souffle gelé de sa bouche grande ouverte, balayant les soldats qui atterrirent sur plusieurs mètres.

Jaya se redressa avec peine. Son hurlement grinçant fit trembler l'air, une supplique déchirante adressée à sa mère. Dans son appel, il y avait une question muette, un désir ardent de comprendre : pourquoi ? Pourquoi tout cela devait-il arriver ? Pourquoi cette malédiction ? Et comment y mettre fin pour retrouver la paix ?

Chrysiridia connaissait la réponse. Seul un choc, un geste d'une force inouïe pourrait assommer Jaya et lui rendre sa forme humaine pour l'instant. Ce n'était pas sans risques. En avait-elle la capacité face à son propre enfant ? Et à quel prix ?

À travers son corps de miroir, c'était comme si elle percevait encore l'image de Jaya enfant –si menue, si vulnérable, lorsqu'elle avait plongé dans les abysses de son inconscient, dix-sept ans auparavant, confrontée à la graine de Risen. Cette fragile silhouette, repliée sur elle-même, semblait implorer protection et salut. Un cri silencieux de son instinct maternel la poussa en avant, malgré le tourment.

À cet instant, Chrysiridia se promit, comme à cette époque...

Elle ne lâcherait rien pour sauver sa fille du destin terrible qui l'attendait.


Pendant ce temps, Frost et Vadim prenaient la direction d'Alhora, suivis par leurs alliés. Le roi, fier et résolu, chevauchait à travers les rues dévastées de son royaume, un paysage chaotique où le feu se mêlait au blizzard. Son glorieux nom se passait sur les lèvres gercées des fuyants qui le virent filer, vif comme le vent.

Il avait dû laisser son gendre en arrière, car il avait une mission cruciale en tant que souverain. Mais surtout, en tant que père. À son arrivée près du premier bastion d'archers, il les interpella de sa voix puissante et assurée :

— Cessez le feu !

Ls hommes se retournèrent, leurs yeux s'écarquillant à la vue de leur roi, majestueusement juché sur son destrier. Il était bel et bien vivant, de retour parmi eux ! Le soulagement qui les submergea alors était inestimable, un baume sur les plaies d'un royaume meurtri, ravivant la flamme de l'espoir.

— Roi Frost !? Vous êtes là !

— Vous êtes vivant !

— J'ai dit cessez le feu, baissez vos armes ! ajouta le père Northwall, plus sévèrement.

— Mon roi, nous vous pensions mort après tous ces jours sans nouvelles ! Nous nous sommes fait surprendre par ces géants. Le duc Snovar nous a ordonné de défendre la ville durant votre absence...

— Snovar n'a qu'à se mêler de ses affaires ! Ces géantes ne doivent pas être attaquées ! C'est un ordre !

Les guerriers, déconcertés, ne saisirent pas immédiatement la raison d'un tel ordre. C'était hors de toute logique, ces monstres allaient détruire la ville ! Déjà une partie du mur était parti en fumée ! Seulement, Frost semblait plus préoccupé par le sort de ces choses plutôt que par celui de son royaume.

Sans perdre un instant, Frost repartit au galop, déterminé à transmettre son commandement aux autres contingents. Le temps était un adversaire impitoyable, et l'urgence de la situation ne tolérait aucune erreur. L'enjeu était trop grand. Frost le savait : il n'avait pas droit à l'erreur.

Pas encore.

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