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Chapitre 52

Je longeais à toute vitesse les stands devant lesquels nous étions passés quelques temps plus tôt, cherchant activement du regard le but de mon retour en arrière. J'esquivais plus ou moins lestement les dizaines de passants qui faisaient leurs emplettes, manquant de trébucher sur les pavés une bonne dizaine de fois. Et soudain, je le vis.

Un grand sourire s'afficha sur mon visage, avant que je n'accélère une dernière fois, arrivant en trombe devant le petit stand à la nappe mauve. Je levais la tête vers la vendeuse complètement déboussolée, avant de pointer du doigt le petit portique à ma droite.

- À combien sont ces boucles d'oreilles ? M'écriais-je, le souffle court et les tempes mouillés.

- Euu... Lesquels ? Fit la commerçante, légèrement surprise.

- Les bleues. Celles-là.

- Ah, celles-ci sont à 50 500 wons.

Je portais à mes yeux ma main dans laquelle étaient froissés mes quelques billets.

- 20 mille... 10 mille... 5 mille... 10 mille... et 5 mille encore...

Je relevais la tête vers la jeune femme.

- Il me manque 500 won... Conclus-je, dépité.

Je fouillais mes poches, mais aucune trace d'une quelconque pièce de 500 won. Je relevais alors lentement la tête vers la marchande. Je n'allais tout de même pas abandonner pour 500 wons ?!

J'inspirais un grand coup, avant de regarder autour de moi. Mais soudain, en voyant le stand de poterie juste à gauche, une idée me vint en tête.

- Excusez-moi... Fis-je en m'approchant du vieil homme qui vendait des céramiques sur sa chaise de camping. Vous pourriez me donner une feuille, s'il vous plaît ?

Il me regarda avec de grands yeux.

- Celles-là ? Questionna-t-il en désignant la pile de fine feuilles avec lesquels il emballait ses poteries.

Je hochais vigoureusement la tête, et il afficha une mine étonnée.

- Vas-y, sert-toi, si tu y tient tant... Finit-il par lâcher tout en reportant son attention sur son magasine coloré.

- Merci ! Merci beaucoup monsieur ! M'écriais-je en m'inclinant, saisissant à la hâte la première feuille de la pile.

Revenant vers le stand de boucles d'oreilles, la jeune femme me regarda, de plus en plus étonnée, tandis que je posais la précieuse feuille sur la table, essayant tant bien que mal de me souvenir des étapes que mon oncle m'avait appris quelques années auparavant.

Et alors, je commençais à plier la fine feuille aux reflets bleutés. Je dus m'y reprendre à trois fois, mais je réussi finalement, brandissant fièrement mon joli lotus en papier.

La marchande ouvrit de grands yeux, avant de sourire.

- Tu les veux vraiment, ces boucles d'oreilles ? Demanda-t-elle.

Je hochais vivement la tête, et elle les décrocha du portique.

- C'est pour ta petite amie ? Demanda-t-elle tout en glissant les précieux bijoux dans un petit sachet en papier.

Aussitôt, je piquais au fard.

- Euuu... pas exactement...

La jeune commerçante gloussa, avant de me tendre le sachet.

- Merci pour la fleur, et bonne soirée !

- Euu... Merci à vous... Bafouillais-je, avant de m'éloigner, regardant avec dépit mes précieux billets disparaître dans la caisse de la bijoutière.

J'étais totalement ruiné, mais au moins, j'avais réussi à avoir ces boucles d'oreilles. Je serais le petit paquet contre mon cœur, avant de me remettre en route, traversant le marché en courant pour rejoindre Sumin.

- INNIIIIIIE ! S'écria le bleuté en me voyant arriver, agitant le bras au-dessus de sa tête, une petite barquette de tteokbokki dans l'autre. T'en as mis, tu temps ! J'ai cru que tu reviendrais jamais !

Je pouffais avant de m'arrêter à quelques mètres de lui, contre la barrière qui délimitait la fin de la rue, la mer sombre ondulant en contrebas.

- Ferme les yeux... Soufflais-je, le souffle court et les cheveux humides.

- Quoi ? Pourquoi ? Questionna le bleuté, des gâteaux de riz plein la bouche et les lèvres rougies par la sauce piquante.

- Ferme les yeux. Répétais-je en essuyant mon front de la manche de ma veste.

Sumin ouvrit de grands yeux, avant de fermer ses paupières, mâchant lentement ses tteokbokki.

Je pris une grande inspiration, avant de me pencher vers son oreille droite, décrochant sa boucle d'oreille. Sumin ouvrit la bouche, mais je le coupais, les joues rougies.

- Ne dis rien ! Attends un peu...

J'ouvris le petit sachet, sortant les jolies boucles bleues de leur cachette. Je m'appliquais autant que je le pouvais, ne souhaitant pas lui faire mal, avant de me reculer, la jolie boucle d'oreille pendant à son oreille droite.

- C'est bon... Soufflais-je, le regard fuyant.

Le bleuté ouvrit alors les yeux, portant sa main à son oreille, avant de laisser tomber sa mâchoire.

- Innie... Tu me les as vraiment achetés ?

Je hochais doucement la tête, le regard rivé sur mes chaussures.

- Merci ! S'écria-t-il, et je devinais le grand sourire qui devait fendre son visage. Mais pourquoi tu n'en as mis qu'une ?

Je relevais la tête, interrogateur.

- Bah... Par ce que tu n'as qu'une seule oreille percée...

Il secoua la tête de gauche à droite.

- Nan, les deux sont percés.

- Mais... Tu ne mets tout le temps qu'une seule boucle...

- Parce que je n'en ai qu'une de chaque ! Gloussa-t-il tout en posant ses tteokbokki sur la rambarde à sa droite.

Il s'approcha de moi, me prenant délicatement la deuxième boucle, avant de la passer à son oreille.

- Ma mère... Expliqua-t-il devant mon air atterré. Elle veut pas que j'en mette deux, parce que ça fait, selon elle, trop efféminé. Donc elle m'a confisqué la moitié de mes boucles d'oreilles, ne me laissant qu'un exemplaire de chaque paires.

Il me sourit, avant de bouger la tête, faisant doucement onduler les longues boucles qui pendaient près de son cou. Moi, je ne pouvais pas bouger, bien trop obnubilé par ce garçon qui se tenait à quelque décimètres de moi, faisant rosir mes joues et tordant mon ventre.

- Merci Innie ! Sourit-il en s'approchant encore.

Il glissa ses mains dans les miennes, tandis que je sentais mon cœur se débattre dans ma poitrine, m'empêchant de réfléchir. J'avais beaucoup trop chaud, et mon ventre faisait des nœud avec mes boyaux, pourtant, je n'avais aucune envie que cela ne cesse.

Doucement, Sumin pencha la tête vers moi, et je cessais de respirer. Nous étions beaucoup trop proches, et je n'arrivais pas à bouger. Je ne pouvais plus réfléchir. Je ne savais plus rien. La seule chose à laquelle je pensais était ce garçon, à quelques millimètres de moi. À ses mains qui caressaient lentement les miennes. À son souffle qui s'échouait chaudement près de mes joues. À ses lèvres rouges qui ne cessaient de se rapprocher affreusement lentement.

Il remonta doucement une de ses mains, la logement délicatement dans ma nuque, et je fermais les yeux, n'étant plus en état de faire quoi que ce soit.

- SUMIN ! JEONGIN !

Je sursautais, avant de m'écarter, les joues plus rouges que jamais.

- Je pensais pas qu'on arriverait à se retrouver avec le monde ! S'écria Minki en accourant vers nous, Chunso sur les talons.

- Ahaha, c'est vrai... Sourit platement Sumin tout en récupérant ses tteokbokki, son souffle légèrement plus rapide qu'à la normal.

Je me contentais donc de ranger l'ancienne boucle d'oreille du bleuté dans le petit sachet, les mains tremblante et le cerveau en coton. Portant une main à mon cœur, je tentais de calmer ce dernier, avant de soupirer un grand coup, rejoignant les trois autres qui discutaient près du stand de tteokbokki.

- Chunso, tu veux quelque chose ? Demanda Minki en voyant le regard brillant du noiraud vers les plats odorant que cuisinait la vielle femme sous sa toile rouge.

- Euu... Non ! Non, c'est bon... Refusa notre cadet, sa capuche sombre toujours rabattue sur la tête.

- Pourtant t'as l'air d'en avoir envie ! Sourit Sumin, la bouche à nouveau pleine de gâteaux de riz.

- Oui mais... On sait pas ce qu'il y a dedans... C'est peut-être dangereux. Et si c'était du poison ?

On le regarda tous les trois avec de grands yeux, et Minki se tourna vers la veille femme.

- Une portion de tteokbokki, s'il vous plaît ! S'écria-t-il, un sourire sur les lèvres.

Sumin pouffa, avant de se tourner vers moi, un petit gâteau de riz suspendu au bout de son pic en bois.

- Tiens ! Sourit-il en approchant le petit boudin dégoulinant de sauce rouge vers moi.

Je regardais rapidement autour de moi, avant de me pencher, gobant le dernier tteokbokki de Sumin.

Le bleuté pinça ses lèvres entre elles, avant de se retourner, glissant le pique de bois dans la petite poubelle à côté du stand de toile rouge. Mon regard croisa le sien et je souris tout en mâchant mon précieux gâteau de riz.

Les deux autres se retournèrent et je détournais les yeux, avalant ma bouchée tout en pestant contre les épices qui me donnaient beaucoup trop chauds.

- T'es sûr que y'a rien dedans ? S'inquit Chunso tout en prenant la petite barquette que lui tendait Minki.

- Mais nan, c'est bon. Sourit le blond. Regard Sumin ! Il vient de s'en enfiler une barquette entière, pourtant il va très bien !

Le concerné lança une grimace au frisé, avant de porter sa petite barquette à sa bouche, avalant tout le jus jusqu'à la dernière goutte.

- Oui, mais quand même...

- Regarde, je prends la première bouchée, si tu veux. Proposa Minki tout en saisissant le petit pique qui était planté dans un gâteau de riz au hasard.

Il le porta à sa bouche avant de le gober, manquant de se tacher avec la sauce épicée.

- Tu vois ! Fit-il, la bouche pleine. Ça me fait rien !

Chunso attendit tout de même que son aîné ait avalé sa bouchée, avant de reprendre le pique, portant précautionneusement un tteokbokki à ses lèvres. Il nous jeta un dernier regard incertain, et on l'encouragea tous, de petits sourires soulevant les coins de nos lèvres.

Finalement, le noiraud ferma fortement les yeux, prenant son courage à deux mains pour déposer le petit gâteau de riz dans sa bouche. Il le mâcha rapidement avant d'avaler, rouvrant doucement les yeux.

- Alors ? Demanda Sumin, bien trop curieux.

- Baah... C'est bon... ?

On éclata tous les trois de rire et Chunso sourit, avant de prendre une deuxième bouchée, heureux de pouvoir manger ce plat qui lui faisait tant envie.

Et alors, on continua tous les quatre notre route entre les nombreux étalages du marché, heureux de nous retrouver autre part qu'au centre. En cette fraîche soirée de mi-juillet, nous étions bien. Alors, on a continué de marcher. Même quand la musique s'est arrêté et que les rues se sont vidés, on est resté. Car aucun de nous n'avait envie de rentrer.

Seulement, c'était inévitable. Alors, après de longues protestations, on a fini par reprendre le chemin du retour. On s'est à nouveau glissé dans la fente du grillage, et on a filé vers les dortoirs. Et à peine avait-on regagné nos lits qu'on s'était endormis, des couleurs et des émotions plein la tête. 

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