❝ Quatre ans.

Quatre longues années sont passées depuis la promesse que je t'ai faite, la promesse que tiendrai.

La guerre touche bientôt à sa fin, il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'à la fin du mois, et je retrouverai enfin tes bras.

Ces beaux bras chaleureux dans lesquels tu me serrais matin, midi, soir en une chaleureuse et affective étreinte.

Ces beaux bras qui depuis longtemps restent sagement ouverts, prêts à m'accueillir dès mon retour. Je ne doute pas de ça, non.

Car tu me manques, et je sais que c'est pareil de ton côté. Avec toutes les lettres que tu m'as envoyées quasi chaque semaine remplies de dires sincères et amoureux, impossible que tu fasses semblant.

Je te rassure, celle-ci sera la dernière que tu recevras. Peut-être même que je serai de retour à la maison avant qu'elle n'arrive.

Je te pose cette question à chaque fois, mais comment vont Saejoo et Eunbi ? Mon Dieu, ce qu'elles doivent être grandes.

Je m'en souviens, lorsque je suis monté dans le bus après vous avoir saluées, l'une avait un an et savait à peine marcher, tandis que la deuxième ne faisait pas encore partie de ce monde.

Elles aussi sont dans mes pensées tous les jours, à chacun de mes instants de vie. Ça me met en rogne dire que je n'ai pas été présent pour les voir grandir.

Je rattraperai un maximum de temps perdu avec elles une fois de retour, ainsi qu'avec toi. Vous êtes les femmes de ma vie, les trois meilleures choses qui me soient arrivée.

Sachez-le, votre existence est la seule chose qui me motive à me battre et survivre. Si le désir de vous revoir n'avait pas été présent, à l'heure actuelle j'aurais fait la fin d'une grande partie de mes camarades.

En voir mourir un chaque jour sous mes yeux me déprimait énormément, au point de me faire perdre toute envie de me battre. Surtout lorsque j'ai perdu Taehyung.

Mais rien qu'en revoyant tes chaudes larmes rayer tes joues rosies le jour de mon départ, la petite mine attristée de Saejoo qui s'agrippait à ta jambe, et la rondeur de ton ventre, je me ressaisissais immédiatement et reprenais mes esprits.

Je suis persuadé que t'aies aussi dû lutter seule contre la tristesse et la solitude qu'ont provoquées mon absence, mais tu n'auras plus à t'en faire pour cela.

Attends encore trois semaines, et je serais là Somin,

𝓣𝓲𝓮𝓷𝓼 𝓫𝓸𝓷 ❞