𝟑𝟓. kick the kook
C'ÉTAIT ARRANGÉ. Ils allaient piller le puits de madame Crain, le lendemain soir. Apparemment John B ne pouvait pas faire avant, il avait une sorte de rencard beau-père, beau-fils, avec Ward Cameron. Redevable —il lui avait quand même évité la famille d'accueil— le brun avait accepté une virée en mer, pour pécher.
Heureusement pour la survie de tous, c'était Pope qui se chargeait du plan. Récupérer tout l'or, le foutre dans un coffre, et attendre un bon acheteur. De préférence, pas une vieille qui les arnaqueraient.
Blake n'avait compris qu'à moitié, trop préoccupée par l'idée de savoir JJ seul dans la nature, faisant elle ne savait quelle magouille. Sa pire crainte étant qu'il soit retourné chez lui, avec son cinglé de paternel. Bien que Pope lui ai assuré que c'était impossible, le doute subsistait.
— Mesdames, s'exclamait John B la tirant de ses songes.
Mains tapotant le volant, il jetait un coup d'œil vers Oliver dans le rétroviseur.
— Et monsieur.
Le métisse lui sourit, avec un clin d'œil. Ils avaient abandonnés Kiara et Pope —qui devait s'en réjouir— au Wreck, et il ne restait plus que le quatuor sacré.
— Bienvenue dans la vie de pogue.
Blake mit sa capuche sur son crâne, rejetant sa tête contre la vitre.
— J'suis pas une pogue.
Il balayait son commentaire d'un geste désinvolte de la main.
— Maintenant, si. Je suis le chef, je décide.
Oliver claquait des mains, enthousiaste.
— C'est cool. Y'a un truc spécial à faire ? Comme un rite d'initiation ?
— C'est pas une secte Oli, râlait Blake.
— Tais toi, tu gâches tout.
John B éclatait de rire.
— Non pas de rites, désolé mon pote.
Il semblait déçu, une petite minute, avant de se remettre à sourire.
— Faudrait en créer un. Du genre, marcher sur des pierres chaudes, se faire tatouer ou boire du sang de poisson.
— Du calme, Tony Montana, grimaçait la blonde. C'est pas un gang non plus.
— Dégueu, gémit Sarah.
Le garçon se ratatinait dans son siège, boudeur.
— Vous aimez jamais mes idées !
— Parce qu'elles sont nulles.
Il envoyait son majeur à sa meilleure amie, et elle lui renvoyait.
— Sinon toi mademoiselle Cameron, rit John B. C'est tout ce dont tu rêvais ?
— Et plus encore, approuvait-elle.
Ravi de sa réponse, John B mit une main sur son cœur, théâtralement touché. Les deux autres pouffèrent de sa scène, tout en se mettant des coups de pieds dans les tibias. Blake estimant que Oliver prenait trop de place, et inversement.
Soudain, un bruit strident leur parvinrent. Un klaxon.
— Ah non ! S'écriait Oliver en se redressant. Pas deux fois.
C'était pas une voiture de police cette fois. Non, là c'était une moto —plutôt classe—qui fonçait sur eux. Blake la reconnut immédiatement, tout comme Sarah.
— Merde, jurait son amie. C'est Rafe.
Lui et sa bécane, doublèrent le van à grande allure, jusqu'à atteindre la portière conducteur. John B avait laissé sa vitre baissée, le coude appuyé dessus.
— Gare ton épave ! Hurlait le garçon.
Redoublant sa cadence, il freinait d'un coup sec, pour leur barrer la route dans un nuage de fumée. Tous les passagers firent un à-coup. Alors que John B écrasait la pédale de frein, Blake plissait les yeux.
Avant que qui que ce soit n'ai pu réagir —pour potentiellement l'arrêter— elle fit glisser la portière arrière, sautant hors du van. Elle fit le tour du véhicule, et claquait la porte de John B, alors qu'il s'apprêtait à sortir.
— Bex, grognait-il. Qu'est-ce que tu fais ?
— Reste là, je m'en occupe.
Ses iris assombrit par la colère, le dissuadèrent de la contredire. Gentiment, il revint à sa place.
Immédiatement, l'attention de Blake se reportait sur le motard. Il déglutit, la mine déconfite. Il ne s'attendait visiblement pas à la voir, elle.
— C'est quoi, scandait-elle en s'approchant. Ton putain de problème Cameron ?
D'un mouvement pas très assuré, il fit coulisser la visière teintée de son casque.
— Blake ? Putain, écarte toi. Faut que je parle à ma sœur.
Déterminé, il fit un pas vers le van. Blake le stoppait, d'une main sur le torse.
— J'crois pas non, on a des comptes à régler toi et moi.
Il baissait des yeux confus sur elle, étonné par tant d'agressivité.
— Si c'est encore pour ton pogue, hasardait-il le regard tout à coup ombrageux. On s'est déjà tout dit.
— Mêle pas JJ à ça, pestait-elle à cran.
Blake était devenue mauvaise, et ça se comprenait.
Elle ne savait pas comment elle avait pu contenir la vive haine qu'elle ressentait. Désormais que Rafe était face à elle, chaque pores de sa peau dégoulinaient de colère, d'amertume et de ressentiment.
— Oh c'est trop mignon, tu défends ton chéri Mini Knight ?
Son sourire narquois, n'aurait su dissimuler l'éclat de fureur, qui passait dans yeux bleu sarcelle. Il osait se montrer jaloux ? Bien sûr que oui. Le culot de ce garçon n'avait aucune limite.
Les nerfs en pelote, les poing serrés, les joues rougissante, elle le dévisageait.
— Je suis à ça de t'en coller une, Rafe. Alors tu la fermes !
Il reculait, juste au cas où.
— Qu'es-ce que j'ai fais encore ?
Elle le dépassait, le bousculant contre sa moto. Il fallait qu'elle marche, qu'elle piétine quelque chose —à défaut du visage de Rafe, ce serait le goudron.
— Qu'est-ce que t'as fait ? T'es sérieux ?
Rafe, passait une main sur son visage, l'air froissé. Il lançait un regard appuyé au van, impatient, avant de revenir vers elle.
— J'ai pas le temps pour ça, grondait-il. Faut que je parle à Sarah.
Excédée par sa nonchalance, Blake jetait ses bras en l'air.
— Je m'en branle Cameron ! Moi, c'est à toi qu'il faut que je parle.
Devant elle, Rafe secouait la tête. Il se mordait la lèvre une seconde, indécis, avant de s'approcher d'elle.
— Et de quoi tu veux me parler ? Hein ?
Elle éclatait, hurlant contre lui.
— De Billy, connard !
Blake reprit une voix plus basse après une expiration. Ils étaient tout de même en plein milieu de la route, près de locations de touristes.
— Vaut mieux pour toi qu'on cause ici, et maintenant, plutôt que chez ton père.
Rafe déglutit, son expression fulminante se fanait, remplacée par une profonde angoisse.
Elle savait. Elle savait tout, bon sang.
Cette pensée lui traversait l'esprit, et il lui jetait un regard paniqué. Cette confrontation, il ne s'y était pas préparé. Il était en sueur, épuisé, et sous substances. Il ne s'en sortirait jamais vivant.
Alors, mieux valait jouer les imbéciles. Un sourire tordu ourlait ses lèvres.
— Hmm, quoi Billy ?
Sa voix tressaillait, il n'était que l'ombre de lui-même. Cette vision gonflait le cœur de Blake de satisfaction.
Les bras raides, un rictus prédateur au visage, elle comblait l'espace entre eux. Elle voulait qu'il ait peur. Elle avait besoin qu'il ait peur. Peur d'elle. De ce qu'elle pouvait lui faire. De ce qu'elle rêvait de lui faire.
— Joue pas à ça avec moi Cameron, soufflait-elle à son visage, hargneuse. Je suis au courant pour la coke que t'as filé à mon frère.
Il s'éloignait de nouveau, sourire aux lèvres, fronçant les sourcils. Faussement surpris, et un brin moqueur.
— Tu délires complétement Bl-
Son expression ahurie, eu raison du peu de contrôle de Blake. Elle détestait qu'on la prenne pour une idiote, particulièrement si c'était ce type. Ce connard en polo rose —qui cette fois était d'un trio de couleurs pastel, tout aussi douteuses.
Donc, elle le repoussait des deux mains, contre sa moto. Celle-ci s'écroulait sur l'asphalte dans un bruit de ferraille, en même temps que son conducteur.
— Arrête de me prendre pour une conne.
Les fesses sur le goudron, Rafe ouvrit de grands yeux.
— Pourquoi t'as fais ça ?
Quel con. Ses chances de s'en sortir, s'amenuisaient.
— Relève toi, tonnait la blonde. Je frappe pas les gens à terre.
Si, elle l'avait déjà fait. C'était en primaire, et Rowan Buckley n'avait qu'à y réfléchir à deux fois, avant de voler le goûter d'Oliver.
Il s'était mis à chouiner, et avait déconcentré Blake de son jeu de bille. Elle avait perdue, et agressé Rowan, la tirant au sol par la couette, avant de lui faire mâcher l'emballage de l'oreo. Plus par fierté, que par réelle empathie envers le métisse.
Rafe se relevait, époussetant son short. Au même instant, une portière claquait et un moteur vrombit.
La portière, c'était John B, bras croisés, qui hésitait à intervenir. Le moteur en revanche, venait d'une moto noir. Lorsque le conducteur retirait son casque, Blake se crispait. Topper.
Il examinait la situation d'un coup d'œil circulaire, avant de faire un pas.
— Toi, menaçait Blake en s'approchant de lui. Tu restes en dehors de ça, sinon je te pète le nez Thornton, c'est compris ?
Il se stoppait, surpris par son ton acerbe.
C'était non négociable. Blake était loin d'avoir oublié l'épisode de la plage. Il avait cassé le bras de John B, elle n'aurait aucun remords à lui refaire le portrait.
Topper hochait finalement la tête, son casque rouge ballant au bout de ses doigts.
— Bex, tentait de l'apaiser Rafe. Faut que tu te calmes, ça devient n'im-
— LA FERME !
Elle n'avait plus la patience de composer avec son numéro d'innocent, surtout qu'il l'a faisait passer pour une hystérique. Il était coupable, elle le savait, et au vu du tressautement de ses épaules, il le savait aussi.
Les yeux clos, elle inspirait profondément, avant de se retourner vers lui avec un sourire mauvais, cachant une profonde détresse.
— Tu l'as tué. T'as tué Billy.
Tout s'arrêtait. Les membres de Rafe se raidirent, il était glacé. Topper poussait une exclamation, sous le choque. John B se pinçait les lèvres, la bile coincée dans sa gorge.
Et Blake, elle ricanait. Ce n'était pas un joli rire, il sonnait faux. Mais, ça l'aidait à contenir l'eau qui se gorgeait dans ses yeux. Elle refusait de pleurer face à Rafe. Il ne méritait pas une goutte.
— Non, il est mort dans l'acci..., chuchotait Rafe.
Il réalisait tout seul. L'enfer passait dans son regard, en quelques secondes.
Rafe s'éloignait, les jambes chancelantes, les yeux rivés à la route sous ses pieds. Il n'y croyait pas, puis tout comme pour Blake, quelques jours plus tôt, le puzzle se reconstituait.
La blonde s'essuyait le nez du revers de la main. Elle carrait les épaules, réajustait son sweat.
— Rien ne le ramènera, et tu vivras avec ça jusqu'à la fin de ta pathétique petite vie.
Il ne relevait pas la tête, incapable de l'affronter.
La culpabilité allait le consumer, l'engloutir, elle le savait, elle l'avait vécu. Mais là, à cet instant précis, elle n'avait aucune compassion à lui accorder. C'était au dessus de ses forces.
— John B, l'appelait-elle en faisant volte-face. On se casse d'ici.
Le garçon aquieçait, se tournant vers sa portière, reluquant méchamment Topper au passsage. Blake s'élançait vers le van, pressée de s'en aller. Elle avait porté le coup de grâce, il ne lui restait qu'à attendre qu'il succombe à ses blessures.
Tout à coup, alors qu'elle atteignait le véhicule, une main lui enserrerait le poignet.
Rafe.
Il la plaquait contre le pare-choc, lui coupant le souffle.
Ça, elle ne s'y attendait pas. Il aurait dû être détruit, rampant au sol. Au lieu de ça, il l'assaillait de tout son corps, une lueur névrosée dans le regard.
— Tu racontes de la merde, grognait-il avec un rictus fou.
Il avait les larmes aux yeux; des larmes de colère, de tristesse et d'autre chose, mais elle ne distinguait pas quoi.
À contrario, ce qu'elle distinguait bien c'était la force de sa poigne, et le logo Volkswagen, gravant la chair de ses lombaires. Sous les trente-trois degrés du soleil, l'emblème de la marque avait chauffé.
— Fils de pute, crachait-elle sentant la brûlure du métal. Lâche moi !
L'atmosphère s'épaissit, elle suffoquait. D'un coup d'épaule, elle cherchait à se dégager, en vain. Ce salaud avait payé des cours supplémentaires à la salle ces dernières années.
— Lâche la de suite Rafe ! S'écriait une voix féminine.
Sarah venait de sortir du van, le visage rouge de colère. Son frère lui répondit, sans détourner le regard de la blonde.
— Te mêles pas de ça Sarah !
— Écarte toi Cameron ! Ordonnait John B.
Il fit mine de s'avancer, mais fut retenu par la manche, par Topper. Mauvais timing. Du plat de la main, John B abattis une gifle sur la pommette du blond, qui vacillait.
Assaillie d'émotions diverses, Blake choisit la plus utile. La rage. Avec un grognement de frustration, elle se débattit comme une aliénée, et balancé son tibia entre les jambes de Rafe.
Touché.
Le garçon se courbait, vomissant une flopée d'injures. Malheureusement, ses mains étaient toujours fermement agrippées au corps de Blake, tenant ses avant-bras.
— Dégage ! Scandait-elle.
Une larme de colère roulait sur sa joue. Penchant son dos sur le capot, elle prit appuie dessus. Un vide se créait entre elle, et le garçon. Pas grand, mais suffisant. Collant ses hanches à la voiture, elle usait de toute sa force pour élever sa jambe.
Son genoux percutait le menton de Rafe, toujours incliné sur elle. Les dents du garçon claquèrent dans un bruit pas rassurant. Gagné. Il titubait, un peu assommé. Il ne la touchait plus.
Rapide, la jeune femme s'écartait de lui. Il se tenait le visage, gémissant de douleur.
En se prenant le coup, la mâchoire de Rafe s'était refermée sur sa langue, et il sentait un gout métallique envahir sa bouche. Rageur, il crachait un mélange de bave, et de sang.
— Bex, s'inquiétait Sarah en lui pressant le bras. Ça va ?
— Ouais, mieux que lui.
Sarah fixait son frère comme si elle avait le pouvoir de le désintégrer.
— Non mais ça va pas ? Fit une voix indignée suivit d'un bruit d'impact. Aie ! Oh putain je saigne. Blake ! Je saigne ! Blaaaaaake.
Elle tournait la tête.
Oliver se tenait au milieu de l'asphalte, entre Topper et John B. Une lichette de sang, dévalait de son nez jusqu'au goudron. Il la suivit du regard, figé, la bouche entrouverte.
Il observait un moment la tâche rouge au bord de ses converses. Puis, il relevait lentement les yeux, jusqu'au deux adolescents, qui se tenaient toujours par le col.
— Topper, grognait-il, sortit de sa transe. Bouge d'ici en vitesse, avant que je te refasse la tronche façon Picasso !
Le seul truc que Oliver aimait plus que les tortues, c'était son visage. Il avait une fois dis à Blake que si un jour —par malheur— quelqu'un le défigurait, son visage déformé serait la dernière chose que cette personne verrait. Sa nature pacifiste et conciliante, laissait place à son démon intérieur.
Topper n'osait pas bouger. Blake s'avançait, contournant Rafe, qui se faisait sévèrement engueuler par sa petite sœur.
L'ex de Sarah lui lançait un regard incertain.
— Casse toi de là Topper, conseillait-elle. Je sais ce que tu penses, mais cette fois, il plaisante pas.
Craintivement, le blond reculait jusqu'à sa moto. Sous le regard obscurcit —dont ont apercevait à peine la pupille— d'Oliver, il se prit les pieds dans ses lacets. Il manquait de chuter, mais se redressait vite, enfourchait sa moto et s'enfuit sans demander son reste.
John B scrutait l'ombre s'éloigner, puis il louchait sur Oliver, large sourire aux lèvres.
— Et bah mon pote, rit-il. Je savais pas que t'avais ça en toi.
À vrai dire, personne —à part Blake— ne le savait.
Oliver laissait tomber son air sombre, et redorait son expression jovial.
— Méfie toi des gens les plus sympas, répondit-il amusé. On est les plus dangereux.
Il posait deux doigts sur sa narine, les retiraient, couvert de sang. Il grimaçait.
— C'est pas cool.
Blake haussait un sourcil.
— Quoi ?
— Bah, expliquait-il. J'ai faillit me faire bouffer par un chien, un serpent, tiré dessus par deux gars, une vieille.
Et pas une blessure. La première que je me tape, il fallait que ce soit par une version wish de Charmant dans Shrek.
John B et Blake le dévisagèrent, avant d'échanger un regard incrédule. Détournant la tête à l'opposé du métisse, les deux éclatèrent de rire.
Rire qui mourut bien vite, lorsque dans leur dos, ils ouïrent des hurlements.
— Ce jour là, tu regretteras de m'avoir traité comme ça !
— Invite moi, ce jour-là. Taré !
Sarah, les bras croisés, blême, observait son frère remonter sur sa moto. Il démarrait d'un coup de pieds rageur, et sans un regard en arrière, dérapait sur la route.
Les trois autres la rejoignirent, Blake frottant le dos d'Oli, qui pleurnichait encore sur l'état de son nez —qui pourtant ne saignait déjà plus. John B tapotait gentiment l'épaule de sa copine.
— Quel con.
— M'en parle pas, l'un c'est mon frère et l'autre-
Elle soupirait, la voix emplie de regret.
— Je suis sortie avec.
Délicatement, John B passait son bras autour de son cou, lui embrassant le crâne.
— Je suis désolée, murmurait-elle.
Elle jetait un œil derrière le coude de John B, et fit un petit sourire penaud à ses amis.
— Pour tout.
— C'est pas ta faute, la rassurait Oliver.
— Ouais, confirmait Blake. Mais pense à revoir tes goûts en matière de mecs, parce que l-
Une paume transpirante se plaquait sur sa bouche.
— L'écoute pas, sourit Oliver. Elle est pas mieux placée.
Pas faux.
Les autres ricanèrent, tandis que le métisse libérait son amie, de peur qu'elle ne le morde —ce qu'elle avait, en effet, prévue de faire.
— J'ai envie de te montrer un truc, chuchotait John B à Sarah, se croyant discret.
— Du moment que c'est pas ta bite, rit Oliver.
Blake lui pinçait vigoureusement le flanc, alors que John B lui filait une calotte.
— Hé !
— Tu traines trop avec JJ, affirmait la blonde. Ça te réussit pas. Et vous-
Elle pivotait vers le couple.
— Je vous aime beaucoup, mais j'ai pas l'intention de te tenir la chandelle. Alors, c'est ici que je vous dis au revoir.
John B posait une main sur son cœur.
— Tu nous quittes déjà ? Que c'est dommage.
Du poing, elle lui poussait l'épaule.
— C'est ça. Protégez vous les jeunes, j'suis pas assez stable mentalement pour gérer un mini Routledge.
— Et j'ai pas envie d'être tonton, renchérit Oliver. Donc tu mets le latex sur la banane JB- attends.
Soudain, il semblait très inquiet.
— Tu sais comment on fait au moins ? Alors en fait, faut que la voiture rentre dans le garage, c'est pas super compliqué, j'peux te faire un dessin si tu veux.
— CASSEZ-VOUS !
Du pieds, il bougeait Oliver, qui s'écroulait à moitié sur Blake. Le métisse inclinait la tête vers sa meilleure, avec une moue.
— Je crois qu'il sait comment on fait, ricanait-il bêtement.
— Non, fit-elle ironiquement. Tu crois ?
Elle le remit debout, assez brutalement.
— Il grandissent si vite, s'émeut-il.
— Oh, ta gueule.
Chopant sa capuche, Blake l'entraînait derrière elle, alors qu'il continuait à débiter ses âneries.
— Je m'en occupe, assurait-elle aux deux autres. À plus !
— Bye ! Sourit Sarah, ravalant un rire.
Sans plus de formalités, les duos se divisèrent. L'un partant pour une soirée mémorable au clocher. L'autre, partant vers le Chateau, pour une soirée tout aussi mémorable.
Mais pas pour des raisons aussi agréables.
- Gigi
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