
𝟑𝟑. 𝐀 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦 𝐭𝐨 𝐫𝐚𝐢𝐧 𝐨𝐧 𝐦𝐲 𝐞𝐧𝐞𝐦𝐢𝐞𝐬
Le lendemain matin, Taehyung s'était levé de bonne heure, bien que certaines affaires l'avaient menées à veiller tard. Il avait embrassé la fatigue, l'avait dompté, au point où il ne la ressentait même plus. A vrai dire, il ne pouvait pas se laisser aller, pas maintenant, alors qu'il se rapprochait de plus en plus de son but, ainsi que celui de la mission pour laquelle on l'avait appelé.
Qui plus est, les événements de la veille l'avait travaillé toute la nuit, sans parler de ce qu'il s'était passé avec Jungkook dans le couloir. Un peu plus, et le noiraud aurait pu céder à la tentation. Au fond, une petite voix lui disait que ce n'était plus qu'une question de temps maintenant, avant que l'un d'eux ne cède. Mais quand bien même, il devait encore attendre afin que Jungkook soit celui qui fasse le premier pas.
Lorsqu'il était sorti de sa chambre, fraîchement habillé d'un pantalon en toile et d'une chemise blanche qui laissait ressortir la couleur hâlée de sa peau, le noiraud fut étonné de croiser Jessy, assise devant la grande table du salon, semblant prendre son petit déjeuner. Jetant un rapide coup d'œil à sa montre qui affichait seulement huit heures du matin, le noiraud s'avança vers elle et pris place sur la chaise adjacente, tout en tirant une tasse vide à lui pour se servir du café.
A sa gauche, Jessy le regardait faire en silence, puis elle commença à se tortiller sur chaise, semblant devenir de plus en plus mal à l'aise.
— Tout va bien ? lui demande sereinement Taehyung, avant de déposer ses fines lèvres contre la porcelaine.
La jeune femme sembla surprise par son intervention, et manqua de s'étouffer avec sa propre boisson, déposant in extremis la pauvre tasse sur la table.
— Tu me demande à moi, si tout va bien ?
— Je n'ai pas pu te le demander hier, avant votre départ. J'ai bien vu toute cette peur dans tes yeux, tu avais peur, n'est-ce pas ?
— Si j'avais peur ? répéta encore la jeune femme. Bien sûr que j'avais peur, Taehyung ! La soirée à virer au cauchemar, et Jin a failli se faire tuer sous nos yeux ?! Comment-
— Il n'est pas mort.
— Il n'est pas mort ? répéta ironiquement la jeune femme.
Taehyung lui lança un regard significatif tout en buvant lentement son café, signe qu'il ne répèterai pas ses propres mots.
— Il n'est peut-être pas mort, cette fois. Lay est dangereux, Taehyung. Bien plus que tout ce qu'on avait imaginé, bien plus que...ce que moi, j'avais imaginé. Il est complètement barge, et crois-moi que j'en ai croisé des fous dans ma vie, mais lui, il joue avec nos vies à chaque fois qu'on le croise.
— C'est pour cette raison que nous nous sommes entraînés.
— Vous nous avez entraînés à nous battre, à voler et peut-être même à conduire plus vite que...
La jeune femme laissa traîner sa phrase en suspens, comme si elle réfléchissait encore à ce qu'elle voulait dire avant de reprendre :
— Personne ne nous a entraînés à combattre la mort Taehyung.
— Personne n'est mort, souffla le noiraud en piochant quelques fraises qui lui faisaient de l'œil sur l'immense plateau qui lui faisait face.
— Un de nous finira par l'être, si on continue comme ça. Qu'est-ce qui s'est passé hier soir ?
Taehyung ne répondit pas de suite, prenant le temps de déguster quelques fraises à sa guise, sous les yeux insistants de sa coéquipière. Elle devait peut-être penser qu'il jouait les ignorants, mais en réalité, Taehyung réfléchissait plutôt à ses paroles, ainsi qu'à tout ce qui s'était passé depuis leur arrivée au Japon. Jessy n'avait certainement pas tort, après tout, Namjoon et lui avaient pu s'être trompés. Peut-être fallait-il de nouveau réfléchir à des plans d'attaques, à de nouvelles techniques d'approches, maintenant que tous les membres de l'équipe s'étaient plus ou moins accommodés avec la folie qu'incarnait Lay Zhang.
Alors, après avoir déposé sa tasse vide sur la table et après avoir dégusté sa dernière fraise, Taehyung se releva, réajusta les lunettes de vues sur son nez qu'il ne portait qu'après avoir passé une mauvaise nuit, puis il détourna les yeux vers Jessy, qui attendait encore sa réponse.
Mais elle ne fut pas étonnée de le voir froncer les sourcils, ouvrir la bouche pour la refermer, puis inspirer profondément avant de prononcer :
— Je dois avoir une discussion avec Namjoon.
Puis, il commença à s'en aller lorsqu'il se retourna une dernière fois, les lèvres pincées.
— Où est Jimin ?
— Il n'a pas dormi dans notre chambre, répondit seulement la jeune femme, détournant le regard vers la grandes baies vitrées qui commençaient à laisser entrer les rayons du soleil.
Taehyung n'en demanda pas plus, et se contenta de sa réponse, avant de s'en aller.
Déterminé et un tant soit peu préoccupé par toutes ses pensées qui se chamboulaient dans sa tête, il traversa le long couloir, évitant de laisser ses souvenirs de la veille l'envahir, puis il toqua à la porte de l'ancien colonel.
Il n'eut pas à attendre bien longtemps, lorsque Namjoon vint l'accueillir devant sa porte. Ils ne se dirent qu'un bonjour de la tête, avant que l'ancien colonel n'ouvre un peu plus sa porte pour laisser son ami pénétrer dans la chambre.
Pendant plus d'une heure, ils discutèrent à propos des évènements de la veille dont Taehyung avait brièvement parlé à leur rencontre dans le couloir. Ils reconstituèrent en boucle chaque partie de la soirée, insistant sur les moindres détails avec précision. Une heure plus tard, Yoongi poussa la porte de la chambre sans prévenir, les cheveux un peu en bataille, son ordinateur à la main, et vint les rejoindre afin de passer au peigne fin les informations que Hoseok leur avait rapporté à l'aide du scan.
Tous se mirent d'accord sur le fait que Lay, en plus d'être un gigantesque taré pour reprendre les mots du hackeur, était aussi un homme intelligent. Après tout, toute cette richesse et tout ce pouvoir ne lui était pas tombé dans les mains comme par magie, quand bien même il avait forcé les choses à sa propre manière.
Ensemble, ils reprirent quelques détails, omettant quelques hypothèses quant au collier, lorsque la porte de la chambre s'ouvrit de nouveau. Cette fois-ci, ce ne fut pas un, mais deux de leurs compagnons qui prirent place à leurs côtés. Premièrement Jin, qui se vit offrir une accolade par son plus fidèle ami, heureux de le savoir reposé après son choc de la veille. Mais aussi Jungkook, qui ne les salua qu'avec un mouvement de la tête, avant de prendre place face à Taehyung.
Sous la petite table qui les séparait de leurs canapés respectifs, leurs pieds se frolèrent plusieurs fois, mais lorsque le noiraud relevait les yeux vers son cadet, ce dernier ne le regardait pas et faisait mine de boire les paroles Yoongi.
Pour tout dire, Taehyung ne comprenait pas son comportement. Il agissait tout bonnement comme le premier de la classe, répondant rapidement à chacune des questions que Namjoon lui posait sur Ara, sans jamais lui accorder son attention. Pourtant, il y a encore quelques heures, c'est bien et lui seul qui l'avait poussé contre ce mur pour lui chuchoter quelques mots contre son oreille.
Oui, Jungkook était bien là, avec son masque d'équipier obéissant et premier de la classe, bien que quelques cernes sous ses yeux ne pouvait tromper sa fatigue. Taehyung se demanda alors si lui aussi s'était soulagé après être rentré dans sa chambre, en pensant à leur altercation dans le couloir, ou bien à la façon dont leurs regards s'étaient de multiples fois croisés dans la voiture. Il se demandait s'il pensait parfois à la façon dont leurs mots coulaient dans leurs oreilles, à la façon dont leurs souffles se mariaient à la perfection quand bien même poussés par la haine.
C'est ainsi, en l'observant le plus finement possible, que Taehyung se terra dans son mutisme, écoutant de par et d'autre ce que ses camarades se disaient, lorsque Hoseok entra en dernier. Il les salua, s'excusa de son arrivée tardive car il ne se souvenait pas avoir été prévenu d'une réunion d'équipe, avant que Yoongi ne relève les yeux sur lui.
— Il est où Blondie ?
— Avec Jess, il a voulu retourner à sa chambre, il...il avait besoin de lui parler.
— Il va mieux ?
— Il a mal dormi, et je l'ai entendu pleurer dans son sommeil. Il répétait le nom de Jian.
— Qui est-elle ? demanda alors Taehyung.
— C'est sa sœur, répondit aussi rapidement Yoongi avant de se concentrer sur le tireur d'élite. Tu lui a parlé ?
Hoseok fit un "non" de la tête.
— Il n'a pas voulu me parler, et quand il s'est levé, il a ranger nos aff...il a récupéré ses affaires et il est retourné à sa chambre.
Le silence s'installa un instant, où aucun regard ne se croisa. Puis la discussion reprit de plus belle, et dura encore une heure entière, émettant différents avis et points de vus quant à la posture qu'il leur fallait adopter face à Lay.
— J'ai l'impression qu'il cherche à nous prendre de court à chaque rencontre, confia Hoseok, mordillant l'un de ses ongles.
— Ça m'étonne pas. Il doit certainement nous voir comme ses putains de nouveaux jouets, répondit Jin.
— Taehyung, lança Yoongi, tu ne nous a toujours rien dit.
Partageant un rapide regard avec Namjoon, le noiraud comprit que son ami faisant de nouveau référence à ce qui avait pu passer par leurs têtes à tous lors de leur première entrevue avec l'ennemi. Il comprit qu'il ne pourrait pas cacher la vérité plus longtemps. Les choses commençaient petit à petit à bouger, et malgré tous ses efforts, Taehyung ne pouvait pas contrôler le temps, ni le destin. Fallait-il tout dire maintenant, quitte à lâcher une véritable bombe ?
Toujours silencieux, tout en mordillant le bout des doigts de sa main droite, Taehyung pensa que ce n'était pas judicieux. Pour le bien de tous, pour son bien, et la mémoire des siens, il décida qu'il était mieux de garder certains de secrets encore bien cachés. De toute manière, la vérité finirait bel et bien par éclater. Mais il lui fallait encore du temps, afin d'être certain que tous ces camarades étaient bien dignes de confiance.
Il lui fallait être certain de sa sécurité.
En y réfléchissant, il tomba dans les orbes noirs de Jungkook qui le toisait avec intérêt. Cela faisait déjà un petit bout de temps qu'ils étaient au Japon maintenant, et déjà, Taehyung pouvait deviner les repousses de ses cheveux noirs. Ce matin, ce dernier ne les avait pas coiffés, alors quelques mèches prises entre le gris et le blanc retombaient sur son front, tel un fin rideau de mystère.
Il était clair que Jungkook était l'un des hommes les plus beaux qu'il n'avait jamais rencontré. En plus de sa beauté, émanait de lui quelque chose qui le rendait définitivement puissant.
Dangereux.
— Taehyung ?
Sorti de ses songes, le noiraud releva la tête et renifla avant de répondre, toujours aussi direct :
— Dans le passé, Zhang et moi avons partagé le même terrain. Mais à cette époque, il était encore loin de posséder tout le pays entre ses mains. Il s'était trouvé une sorte...d'occupation, en voulant à tout prix se rapprocher de moi, expliqua Taehyung en parlant avec ses mains.
Vieille habitude italienne, pensa t-il.
— Nous ne sommes pas amis, mais disons que je suis assez proche de lui et de ce qui l'entoure pour avoir l'autorisation de m'en approcher.
Perplexe, l'équipe ne pipa mot, jusqu'à ce que Hoseok ne se racle le fond de la gorge.
— Il...il avait parlé de ta mère, pas vrai ?
Dans un passé proche, Taehyung et le tireur d'élite avaient partagé de nombreuses conversations à propos de leur vie personnelle. De ce fait, Hoseok savait à quel point la mère du noiraud était importante à ses yeux. Une fois, il avait parler de son honneur, de ses grandes qualités en tant que femme, mais aussi, en tant que chef de famille.
— Ma famille n'a aucun lien avec lui.
Comme soulagés, Hoseok et Jin relachèrent toute pression de leurs épaules.
— Je ne vous demanderais pas de ne pas poser de questions, reprit Taehyung. Cela dit, c'est tout ce que je pourrais vous confier pour le moment.
Tandis que le pilote le regardait avec mépris et méfiance, Yoongi tiqua sa langue contre son palais.
— Notre souci maintenant, c'est que ce connard sait où on crèche. Et ouais, même si j'suis très fort en informatique, je ne pourrais jamais faire disparaître un bâtiment tout entier.
— Bah alors, dit Jin, t'étais pas censé nous la jouer remake de Mr Robot ?
Le hackeur le regarda avec mépris, avant de souffler d'épuisement.
— Je suis hackeur ducon, pas magicien.
— Et pourquoi tu nous ferais pas un truc comme ton laser chez toi là ? Tu sais, souffla Jin en imitant des bruits étranges de tirs, tout en mimant des armes avec ses mains. Pew, pew, pew !
— C'est une assistance informatique trouduc.
— Quoi ? manifesta le pilote en lui lançant le bout de son menton dans sa direction.
— Un robot putain, Armanoïde va pas sortir des putains de flingues pour nous défendre !
— Alors tu sers à rien, souffla Jin en haussant les épaules, avec cet air de mépris sur le visage.
— Vous pouvez pas rester sérieux pour une fois ? gronda Hoseok, qui n'était pas du tout d'humeur à jouer la comédie.
Sa remarque fut unanime, et Yoongi leva les mains en l'air, signe de dire qu'il était d'accord, et surtout, qu'il capitulait.
— Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda soudainement Jungkook, qui jusqu'alors, n'avait piper mot.
Cela attira même toute l'attention sur son visage impassible et sérieux.
— Il nous faut trouver un lieu où l'on peut assurer notre sécurité. On ne pourra pas se cacher, quoi qu'il arrive, on est sur son terrain maintenant, annonça Namjoon tout en passant la main sur son front.
Il commençait à être fatigué.
— On ne peut pas se cacher, mais on peut se protéger.
Tous les regards dévièrent vers Taehyung, qui venait tout juste de se lever du sofa sur lequel il s'était assis depuis son arrivée dans la chambre.
— Tu as une idée ?
Le noiraud hocha la tête, mais il ne répondit pas de suite. Il fit plutôt le tour de la petite table autour de laquelle ils étaient tous assis avant de leur tourner le dos, se tenant droit devant la grande fenêtre de la pièce qui donnait vue sur l'extérieur animé de la ville.
— Réunissez vos affaires et faites vos valises. Nous partons.
— Quoi ? Déjà ? Mais qu'est-ce que tu sors là ? questionna Jin.
— Tu as déjà trouvé un autre endroit ? Nam, tu étais au courant ?
Namjoon secoua la tête de gauche à droite, gardant un œil sur Taehyung qui leur tournait toujours le dos.
— Quand devons-nous partir ?
— Le plus tôt possible, avoua Taehyung.
— Mais on va où, c'est ça, la question espèce de-
Jin se vit stopper dans sa remarque lorsque Namjoon leva la main en sa direction. Contraint d'obéir à son ami et chef d'équipe, il n'en fit pas moins la grimace avant de se lever, prêt à sortir de la chambre. Cette fois-ci, c'est Jungkook qui le retint sans même le regarder lorsque Taehyung rangea l'une de ses mains dans ses poche, avant de parler :
— Je sais où on peut aller, et où il n'osera jamais venir.
*
La maison était aussi belle que dans ses souvenirs.
Bien qu'il n'y avait pas remis les pieds depuis douze longues années, s'il fermait les yeux, Taehyung pouvait encore entendre la voix de sa mère résonner entre ces murs.
La voiture venait à peine de dépasser le gigantesque portail qui se fondait dans la faune et la flore, plongeant toute l'équipe dans leur nouvel habitat. Jimin ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux devant les grandes murailles de fer, mais aussi face à la superficie de tout le reste du domaine. C'était une gigantesque demeure qui s'offrait à eux, cachée dans les forêts des montagnes, et entourée de murs massifs. Si la maison de Yoongi était un palace, alors celle du noiraud était une forteresse.
A l'époque, étant bien plus jeune, Taehyung n'avait pas compris pourquoi sa tendre mère l'y avait fait vivre et grandir. Avec tout son pouvoir, toute l'autorité qu'elle pouvait avoir sur tous ces gens, elle avait tout de même choisi de quitter la ville de Kobe pour s'installer dans la forêt de Koajiro, à un peu plus d'une heure et demie de Tokyo.
Il avait fallu emprunter quelques routes sinueuses pour s'y rendre, entre les bassins fluviaux et les marécages, sans oublier les vasières et la mer qu'on retrouvait non loin de là.
Jungkook avait presque réussi à embrasser la vitre tant il s'y était collé. Comme le véhicule avançait lentement, il avait eu le temps de bien observer. La maison était la seule de tous les environs, et si elle était bien à Kim Taehyung en personne, alors cela n'était même pas étonnant de conclure qu'il était riche. Non pas qu'il en doutait, mais disons, encore plus riche que ce qu'il avait imaginé. Il n'aimait pas le monde, et parfois, Jungkook avait l'impression que le monde ne l'aimait pas en retour. C'est ce genre de pensée qui le traversa, lorsqu'il détourna les yeux sur le visage du noiraud.
De son côté, toujours les yeux clos, Taehyung était plongé dans les souvenirs.
Avec l'âge, il avait fini par comprendre que par ce geste, sa mère avait souhaité le protéger.
Ce qui l'impressionait toujours, était l'immensité de la maison. Sans parler du fait qu'elle était aussi sécurisée que la zone 51, par des murailles aussi dignes que celles de Chine, ces fondations se mariaient avec la nature. Plongé entre traditions et modernité, l'on pouvait se réjouir de redécouvrir les joyaux de la culture japonaise, tout en y appréciant les dernières avancées de la haute technologie.
Lorsqu'il était enfant, Taehyung aimait se balader dans les jardins traditionnels, finissant toujours sa route dans les quartiers du personnel.
Il provenait d'une famille aisée et puissante, mais il n'en restait pas moins un garçon au bon cœur et au sourire réconfortant, ce qui faisait que les gens l'aimait, tout le monde l'aimait. Il arrivait même, pour ne pas dire toujours, que le personnel travaille sans relâche. Pour les remercier de leurs bons et loyaux services, sa mère leur offrait protection et sûreté, allant même jusqu'à prendre en charge leurs frais médicaux et leurs dettes. Dieu seul savait qu'à l'extérieur de ces murs, elle était une tout autre femme : intrépide, froide, parfois même sanguinaire et sans coeur.
Taehyung avait grandi à l'image de sa mère, adoptant alors le même caractère et devenant son fidèle successeur.
En bref, cette maison vivait encore de part ces souvenirs, aussi joyeux que malheureux pouvaient-ils être.
— Dis, Taehyung, c'est un vrai ? demanda Jimin, sortant le noiraud de ses songes.
Le blond fixait le mur, sur lequel était accroché un magnifique tableau signé Michel-Ange. Il n'en croyait pas ses yeux, comment un aussi beau tableau pouvait-il se trouver ici, si ce n'était pas de la pure contrefaçon.
Cependant, Taehyung ne répondit pas, son attention était d'ores et déjà fixée ailleurs. Il n'avait pas voulu ignorer Jimin, mais déjà, les pensées se bousculaient dans son crâne.
C'est pour tout un tas de bonnes raisons qu'il les avait emmené jusqu'ici, car il savait que jamais Lay n'y mettrait les pieds. Après tout, il pouvait détenir tout un gouvernement, certes, mais n'était pas assez fou pour croire que tout le monde suivait ses ordres. D'autres, qu'on pouvait parfois appelé "survivants" se battaient encore pour la justice qu'ils avaient autrefois connue.
— Tu as devant toi le véritable tableau du jugement dernier, indiqua une voix encore inconnue.
Surpris de ne pas être seuls dans la maison, l'équipe tomba nez à nez avec quatre personnes, qui semblaient les avoir attendu.
D'abord, il y avait cette femme, la seule, qui portait un beau tailleur blanc qui mettait en valeur ses yeux noirs et ses cheveux blond attachés en un chignon serrée. Certainement du faux, d'ailleurs, pensa Jimin. Elle semblait être la plus jeune des quatre, et ne regardait que Taehyung, avec émotion et admiration.
Puis, il y avait trois hommes.
Le premier, Namjoon l'avait rapidement reconnu, puisqu'il s'agissait nul autre que de Noguchi. Ce vieil homme semblait suivre Taehyung partout où il allait, et l'ancien colonel savait qu'il était resté en contact avec le noiraud durant tout ce temps. Il ne connaissait pas les deux autres.
L'un devait avoir le même âge que son père, tandis que l'autre semblait seulement un tout petit peu plus âgé que lui. Quoi qu'il en soit, ces gens restaient tout de même des inconnus.
Et c'est ce qui intriguait Jungkook.
Qui pouvaient-ils être ? Que représentait-ils pour Taehyung ?
Avant même qu'il ne pose la question, la réponse tomba du ciel lorsque la fille fit le premier pas vers le noiraud.
— Tu es enfin revenu, dit-il avec cette petite lueur d'espoir dans la voix, que Jungkook ne manqua pas de relever silencieusement.
— Et tu es là, Yamane, lui répondit le jeune homme, sans pour autant lui rendre son sourire.
— Je ne suis jamais partie, dit-elle avec émotion avant de fondre dans ses bras.
Jusqu'ici, Jungkook n'avait encore jamais vu Taehyung agir avec tendresse. Aujourd'hui, il assistait à ce qui semblait être des...retrouvailles ? C'est ce qu'il avait finalement déduit, partageant même quelques regards avec certains de ses coéquipiers qui avaient dû en venir à la même conclusion.
Taehyung fut le premier à quitter l'étreinte, puis il se recula pour saluer les autres.
— Je suis heureux de vous voir, Shuji, Takuya, prononça t-il avec respect.
— C'est un plaisir partagé, reprit le dénommé Shuji, le plus jeune des trois hommes.
Tous les cinq partagèrent un regard, puis comme d'un accord, ils reprirent leur sérieux.
— Noguchi, appela Taehyung.
Le concerné s'avança, toujours apprêté de son costume trois pièces noir, et les mains croisées dans le dos.
— Oui, Monsieur ?
— Menez chacun de nos invités dans leurs chambres, j'ai besoin de m'entretenir avec Shuji.
Chose dite, chose faite.
A la seconde d'après, Noguchi et les trois autres firent signe à l'équipe afin qu'ils les suivent. Un premier groupe le suivit, lui et Takuya à sa suite. Comme dans par automatisme, Jimin attrapa alors la main de Hoseok qui cacha sa surprise, avant de le pousser à le suivre. Derrière eux, Namjoon, Jin et Yoongi firent de même. Ils traversèrent un grand salon, puis deux couloirs, tous décorés de multiples décors toujours aussi luxueux, avant de rejoindre leurs nouvelles chambres.
Ils n'avaient pas piper mot, mais tous avaient pensé à la même chose : Taehyung n'était pas personne. Cette maison, ces gens, tout...absolument tout le prouvait.
Dans le hall, Jungkook, lui, n'avait pas bougé et semblait encore attendre. Il ne disait rien et se contentait d'observer Taehyung, qui s'était quelque peu éloigné avec le fameux Shuji et cette fille nommée Yamane. Il ne put entendre ce qu'il leur avait dit, mais il avait facilement déduit que le noiraud l'avait congédié lorsque la jeune femme vint à lui, muni d'un grand sourire.
— Suis-moi.
Il se retourna une dernière fois, croisant les deux yeux noirs de Taehyung avant de s'en aller. Comme les autres, il traversa le salon, mais n'emprunta pas les mêmes couloirs. Pendant sa balade, il remarqua plusieurs œuvres, mais aussi, de discrets petits tableaux où étaient affichées quelques photos de famille.
Il s'arrêta soudainement, lorsqu'une photo vint titiller sa curiosité, attrapant un petit cadre posé sur un meuble de bois ciré. De plus prêt, il pu y reconnaître Taehyung, peut-être âgé d'une dizaine d'années, aux côtés de deux adultes et d'une petite fille aux cheveux noirs. Sur ce cliché, Taehyung semblait être heureux, son sourire était assez singulier, et marquait son visage de quelques plis adorables et sincères. C'était peut-être sa famille, pas vrai ? Et la femme à ses côtés, celle qui avait une main sur son épaule, c'était peut-être sa mère ?
Bien trop plongé dans sa découverte, Jungkook ne fit même pas attention que Yamane s'était elle aussi arrêtée, le fixant les bras croisées contre la poitrine.
— C'est une vieille photo, dit-elle en le ramenant à la réalité.
— Hein ?
— Le cadre que tu as entre les mains, c'est une vieille photo, souffla Yamane en se rapprochant de lui. Il est mignon comme ça, pas vrai ?
Comprenant qu'elle devait faire allusion à Taehyung, Jungkook hocha des épaules et reposa le cadre à sa place.
— J'adorais quand il souriait comme ça, je me souviens même très bien de ce jour-là.
Cette fille était donc...
— Tu es...?
— Sa soeur ? dit-elle en souriant à nouveau.
— Ouais ?
Cette fois-ci, c'est elle qui hocha des épaules.
— On peut dire ça, oui.
— C'est vos parents, sur la photo ?
Yamane répondit en hochant la tête, se mordillant les lèvres.
Si elle était la sœur de Taehyung, alors l'on pouvait dire qu'elle était bien différente de son aîné. Elle semblait bien plus fragile et aimable, contrairement au noiraud. Peut-être que Jungkook s'était trompé quelque part, il n'y comprenait plus rien.
Taehyung n'en avait pourtant jamais parlé.
— Suis-moi, ta chambre et à l'étage du dessous.
Jungkook laissa alors tomber ses questions, semblant comprendre que Yamane n'en dirait pas plus, et la suivit de nouveau. Enfin, ils arrivèrent dans un petit couloir qui donnait sur une seule porte.
— Taehyung m'a demandé de te donner cette chambre, la sienne ne se trouve pas très loin. La mienne est à l'étage du dessus, si tu as besoin de quoi que ce soit.
Alors comme ça, Taehyung avait souhaité le garder près de lui ?
Jungkook commençait à trouver ça un peu louche, mais il garda ses pensées pour lui, et hocha simplement la tête avant de la laisser repartir. Ils avaient rapidement échangé un sourire, puis il s'était laissé tomber sur son nouveau lit, fixant le plafond.
Pour comprendre...
Il fallait qu'il reprenne tout depuis le début.
*
La porte fermée à double tour, Taehyung attendit que Shuji revienne jusqu'à lui, s'asseyant sur la chaise qui faisait face à son bureau avant de parler.
— Alors ?
— Comme vous me l'avez demandé, j'ai pris les choses en main et Yamane et moi avons déjà lancé les alertes. Il ne manque plus que votre aval.
— Très bien, alors connectons-nous.
— Bien, Monsieur.
Se levant à nouveau, Shuji fit quelques pas avant de sortir un ordinateur portable d'un placard vitré, qu'il avait rangé derrière une vitrine sécurisée. Il le porta jusqu'au noiraud, qui l'ouvrit sans plus attendre. Après quelques manipulations, l'écran s'afficha et une fenêtre s'ouvrit d'elle-même.
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L'oiseau en cage reverra des nuages, et cette fois-ci, nous volerons haut."
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— Nous n'avons plus qu'à attendre maintenant, Monsieur.
Chose faite, Taehyung senti ses mains trembler avant de refermer l'écran sur lui-même.
— Avez-vous au moins une idée de qui est ce Shinigami ? demanda alors Taehyung à son homme.
— Non, Monsieur. Il semble savoir qui vous êtes, mais ne ne savons rien de lui. Il est bien trop fort...
— Comment est-ce possible ? Avez-vous cherché dans les données de Zhang ?
— Peut-être est-ce parce que nous l'avons fait, qu'il sait.
Taehyung serra la mâchoire.
— Puisqu'il sait qui je suis, alors nous devons continuer de lui faire croire que nous avançons toujours aveuglément.
Il n'arrivait pas encore à croire ce qu'il venait de le faire, et surtout, il n'arrivait pas à croire que bientôt, tous celles et ceux qui...
Trois coups contre la porte firent relever les têtes des deux hommes, et Taehyung serra les poings pour faire disparaître ses tremblements avant d'ordonner à Shuji d'aller ouvrir.
A peine eut-il ouvert, que la porte claqua presque contre son torse, ce qui lui fit échapper un petit râle de douleur, avant que Seokjin ne déboule dans la pièce, telle une furie.
— Je dois lui parler !
Ne comprenant pas à qui il faisait allusion, Taehyung fronça des sourcils lorsqu'il vit Yoongi entrer, à bout de souffle, et maintenant sa respiration d'une main contre sa poitrine.
— J'suis désolé, ça fait une heure qu'il débloque et il a pas voulu écouter Nam alors...
— Taehyung ! Je dois lui parler !
Taehyung n'avait même pas fait attention au temps qui s'était écoulé, cela faisait maintenant trois heures qu'ils étaient tous arrivés et depuis, il s'était terré avec Shuji dans son bureau. Après avoir discuté de quelques banalités, aussi de Yamane et de sa vie personnelle, ils avaient décidé de lancer la plus importante partie de son plan. Alors, il n'avait pas fait attention aux caméras ni aux bruits provenant de l'étage, où Seokjin avait fini par imploser.
Taehyung ne savait pas que depuis plus d'une heure, le pilote faisait les cent pas, se demandant pourquoi ils avaient atterri ici, qui "bordel de merde" pouvait-il être pour détenir une telle maison, mais aussi, et surtout, qu'il commençait à devenir fou à ne pas avoir de nouvelles de sa femme.
Les règles avaient pourtant été posées dès le départ, aucun d'entre eux ne devaient contacter l'extérieur. Si cela avait paru facile au début, il fallait croire que le temps commençait à être long. Namjoon ne disait rien, mais son amour lui manquait. Jimin ne disait rien, mais il avait rêvé de sa jeune sœur. Hoseok ne disait rien, mais il se demandait comment allaient ses camarades.
— Taehyung !
Relevant les yeux vers son camarade, le noiraud reprit ses esprits.
— Je t'écoute ?
— Je dois lui parler, je dois savoir comment elle va, je veux lui parler, je dois lui dire qu'elle me manque et je-
— C'est hors contexte, grogna Yoongi dans son dos.
— Monsieur Jin, il faut vous calmer, tenta Shuji qui se fit pousser sans délicatesse par le pilote.
Furieux, Jin avança jusqu'au bureau et planta ses deux poings contre le meuble.
— Je dois lui parler, laisse moi lui parler. Elle doit être morte de peur, putain. Taehyung, je te jure que si tu ne me donne pas un putain de téléphone je vais finir par t'étripe et je te jure que je ne serais pas tendre. Je vais vraiment te-
— Elle va bien, le coupa le noiraud.
Alors qu'il deblatérait encore de multiples insultes à son égard, Jin retrouva soudainement son calme et ses yeux devinrent aussi ronds que deux ballons.
— Quest-ce que...qu'est-ce que tu as dis ?
— Je te dis qu'elle se porte bien.
— Comment tu...comment tu peux...?
Derrière lui, Yoongi leva les yeux au ciel lorsque Noguchi entra dans la pièce, toujours les mains serrées dans le dos.
— Noguchi, comment se porte Irène ?
Les yeux à moitié rempli de larmes, Jin le regarda, sentant alors toute sa colère s'envoler.
— Madame Irene se porte à merveille, Monsieur. Elle est actuellement à six mois de grossesse, et nous avons pu la conduire dans une des meilleures cliniques, selon vos demandes. Une sage femme se trouve toujours auprès d'elle, et elle est protégée par deux de nos hommes.
Déboussolé, Jin sentit ses mains tremblées, et se laissa tomber dans la chaise qui se trouvait à peine à quelques mètres.
— On allait pas la laisser toute seule, idiot, lui lança Yoongi.
Perdu, mais aussi rassuré, Jin passa une main contre sa bouche avant de masser le visage, pour effacer les larmes qui avaient commencé à couler sans qu'il ne s'en rende compte.
— Comment vous...tu...
— J'ai demandé à Noguchi de prendre soin d'elle, comme chacun de vos proches, reprit alors Taehyung, en lui tendant une enveloppe.
En l'ouvrant, Jin y découvrit quelques clichés de ce qui devait être des échographies de son futur enfant. Et sous les yeux intrigués de Yoongi, Taehyung se leva de son fauteuil, et ouvrit un des tiroirs. Lorsque le hackeur le vit en sortir un petit carnet, il se mit à faire la grimace, comprenant de suite ses prochains faits et gestes.
Il fallut moins de vingt secondes à Taehyung avant de composer un numéro sur son téléphone, qui était relié à son bureau. Cela semblait être un vieux téléphone à fil, et il n'avait pas fait ce choix pour rien. Ainsi, tous ses appels n'étaient pas filtrés et donc intraçables.
Une sonnerie retentit une fois, puis deux dans son oreille, avant qu'il ne comprenne qu'on l'on a décroché à l'autre bout. Alors, dans un dernier geste, il le tendit vers Jin, qui le regardait, totalement abattu.
— Je te laisse dix minutes, pas une de plus.
Ainsi, Taehyung fit signe à ses hommes et ces derniers les conduisirent lui et Yoongi à la sortie, non sans que le hackeur ne lâche un souffle.
Lorsque la porte fut refermée, Taehyung put entendre Jin pleurer et dire quelques mots à sa femme, ce qui le fit sourire intérieurement. Il laissa Noguchi surveiller la pièce, mais au moment où il commença à partir, Yoongi lui attrapa la manche.
— Qu'est-ce que tu fais ?
Le noiraud abaissa les yeux sur sa main, puis les releva sur son visage. Il put y lire de l'incompréhension, mais aussi une sorte de gratitude. Yoongi avait toujours été ainsi, râleur et à cheval sur les règles, mais il avait aussi un cœur.
Tout comme lui, finalement.
— Je ne peux contrôler l'amour d'un père, ni celui d'un mari, souffla-t-il en retirant sa poigne.
Yoongi regarda son ami, et pensa un instant retrouver celui qu'il avait connu dans le passé. Celui qui avait un cœur, un vrai. Celui qui s'était battu à leurs côtés, qui les avait encouragés, soutenus et même sauvés, parfois. Il savait que cet homme-là n'avait jamais disparu, contrairement à ce qu'avait pu penser le reste de leur ancienne équipe.
Il eut presque envie de le remercier, de sauver la mise à l'entièreté de leur équipe qui commençait à flancher, mais avant même qu'il n'ouvre la bouche, Yamane vint interrompre leur jeu de regards.
— Taehyung, ils sont déjà là !
Surpris, le hackeur fronça des sourcils.
— Qui ça "ils" ?
— Bien, allons-y.
Marchant sur ses pas, Yoongi le suivit à la trace, et bientôt, ils trouvèrent le reste de leurs camarades déjà postés à l'entrée, fixant les grandes vitres avec inquiétude et surprise.
Taehyung dépassa Namjoon qui le suivait du regard, semblant lui demander silencieusement qui était tout ces gens postés dehors, mais le noiraud ne pipa mot et continuer son chemin tel un roi, la tête haute, et demanda à ce qu'on ouvre les portes.
Jungkook arriva au moment-même où Taehyung mit un pied à l'extérieur, sur l'immense perron, faisant face à tous ces inconnus qui attendaient seulement un signe. Dès qu'ils virent le noiraud, tous et toutes s'abaissèrent en signe de respect, sous les regards hébétés des autres.
Une cigarette coincée entre les lèvres, Jungkook était adossé au mur et ne fixait que Taehyung.
Lui, commençait à comprendre à qui il faisait affaire.
Si cela s'avérait vrai, alors bientôt...
Tout le château de cartes s'effondrerait, et la mission, avec elles.
⸻⸻
Hello tout le monde~
Oui, pas de musique pour ce chapitre, vous êtes libre ! De mon côté, j'ai pas mal écouté de title tracks de la série "The Penthouse".
Je m'excuse pour la longue attente de ce chapitre, qui m'a donné pas mal de maux de tête. Comme je l'avais dis, je travaille beaucoup et je n'ai pas de vacances, alors j'écris quand je le peux. Ce chapitre fait office de transition, car une interlude suivra sur le passé d'un de nos personnages. Peut-être aurait vous compris qui, après la lecture de ce chapitre...;)
Je ne promets rien quant à la prochaine date de publication, mais je vous remercie pour votre soutien et votre compréhension. J'espère que ce passage ne vous déçoit pas, je vous avoue que je n'en suis pa particulièrement fan, mais c'est mon esprit de perfectionniste qui parle certainement...
Je retourne donc auprès de mes proches, et j'attendrais vos avis et vos théories ici, sur instagram, twitter ou en dm ^^
On se retrouve bientôt, je vous aimes.
Ps : prenez soin de vous et pensez à vous hydrater !
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