𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈 - 𝘢𝘮𝘦 𝘴𝘰𝘦𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘯𝘶𝘦 ?
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On ne rencontre jamais une personne par hasard.
Au moins c'est mon idée. Peut-être que certaines personnes ne croient pas au destin, mais je crois au destin.. Je crois fermement que chaque âme qui existe sur terre est faite pour quelqu'un.
Chacun attend son âme-sœur.
Cette âme qui sera vous chérir, vous rendre heureux, vous rendre plus fort. Celle pour qui vous serez prêt à tout sacrifier. Qui vous aimera autant que vous l'aimez. Mais aussi qui pourra vous détruire en une fraction de secondes. Mais que serait l'amour sans peine et sans souffrance ?
J'attends cette âme. Je la veux, la chérir dans mon rêve, j'ai besoin d'elle.
Pensant à elle, mon corps bouge aussi vite qu'un escargot dans les rues de Paris. J'étais seule, avec pour habitude de passer du temps au café, enfouissant mon nez dans le manuel. J'ai essayé de m'amuser avec mon groupe d'amis, mais rien n'a aidé. Je suis devenu cette personne vide. Je montre toujours à mes amis que je suis satisfaite d'eux, mais l'intérieur et l'extérieur sont complètement différents.
Soudain, mon esprit est attiré par le mur extérieur d'un bar que je ne connais pas.
JJ's House Bar.
Rien n'indique qu'il soit ouvert. En effet, les vitres sont teintées, ce qui rend impossible l'analyse de l'intérieur de ce bar.
Intriguée et curieuse, je suis impatiente de savoir si je devais entrer. Je suis le genre de personne conservatrice. Aller au café du coin, à quelques pas de mon appartement. Assise à une petite table près de la fenêtre, donnant sur la rue, où je peux observer toutes sortes de gens qui passent. Commander mon chocolat chaud viennois et étudier mes cours jusqu'à ce que le patron me dise qu'il était fermé pour que je puisse rentrer chez moi enveloppée dans une couverture et pleurer devant les différents films à l'eau de rose que je pouvais trouver.
Cliché je sais.
Mais la vérité est que ne sommes-nous pas tous des clichés à notre manière?
« Aela ! »
Je me retourne face à la voix familière qui vient de m'interpeller et vois ma meilleure amie à la chevelure de feu me faisant des grands signes de la main depuis l'autre côté du trottoir.
Je lui réponds d'un geste faible n'aimant pas me faire remarquer par la plèbe.
Cette dernière s'avance rapidement vers ma petite personne et me prend dans ses bras.
« J'me demande vraiment à quoi te sert ton téléphone tête de linotte ! s'exclame-t-elle avant de mettre fin à son étreinte.
- Je suis désolée, répondis-je. J'étais dans mes pensées je n'ai pas senti mon téléphone sonner.
- Ne t'inquiète pas, c'était pas urgent. Qu'est-ce que tu faisais d'ailleurs ?
- Oh rien de spécial, j'avais prévu de m'arrêter boire quelque chose histoire de me réchauffer. »
La jeune rousse regarde le bar qui se trouve derrière ma silhouette.
« Tu comptais le boire là dedans ? me questionne-t-elle en fronçant les sourcils.
- Euh, je sais pas. J'me suis dis pourquoi pas tester, je l'ai jamais vu de ma vie.
- Et bien let's go! s'exclame-t-elle, j'ai tellement de chose à te raconter d'ailleurs tu as manquais beaucoup de choses hier soir. »
Je sais déjà ce qu'elle veut me dire, comme toujours.Avant de pousser la porte qui était assez lourde, j'ai mis un petit sourire sur mon visage.
Une petite cloche sonne indiquant notre entrée et mon regard se plante sur la décoration.
Il n'y a presque pas de lumière et des lumières tamisées ornent les murs gris foncé. L'atmosphère est chaleureuse et mystérieuse.
Je pouvais distinguer quelques tableaux décorant quelques murs représentant des caricatures et quelques plantes.
Quelques tables basses sont placées à côté des fenêtres sombres, et il y a quelques bancs à côté, donnant aux gens cette sensation de confort.
Les autres tables longent la pièce avant de porter mon regard sur un énorme bar de couleur noir matte prenant une place importante.
« Y'a pas un rat dis donc, lâcha la jeune rousse.
- Tu sais Eva, on peut encore faire demi tour comme si de rien n'était, proposais-je. »
À ce moment-là, un jeune homme aux cheveux de corbeau sort d'une porte pour se placer à la hauteur du bar.
« Ayo, pas mal le serveur, me souffle Eva ne le quittant pas du regard. »
Cette dernière me prend la main et m'entraîne vers le bar se rapprochant de cet homme.
Plus je m'approche, moins il y a de chances de détourner le regard de lui.
Il dégageait quelque chose que je ne savais décrire.
Il m'a donné un sentiment temporairement inconnu.
Ses cheveux mi-long sombres légèrement ondulés, sa mâchoire parfaitement dessinée, sa bouche toute aussi parfaite, ses bijoux qui ornent ses oreilles, ses tatouages visible sur sa main droite et son regard. Des yeux bridés à la couleur sombre reflétant une part de mystère qui me procure une foule de sentiment dans mon être intérieur.
Il passe une main dans ses cheveux, puis sourit légèrement.
« Qu'est-ce que je peux vous servir ?
- Mmh, je prendrais un espresso noisette pour ma part, se lança Eva, et toi Aela ? »
Mes pensées ont de nouveau disparu. Cette fois-ci, elles ne divaguent pas à droite et à gauche non.
A cette minute même, mes pensées sont capturées par l'hora de celui qui se tiens devant moi.
« Youhou Aela, qu'est ce que tu prends ? »
Est-ce lui? Lui, l'âme que j'attendais, est chérie depuis de nombreuses années? Cette âme dont j'avais besoin.
Puis ses yeux me rencontrèrent et m'étourdirent.Je ne peux même pas dire un mot de ma bouche. Hypnotisée je suis.
« Vous pensez j'ai ma journée devant moi à attendre que vous finissez de me fixer d'une manière assez gênante ou vous vous décidez à commander ? »
Quand il a ouvert la bouche pour me parler d'une manière que je n'aimais pas du tout, ma stupeur a été coupée.
« Un chocolat chaud viennois, répondis-je visage de marbre. »
Je me sens coincé entre honte et irritation.
Honteuse pour l'avoir fixée comme une psychopathe.
Irritée pour la manière dont il venait de s'adresser.
Avant se s'avancer vers la machine à café, il m'a donné une expression plus sombre et déstabilisante.
Ça ne peut pas être lui. Il avait l'air complètement différent en tout point de cette âme. Cette âme que je ne connais pas mais dont j'ai terriblement besoin.
Je joue avec ma cuillère regardant le liquide marron tourner sans objectif dans ma grande tasse. Eva continuait de me raconter sa soirée d'hier. Elle était tellement fascinée par cela qu'elle n'a pas remarqué que je ne l'ai pas écoutée une seconde.
Pourquoi ne suis-je pas comme tout le monde ? Pourquoi suis-je cette fille ne profitant aucunement de sa vie ? Je suis tombée dans le cercle de la retraite. Mes jours sont les mêmes. Sortir de ma bulle de confort est impensable pour moi.
Parfois mes yeux sont toujours sur lui. Tellement beau et sexy. Ce sont les deux mots qui l'ont qualifié.
Il retrousse les manches de sa chemise noire, révélant de nombreux tatouages sur son bras droit. De ses mains à ses avant-bras, sa peau nue est à peine visible..
« Je pensais pas qu'il pouvait être ton genre ! s'exclame Eva me faisant sortir de ma rêverie.
- Pardon ? Non non je-
- Arrête, jte vois très bien. Depuis qu'on est rentrée tu l'as pas lâché du regard. Et si tu veux mon avis c'est pas la meilleure des choses à faire si tu veux l'attirer dans ton lit tête de linotte.
- Quoi ? C'est pas du tout ça, en plus tu sais très bien que c'est pas mon genre de vouloir les hommes et puis même jveux dire c'est pas ça du tout, paniquais-je.
- Eho du calme, je rigolais Aela je sais très bien que c'est pas ton style les coups d'un soir. Ce que je veux dire c'est que si il te plaît autant fonce ! Qu'est-ce que tu as à perdre ? me questionne-t-elle en finissant son espresso en une fraction de seconde.
- Il me plaît pas, répondis-je.
- Ah oui ? »
Je l'ai vue me regarder avec un regard que je connais trop bien. Je sais ce dont elle est capable et c'est ce qui me fait peur.
Eva est ma meilleure amie, mais elle est mon contraire. Elle sait profiter de la vie, s'amuser et rencontrer de nouvelles personnes. Elle déteste pas dessus tout la routine. Elle aime être surprise, découvrir de nouvelles choses et mener une vie aventureuse sans connaître ce que le lendemain peu lui réserver.
« D'ailleurs j'espère que tu n'as rien prévu pour ce soir ? me demande-t-elle en plongeant ses pupilles verdâtres dans les miennes.
- Non, ne t'inquiète pas ma soirée d'anniversaire est entièrement a toi, répondis-je. »
En effet, j'ai complètement oublié que ce soir nous fêtions mon anniversaire. A minuit j'allais atteindre 21 ans d'existence.
« Ah, j'espérais entendre ça, s'exclame-t-elle en frappant dans ses mains ce qui attire l'attention du jeune noiraud.
- D'ailleurs, tu as prévu quelque chose de spécial ? demandais-je.
- Tu verras ! Jte demande juste de bien t'apprêter à en faire baver tout ce qui seront présent ce soir.
- Comment ça ? On ne sera pas que toutes les deux ?
- Aela ! On fête ton anniversaire ! T'es 21 ans qui plus est, donc j'ai invité toute la bande en plus ça fait tellement longtemps qu'on est pas sortie tous ensemble. »
Sa révélation ne m'a pas rendu heureuse. Absolument pas. Je veux passer une nuit tranquille avec elle, souffler des bougies à minuit et m'endormir à minuit et une minute
À ce moment, elle se lève brusquement et s'approche du jeune homme noiraud. Mon cœur est plein de curiosité et d'inquiétude.
Que fait-elle? L'invité à mon anniversaire? Non, il refuserait fermement de toute façon, il nous connaissait ni Adam ni Eve.
Je l'ai vue s'approcher de lui, lui chuchotant quelque chose à l'oreille. Lui propose-elle de sortir avec elle à ce moment-là? Oui, je lui ai dit qu'il ne me plaisait pas. Peut-être a-t-elle vu une occasion unique d'en faire son aventure d'un soir?
Soudain, le noiraud me regarde mystérieusement, écoutant toujours ce que ma meilleure amie lui disait.
Je suis immobile, je ne sais pas quoi faire. Dois-je détourner le regard? Continuer à jeter mes yeux sur lui? Lui sourire ?
Peu de temps après, Eva me rejoint avec un sourire éclatant.
« Aller viens, faut aller se préparer pour ce soir ! s'exclame-t-elle en attrapant son manteau qui se trouvait sur la chaise.
- Qu'est-ce que tu lui a dit ? questionnais-je beaucoup trop curieuse.
- Rien de spécial, ne t'inquiète pas ! Aller go ! me presse-t-elle. »
J'attrape ma veste et l'enfile sur le dos. Je suis un peu inquiète de ce qu'Eva pourrait me préparer. Je sais que cela ne me mettra pas à l'aise.
« Au revoir, lâchais-je faiblement en direction du noiraud qui était accoudé sur le bar les yeux plongés sur son cellulaire. »
Comme je m'y attendais, il n'y a pas eu de réponse. Peut-être qu'il n'a pas entendu ma voix? Ou est-il juste impoli?
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Il est 20h et je ne sais toujours pas ce qu'Eva a préparé pour moi ce soir. Elle m'a envoyé une dizaine de messages pour me rappeler de me faire plus que belle ce soir. Je pouffe à chacun de ses rappels.
Je n'ai aucune envie de faire un effort.
Je me trouve devant mon miroir un regard fixe sur ma propre personne.
Ma robe noire était dès plus simple sans me coller au corps. Elle tombe légèrement au-dessus de mes genoux. Je porte ensuite mon regard sur mes chaussures à plateformes que je portais 99,5% du temps ce qui m'a valut le surnom de gros sabot auprès de mon groupe d'amis.
Je me demande encore si je devais le prendre bien ou non?
Je remets mes cheveux blonds foncés en place, ainsi que mes deux autres mèches avant, qui sont d'un blond beaucoup plus claire.
Je porte cette couleur depuis l'âge de 16 ans. Je suis une fidèle partisane de la mode dans les années 90 et je donnerai tout ce que j'ai pour vivre à cette époque.
Suis-je assez jolie pour Eva ? Je pense que oui.
Soudain, j'entends le son de la sonnette, qui me fait comprendre que la jeune rousse est là.
J'attrape mon blazer veste dans lequel je peux entrer quatre fois dedans et sortie . Une grande partie de moi ne veut pas quitter ma petite maison, mon concon. Mais ai-je le choix? Non.
« Aela t'es magnifique ! s'exclame Eva, jt'envie tellement t'as même pas besoin de te maquiller tu reste wow !
- Arrête de dire n'importe, répondis-je gênée. Alors, où est-ce qu'on va ?
- Surprise surprise ! Allez monte dans la voiture tout le monde nous attends. »
Avec un léger sourire sur mon visage, je suis entrée dans la voiture.
Tout au long du trajet, je n'ai joué qu'avec mes mains, reflétant mon anxiété. Je marche dans le monde inconnu, ce qui me rend terrifiée. Que peut-elle planifier ce soir?
À ce moment-là, la voiture s'est arrêtée brusquement et mes yeux sont tombés sur quelque chose qui ne m'est pas si inconnu que ça finalement.
Eva, pensais-je, qu'est-ce que t'as fais nom de dieu ?
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