Chapter Forty-Nine: محاولة انتحار
Cette fois-ci, il ne se retint pas de pleurer. Il explosa fortement en pleurs. Si fortement que ses jambes le lâchèrent sauvagement en plein milieu de la route. Pendant cette seconde de faiblesse, il espérait que TaeHyung lui ait couru après. Pourtant, rien. Il attendait qu'une voiture lui roule dessus le temps qu'il se relève. Rien aussi. Alors c'était comme ça que ça ce faisait ? Ils ne se parleraient plus jamais ? Ils allaient vivre chacun de leur côté en s'oubliant ? Enfin, pas pour le noiraud. Lui, il allait mourir. Il allait mourir comme il aurait du le faire bien plus tôt. Il aurait du mourir ce jour là. Si TaeHyung l'avait trompé c'était bien à cause de lui non ? Alors TaeHyung n'aurait jamais du le rencontrer. Il allait mettre fin à cette affreuse vie. Aujourd'hui, aux alentours de quinze heures, il allait faire ce que Kim TaeHyung lui avait égoïstement empêché de faire. Un brin de force lui vint pour l'aider à se relever. Son visage traduisait la détresse de son âme. Ses yeux étaient cernés et larmoyants, ses cheveux ébouriffés, sa bouche baveuse et tremblante, son corps rempli de spasmes. Il était complètement dévasté. En rencontrant le blond, il eut de nouveau foi en cette humanité qui le rendait fou de jours en jours. Mais en fait, ce petit blondinet au sourire d'ange faisait partit de cette stupide humanité. Il était comme les autres. Avide de sexe, d'alcool, de fête. Des milliers de voix se disputaient dans sa tête. L'une disait de retrouver TaeHyung, une autre criait sa haine envers la société, encore une autre se rabaissait et il y avait celle-ci. Celle la plus forte. Celle qui se faisait plus entendre que les autres.
Meurs.
Et à ce mot résonnant, toutes se turent. Elles l'écoutèrent avec attention.
Meurs.
JungKook se mit à courir. Ses crises suicidaires étaient là, maintenant. Si il les laissait passer, il continuerait de vivre, encore et encore. Il recommencerait à se faire du mal, encore et encore. Il fallait que ça cesse là, maintenant.
Meurs.
Il pleurait de frustration. Il voulait serrer son copain dans ses bras. Il voulait l'aimer et tout oublier. Il voulait que tout cela ne soit jamais arrivé.
Meurs.
Il était entrain de céder à cette voix de plus en plus forte, de plus en plus envahissante.
Meurs.
Car rien ne lui restait. Il ne perdait rien ni personne. Il ne restait que lui et lui-même. Son anatomie abîmée et son âme complètement déchirée.
Meurs.
Devant chez lui, il hésita. Il se demandait si il devait directement mettre fin à ses jours avec une lame de rasoir ou bien attendre, prévenir sa mère et partir sereinement, faire un discours monologué et puis sauter. Mais quelque chose lui disait de le faire. Quelque chose lui disait d'ouvrir cette porte. Cette porte où il trouverait peut-être sa mère, assise calmement sur le canapé. Elle le verrait et le prendrait dans ses bras en le rassurant. Comme une mère le ferait. Alors il le fit. Il ouvra cette porte. Mais peut-être qu'il n'aurait pas dû.
-T'étais où toi ?!
Encore cette voix de cas social. Cette voix rouillée et beuglante. Ce visage perdu et soumis. Ce corps abandonné et sali.
-C-chez... Il pleura. T-TaeHyung...
-Encore ?!
Et il eu envie de se confier. Elle s'en fichait, elle ne l'écouterait pas. Mais il voulait se confier à sa mère.
-On a rompu...
-Ouais bah ouais.
Elle ne savait quoi répondre. Comme toujours, elle n'était pas réellement là avec lui. Elle n'existait pas. C'était simplement une alcoolique qui n'avait pas pu rester sobre le temps d'élever son enfant. Une victime de la société actuelle. Et ça, c'était la pire chose que JungKook pouvait ressentir. L'impression d'être abandonné par son propre parent.
-Tu me fais tellement pitié maman... Souffla-t-il avec profonde tristesse.
-Hein ?
-Te voir comme ça toute mon adolescence ça m'as détruit tu sais...? Tu sais que je te hais...?
Il voyait la rage sur le visage de sa génitrice. Ses yeux s'assombrirent. Son regard changea. Il l'avait touché. Pourtant, elle eut une réaction que jamais il ne crut possible de sa part. La bouteille précédemment dans sa main s'explosa directement sur le visage du noiraud. Des tonnes de bouts de verres éclatèrent autour de lui. La rapidité des événements le firent rester complètement stoïque. Il ne sursauta pas, il ne cria pas. Il se laissa juste abattre par cette bouteille d'alcool. C'était tout ce qu'il méritait. Il prenait les coups. Il endurait la colère du monde. Cette simple bouteille écorcha sa lèvre inférieure et sa joue. C'était trop pour lui. C'était la fois de trop. Il explosa en pleurs devant son horrible mère. Tout comme chez TaeHyung, ses pieds le portèrent jusque la porte. Il releva son regard détruit vers sa mère.
-Au revoir maman.
Meurs.
Il claqua cette porte. Se tourna vers le couloir délabré de ce putain de bâtiment pour pauvres merdes comme lui. Il se dirigea vers les escaliers, attrapa la rambarde et se traîna jusqu'en haut. Il était complètement mort. La vie lui avait donné assez de coup. Il n'était qu'un simple adolescent. Il aurait du vivre les meilleures années de sa vie comme le disait si bien mamie. Pourtant, il avait souffert bien plus que certaines personnes. A seulement 16 ans, il portait sur lui les marques de ce putain de monde. Ces cicatrices de bagarre, ces suçons après le sexe, ces plaies de violence, ces larmes de désespoir immense. Le monde l'avait marqué. Il portait ce poids sur ces épaules tremblantes à seulement 16 ans. Il avait un père ignorant, une mère alcoolique, un petit-ami trompeur, des camarades manipulateurs, un beau-père violeur. Personne, absolument personne ne lui restait. Il était livré à lui-même. Sur le toit, il s'approcha vers le muret avec un grand sourire. Cela lui rappelait la première fois qu'il vit cet être. Ce garçon si beau, si parfait, si innocent face à la cruauté de cette planète. Cet ange qui le regardait avec bienveillance et profonde peine. Mais cette fois-ci il ne serait pas là. Jeon JungKook était seul.
-Woah... Souffla-t-il avec les larmes aux yeux de bonheur.
Il se sentait en paix avec lui-même, prêt à passer à l'acte. Plus personne ne lui restait. Il pouvait partir sans que personne ne s'en soucie. Il voulait en finir. Il ne supportait plus ce poids constant dans sa stupide existence. Tout cela allait prendre fin...
-AHH ! Hurla-t-il à s'en abîmer la gorge afin de se libérer.
Il s'écroula par terre, continuant de crier à la Terre d'aller se faire foutre. Le ciel se couvrait de nuage, demandant pardon à ce pauvre jeune homme déchiré. Ces nuages étaient noirs, comme son âme. De là-haut, il voyait Mère Nature s'excuser pour tout ce qu'il vivait.
-Je me sens si mal... Pleura-t-il.
Si il ne pouvait pas se confier à sa mère alors il le fit à cette nature si puissante. Il savait qu'elle l'écoutait toujours.
-J-je ne sais pas quoi dire... J'ai envie de mourir. Cette phrase le fit exploser en pleurs.
Il se recroquevilla sur lui-même, ouvrant son dos au ciel pleurant avec lui.
-Je suis amoureux de TaeHyung... Il se griffa les bras. Je suis en colère...! En colère contre ce putain de monde ! C-c'est pas juste ! Pourquoi moi ? Cher Univers, dis moi, pourquoi moi ?! Pourquoi cette chose me consume de plus en plus sans que je ne puisse souffler un moment ? Putain ! Il frappa le sol, s'écorchant le poing. PUTAIN !
Un tourbillon fit fureur en lui, l'obligeant à se relever.
Meurs.
Ce tourbillon c'était elle. C'était cette putain de voix incessante.
-ARGHHH ! Il grimaça en se brisant la gorge. MERDE A LA FIN ! PUTAIN DE VIE DE MERDE !
Il s'approcha du muret, tremblant et menaçant de tomber à chaque pas si lents et mous.
-JE NE SUIS QU'UNE MERDE ! HEIN TAEHYUNG ?! UNE GROSSE PUTAIN DE MERDE !
Il s'appuyait sur le muret, hurlant à l'horizon, sa voix se faisant étouffer par le bruit de la pluie battante et des voitures en contrebas.
-ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE BANDE DE CONNARDS ! Il se frappa. ARGH !
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