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🌒|¹⁴

Je le regarde, horrifiée. Ben est allé se rendre pour sauver May. Et les carrières l'ont accepté à cause de moi. Je ne comprends pas ce petit jeu de torture, ils leur suffit juste de tuer leurs adversaires !

- Comment tu sais tout ça ? je demande à mon interlocuteur, méfiante.

- Si la question est : est-ce que je suis avec eux ? la réponse est non.

- Alors pourquoi tu me donnes toutes ces informations si ce n'est pas dans le but de me mener droit dans leur piège.

- Il m'arrive parfois d'avoir des élans de bonté.

- Je ne te crois pas.

- Enfaite j'espérais que tu pourrais m'aider.

- T'aider ? je ricane, tu as passé trois jours à me voler mes lapins, que faire de plus !

- Comme l'a dit le juge des alliances se forment, d'autres se détruisent. Le public s'impatiente et des catastrophes s'abattent sur l'Arène. Mis à part les carrières on doit être à peu près tous seuls, cachés en attendant que les autres s'entre-tuent. Sauf que nous sommes de moins en moins et nous représentons un danger pour eux. Surtout toi et Peter de ce que j'ai compris. Vous êtes des descendants de Vainqueurs. Ce serait donc dans ton intérêt autant que dans le mien de faire alliance.

Je réfléchis. Ce qu'il dit est vrai, et je me ferais juste un adversaire en plus si je refusais.

- Les carrières en ont après toi aussi. Ils me l'ont fait comprendre lors de notre précédente...rencontre. 

Il hausse les épaules.

- Cela n'a pas vraiment d'importance. Alors qu'en dis-tu ?

- Si c'est important pour moi. Qu'est ce que tu leur as fait ?

- Je me suis fait remarqué à l'entraînement. Et c'est moi qui ai tué un des leurs. 

- Très bien. Alors oui, je suis d'accord.

Il sourit.

- Tu peux baisser ton couteau maintenant. 

Je range mon arme et récupère mon lapin. 

- Je suppose qu'on va devoir le partager ?

- A vrai dire ça m'arrangerait. J'ai de l'eau, beaucoup d'eau dans de vraies gourdes. Je pense que tu trouveras ça meilleur que dans de la peau de lapin. 

- Marché conclu.

- Je propose aussi qu'on trouve une autre cachette. Après l'incendie, la tempête de sable et l'éboulement ça m'étonne qu'il n'y ai encore rien eu ici. On devrait faire gaffe.

- On a qu'à descendre vers les gorges, c'est pas trop loin et on y sera avant ce soir. 

- Bonne idée...tu n'as qu'à récupérer tes affaires et moi les miennes, on se retrouve à la rivière.

J'hoche la tête puis, sur un regard entendu, nous nous séparons. Je retourne vers ma petite grotte pour récupérer ma couverture, mes restes de lapins, mes gourdes et ma crème. Je fourre le tout dans la couverture que je noue en une sorte de sac. Aussitôt que j'ai fini je me rend sur la rive. Le brouillard se fait de plus en plus épais et j'aimerais retrouver Caleb le plus vite possible. Lorsque j'arrive il n'est pas encore là. Je commence à me dire qu'il ne viendra pas quand, soudain, il émerge de la brume. 

Nous cheminons en silence le long de l'eau, sur la rive de plus en plus abrupte. Bientôt le grondement des cascades nous parvient. Je manque de glisser sur les cailloux lisses et humides près du vide mais je parviens à retrouver l'équilibre juste à tant. Caleb n'a même pas réagi. Bien sûr, je suis son alliée, il ne cherchera pas à me tuer. Mais si je meurs accidentellement ça lui fera quand même un adversaire de moins. 

Alors que le soleil commence à baisser dans le ciel, je remarque des marches raides creusées dans la roche qui partent du bord. Je m'arrête et me penche au dessus du gouffre. Un sentier risqué a été creusé en contrebas et il semble mener à une cavité derrière les chutes d'eau. Caleb m'a vu m'arrêter et il se penche à présent par dessus mon épaule pour voir ce que je regarde.

- On descend ? propose-t-il après quelques secondes.

J'acquiesce :

- On a rien à perdre de toute façon. 

Il passe devant et commence à escalader la paroi humide pour atteindre l'escalier en contrebas. Je ne le vois plus mais ses pas résonnent contre la roche et je comprends que je peux y aller à mon tour. Je fais bien attention mais je dérape malgré tout une fois ou deux. A la fin Caleb m'aide quand même à rester stable lorsque je le rejoins sur la corniche d'un bond car je suis plus petite que lui. Le grondement de l'eau qui résonne est assourdissant, on ne s'entend même plus parler. Ce n'est pas comme si on avait beaucoup de choses à se dire en même temps...Il descend l'escalier avec précaution et je le suis en m'appuyant sur la pierre froide. Plus on descend, plus la lumière du soleil diminue, nous plongeant dans une lueur glacée et brumeuse. 

Après une dizaine de minutes, la pente s'est adoucie et sous sommes à présent loin de la surface. Nous nous enfonçons sous la roche, coupés de la lumière du jour. La rivière est réduite à un cours d'eau dont le courant diminue progressivement. Les berges rocheuses sont plus larges et il est moins difficile d'y cheminer. Le bruit tumultueux de l'eau se calme et bientôt, nous n'entendons plus que des clapotis qui résonnent dans le tunnel souterrain où nous marchons. Le faible éclairage qui nous permet d'avancer provient de l'eau. Il semble se dégager des algues bleutées au fond de la rivière. Ces algues qui ont empoisonné plusieurs tributs et qui auraient pu me coûter la vie à moi aussi. 

Caleb est aussi intrigué que moi, il faut dire que nous ne nous attendions pas à tomber sur ce dédale sous l'Arène. Au bout d'un moment, le cours d'eau se sépare en plusieurs ruisseaux divergents dans différentes directions. Le tunnel se divise comme un labyrinthe. Nous choisissons une des voies et poursuivons notre chemin. Aucun de nous n'ose parler, comme tenu au silence par l'atmosphère ambiante. Des cavités se creusent dans les parois qui nous entourent. Nous en explorons plusieurs et nous finissons par déboucher sur une petite grotte ou le ruisseau se termine en une minuscule mare. Nous échangeons un regard et Caleb se décide à donner son avis.

- On devrait s'arrêter ici, lance-t-il d'une voix rauque. 

J'hoche la tête, fatiguée d'avoir autant marché. Je dépose mes affaires dans un angle de la cavité et m'assois. Il sort de l'eau de son sac et me tend une gourde. Je l'accepte, soulagée de ne plus avoir à boire dans une peau de lapin. 

- Tu sais quelle heure il est ?

J'ai perdu toute perception du temps depuis que nous sommes entrés dans les gorges de la cascade. Il secoue la tête négativement.

- Je suppose que la nuit est tombée. Je ne pense pas que l'on verra l'annonce des tributs morts ici. A moins que l'on ne retourne au...

Un gémissement l'interrompt. Nous ne sommes pas seuls dans ces souterrains. Caleb dégaine une arme et sort de l'abris où nous nous trouvons. Après quelques minutes qui me paraissent être une attente interminable il revient.

- Je n'ai trouvé personne, mais on a tout les deux entendu quelque chose. On doit rester vigilants. 

- Je monte la garde si tu veux. Mange et dors un peu.

Sur ces mots, je sors les lapins que j'ai attrapé ce matin. Il attrape ma prise.

- Merci, mais je pense que tu dormiras avant moi, tu ne vas pas protéger grand chose dans cet état. 

Un peu vexée, je rétorque :

- Très bien, laisse moi au moins surveiller pendant que tu manges.

Il sourit, amusé par mon ego.

- Si tu insistes.

Je sors donc devant l'entrée, au bord de l'eau, poignard en main. Malgré mon obstination je sais qu'il a raison et je lui en suis reconnaissante. Remarque, il n'a peut-être juste pas envie de mettre sa vie entre mes mains. J'observe le mouvement hypnotisant de l'algue mortelle dans le ruisseau. Je n'ai plus le courage de réfléchir. Il me faut du sommeil, mes muscles souffrent et mon cerveau est engourdi. Alors que je trace la dernière ligne d'un oiseau sur le sol avec mon couteau, un hurlement retenti dans le souterrain. Suivi d'un coup de canon. Je sursaute et empoigne fermement mon arme. Caleb se précipite aussitôt à mes côtés. La personne qui nous avons entendu n'est visiblement plus un danger. Elle vient de mourir.

Les yeux de mon allié se pose sur mes mains tremblantes. 

- J'ai fini de manger, tu peux aller te reposer, déclare-t-il.

- Mais..., je proteste.

- Rose. Vas-y. 

Je n'ai pas l'énergie de débattre et obéit. Je remarque qu'il a laissé une partie de son lapin.

- Tu peux la manger, lance-t-il de l'entrée.

Il n'y en a pas beaucoup mais ça suffit, au bout de quelques bouchées je n'ai déjà plus faim. Je remonte les bandages de mes jambes et sors ma crème pour recouvrir mes blessures encore irritées. Je fais de même sur mes bras et mon torse puis refait ma tresse. En me frottant les yeux, je remarque que ma joue me brûle. L'eau de la cascade a dû m'éclabousser. Je ressors mon pot de crème pour en appliquer. Je me penche sur le ruisseau en tentant de voir mon reflet. 

- Tu veux que je t'aide ?

Je relève la tête, surprise. Caleb jette un regard vers le tunnel et se rapproche en désignant ma pommette. Il s'agenouille devant moi. J'hoche timidement la tête et il prend une noix de la mixture blanche avant d'en appliquer avec douceur sur la plaque rouge. Je remarque alors qu'il a également été atteint par l'eau empoisonnée au visage.

- Merci, tu en as besoin aussi.

- C'est ton remède, tes Mentors ont payé pour ça, ne le gaspille pas pour moi. 

- Ce n'est pas du gaspillage, tu es mon allié.

Et l'un de nous devra mourir si l'autre veut gagner. J'ignore cette pensée macabre et applique à mon tour de la crème sur le bas de sa mâchoire. Il en a aussi sur la tempe, alors je dégage une de ses mèches brunes de sa peau pour pouvoir étaler le médicament. Je croise son regard ambré moucheté d'or et m'écarte. 

- Merci, je...je devrais retourner monter la garde, marmonne-t-il.

Il se relève et me laisse seule près de la mare luminescente. Je m'enroule dans ma couverture et ferme les yeux, vite rattrapée par un sommeil sans rêve. 

「✵」

Lorsque je me réveille, rien n'a changé. A part peut-être mon esprit qui m'a l'air moins embrumé. Je me lève et vois que Caleb est immobile, calé contre la roche dans l'entrée de la grotte. Soit il était vraiment trop fatigué, soit j'ai trop dormi et il n'a pas osé me réveiller. Je m'approche de lui et le secoue légèrement. Il ne bouge pas, mais au contact de sa peau je remarque qu'elle est glacée, il a la chair de poule. Voyant qu'il ne bouge toujours pas je décide d'aller chercher ma couverture. Quitte à ce qu'il dorme là, autant qu'il ne soit pas mort de froid. Je l'enroule autour de ses épaules et m'assois à côté de lui, aux aguets. Il n'y a peut-être plus personne dans ce souterrain, mais on ne sait jamais. 

Plusieurs heures se sont écoulées lorsque Caleb se réveille. Il jette d'abord un regard surpris vers la couverture puis vers moi.

- Ta peau était gelée, dis-je en haussant les épaules. 

Il me remercie, un peu gêné. 

- Tu sais quelle heure il est ? demande-t-il.

- Toujours pas..., je réponds en secouant la tête négativement. 

- Je me demande combien de temps on va rester cachés ici.

- Probablement jusqu'à ce qu'on ai plus d'eau ou de nourriture. Sauf si on tombe sur quelqu'un avant.

Il hoche la tête lentement, pensif. Tout compte fait, je crois que nous ne restons pas là si longtemps que ça. Car, trois repas et une nuit plus tard, nous décidons de partir. Nous pensons être resté là deux jours en tout, mais comme nous avons perdu la notion du temps nous n'en sommes pas certains. L'impatience à raison de nous et nous finissons pas partir. Nous suivons le ruisseau dans l'autre sens, jusqu'à déboucher sur la rivière principale. Une traînée de sang séché s'étale sur une des berges. Et lorsque nous parvenons à ce carrefour, une flèche est plantée devant l'un des tunnels, ainsi que celui duquel on vient. Après un bref échange, nous décidons d'aller dans cette direction. Je récupère les flèches au passage. Leur propriétaire doit être en possession de l'arc que je voulais. 

Nous n'avons pas à marcher bien longtemps avant d'entendre des voix. Lorsque nous sommes assez proches pour les entendre distinctement, je ne reconnais pas la personne qui parle. J'énumère les tributs restants dans ma tête pour trouver de qui il s'agit. Mais Caleb est plus rapide. 

- C'est la fille du Sept, me murmure-t-il. 

En revanche aucun de ses interlocuteurs ne parle. Caleb s'approche.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Si on veut sortir d'ici, il faut bien que les autres tributs meurent.

J'avale difficilement ma salive. 

- D'accord.

Je suis ses pas et j'aperçois bientôt le dos de la fille qui monte la garde devant une cavité semblable à la notre. Dans son bras droit baissé, elle tient une hache et elle parle toujours à une personne dont j'ignore l'identité. Je dois immobiliser ce bras, au moins le temps que Caleb la prenne par surprise. Je suis trop loin pour tenter quoi que ce soit avec un poignard. Mais avec les flèches...

J'en prend une en main et me concentre. Caleb me fait signe qu'il est prêt et je la lance. Manque de bol, elle tombe juste à côté dans un sifflement imperceptible. Je ne perds pas de temps et lance la seconde juste avant que la fille ne se retourne. Cette fois-ci le projectile l'atteint en plein dans le bras et elle hurle de douleur. Caleb se précipite sur elle et la plaque au sol. Je lui arrache sa hache de la main tandis qu'il pointe son poignard sur elle. Une forme floue percute Caleb de plein fouet et le fait rouler sur le côté. Le fameux interlocuteur. Sans prendre le temps de le regarder je m'assure que ma cible ne bouge pas en prenant la place de Caleb. 

Je risque un coup d'œil vers mon allié. Son adversaire a l'air d'être aussi fort que lui. 

- Tues la ! m'ordonne Caleb.

Le garçon qui l'a attaqué se retourne et mon allié le frappe violemment, le projetant au sol. Il crache du sang et relève les yeux vers moi. Son regard me fait l'effet d'un coup de fouet. Ces iris émeraudes je ne les connais que trop bien. 




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