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Cette fois-ci je suis réveillée avant que quiconque ne débarque dans ma chambre. On ne tarde pas à m'appeler pour le petit-déjeuner mais je suis déjà prête. Je mange le plus possible, j'aurais besoin de force aujourd'hui pour faire face à mes préparateurs. Ils auront la journée pour me rendre belle mais je doute que ça leur suffise. Je prie pour avoir un styliste aussi talentueux que celui de maman. Je ne tiens pas à me retrouver dans un costume ridicule et à devenir la risée du Capitole. Si je veux avoir la moindre chance de m'attirer des sponsors je dois faire bonne impression. Et ce n'est certainement pas avec mon physique de fillette que je risque d'impressionner qui que ce soit. 

Je suis séparée de Ben et emmenée dans une salle. Je croise d'autres filles, celle du District Sept et Trois je crois. On me demande de me déshabiller et d'enfiler une blouse bleue. J'attends quelques minutes puis trois femmes entrent. Leurs accessoires fluos, leur maquillage exagéré et leurs cheveux colorés leur donnent l'air grotesque. Le Capitole ne perdra décidément jamais ces vieilles habitudes. Elles me demandent d'enlever la blouse et m'observent sous toutes les coutures avant de se concerter.

- Moi c'est Olma, finit par dire une des préparatrices à la chevelure fushia d'un voie fluette, et voici Teris et Feddie.

Feddie a les sourcils rasés et de longs cils verts tandis que Teris arbore de grosses lèvres oranges et une peau bleutée. Je me racle la gorge avant de répondre :

- Je m'appelle Rose.

- Enchantée Rose, babille la dénommée Teris, on va bien s'occuper de toi.

Je m'allonge sur la table blanche au milieu de la pièce et je me laisse faire. J'ai l'impression que ça dure des heures. Elles me lavent, m'épilent, me passent toutes sortes de soins, brossent mes cheveux et vernissent mes ongles. Au moins elles ont l'air concentré, lâchant seulement de petits commentaires de temps en temps.

"Qu'est-ce que sa peau est sèche !" "Tu as vu ça, ses cheveux sont enfin soyeux" "Elle ressemble beaucoup à sa mère c'est fou"

Je me redresse aussitôt, arrachant un petit cri de surprise à Feddie qui était entrain de m'appliquer une crème. 

- Vous connaissiez ma mère ?

- Tout le monde la connaît enfin ! s'exclame Olma, c'est Katniss Eveerden.

Je me rallonge docilement, déçue. Évidemment que tout le monde la connaît, c'était stupide de ma part de m'imaginer que ces femmes excentriques du Capitole auraient pu êtres proches d'elle. Heureusement, je n'ai pas à patienter longtemps après cette intervention et elles me libèrent bientôt pour le repas de midi. Lorsque je passe dans le miroir, je me reconnais à peine. Ma peau et lisse et claire, mon visage n'a plus aucune trace, ni d'imperfection. Qu'est-ce que ça sera quand je serais passée entre les mains de mon styliste...

Je me rhabille et rejoins les autres à table. Je remarque que mes parents sont en grande conversation avec Ben.

- Tu as autant de chances qu'elle et on ne feras pas d'exception c'est promis. Tu sais aussi bien que nous ce que nous risquons. Rose est notre fille, tu as raison, mais tu es aussi important qu'elle à nos yeux dans ces Jeux. En tant que Mentors notre devoir et de nous assurer qu'un de vous triomphe. Pas de choisir lequel.

C'est seulement en entendant cela que je m'imagine ce que je représente pour Ben. Une menace. Je suis la fille de ses Mentors et cela pourrait entraîner du favoritisme. J'attends un peu avant d'entrer dans la pièce pour faire comme si je n'avais pas entendu. Puis je m'assois à côté d'Effie et triture un petit pois du bout de ma fourchette, la tête baissée.

- Tout s'est bien passé ce matin Rose ? s'enquit mon père devant mon silence.

J'hoche la tête, je n'ai pas envie de parler. 

- J'ai hâte de rencontrer les stylistes, déclare Effie, j'espère qu'ils seront aussi compétents que les vôtres Peeta et Katniss.

Elle parle de Cinna et Portia. Un silence de plomb suis sa remarque.

- Il y a intérêt, s'exclame Ben pour détendre l'atmosphère, je ne tiens pas à ressembler à un cachet ou à une boîte de médicaments.

Effie laisse échapper un petit rire et nous finissons nos assiettes. J'ai le droit à trente minutes de repos dans ma chambre avant qu'on m'emmène dans une autre salle où j'enfile à nouveau une blouse. J'attends en me tordant les doigts. Mon styliste fera partie de mes chances de survie. Soudain la porte s'ouvre, je sursaute et un homme entre. Il me regarde d'un air neutre. Je ne sais pas quoi penser. Je me suis dit qu'en le verrant, je devinerais tout de suite s'il était complètement supide ou pas...Mais je n'en sais rien.

- Tes préparatrices ont fait du bon travail, fait-il remarquer.

Il a une voix grave, apaisante.

- Effectivement je ne me reconnais pas...

- Elles t'ont seulement mise en valeur, pas changée.

J'hausse les épaules.

- Et vous ? Vous êtes là pour me rendre plus jolie ?

- Non, je suis là pour que tu leur en mette plein la vue.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Je l'aime bien. Même sans savoir ma tenue, même sans savoir son nom, son identité, qui il est, je l'aime bien.

- Je m'appelle Dev, et ma collègue qui travaille avec ton ami c'est Levy.

- Moi c'est..., commençais-je. 

- Rose, me coupe-t-il, je sais qui tu es ne perdons pas de temps. J'ai plusieurs idées pour toi mais je voulais te demander ton avis.

- Mon avis ? Depuis quand on demande l'avis au tribut ?

- Moi je le fais. Tu préfères que je choisisse à ta place ?

- Non non ça me va.

- Comme pour tes parents Rose, vos tenues avec Ben seront assorties.

J'acquiesce, je m'en doutais.

- Avec Levy nous avons pensé à vous vêtir de blanc et a vous associer à des roses.

- Pour le blanc je suis d'accord...mais pour la fleur, j'aimerais autre chose si possible.

- Des primevères je suppose ?

J'hoche la tête, cet homme est visiblement loin d'être idiot.

- C'est d'accord.

Le reste de l'après-midi est consacré à une série de questions, de mesures et d'essayages. Vers 17h je suis enfin autorisée à me reposer un peu avant le défilé. Je retrouve Ben sur le balcon de nos chambres.

- C'est une bonne idée les primevères, me fait-il remarquer.

- Les roses blanches ça me faisait trop penser à l'histoire de Snow...

- Ouais je comprends, j'espère que le Conseil verra ton geste.

- Comment ça ?

- Les primevères, c'est par rapport à ta tante non ?

- Oui...mais je ne vois pas le rapport avec les juges.

- C'est de leur faute si elle est morte et si tout ça recommence aujourd'hui.

- Mais ça va nous attirer des problèmes alors !

- Non, il faut regarder la vérité en face. Et si ils ne comprennent pas je leur ferais rentrer ça dans le crâne. 

Je le dévisage, surprise. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit la voix d'Effie résonne dans le couloir. Nous rejoignons nos stylistes dans le salon. C'est l'heure. Une vingtaine de minutes plus tard, nous nous retrouvons dans les coulisses, derrière nos chars. C'est la première fois que je vois tout les tributs en vrai. De l'autre côté de l'entrée, les acclamations de la foule grondent. Le premier char va bientôt partir. Je vois de loin la fille et le garçon du District Un, brillants d'or et d'argent. Nous ne sommes pas les derniers cette année. Derrière nous se trouvent les tributs du District Treize et, reconnaissables, ceux du Capitole. Le premier char démarre. Les hurlements du public montent d'un cran.

Quelqu'un me tapote l'épaule et je me retourne. C'est Dev. Il me fait un signe de tête rassurant et accroche ma broche de geai moqueur à ma poitrine. Je caresse l'encolure d'un des chevaux à la robe nacrée. J'ai presque du mal à respirer dans mon corset blanc. Les bretelles de ma robe retombent sur mes épaules laiteuses. Mes cheveux sont remontés sur ma tête et tressés avec complexité. Calée sur mes mèches brunes, l'unique primevère ressort parfaitement. Dis comme ça on pourrait croire que je porte une tenue de mariée. Mais pas du tout. On dirait une enfant, jeune et innocente, certainement pas taillée pour des jeux aussi sanguinaires. On dirait que je suis pure, que j'apporte la guérison, le bonheur la paix. 

Cette image de fée s'effacera aussitôt que j'entrerais dans l'arène je le sais. Mais ça attirera la compassion des spectateurs. Ben est plus grand que moi et il est loin d'avoir l'air fragile. On dirait surtout qu'il me protège enfaite. Peut-être que c'est l'effet recherché...L'entrée des tributs du District Huit m'arrache à mes réflexions. Je monte dans le char avec Ben et garde la tête haute. Nous avançons petit à petit et, District après District nous pénétrons dans l'immense allée.

Soudain, une centaine de petites pétales blanches s'échappent des plis de ma robe, ils se répandent derrière nous en un nuage harmonieux, laissant une traînée sur le sol. Aussi surpris que moi, Ben ne perd cependant pas son temps, il me prend la main et la lève le plus haut possible en souriant à la foule. Les cris et les applaudissements me font tourner la tête. Je l'imite, en essayant de ravaler un air dégouté. Tous ces gens, ils sont là pour nous voir nous battre jusqu'à la mort. Et le fait que deux de leurs enfants participent au massacre ne change rien pour eux. Nous arrivons au bout de l'allée. Je surprends plusieurs regards noirs de la part des autres tributs. Notre arrivée a été particulièrement appréciée. Lorsque je relève la tête pour regarder la présidente, je croise son regard désolé. 

「✵」

- C'était formidable ! s'extasie Levy.

- Le coup des primevères était impressionnant, la félicite ma mère.

Je souris faiblement. Nous nous dirigeons vers l'ascenseur et les bords de ma robe traînent dans la poussière. Une fille brune bouscule Ben. Je devine qu'elle vient du District Neuf à son costume d'épi de blé.

- Bien joué joli cœur, lui lance-t-elle d'un air narquois, c'est quoi la prochaine étape ? Tu vas lui faire ta déclaration à l'interview comme son père a fait à sa mère ? Pas sûre que ça marche deux fois...

Elle lui tapote l'épaule pour faire partir une pétale. 

- Fais gaffe, elle aura aucun regret à te tuer dans l'Arène, murmure-t-elle à son oreille.

Je l'ai entendu. Et elle l'a fait exprès. Ben ouvre la bouche, déconcerté. Je lui prends la main et le force à avancer.

- Ignore la.

Je lance un regard noir à la fille qui me sourit.

- Au fait moi c'est May beau gosse. 

Je me retiens de la gifler. Quelle garce. Je vois ma mère jeter un œil inquiet à mon père. Nous montons dans l'ascenseur et arrivons en silence dans notre étage. Je me précipite dans ma chambre, furieuse, et décide de me coucher tout de suite. Je n'ai pas le cœur à rejoindre tout le monde et je n'ai même pas faim de toute façon. Je m'écroule sur mon lit dans ma robe. Pourquoi j'ai réagi comme ça ? Est-ce que je suis jalouse...Non, non je ne peux pas être jalouse, je ne veux pas. Cette fille était juste une idiote. Je retire mon costume et me glisse sous les draps en soie avant de sombrer dans le sommeil.

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