𝐥'𝐚𝐟𝐟𝐢𝐜𝐡𝐞 𝐫𝐨𝐮𝐠𝐞
❛ 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐢𝐞𝐳 𝐯𝐨𝐬 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬
𝐧𝐨𝐢𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐚𝐫𝐛𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐮𝐢𝐭 𝐡𝐢𝐫𝐬𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐦𝐞𝐧𝐚𝐜̧𝐚𝐧𝐭𝐬 ❜
𓃠
...
⸻│déjà les phares mirent le gibier,
violente écrase sans miséricorde les balbutiements contrits, tourbe égotique qui n'laisse retentir que ses acrimonieuses expectorations.
gosse creuse expie le caillot envenimé du manque et des entailles qu'on a laissé, et ce poison noir et épais qu'infuse dans le corps sa sale litanie.
soudain, dans le silence est clamé l'aveu, et alors se pétrifie l'enfant furie. aux endroits où vacuité et ennui se logeaient sous tes os, te suffoquaient sous la plénitude et le chahut.
ventricule enflé de cadavres de résurgences, picorés par les larves, exhalant le suppure sentimental, et qui finissaient par disparaître s'imprégnant à la chair.
à la clarté d'une confession qu'écorche la rémittence, le fiel s'atrophie sous les effluves d'angoisse qu'il exsude.
et ce spectre en mouvance, qu'anéantit la faille qu'ils s'efforçaient pourtant de creuser.
t ' é c r i s .
⧼ - t'as froid, mon amour ? ⧽
⧼ - j'me les pèle. ⧽
rictus chagrin musèle l'aveu, azurines obliquent sur la chaise longue. là, serviette gisante rigidifiée par le soleil et cette requête muette sommant que tu t'en empares.
c'est que tu paraissais toujours aux portes de quelque chose à chaque esquisse de vous dans son paysage à elle - aux portes de la baraque, de la désertion ou de la maladie.
pâle, de cette blancheur crevant la rétine.
(parfois aussi le c o e u r , comme on croit qu'il se meurt.)
⧼ - reste encore un peu. ⧽
⧼ - j'ai du boulot, je dois y aller. ⧽
le soupir de se résumer à si peu, de ne briller que par l'échec ou la discorde.
fougue v é h é m e n t e agresse le prodigue décadent. sentence aux terribles échos de guerre ensevelie dans la réplique prochaine. incurables enfants de ce putride eden.
tourbe des eaux usées avalent les derniers élans de vie. méninges subitement accablées par la fatigue, paupières trainantes sur la rétine.
gamin, tu n'as pas même la décence des au revoir, t'éclipsant dans cette extase accaparant les cervelles, indécelable aux sybarites ayant investi les lieux qui t'étreignent dans cette poche d'invisible.
toute l'âme en latence, tu jauges au dehors le deux-roues parqués. cuisseaux enchâssent, le casque fait disparaître ta trombine anémiée, et l'engin mugit sous l'assaut du pieds contre le démarreur.
cacophonie faisant migrer le parfum musqué du danger attenant, de l'ombre qui s'enfonce dans cette vélocité.
⧼ - j'ai besoin de prendre l'air. ⧽
⧼ - tu viens ou tu préfères suffoquer le restant de la nuit ? ⧽
les portes de la cuisine s'ouvrent abruptement sur une silhouette éméchée et les vibrations de la musique, crevant en harmonie leur silence.
même l'enivré enjambe les gravats, paquets de biscuit portés à bout de paluche et guiboles désaxées.
le vacarme n'a guère perturbé la collision des prunelles - nuages au-dessus des bosquets, les conspirations de la terre et du ciel, scellées dans le secret.
la porte claque sur le retour.
et l'ectoplasme contourne le squelette, se presse vers la sortie.
la nuit, ce soir, a la défroque d'un mouroir.│ ⸻
𓃠
❛ 𝐥'𝐚𝐟𝐟𝐢𝐜𝐡𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐚𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐭𝐚𝐜𝐡𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐠
𝐩𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮'𝐚̀ 𝐩𝐫𝐨𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫 𝐯𝐨𝐬 𝐧𝐨𝐦𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐥𝐞𝐬 ❜
𝒂 𝒓 𝒂 𝒈 𝒐 𝒏 .
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