𝑻𝒖 𝒂𝒄𝒄𝒐𝒎𝒑𝒍𝒊𝒓𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔

𝐓𝐔 𝐄𝐒 𝐋'𝐄𝐗𝐎𝐑𝐂𝐈𝐒𝐓𝐄 𝐋𝐄 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐏𝐔𝐈𝐒𝐒𝐀𝐍𝐓

𝘛𝘶 𝘦𝘴 𝘭'𝘶𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘦𝘹𝘰𝘳𝘤𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘨𝘢𝘨𝘯𝘦𝘳 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘭𝘦𝘢𝘶𝘹

𝐓𝐎𝐔𝐓 𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐓𝐄 𝐒𝐔𝐑 𝐓𝐎𝚰

Sur la Terre comme au ciel, moi seul mérite d'être vénéré.

𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒅𝒆𝒔𝒐𝒍𝒆𝒆 𝒅𝒆 𝒕'𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒗𝒖 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍'𝒆𝒙𝒐𝒓𝒄𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆

Je suis le plus fort.

ᴍᴀɪɴᴛᴇɴᴀɴᴛ ᴊᴇ ᴛᴇ ᴄᴏɴsɪᴅᴇʀᴇ 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗘 𝗨𝗡 𝗛𝗢𝗠𝗠𝗘

 
 
𝑫𝑨𝑵𝑺 𝑺𝑶𝑵 𝑽𝑬𝑵𝑻𝑹𝑬, 𝑱𝑬 𝑷𝑬𝑼𝑿 𝑽𝑶𝑰𝑹 𝑺𝑶𝑵 𝑬𝑵𝑬𝑹𝑮𝑰𝑬 𝑶𝑪𝑪𝑼𝑳𝑻𝑬

  
  
𝑰𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒆 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝑮𝒐𝒋𝒐. 𝑷𝒐𝒖𝒓 𝒔𝒐𝒏 𝒂𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒆𝒙𝒐𝒓𝒄𝒊𝒔𝒎𝒆.

𝘗𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘯'𝘢𝘪-𝘫𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘯𝘷𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘴𝘰𝘶𝘩𝘢𝘪𝘵𝘦𝘳 𝙐𝙉 𝙏𝙀𝙇 𝘼𝙑𝙀𝙉𝙄𝙍

  
  
 
— Satoru, tu m'écoutes ? Le coupa Masamichi Yaga dans sa réflexion.

— Tu disais ?

  
  
Claquant de la langue, fronçant les sourcils, le directeur de l'école d'exorcisme de Tokyo inspira profondément pour retrouver son sang-froid.

  
  
— Écoute, je ne sais pas ce qu'il se passe en ce moment mais j'ai l'impression que tu te détournes de ton but. La quête des doigts de Sukuna est loin d'être achevée, tes élèves ont besoin de continuer les rapides progrès qu'ils ont pu faire ces derniers mois, surtout lorsque le danger menace à ce point.

— Je ne me détourne pas de mon but, répondit simplement le Gojo.

— Alors pourquoi n'as-tu rien fait pour t'en approcher dernièrement ?

— J'ai des choses à régler.

— Je n'ai pas cru comprendre que le clan Gojo ait été mis en difficulté dernièrement.

 
 
Plaçant ses mains dans ses poches, Satoru perdit un instant son regard sur l'un des incarnés de Yaga. Il était brun et arborait un air ronchon. Brièvement, la pensée qu'il ressemblait à Utahime traversa son esprit, lui permettant de se distraire des autres pensées qui naissaient en lui. Il finit par sortir les mains de ses poches, et ses frotter l'arrière de la tête d'une attitude nonchalante.

 
 
— J'ai compris le message, je vais arranger ça.

  
  
Sur ce, il s'en alla sous le regard indigné de Masamichi qui n'avait pas eu le temps d'achever les formalités et politesses de fin d'entrevue. Pas même un bonne soirée ne lui avait été adressée. Mais cette fois-ci, cela avait été intentionnel.

Seuls les pas de l'exorciste le plus puissante étaient audible en cette soirée. La nuit avait eu le temps de tomber pendant les réprimandes de Yaga au cours de cette entrevue. Il s'arrêta et observa un instant le ciel, contemplatif. Plaçant sa main devant la lune, il n'eut pas l'impression que celle-ci lui était inaccessible. Depuis ce fameux jour, face à Toji, il avait su que rien ne lui était inaccessible.

Pourtant, mêlant déni et prise de conscience, il sentait que tout n'était pas à sa portée. La conversation avec Masamichi lui avait rappelé que depuis longtemps, il n'avait jamais eu de soucis personnels à régler. C'était toujours lié à l'exorcisme, à son clan, à ses élèves. Jamais lui. C'est ironique venant de quelqu'un qui semble égocentrique en tout point.

Pensant à son enfant à naître, il marmonna.

  
  
— Non, je ne te souhaite vraiment pas ça.
   
  
Les vibrations de son téléphone. Plongeant sa main dans sa poche, il l'alluma pour consulter la notification.

  
  
𝗠𝗲𝗴𝘂𝗺𝗶 🦔♡
"Jᥱ ᥉ᥙι᥉ ᥲ᥎ᥱᥴ Utᥲhι꧑ᥱ à ᥣ'hôριtᥲᥣ. "

 
  
* * *
 

 
 
Le son des pas dans le couloir tira Megumi de ses pensées. Il ne savait comment mais il avait reconnu à l'oreille que c'était lui. Peut-être avait-il fini par s'habituer inconsciemment à sa façon de marcher, au rythme de ses pas. Courbé vers l'avant, les doigts croisés sur son menton, il glissa son regard en direction de Satoru.

C'était un spectacle rare qui s'offrait au jeune exorciste. L'inquiétude. Bien que légère, masquée, elle était là. Ce n'était pas un sentiment anodin chez l'exorciste le plus puissant. Même pour les élèves il ne semblait jamais s'inquiéter. Mais pour elle. Le brun ressentit une pression dans sa poitrine mais n'y porta pas attention.
 
  
— Elle va bien.
   
   
D'une attitude calme, Satoru hocha la tête comme si de rien n'était. Il adoptait l'attitude qu'il aurait adopté pour un collègue lambda.
 
   
— Où est-elle ?

— La pièce là-bas.
  
  
L'exorciste passa devant son tutoré, optant pour une attitude paisible et nonchalante contrastant avec les nombreuses questions qui pullulaient dans son esprit, brassées par le choc. Arrivant devant la porte, il ne tarda pas une seule seconde à mettre sa main sur la poignée.
  
   
— Le bébé semble aller bien aussi, finit par lâcher Megumi, sous un air de reproche.
  
  
Conservant sa main sur la poignée, Satoru attendit, un instant, se perdant dans le silence. Il savait. Évidemment. Il lui devait... des explications. Des explications. En voulait-il vraiment ? Il savait qu'il conserverait le silence. Se mettre qui que ce soit à dos n'était pas dans le tempérament du jeune Fushiguro. Mais, il lui en devait. Sans savoir pour quelles raisons, il savait qu'il lui en devait. Mais ce n'était pas à l'ordre du jour. Le Gojo entra dans la pièce, laissant Megumi seul avec l'ambiance lunaire d'un couloir d'hôpital.

Entré dans la pièce, la première chose qui capta son regard furent les yeux bruns d'Utahime. Elle les avait glissé sur le nouvel arrivant dans la pièce une fois la porte ouverte. Étrangement, celle-ci ne se sentit pas soulagée en croisant les yeux célestes de son compagnon. Elle se sentait coupable. Mais de quoi ? Coupable d'être un poids, un boulet ?

Elle savait qu'elle ne devait pas penser cela, elle savait que ce n'était pas forcément la vérité. Cependant, c'était plus fort qu'elle, ce sentiment la prenait en grippe, s'ingérait dans tout son corps, éteignait sa raison et lui susurrait à l'oreille : "tu l'as dérangé, tu es un poids". Combattant contre cette émotion négative, la jeune femme ne put rien dire, détournant simplement le regard vers un point vide de la pièce.

Le médecin entra à son tour, sauvant la jeune femme de cette situation qui la dérangeait. Satoru conserva encore un instant son regard sur la brune, glissant sur son ventre puis remontant à son visage. Elle ne le regardait pas dans les yeux. De la culpabilité. Que cachait-elle ? De quoi était-elle coupable ?
  
  
— Vous êtes le futur père n'est-ce pas ?

— C'est bien ça oui.
  
  
Une légère pointe de fierté était venue titiller son esprit lorsque ces mots avaient traversé sa bouche. Le futur père. Oui. Il allait être père.
  
  
— Bien, d'après les analyses, Utahime est hors de danger pour le moment. Elle a eu une torsion ovarienne, cela peut arriver avec la grossesse, notamment s'il y a eu des antécédents.
   
  
Satoru dirigea son regard vers sa compagne.
  
  
— Oui, j'en ai déjà eu une par le passé. J'ai manqué de vigilance, je ne pensais pas que cela pourrait se reproduire avec une grossesse.
  
  
Le regard toujours détourné, elle avait annoncé cela. Le jeune homme fit un lien entre cette annonce et l'attitude coupable d'Utahime juste avant. Immédiatement, il se sentit rassuré sur ce point en se disant que c'était pour cela qu'elle avait détourné le regard.
  
  
— Cependant, il y a une toute petite complication. Ce n'est pas très grave, avec le matériel d'aujourd'hui, il suffit simplement qu'elle soit souvent suivie. Il arrive avec la grossesse que la tension moyenne du corps augmente. Utahime présente ce cas. Elle nécessite un suivi régulier afin que la tension demeure stable et ne vienne pas la mettre en danger elle ou le foetus.

— Il arrive beaucoup de choses avec la grossesse, fit remarqué Satoru un brin agacé.

— Oui, c'est un grand changement qui peut être difficile à supporter.
  
  
L'exorciste posa son regard sur la malade. Celle-ci n'eut comme réponse un haussement d'épaules semblant signifier : "c'est comme ça". Elle en était consciente, elle le savait dès qu'elle avait vu le test que beaucoup de choses allaient changer. Comme chaque mois lorsque la date approchait, elle le savait que les nombreux effets des menstruations allaient suivre.
 
  
— Eh oui, je suis au moins forte sur ce point, dit-elle d'un ton ironique.
 
 
Ce n'était clairement pas l'habitude de cela qui changerait l'idée qu'elle s'était faite de son statut de boulet.
  
  
— Bien, comme je l'ai dit, elle nécessite un suivi. Il lui faudra quelques aménagements dans son emploi du temps de travail, si elle travaille. C'est l'un des cas où la grossesse doit être déclarée avant le congés maternité.

— Il va falloir déclarer la grossesse, répéta Satoru avec une tonalité grave dans son attitude.

— Oui, enfin c'est le meilleur moyen d'aménager l'emploi du temps sans porter préjudice à son statut et son salaire au travail.

— Bien.

  
  
* * *
 
 
 

 
La porte de la pièce s'ouvrit pour laisser sortir le médecin. Celui-ci fut suivi par Satoru qui chercha une chevelure noire hirsute dans le couloir. Il finit par la trouver, penchée sur un téléphone portable, devant un distributeur. L'exorciste arriva derrière Megumi en lui adressant un coucou de la main accompagné d'un sourire béat. L'adolescent termina d'écrire son message à ses amis, "je peux pas, je rentre pas tout de suite" avant de commander une barre de céréales et une bouteille d'eau dans la machine, ignorant totalement le Gojo.
 
  
— Meeguumii, nous devons parleer.

— Pas besoin, c'est vos affaires, pas les miennes.
  
  
Puis il fit volte-face et observa son professeur tout en ouvrant sa bouteille d'eau.
 
  
— Il y avait des chances que ça arrive un jour de toute façon, continua-t-il avant de boire.
  
  
Sa gorge desséchée profita enfin d'un peu d'eau. Megumi avait dit ce qu'il avait à dire et conserva pour lui ses pensées telles que "mais avec Utahime, j'aurais jamais cru", "vous faites plus enfant que père".
  
  
— Tu sais, je ne vais pas t'abandonner hein, dit Satoru d'un ton totalement naturel.

Surpris, le Fushiguro s'étouffa avec son eau. L'infini empêcha les gouttes de toucher son interlocuteur. Toussant encore et encore, le jeune homme tenta de vite faire cesser cette situation gênante. "L'abandonner". À quel moment Gojo aurait-il pu penser que Megumi avait une peur pareille ? Et puis, depuis son père, il ne comptait plus vraiment sur qui que ce soit. La tête penchée pour cacher ses joues rouges de gêne, il se frotta vigoureusement le visage. Se redressant en hâte, il tourna le dos à son professeur tout en s'éloignant.
  
  
— Mes amis m'attendent, j'y vais.
 
 
Satoru, un sourire béat coincé sur son visage, pencha légèrement sa tête sur le côté en regardant la silhouette de Megumi.
  
  
— C'est vrai qu'il a des amis, il vit enfin une vraie jeunesse.
 
 
  

* * *
 

 
— Satoru.

— Oui ?

— Je peux marcher tu sais.
  
  
Sorti de la voiture, l'exorciste s'était empressé de porter Utahime, comme si celle-ci ne pouvait pas marcher. Arrivé chez lui, il la déposa sur le canapé.
  
  
— Tu as soif, faim ?

— J'ai envie de chocolat.
  
  
Sans plus attendre, l'exorciste se dirigea en direction des placards de la cuisine. Le visage tourné vers la fenêtre, la brune perdit son regard dans le vide. Bien qu'il semblait normal qu'elle demeure silencieuse, ce silence était plombant. Au bout d'un moment, elle finit par réaliser que Satoru avait cessé de chercher. Il restait là, debout, face au placard, une plaquette de chocolat dans les mains.
  
  
— Toi aussi, tu as pris conscience de la situation, murmura Utahime, d'une voix hésitante.

— Oui et je réfléchis à la suite.

— Ce n'est pas si grave, ce n'est qu'une hausse de tension, je pourrai continuer mes fonctions comme si de rien n'était encore quelques mois. Je ne fais pas beaucoup d'exercices physiques et je n'aurais qu'à demander à Shoko de faire un document si on me demande d'aller en mission.
  
  
Se tournant calmement dans sa direction, le Gojo s'appuya contre le plan de travail pour regarder la jeune femme. Dans l'ombre de la pièce, ses yeux bleus semblaient luire d'une manière qui effraya presque Utahime. Son air était sérieux, c'était rare de le voir ainsi. Était-il en train de réfléchir ? D'élaborer une stratégie ?

Satoru lui avait toujours paru agir sur le tas, n'ayant jamais besoin de réfléchir à l'avance à une stratégie, sa force suffisait. Mais elle le sentait. Cette fois-ci, sa force ne suffirait pas, car il avait un poids à trainer. Il avait beau vouloir assumer cela, la brune ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise de freiner l'exorciste le plus puissant, surtout au vu des menaces actuelles pour le monde de l'exorcisme.
 
 
— Si ta grossesse est déclarée, certains ne mettront pas longtemps à faire le lien, et les grands clans vont s'en mêler, même le mien.

— Tu es sur qu'ils voudront-

— L'exorciste le plus puissant, représentant du clan Gojo qui va avoir un héritier, évidemment que cela va faire mouche. Le contexte actuel est trop instable, j'espérais sur l'attente de quelques mois. Car qui sait, peut-être même que les pontes vont s'en mêler pour évincer tout risque de voir leur meilleur atout faillir alors que la menace grandit.

Pour éviter cela il faudrait que je redouble d'efforts pour montrer que je garde en tête mon objectif, même Masamichi est venu me faire un rappel à l'ordre aujourd'hui.

— Alors c'était pour ça qu'il t'avait convoqué... Ne t'en fais pas pour moi, je peux supporter la grossesse seule et je sais que Shoko pourra m'aider aussi. Masamichi a raison, tu dois rester sur les bons rails, le monde de l'exorcisme a besoin de toi.
 
 
Se laisser de côté au nom du besoin du plus grand nombre, il reconnut bien là Utahime. Malgré son attitude qui pouvait laisser à croire qu'elle a une personnalité particulièrement émotive, c'est une exorciste dotée d'une grande logique et d'un puissant sens du devoir. Mais sa logique à lui, dans la réalité des choses, le menait vers une autre crainte.
 
 
— Cela n'évincera pas la menace des Zenin.

— Tu penses ?

— Les Zenin n'ont que faire de l'efficacité de l'exorciste le plus puissant. Les Zenin et les Gojo sont en conflit depuis l'ère Heian, depuis ma naissance, c'est la guerre froide. Avant que je ne devienne assez puissant, une épée de Damoclès se tenait au-dessus de ma tête. Ce vieux renard de Naobito n'aurait aucun scrupule à s'en prendre à la progéniture du sixième oeil. Pas à cause d'un quelconque pouvoir mais simplement par vice.

— Et évidemment, il a tout ce qu'il faut pour n'avoir aucune représailles. Les Gojo ont beau être les plus puissants grâce à toi, ce sont les Zenin qui conservent la main sur l'influence.
  
  
Satoru hocha la tête. Elle avait compris l'enjeu et les dangers. Ouvrant la plaquette de chocolat, il en cassa une barre et s'avança vers Utahime. À genoux devant elle, il lui tendit la barre.
 
  
— Je pense savoir quoi faire. Tout ce que tu auras à faire sera d'être prudente. Ta grossesse ne sera pas déclarée maintenant, je vais faire en sorte que tu ne sois pas assignée en mission. Moi aussi j'ai ma petite influence.
  
  
Il lui fit un clin d'oeil, accompagné d'un sourire. Bien qu'il n'était resté sérieux que quelques temps, la brune eut l'impression que cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas revu le Satoru de tous les jours. Elle plissa les yeux en le regardant, avant de manger un carré de chocolat.
 
 
— Ch'est pas en arrivant en retard aux rendez-vous que tu en auras.
 
 
Le Gojo se mit a faire un petit rire bêta avant de se relever. Allumant son téléphone, il pianota dessus.
 
 
— Qu'est-ce que tu comptes faire ? Lui demanda-t-elle.

— M'assurer déjà que tu sois protégée autant que possible.
 
  
Il pencha le téléphone dans la direction d'Utahime, permettant à celle-ci de voir ce qu'il était en train d'y faire.
 
 
— Ce chiffre est énorme ! C'est un virement ? Pour qui ?

— Tu verras bien. Tu peux contacter Shoko pour qu'elle te fasse un document médical, j'aurais besoin que tu restes encore quelques jours ici avant que..

— Déjà fait enfin, pour qui tu me prends, à partir de quelques heures d'absence, j'ai besoin d'un justificatif.

— Tu es un tel modèle pour tous les professeurs, répondit-il avec un sourire faussement admiratif.

— Un modèle que tu devrais suivre, s'agaça-t-elle.

— Pour devenir une vieille mégère ?
  
 
La barre de chocolat dans les mains d'Utahime s'envola en direction de l'exorciste. Celui-ci ne l'arrêta pas avec l'infini et tenta de la prendre dans sa bouche au vol. C'était évidemment un échec. Se hâtant de la ramasser par terre, il l'épousseta et en croqua un morceau. Face à la mine dégoutée de sa compagne, il lui mima un 3 avec ses mains, faisant référence à la règle des trois secondes. Levant les yeux au ciel, celle-ci se mit ensuite à bailler.
 
 
— Je vais me coucher.

— Je te rejoins.
 
  
Satoru observa la silhouette de la jeune femme disparaître derrière la porte de la salle de bain. Il pianota sur son téléphone et envoya un message.
 
 
 
᥆ᥒ b᥆ιt ᥙᥒ ᥎ᥱrrᥱ ᥲρrᥱ᥉ t᥆ᥒ b᥆ᥙᥣ᥆t ? ιmρ᥆rtᥲᥒt ⚠️⚠️⚠️
 
  
𝗡𝗮𝗻𝗮𝗺𝗶 😾👔
j'ᥱ᥉ρèrᥱ qᥙᥱ ᥴ'ᥱ᥉t ᥎rᥲιmᥱᥒt ιmρ᥆rtᥲᥒt ᥴᥱttᥱ f᥆ι᥉...
  
  
 

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Terriblement navrée de ma longue absence ! Mon chapitre s'était supprimé mdmdrr. Puis j'ai eu mes candidatures à faire pour les masters, puis des oraux, des TD et patati patata. Maintenant j'ai beaucoup moins de cours, donc plus de temps, malgré mes révisions. Bon courage à tous ceux qui ont des galères scolaires haha

J'espère que les autres arriveront plus vite, normalement oui, car je n'ai presque plus de cours et les révisions sont étendues sur un mois donc tranquille