She's Long Gone - The Black Keys.

Alive - Superchick.

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— Bonjour Monsieur, bienvenue à l'aéroport Nice Côte d'Azur. Voici vos papiers, faites un bon voyage chez nous.

Remerciant la demoiselle en s'abaissant puisque telle était coutume chez lui, Jin attrapa les papiers qu'elle lui avait rendus et les rangea dans la poche de son jean avant d'attraper sa valise et de rejoindre son ami, qui était déjà à l'extérieur.

— La France, alors ?

— C'était son dernier mot.

Jin souffla, ne cachant pas ses émois puis il abaissa ses lunettes de soleil sur ses yeux, avant d'attraper son téléphone portable.

— Tu devras t'en débarrasser, lui dit Namjoon, les mains rangées dans les poches de son short.

Il faisait un temps plutôt bon aujourd'hui, dans le sud de la belle France. L'ancien colonel n'y avait pas remis les pieds depuis l'une de ses dernières missions. L'air était bon, les rayons de soleil brillaient à travers ses lunettes de soleil. Il pouvait sentir cet air marin qui avait, durant quelques secondes, réussi à le rendre un peu plus calme et serein.

— Laisse-moi juste envoyer un message à Irène. Elle m'a demandé de la tenir au courant de mon arrivée.

— Fait, mon frère.

Sans relever les yeux de son cellulaire, Jin hocha la tête et s'éloigna quelques secondes après s'être dit qu'il était plus sympathique de laisser un message vocal à sa fiancée. Il ne prit que quelques minutes, prenant soin de lui rappeler qu'il l'aimait et de prendre soin d'elle, lui promettant de revenir au plus vite, avant de revenir vers son ami.

Ce dernier, sans se tourner vers lui, lui tendit sa main.

— Quoi ? Demanda Jin, un peu surpris par son geste.

Cependant, ce dernier ne lui répondit rien, et resta ainsi jusqu'à ce qu'il comprenne. L'information finit par lui monter au cerveau, et soufflant une seconde fois, Jin siffla entre ses lèvres en passant sa langue sur ces dernières, puis il détourna le regard tout en déposant son portable dans sa main.

— Je me doute bien que tu connais son numéro par cœur de toute manière.

— Ouais, ouais c'est ça, pestifera Jin, sur un ton amusé. Si l'autre connard de Min ose ouvrir sa bouche par contre, je-

— Epargne-moi de tes querelles, tu veux mon frère ?

— Je te jure que je...Bon, compris, j'resterais sage. Mais faudra tenir le nympho.

Namjoon ne cacha pas son sourire, puis il donna un frappe amicalement dans l'épaule de son ami, et il lui fit signe de le suivre. Ils marchèrent quelques mètres, avant d'arriver devant une belle Jeep noire, dont le grisonnant sortit les clefs de son sac. Après avoir posé son sac à l'arrière, il demanda à son ami de monter, et tous deux abandonnèrent leurs dernières affaires avant de se mettre en route.

— Et les autres ? Demanda Jin, abaissant le pare-soleil.

Namjoon resserra sa prise sur le volant, et quand ils arrivèrent sur l'autoroute, il appuya sur la pédale de l'accélérateur, posant son coude sur sa fenêtre. Tous deux avaient l'air de bons vieux amis détendus, prêts à se faire de super vacances de retrouvailles.

— On les retrouvera au point de rendez-vous.

A ces mots, Namjoon attrapa son portable et celui de son ami, qu'ils avaient au préalable éteint, puis il les jeta par-dessus bord, sans faire attention aux bruits de leur fracas. Ainsi, ils en étaient bel et bien débarrassés.

Laissant le vent caresser son visage et ses cheveux au vent, Jin passa les mains dans sa crinière et laissa retomber sa tête contre le dossier.

— On dirait bien qu'on est reparti pour de bon, Colonel.

*

Au compte-goutte, chacun des autres membres de l'équipe arrivèrent à leur rythme à l'aéroport.

Le second à fouler le sol français fut Jimin. Ses cheveux blonds brillaient sous les rayons du soleil niçois, et après avoir récupéré ses bagages, il sortit un vieux portable de sa poche. Ce dernier lui avait été confié par Namjoon lors de leur dernière rencontre, et contenait seulement une adresse.

Après s'être acheté de quoi déjeuner, le blond se faufila dans la foule et fut heureux de respirer l'air marin. Il aurait menti s'il n'avait pas avoué qu'il aurait préféré profiter de ce voyage pour s'octroyer de bonnes petites vacances, puisqu'il n'était jamais venu en France. Or, la mission le rappela à l'ordre, surtout la somme qui était à la clé.

Souriant à quelques demoiselles, le jeune homme tout en tirant sa valise noire passa à travers les terminaux, et finit par arriver aux parking des taxis. Il attendit quelques minutes comme lui avait demandé Namjoon, puis il vit arriver une voiture un peu plus petite et moins voyante que les autres.

— Monsieur Park ? Lui demanda le chauffeur, après avoir légèrement baissé sa vitre.

Ce dernier le reluqua de haut en bas. Jimin n'avait pas lésiné sur les efforts, après tout, il adorait prendre soin de lui. On lui avait demandé de venir habillé de façon assez décontracté, alors il avait cédé à l'appel du shopping avant son départ et s'était acheté jean noir, qu'il avait surplombé d'une chemise jaune à carreaux noir également et d'une veste en cuir. Lui qui aimait le style, avait même cédé à un petit bonnet, toujours noir, qu'il portait encore sur sa tête, ainsi que des lunettes de soleil qui cachait ses petits yeux encore endormis mais pas moins brillants.

Le chauffeur avait certainement reconnu qu'il n'était pas du coin, car n'importe qui d'autre n'aurait pas été aussi fou pour porter une telle tenue vu le temps, mais il ne fit aucune remarque et attendit sa réponse.

— Lui-même, lui répondit le blond, avec un beau sourire.

— Je vous prie, montez.

Jimin était habitué aux belles paroles mais le simple fait qu'on l'appelle "Monsieur" l'avait gonflé à bloc, et pendant un instant il s'était senti si important, qu'il avait cru que son égo allait le tuer sur place.

Alors il n'attendit pas une seconde de plus pour ouvrir la portière arrière, puis il se plongea dans le siège en enfilant ses écouteurs. Il ne savait pas encore dans quoi il s'était embarqué, mais une chose était sûre. Il avait hâte de retrouver Hoseok pour lui faire part de ses pensées à propos de tout ça.

Quelques minutes après son départ, les voyageurs qui attendaient sur le parking furent interpellés par une voiture de luxe surprenante. Bien qu'une fois n'était pas coutûme à Nice, qui accueillait bien souvent toutes sortes de célébrités en tout genre, l'arrivée d'une Audi RSQ8 ne passait jamais vraiment inaperçue. Cet engin était impressionnant, et très vite, les jeunes gens s'étaient approchés en espérant pouvoir croiser l'une de leurs idoles favorites.

Pourtant, ils furent déçus de ne voir arriver personne.

Seulement, un jeune homme à la chevelure noir corbeau finit par s'en approcher, quelques bagages en main, et surtout, avec un énorme trolley qu'il tirait de sa main gauche.

Ce dernier ne fit pas attention aux nombreux regards qui s'étaient posés sur lui, puisqu'au fond, cela le mettait surtout mal à l'aise, alors il s'était bien vite réfugié au volant de la voiture, après avoir remercié le voiturier.

A son tour, il sortit non pas un téléphone de sa poche, mais plutôt un petit boîtier sur lequel était annoté un code qui aurait été totalement incompréhensible pour un autre. Il le regarda un instant, avant de le jeter sur son siège passager et de démarrer le moteur.

— C'est reparti pour un tour Min, dit-il en se jetant lui-même un regard dans le rétroviseur central.

À plusieurs kilomètres de là, à Cannes, un jeune homme remis de ses blessures de guerre arriva enfin sur place. Il avait d'ores et déjà préparé le terrain, s'était officiellement débarrassé de tous ses objets personnels et trop encombrant, n'emportant qu'avec lui ses bagages et un roman qu'il tenait encore entre ses mains.

— Monsieur ! Lui cria une voix féminine au loin, et il se retourna rapidement pour lui faire face. Monsieur, vous avez fait tombé ceci ! Tenez.

La charmante jeune femme lui tendit alors un petit chapelet, que le jeune homme attrapa dans sa main, la remerciant du fond du cœur avant de prendre congé et de se dirigé vers la sortie.

Là, il attendit sagement l'arrivée de son bus qui plus est, avait un peu de retard. Il passait le temps à lire la suite de son roman, dans lequel il s'était longuement plongé lors de son vol, avant de prendre un peu de repos. Aussi, il avait une certaine hâte de retrouver son amant qui partageait souvent ses nuits -quand ils le pouvaient, cela dit- et surtout, il avait hâte de connaître tous les futurs points de la mission dans laquelle il s'était engagé, et ce sans aucun doute.

Hoseok avait une confiance aveugle en Namjoon, et il était tout de même heureux de retrouver ses anciens camarades de combat sur le terrain. Au fond de lui, il avait toujours été un peu nostalgique quant à leur dernière séparation. La vie avait été faite ainsi, certes, mais il était comme ça. Et il n'y pouvait rien.

— Salut.

Cette fois-ci, une autre jeune femme arriva à ses côtés. Elle était habillée d'une jolie tenue de vacances, une robe qui pouvait laisser penser qu'elle allait très vite se rendre à la plage. Et comme la première fois où il l'avait vu, Hoseok ne put s'arrêter de penser qu'elle était jolie.

— Ravie de te revoir, en pleine forme cette fois, lui dit-elle, en souriant chaleureusement.

— Comment tu vas Jess ?

— Comme un sou neuf ! Qu'est-ce que tu lisais ?

— Oh, ça ? Demanda le jeune homme en levant le livre auquel elle faisait référence. Pas grand chose, juste de quoi passer le temps.

— Bien.

Puis, sans prévenir, la dénommée Jessica vint lui attraper le bras en passant l'une de ses mains autour. Peu surpris, Hoseok la laissa faire et attrapa ses sacs et les siens d'une autre main à l'arrivée du bus.

— Prête ?

— Plutôt deux fois qu'une, allons-y.

C'est alors que tous les autres de l'équipe étaient en chemin, que le dernier de la bande fit son arrivée. Il n'avait pas pris l'avion comme tous les autres, mais avait plutôt pris le bateau, et était maintenant là, devant sa moto, son sac sur le dos.

Attrapant un chewing-gum dans son blouson de cuir, il reprit son casque et le passa sur son crâne avant de faire ronronner le moteur de sa bécane.

Trop peu pour lui que de prendre un taxi ou de partager son trajet avec des inconnus dans un bus. Non, il avait plutôt opté pour la simplicité et surtout, la liberté en choisissant cet engin.

Son cher et tendre animal de compagnie arriverait bientôt, et il avait déjà hâte de pouvoir le câliner sagement avant de s'endormir dans ses nouveaux draps. Dans ce futur lit qui allait être le sien, pour quatre mois.

Commençant à doucement rouler à travers la foule du port, Jungkook laissa passer un groupe de jeunes étudiants sur son passage, avant de faire démarrer le véritable moteur de sa moto. Il n'avait pas eu besoin de jeter un dernier coup d'œil à ce papier que lui avait donné Namjoon. Il avait retenu l'adresse du point de rendez-vous dans un recoin de sa tête, et depuis, il ne l'avait pas oublié.

Et s'il voulait être à l'heure, il n'avait plus qu'à oublier la sécurité et le fait d'être raisonnable. C'est pourquoi il donna un furieux coup de pied dans son engin, afin de gagner de la vitesse.

*

Le sud de la France était véritablement un petit coin de paradis. C'est ce que Jin s'était répété durant le trajet, laissant la radio française faire défiler des titres qu'il n'avait jamais entendus, tandis que Namjoon était resté bien concentré sur la route.

Ils leur avaient fallu une heure et demie pour arriver dans un petit coin perdu de Saint Raphaël. C'était là un tout nouveau paysage qui s'était offert à eux, et Jin avait cru lors d'un instant se retrouver dans ces paysages de Far West digne des plus grands films américains. Il n'y avait là plus que la route qui s'était quelque peu rétrécie et des immenses champs de mimosas ou d'oliviers aux alentours. La faune et la flore de ce coin était vraiment splendide, et s'il avait pu, il en aurait fait de superbes clichés pour les partager avec sa belle.

Puis, Namjoon avait fini par emprunter un petit chemin et avait coupé le moteur dans un champ vide. Non loin, Jin avait aperçu un arrêt de bus qui menait à nul part, et c'était tout. Il n'y avait rien d'autre. Pas de civilisation, pas de maison, pas de résidence, pas de magasins ou de petites échoppes. Rien, à part la nature, le soleil et bien sûr, la chaleur.

Ils avaient attendu quelques minutes de plus avant qu'une énorme Audi s'arrête devant eux. Aussi, il n'avait pas fallu grande réflexion à Jin pour deviner qui en était le conducteur, et il avait attendu que ce dernier s'arrête et que la fumée se dégage pour lui hurler :

— Tu comprends quoi quand on te demande de rester discret ?

— Oh tu commences déjà à me casser les couilles Kim ? On t'a jamais appris à dire bonjour ? Cria un Yoongi amusé, après avoir baissé sa vitre.

— Parle mieux avec ta bouche !

— Sinon quoi Monsieur ceinture ? Tu comptes me la mettre dans la bouche ? Aller Jin, ça ne fait même pas un jour encore...

— Si ton cerveau ne connecte rien au cul plus de cinq minutes, tu meurs Min ?

Toujours sagement assis dans son siège, Namjoon s'était enfin décidé à les arrêter. Non pas qu'il risquait qu'on les remarque, puisqu'il n'y avait absolument rien aux alentours, mais il préférait éviter un véritable spectacle digne du théâtre avant l'arrivée des autres.

Bientôt, ce fut Jessy et Hoseok qui arrivèrent en traînant leurs valises jusqu'aux voitures.

— A peine arrivé, que vous commencez déjà vous deux ? Lança Hoseok, un peu amusé de voir que peu de choses avaient changé, même avec le temps.

Les chamailleries entre Jin et Yoongi avaient toujours été mémorables, et avait eu le don, dans le passé, de lui remettre les batteries à bloc. Même si ces deux-là se cherchaient sans cesse, il n'en était pas moins qu'ils s'appréciaient beaucoup, et Hoseok le savait mieux que personne.

— Le voyage n'a pas été trop long, mon frère ? Demanda Namjoon sortant de sa Jeep pour les accueillir. Jessy, cette tenue te va à ravir.

— Merci Nam, et non, le voyage s'est bien passé. On attend encore du monde ? Dit-elle, cédant enfin à sa première cigarette de la journée.

— Ouais, on attend encore deux personnes, intervint Yoongi tout sourire, venant réclamer une cigarette à la dame, qu'elle lui tendit sans lui demander son reste.

— On était pas censé être huit ? Demanda Hoseok, fronçant les sourcils.

Jin hocha la tête, appuyant ses propos et toutes les têtes se tournèrent vers Namjoon, mais avant qu'il ne puisse répondre, Yoongi souffla sa fumée et reprit la parole.

— Ne soyez pas pressé, chaque chose en son temps. On va aller de surprises en surprises, pas vrai, Jin ? Dit-il en lançant un drôle de regard à son ami, qui l'ignora pour ne pas reprendre une nouvelle querelle idiote.

Alors que Jessy proposa un tout nouveau sujet de discussion qui ne tournait pas autour de la mission, un jeune homme aux cheveux blond arriva vers eux, essoufflé de sa marche.

— Putain de merde, Hobi ! Cria t-il, en poussant nerveusement sa valise sur le sable qui l'agaçait déjà trop à son goût. C'est vraiment trop beau ici, merde !

Laissant alors tomber ce qu'il faisait, Hoseok se précipita pour l'aider, avec un sourire radieux au bout des lèvres. Ce détail n'échappa pas une seule seconde à Yoongi, qui se pencha vers Namjoon.

— C'est qui ça ?

— Lui, c'est notre voleur.

— Ça, un voleur tu dis ? Répéta t-il en soufflant sa fumée dans les airs. On dirait un golden boy avec son visage parfait. J'suis sûr qu'il met de la crème chaque matin et qu'il fait des décos à tout bout de champ. Dis-moi en plus.

— Ne me fait pas croire que tu n'as pas déjà épluché son profil au peigne fin, mon frère.

Souriant sans donner de réponse, Yoongi reprit une posture plus droite, soufflant lentement la fumée entre ses lèvres. Aussi, Namjoon le connaissait bien et en tant que bon hacker qu'il était, il savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur toutes les personnes avec qui il allait partager cette nouvelle et dernière mission.

Il savait déjà, d'après ce que les réseaux avait pu lui en dire, qui était Park Jimin. Mais même internet et les chiffres n'avaient pu le décrire. Il était certain que ce beau spécimen aux cheveux dorés était un personnage haut en couleur, surtout d'après ce qu'il avait pu lire sur sa personne. Malgré tout, et surtout malgré sa nature méfiante, Yoongi était tout de même attiré comme un aimant par ce jeune homme, qui ne cessait de lui sourire. Il s'était rapidement présenté à chacun, avant de sortir à son tour une cigarette de sa poche.

La façon dont il se tenait, où encore la façon dont il s'exprimait, laissait Yoongi perplexe. Il avait l'air d'être un as dans l'art de la manipulation, et puis, d'après ce qu'il avait récolté sur lui, cela semblait tout à fait juste.

Enfin, une bécane arriva en plein milieu du champ.

Tout le monde s'était retourné au bruit de son engin, et l'avait fixé jusqu'à ce qu'il abandonne enfin son casque. Namjoon s'était alors approché de lui, venant lui donner une petite frappe dans le dos comme pour le saluer, et enfin, il les avait tous fait se réunir en arc de cercle autour de sa voiture.

— Nous ne sommes pas encore arrivés à notre point de rendez-vous final. Mais comme je vous l'avais dit, nous devions arriver chacun de notre côté, afin de n'éveiller aucun soupçon.

Son équipe resta silencieuse, et hocha la tête.

— Maintenant, voici.

Namjoon sortit de son sac plusieurs tickets, qui ressemblaient à des tickets de bateau. Il les leur confia à chacun, avant de reprendre place aux côtés de Jin.

— Jessy, Jimin, vous montez avec Yoongi. Quant à toi Hoseok, tu vas venir avec Jin et moi. Nous allons tous nous rendre au petit port de Saint Raphaël, et nous prendrons le bateau qui nous mènera à Saint Tropez. Derrière le second carton que je vous ai donné, est annoté l'adresse à laquelle nous nous rejoindrons. Veillez à emprunter des routes différentes, et comme vous le savez, tous les chemins mènent à Rome.

Sans dire un mot de plus, chacun repartit alors à la place qui leur avait été assignée, et Jungkook lui, grimpa de nouveau sur sa moto avant de partir le premier sur les chapeaux de roue.

Pour chacun, le trajet s'effectua en dans une ambiance presque chaleureuse, chacun partageant un détail insignifiant quant à leur voyage. Puis, il arrivèrent enfin au petit port en question et abandonnèrent leur véhicules sur le parking, veillant à ne pas se garer les uns à côté des autres.

Yoongi et Jessy et Jimin les premiers, se comportant comme un vieux couple accompagné de leur ami, passèrent la foule et la file, prenant place sur le bateau. Comme d'un accord, ils allèrent s'asseoir à l'intérieur, tenant leurs bagages à leurs côtés. Jungkook lui, ne passa pas inaperçu devant les yeux des jeunes filles qui empruntaient souvent ce petit bateau pour rejoindre leur lieu de travail, mais il les ignora et alla prendre place sur le devant du bâteau, ses écouteurs dans les oreilles. Enfin, Namjoon, Jin et Hoseok grimpèrent tel de bons vieux amis à bord, restant tous accoudés aux barrières, comme s'il ne manquait plus qu'une bière pour sceller leurs retrouvailles.

Sans jamais se jeter un seul regard, ils passèrent le court trajet ainsi, puis, arrivés sur le sol de Saint Tropez, les trois groupes se séparèrent à nouveau. A tour de rôle, ils attendirent tous leur taxi, sans dire un mot.

Passant par des paysages différents, chacun apprécia le trajet à sa manière. Jungkook ne décrocha pas un mot, son regard restait fixé sur la vitre, regardant les images défiler sous ses yeux. Yoongi lui, se passa de belles discussions et tenta d'apprécier la tranquillité du voyage, sans jamais prendre part aux paroles des deux autres qui s'étaient vite trouver une passion commune pour les lieux. Enfin, Jin lui, raconta à Hoseok sa rencontre avec sa fiancée sous le regard d'un ami bienveillant, et d'un Namjoon confiant.

Enfin, chacun leur tour, ils arrivèrent au bas d'un chemin qui semblait mener à une colline sur laquelle était situé leur lieu de rendez-vous final.

— On va vraiment devoir pousser nos valises jusqu'à tout là-haut ? C'est une blague ? Se plaignit Jimin, mi amusé, mi dégoûté en voyant que le chemin était encore long.

— Un peu de sport, ça te fera pas de mal Chim, le taquina Hoseok, un sourire aux lèvres.

— Ouais, vous parlez trop. J'y vais, avoua Yoongi, attrapant ses bagages et son trolley, et n'attendant personne pour grimper le premier.

— Il se prend pour qui Monsieur casse-couille là ? Lâcha Jin, mais Namjoon vint lui donner une frappe dans le bras et ce dernier souffla avant de le suivre.

Ce dernier aida Jessy à porter ses bagages, puis tous ensemble, ils montèrent sur le chemin, certains appréciant parfois la vue.

Ils arrivèrent devant un grand portail, qui sembla s'ouvrir avant même que personne ne prononce un mot, et continuèrent leur marche en découvrant leur futur lieu de travail. Jimin le premier, tout comme Jessy, furent éblouis de découvrir une villa magnifique. Elle donnait une vue sur la baie de Saint Tropez, et de là, on pouvait voir la mer et les reflets du soleil. Jimin du même en laisser tomber ses lunettes de soleil, tout comme il laissa sa bouche tomber plus il avançait.

— Pu-tain...

La bâtisse était immense, d'une couleur orange qui rappelait le sud et faites de pierres et de colonnes en marbres blanc. De loin, on pouvait deviner la piscine et son petit escalier pour s'y rendre, qui donnait une vue splendide sur la baie et ses alentours. La maison semblait être posée là, au milieu de rien, au sommet de tout. Elle possédait certainement des hectares de terrains, puisqu'on ne pouvait même pas deviner où s'arrêtait son domaine, ni ce qui pouvait s'y trouver.

Arrivant sur le perron, Hoseok aida d'abord Jimin à soulever ses bagages et ce dernier le remercia avant de le laisser repartir pour aider leurs camarades. Puis, Namjoon passa devant eux, et les regarda un à un. Seul Jungkook se tenait un peu à l'écart, le regard perçant et la bouche cousue. Il semblait prendre la température de l'atmosphère, tout en observant chaque détail, gardant ses propres commentaires pour lui-même.

Il regardait surtout les deux hommes qui se tenaient droit comme des piquets derrière lui, habillé d'un costume cravate noire, les mains liées devant leurs torses.

— Bien, nous sommes arr-

Alors qu'il commençait à parler, l'immense porte d'entrée derrière lui s'ouvrit.

Tous les regards dévièrent de son visage, et doucement les sourires de Hoseok et de Jin semblèrent se faner, tandis que Yoongi ne put retenir un léger rire discret au coin des lèvres. Jungkook leva les yeux soudainement intéressé, et le porta sur l'inconnu qui se présentait maintenant devant eux.

Les cheveux noirs et quelques peu poussé en arrière sur son crâne, relevé par un bandeau de la même couleur, l'homme qui ne portait pas encore de nom se présenta dans une tenue faite d'un jean noir et d'une chemise blanc aux motifs sombres. A son poignet, il semblait porter un bracelet qui devait certainement coûter une fortune à lui seul, ainsi qu'une bague en argent sur sa main gauche.

Il les regarda un à un, puis il commença à sourire face aux multiples réactions qu'il venait de causer par sa simple présence.

 Bienvenue à Saint-Tropez, messieurs, madame.