Chapitre 33
- Liana ? Qu'est-ce que tu fais ici du matin ?
Je me tourne vers l'intérieur de la cuisine et tombe nez à nez avec Namjoon.
- Oh salut Nam ! Qu'est-ce que je faisais, heu, j'étais venu récupérer de la paperasse, rien d'important !
Je bafouille et me gratte le cou, coupable, j'étais ,cette fois-ci, à deux doigts de me faire repérer avec Jimin.
Il affirme de la tête et prend une gorgée de son éternel café serré. Puis il relève la tête vers moi.
- Tu fais quelque chose pour le nouvel an ? Tu vas voir ta famille ?
Je me détends un peu et hoche de haut en bas ma tête.
- Ce sont plutôt eux qui viennent, mais oui, je le fête. Et vous ?
- Un peu comme tous les ans, on part un peu chacun de notre côté, et ceux qui restent le fêtent ensemble.
- Oh, je vois, et tu penses savoir qui va rester ici ?
- Si je ne dis pas de bêtises, je crois que Jimin et peut être Jungkook restent là. Mais le plus jeune attend la réponse de sa mère. Donc rien n'est sûr.
Je hoche de nouveau la tête, c'est vrai que j'en ai pas vraiment parler à Jimin.
- Je vois, enfin bon, je vais devoir y aller pour tout préparer, je te dis au revoir, ou comme dirait Jin, à l'année prochaine !
Il rit et me fait un signe de main lorsque je franchis le pas de la porte.
Je lève la tête vers le ciel et fronce les sourcils face au temps, tout est gris. Ce n'est pas très joyeux.
Je rentre finalement dans mon petit chez moi, en espérant qu'il ne pleuve pas pour ce soir de nouvel an.
C'est en début d'après-midi que je frotte mes mains énergiquement pour me préparer à faire le ménage dans les pièces à vivre.
J'aimerais quand même accueillir mes parents dans un environnement propre.
Je mets une petite musique de fond et commence mes affaires. Je ne peux m'empêcher de danser au rythme de la musique tout en parcourant mon salon, et en chantonnant les paroles.
Rien que faire ça me rend heureuse. Je me trouve de plus en plus épanouie dans ma vie et ça ne fait qu'accentuer mon sourire.
Mais c'est quand un visage apparaît dans mon esprit un instant plus tard que je me stoppe en plein milieu de la pièce, le balai dans la main.
Jimin.
En ce moment, je n'arrête pas d'y penser.
Bon, peut-être parce qu'on se voit souvent, pour une raison particulière, mais bon.
Je ne pourrais mettre un mot sur notre relation.
C'est bizarre.
Il est bizarre.
Il peut changer du tout au tout en un clin d'œil.
Et ça, je n'arrête pas d'y penser.
Pourtant, ça ne m'empêche pas de sourire.
Même s'il ne veut pas de relation sérieuse. J'imagine que pour l'instant, je suis la seule autour de lui. Et que, comme peuvent dire les autres, il ne couche pas avec plein de femmes.
Du moins, c'est ce que j'en pense, sachant qu'on se voit à peu près une à deux fois par semaine.
Je continue de sourire en dansant.
Peut-être que je me fais des idées ? Ou que je me prends la tête. Mais en tout cas, je ne peux m'empêcher d'imaginer toujours plus.
Et ça, je n'y peux rien.
C'est en fin de journée que j'entends la sonnette retentir.
Je me lève et redescends bien ma jupe, puis je vais leur ouvrir.
- Maman ! Papa ! Comment vous allez ?
- Ma fille ! Je vois que tu as bien grandi, regarde cette petite beauté chérie ?
Ma mère me regarde et avance dans la maison sans vraiment répondre par des mots, un simple "Hum" de sa part retentit.
J'y fais attraction et souris à mon père pour venir ensuite le prendre dans mes bras.
- Tu m'as manqué Papa.
- Toi aussi ma chérie.
Je lui indique qu'il peut entrer et je le suis dans la pièce. Je regarde par la suite ma mère en train d'analyser toute la pièce comme à son habitude.
Je serre les dents, et prie intérieurement pour qu'elle ne fasse pas de remarques. Parce que cette fois-ci, je ne veux plus me laisser faire. Ça, c'est clair.
Je respire de nouveau quand elle passe à autre chose.
Mon père regarde l'intérieure d'un regard nouveau, et marque des petites pauses pour me dire à quel point il aime la déco.
Ça me fait chaud au cœur de le voir si enthousiaste, contrairement à ma mère.
- Qu'est-ce que tu fais maman ?
Je prononce ça, en m'approchant de ma mère qui à le nez dans le frigo et qui chuchote des choses inaudibles.
Oh non, ça ne va pas recommencer.
Elle sort des plats, dont elle regarde le contenue avec dégoût et se dirige vers la poubelle.
J'ai une forte impression de déjà vu, ce qui me fait froncer automatiquement les sourcils.
Mais cette fois-ci, ça ne va pas se passer de la même manière.
- Maman, qui t'a autorisé à faire ça ?
Elle se retourne doucement vers moi et écarquille les yeux.
- Parce que j'ai besoin de ton autorisation pour jeter cette nourriture indigeste peut-être ?
J'avale ma salive.
Je crois que j'ai fait une connerie.
Mais je me ravise et me tiens droite comme un piquet pour lui répondre.
- Et bah, sauf ton respect maman, je pense oui.
Elle se recourbe, pose durement l'objet qu'elle tient dans ses mains, puis s'avance vers moi en me foudroyant du regard.
J'ai vraiment fait une connerie.
Et je sens que cette soirée va être tendue.
- Bon..Liana ? Tu me fais visiter le haut ?
Mon père pose une main sur mon épaule et essaye d'adoucir cette atmosphère un peu pesante. Je tourne mon regard vers lui et lui souris.
- D'accord.
C'est après une visite entière de la maison, un peu de blablatage et un petit apéro, qu'on se met à table.
Et non dans la joie et la bonne humeur.
Parce que ma mère ne cesse de me lancer des piques à tout-va. Et je prends sur moi pour garder mon calme.
- J'espère que tu ne vas pas nous faire une de ces cochonneries plein de gras pour manger. Je n'ai pas envie de finir ronde comme une baleine.
Je sors le plat du four et le pose durement sur la table.
- Ça sera lasagnes faites maison. Apprise par un ami proche qui fait, comme tu le dis, que des cochonnerie pleines de gras.
Elle ne répond pas et zieute simplement le plat avec un regard jugeur.
Et c'est quelques minutes plus tard, le plat déjà entamé, qu'elle reparle.
- Alors Liana, malgré tes nombreux écarts et tes mauvaises décisions, je tiens à t'encourager à continuer tes études, sachant que tu pourrais encore nous refaire un de ces mauvais choix.
Je cligne des yeux.
Attendez.
- Comment ça, des mauvais choix ? Tu penses vraiment que je suis devenue une tâche ?
Elle lève les mains et les yeux au ciel.
- Ce n'est pas moi qui l'ai dit.
Je serre les dents.
- Comment ça maman ? En quoi, je vire dans le mal ? J'ai un boulot, je continue mes études et j'ai des amis. En quoi est-ce mal ?
Elle chuchote dans sa barbe.
- Des amis. Qu'est-ce que tu es naïve.
- Pardon ?
Je m'agace.
- Je te conseille de ne pas me parler sur ce ton Liana. Et oui, tu es naïve. Mais tu t'en rendras bien compte un jour au l'autre.
Elle crache et mon père essaye d'intervenir mais est rapidement couper par ma mère qui lui ordonne de se taire.
- Tu sais quoi maman, ce n'est pas parce que toi, tu as eu de mauvaises expériences en terme d'amitié qu'il faut croire que ça ne marche pas pour moi. Alors, essaye d'être un peu plus compréhensive en ce qui concerne ma vie, parce que tu deviens vraiment pesante. Alors s'il...!
Je sursaute et sens un liquide couler le long de mon visage. Et vu l'odeur, ce n'est pas de l'eau.
- Pesante, tu dis ? Ma pauvre fille, j'espère que ça t'a refroidit les idées stupides que tu peux avoir. Parce que tu finiras au sol, et je serais bien la seule à te remonter.
J'essuie mes yeux et retire les cheveux mouillés de mon visage.
Puis je me lève doucement.
- Je vais me laver.
Sans rien dire de plus, je quitte la table et monte dans ma chambre tandis que j'entends mon père s'exclamer auprès de ma mère. Parce qu'elle y est allé peut-être "un peu trop fort".
J'attrape une nouvelle chemise et fonce dans la douche rapidement.
J'empeste le vin rouge.
Une larme coule sur ma joue quand je sens l'eau sur mon corps.
J'essaye au mieux de garder mon calme.
Mais je n'y arrive plus.
Je n'arrive plus à la supporter, et c'est bien là le souci.
Elle est hautaine et méprisante. Elle me pourrit la vie et j'ai toujours trouvé ça normal. Mais plus maintenant.
Je sors de la douche après que ma colère invisible soit retombée et je descends doucement, prête à m'expliquer convenablement avec elle.
- Et bien je vois que tu n'as pas que des amis.
Je fronce les sourcils et m'approche de ma mère.
Puis je remarque qu'elle tient dans les mains quelque chose.
J'écarquille les yeux quand je comprends.
Un préservatif.
Je craque et m'énerve.
- Tu as osé aller dans ma chambre ? De quel droit ?! Tu ne peux pas, pour une fois dans ta vie, respecter la vie privé de ta fille !
Elle semble étonnée que je crie comme ça.
- Je n'aurais peu être pas du te laisser ton indépendance. Tu vrilles ma fille.
- Sors de chez moi, s'il te plaît.
- Excuse moi ?
- Sors de chez moi maman !
Elle lève les sourcils et attrape aussitôt ses affaires pour quitter la maison en claquant la porte lourdement.
Mon père me regarde d'un œil compatissant.
- Je suis désolée Papa.
Il se pince les lèvres, puis il attrape son manteau et je l'accompagne jusqu'à la voiture.
Les gouttes d'eau viennent s'écraser contre mon visage.
Il pleut.
Je regarde mon père monter et vois que ma mère ne me jette pas un seul regard.
Je comprends.
Je vois la voiture s'éloigner dans la nuit et je reste là, planté sur le trottoir. L'eau dégoulinant sur mon visage, et c'est la tête entre les mains que j'éclate en sanglots face à la relation qui se dégrade entre ma mère et moi.
C'est après quelques minutes comme ça, que je sens un textile se poser sur mes épaules.
Je retire mes mains et lève les yeux.
- Bonne année Liana.
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Joyeux noël à tous !!! J'espère que ce chapitre vous a plu. A vrai dire, plus on avance, plus les choses vont devenir "intéressantes", et un petit conseil, faites bien attention à tous les petits détails...Ça peut vous induire pour la suite^^
Merci de nous lire et n'hésitez pas à prouver votre présence ici, en laissant votre avis ou encore un vote et même de vous abonner !
Passez un joyeux noël !
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