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Chapitre 29

Comme toutes les semaines depuis maintenant un petit mois, je prenais place sur la petite chaise en face du grand bureau de chêne. Le docteur Kim m'avait proposé d'aller sur le canapé, une fois. J'avais refusé. Je pouvais très bien être assis sur une chaise pendant une heure. Au lycée, on y restait bien toute la journée. En plus celle-ci était molletonnée. Ça me changeait du bois tagué sur lequel mes fesses passaient le plus clair de leurs temps...

- Alors, comment vas-tu, Jeongin ? Demanda le docteur Kim en appuyant ses coudes sur le meuble devant lui.

Je ne répondis pas, comme très souvent, me contentant de fixer le pot de crayons colorés devant moi.

- Tes parents m'ont dit que tu étais sorti avec des amis la semaine dernière. Ça s'est bien passé ?

- J'ai oublié... Soufflais-je, une violente nausée contractant mon estomac.

- Tu ne te souviens de rien ? S'étonna l'homme qui me faisait face. Même pas d'une petite chose ? Avec qui tu étais, par exemple ?

- Je sais pas.

Le docteur allait insister, mais voyant mes mains tremblantes, il décida de passer à autre chose, à mon plus grand soulagement. Ou peut-être pas...

- Bon. Alors... Il se stoppa quelques instants, fouillant dans la pille de feuilles qui trônait sur son bureau. J'ai demandé à tes parents de m'envoyer quelques photos que j'ai imprimé en grand... Les voilà !

Il les retourna, avant de les poser face à moi sur l'unique meuble qui nous séparait. Après une petite hésitation, je me penchais, posant mon regard tremblant sur les images colorés.

Mon sang se glaça.

Sur les quelques photos apparaissaient des meubles et des objets. Une pièce. Toujours la même. Je la connaissais par cœur. Pas un seul coin ne se trouvait pas devant mes yeux. Tout y était. Les murs recouverts de post-it. La bibliothèque contenant mille et un ouvrages divers. Le petit lit sous le plafond incliné. Le bureau sur lequel trônait quelques pilles de feuilles. L'armoire et le miroir. La petite fenêtre devant laquelle reposait une petite plante. Tout y était. Et je reconnaissais tout.

Ma chambre.

C'était ma chambre qui trônait sur ces photos légèrement pixelisés.

Même ma plus profonde intimité avait été révélée à cet inconnu intrusif. Je serrais les dents, sentant mon souffle me manquer. J'avais envie de vomir. Ma vision se troublait, tandis que le monde commençait à tourner autour de moi.

- Jeongin ! Me rappela à l'ordre l'homme en face de moi. Reste avec moi, s'il te plais.

Ma gorge se noua, tandis que les larmes me montaient aux yeux. Ma respiration était complètement bloquée. J'avais juste envie qu'on me laisse tranquille. C'était trop demandé ? J'en avais marre. Profondément marre. J'en pouvais plus. Je n'avais qu'une envie, m'enfermer quelque part et que jamais on ne me retrouve.

Disparaître.

Que plus jamais personne ne me voie et que je ne voie plus jamais personne. Juste... disparaître.

- Jeongin. M'appelait encore et encore le docteur Kim. Tu reconnais ces photos, n'est-ce pas ?

- ...

- Peux-tu me parler un peu de ta chambre ? Me la présenter ?

Je ne dis rien, me contentant d'appuyer sur ma cage thoracique, libérant mes poumons et ravalant mes larmes. Mais l'homme n'était pas de cet avis.

- J'ai vu que tu as une plante et plusieurs livres de botanique. Tu aimes ça, les plantes, non ?

Mon ventre se serra, et je fermais les yeux, encaissant le coup.

- Parmi toutes ces photos, il y en a une qui m'intéresse beaucoup. Continua le docteur Kim en voyant que je ne répondrais pas.

Il bougea les images, les mettant toutes de côté sauf une. Celle sur laquelle figurait le mur. Le grand mur derrière mon bureau. Le mur sur lequel j'accrochais toutes mes pensées et tous mes souvenirs. Le mur sur lequel étaient collés des centaines de post-it couleur de soleil.

- Peux-tu me dire ce que représentent toutes ces inscriptions, pour toi ? Fit le quarantenaire en passant son doigt sur la feuille.

- ... Vous les avez lu...? Demandais-je lentement, la voix tremblante.

- Bien sûr. Je n'aurais pas dû ?

À ce moment-là, quelque chose en moi se brisa. C'était trop. Je n'en pouvais plus.

Les larmes glissèrent sur mon visage, et je baissais la tête. J'observais silencieusement le tissu bleu de mon jean se tacher de gouttes salés. Les dernières miettes qu'il restait de mon cœur se brisèrent, et je ramenais mes genoux contre mon torse, enfouissant mon visage dans mes bras, avant d'éclater en sanglots.

Je me laissais aller, ne retenant plus ni mes larmes ni ma peine. J'étais à bout.

Je me jetais dans les bras de Félix, enfouissant mon visage dans son cou qui finit rapidement trempé de mes larmes. Le blond serra ma taille entre ses bras de toutes ses forces, son souffle chaud effleurant ma nuque, tandis que les soubresaut qui agitaient ma poitrine s'étouffaient dans son étreinte.

- Féliix... Appelais-je entre deux sanglots. C'est quand qu'ils rentrent les auutres... ?

- Je sais pas... Admis le blond, me serrant un peu plus contre lui.

Mes larmes redoublèrent, alors que je sentais la moindre once d'espoir qu'il me restait partir en poussière.

Soudain, je tombais. Félix me rattrapa, me soulevant dans ses bras. Mes pieds ne touchaient plus le sol. Mes petites mains serraient désespérément le t-shirt de mon aîné qui était devenu très grand. Là, serré tout contre le torse du blond, j'étais redevenu un enfant. Un tout petit enfant qui avait désespérément besoin d'aide. Les larmes noyant mon visage aux joues fournies, je me blottissais contre la rassurante chaleur de ce garçon auquel je tenais le plus au monde.

Félix me pressa encore plus contre lui, caressant délicatement mes cheveux, avant de doucement commencer à me bercer. Calmant l'enfant que j'étais, il me plongea dans une bulle de calme et de douceur. Me donnant le temps dont j'avais besoin pour tarir mes larmes, il se contenta de glisser des mots rassurants à mon oreille, berçant lentement mon corps inoffensif en pansant une énième fois mon cœur de poussière.

Et il me garda juste comme ça. Peut-être trois minutes. Peut-être trois heures. Je n'en avais aucune idée. Mais je m'en fichais.

Et là, au sein de cette rassurante chaleur que je ne supportais de quitter, tel l'adolescent que je n'arrivais plus à être, je m'endormis.

- Jeongin. Entendais-je le docteur Kim m'appeler.

Je relevais doucement la tête, essuyant mes joues sur lesquels mes larmes avaient séchés. Sans même adresser un regard à l'homme en face de moi, je me levais, me dirigeant vers la porte.

- Tu es sur que tu ne veux rien me dire, Jeongin ? Me demanda le docteur Kim alors que je posais ma main sur la poignée.

Je restais immobile quelques instants, avant de finalement appuyer sur la poignée, quittant cette pièce affreusement étouffante.

Je m'assis automatiquement sur une des chaise de la salle d'attente, tandis que ma mère me jetait un regard désolé, avant de rentrer à son tour dans le bureau du docteur. Je poussais un long soupire, frottant mon visage contre la paume de mes mains.

- ... Je pense pas que ça soit... Parvint la voix du psychologue à travers la porte. ... vois pas ce qu'on peut... une seule chose à vous proposer... meilleur solution ... pense qu'il faut l'envoyer-

J'enfonçais mes écouteurs dans mes oreilles, lançant une chanson au hasard dans ma playlist. Je fermais les yeux, plongeant totalement dans l'univers de la musique.

Je n'en pouvais plus.

J'avais désespérément besoin...








que ça s'arrête. 

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