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𝟑𝟑. liar, liar

DANS SA CHAMBRE, à ses pieds, le vieux sac à dos qu'elle avait emporté depuis Miami reposait. Ses affaires y étaient de nouveau rassemblées, en boule.

— Tu es sûre que tu veux partir ?

Adam, la main autour de sa femme, fixait le sac comme si c'était son pire ennemi.

— C'est mieux comme ça, affirmait Blake.

Fonçant dans sa salle de bain, elle récupérait quelques affaires, comme des tampons —parce que là où elle allait, pas sûr qu'il y en aient. La tête de Sienna apparut dans le miroir, lorsqu'elle relevait la tête.

— Tu pourrais rester.

— Oui, mais non.

Pivotant, Blake zippait sa trousse de toilette. Bousculant un peu sa belle-mère, elle revint dans sa chambre pour ajouter la petite poche noir au reste de ses bagages. Sentant le regard insistant des deux parents dans son dos, elle soupirait. Elle se tournait pour rencontrer leur mine penaude.

— C'est pas contre vous, expliquait-elle pour la énième fois. J'ai juste besoin de temps pour faire le point.

— Oui, on sait canaille.

Avançant dans la grande pièce, son père passait un bras autour de ses épaules. C'était réconfortant et Blake se laissait un peu aller contre lui.

— Prends le temps qui te faudra, soufflait-il en baisant son front.

Elle hochait la tête, émue. Cependant, elle ne laissait rien paraitre et se dépêchait de jeter son sac sur son épaule.

— Vous avez vu Bodhi ?

Sienna désignait la fenêtre, du menton.

— Il est dans le jardin.

— Tu devrais le laisser rester, dit Adam, concerné. Une bande d'ados avec un chien, je suis pas sur que ce soit une brillante idée.

Blake ouvrit machinalement la bouche pour répliquer, mais s'abstint.

C'était frustrant, mais il avait raison. Bodhi ne pouvait pas venir. Où le mettrait-elle lorsqu'il partiraient chercher leur butin dans le puits de Crain ? Et si les choses tournaient mal —puisque c'était souvent le cas avec eux— elle n'avait pas besoin d'une préoccupation de plus.

— Très bien, soufflait-elle à contre cœur. Croquettes, matin et soir. Si il réclame, tu peux lui casser un œuf dedans mais pas de cochonneries.

Ces derniers mots étaient adressé a son père, qui levait des mains innocentes en l'air.

— Je sais que tu lui files des chips, râlait-elle.

Adam allait se défendre quand deux silhouettes déboulèrent dans la pièce, manquant de renverser Sienna.

— T'es prête ? Demandait Oliver.

— Ouais.

— Cool, sourit John B. Parce que faut qu'on y aille, les autres nous attendent.

Elle acquiesçait et Oliver retirait son sac de son épaule, pour le prendre à sa place.

C'était chez lui qu'elle se rendait. Elle avait catégoriquement refusée de rester chez son père, et son père avait catégoriquement refusé sa première idée, qui était de dormir sur le bateau d'Oliver. Alors, ils avaient trouvé un compromis.

 Les mains dans les poches de son short, elle se pinçait les lèvres. Sienna et Adam lui offrirent un petit rictus. Mal à l'aise, elle s'approchait d'eux, leur donnant à chacun une brève accolade.

— A plus.

— Envoie un message, fit Adam, la mine penaude. Si tu as besoin de quelques chose.

Non, merci.

— D'accord.

Suivant les garçons dans les escaliers, ils lui ouvrirent la porte.

— Parée pour la coloc ? Sourit John B, plus que ravi.

Elle rit, alors qu'il s'éclipsait galamment.

— Ta gueule.

❃❃❃❃

UN ÉCOUTEUR À L'OREILLE, Blake n'écoutait qu'à moitié les pogues, un léger sourire tirant ses lèvres. Comme prévu, John B, Oliver et elle avaient quittés la maison de son père —récupérant Sarah au passage— pour rejoindre leur amis.

Est-ce qu'ils avaient dit quoi que ce soit sur le fait que John B et Blake étaient parentés ? Ou encore sur les maltraitances de sa mère ? Non. Ils n'avaient pas pipé mot.

Sarah avait tout de même questionné son amie sur l'énorme sac —qui semblait pouvoir rompre à tout moment, tant elle l'avait chargé— à l'arrière, et John B —dieu le bénisse— avait répondu à sa place, prétextant qu'il lui avait proposé de squatter chez lui, ce qui en soit n'était qu'une demi-vérité.

Pour une fois, il avait été crédible. La blonde ne s'était ainsi pas attardée, se contentant de cette réponse, et c'était très bien comme ça.

Ce qui s'était passé a Figure Eight, resterait a Figure Eight.

Et pour l'instant, ils étaient dans le Cut, et plus exactement  —enfin pour sa part— dans le vieux tacot de son cousin.

— Il a dit que ça ressemblait à ça, tentait d'expliquer Kie. Du coup, c'est à quinze mètres, et la corde fait trente mètres.

Entre ses doigts, un papier sur lequel était griffonné — car vu le torchon on ne pouvait décemment pas appeler cela dessiner— le plan pour récupérer l'or. Même en plissant les yeux, Blake trouvait toujours que ça n'avait pas de sens.

— J'imagine, reprit Kiara dubitative. Que ce petit chariot va droit dans la mine d'or.

Même elle, ne put contenir sa grimace.

— Qui a dessiné ça ? Pouffait Sarah.

— Un gamin de huit ans, répondit calmement Blake. Ou lui.

De son index incriminant, elle pointait John B à travers le pare brise, qui discutait avec Pope et Oliver. Les filles relevèrent les yeux, rirent et opinèrent.

— C'est du pareil au même, conclut Blake.

En se débarrassant de son dernier écouteur, elle s'étirait, faisant craquer sa nuque. Des bruits de pas, accompagné d'une voix familière, approchait du van.

— Kie ! Ça a intérêt à marcher.

JJ —toujours aussi poli— lançait brutalement trois lingot aux pieds des jeunes femmes. Ayant anticipée, Blake élevait les siens, juste avant qu'ils ne se fassent aplatir.

— On ne peut pas le vendre avec ce symbole dessus.

Gravé dans l'or, le dessin d'un bouquet de blé. C'était joli, mais il avait raison, ça restait une preuve que ces lingots étaient volés.

— Ça va le faire, le rassurait la métisse.

D'une main, elle saisit son chalumeau, et descendit de la voiture. Sarah, après avoir échangé un bref regard avec son amie, fit de même. Blake se contorsionnait sur son siège, rangeant son téléphone dans son sac.

— Hé.

Fronçant les sourcils, elle dardait un regard par dessus son épaule. JJ était toujours là, s'humectant les lèvres.

— Euh, hé.

— Hé, répétait-il.

Il entrouvrit la bouche, alors qu'elle restait figée, le regard planté dans le sien, en attente. Brusquement, il secouait la tête, tournait les talons et en deux secondes il avait disparu, marmonnant des paroles inaudible.

Okay, ça c'était étrange, étrange et gênant.

— Bex, l'appelait John B près d'un arbre. Tu te ramènes ?

— Ouais !

Chassant les dernières minutes de son esprit, elle bondit hors du véhicule.

Sur une plaque, clos dans une sorte de casserole que John B —en tout cas elle l'espérait— n'utiliserait plus jamais, Kiara s'attelait a faire fondre les lingots. Lunettes de protection sur le nez, petit sourire satisfait, elle était dans son élément.

— Ça fonctionne ? S'enquit Oliver en se penchant.

— Tu devrais pas t'approcher, conseillait Kie.

Presque aussitôt, une bulle bouillante explosait, manquant de lui brûler le visage. Il reculait d'un pas, les yeux écarquillés.

— Je te l'avais dis.

En boudant, il pivotait sur ses talons, alors que Pope et Blake — assis l'un près de l'autre— tentait de cacher leur amusement. Mal apparemment, parce qu'il les assassinaient du regard.

— Oh fermez la ! S'exclamait-il, loin d'être sérieux. Je vous déteste.

— Non,  protestait Pope. C'est faux.

Blake acquiesçait, l'œil taquin.

— Tu nous adores.

Levant son majeur, il s'installait près de Sarah en grommelant, alors les deux autres explosaient de rire, Pope s'écroulant même — ce qui était assez rare pour être souligné— sur la blonde.

— J'ai finis ! S'écriait Kie enthousiaste.

Prenant un verre d'eau, elle en aspergeait l'or.
Une bouffée de vapeur s'évaporait au dessus de la casserole. D'un geste rageur, JJ qui se tenait juste en face, la repoussait. En fait, il se battait plutôt contre elle, ce qui d'un œil extérieur était furieusement comique.

John B se relevait, tendant la main à Sarah, un large sourire illuminant son visage.

— Alors c'est parti ! Allons devenir riche.

❃❃❃❃

PAWN, la seule boutique de l'île qui rachetait de l'or. Son business dépendant principalement des riches familles du nord, qui revendaient leur bijoux.

C'est devant cette façade —tout a fait miteuse— qu'ils s'arrêtèrent. Plus prompte que le reste de la bande, plus anxieuse aussi, Blake sortit en tête.

JJ, qui n'avait cessé de critiquer le travail de Kie depuis leur départ, continuait en s'extirpant du véhicule, l'or —protégé par un linge— dans les mains.

— Beau boulot, Docteur Frankenstein.

En soit, il n'avait pas tort. Kiara avait réduit le lingot en un tas informe d'or, ressemblant vaguement a...Et bien a rien du tout.

Descendant à son tour, la métisse fronçait les sourcils.

— Tu n'aurais pas fait mieux.

— Si, j'ai déjà fais de la soudure.

Elle le considérait, exaspérée.

— Depuis quand ?

Tel Moise, John B en bon leader, les écartaient l'un de l'autre.

— Hé du calme, okay ?

— Facile a dire, grognait JJ. C'est pas toi qui dois refourguer ce truc.

D'un mouvement théâtrale, il agitait le morceau devant le visage de son ami, puis il se tournait vers le reste du groupe.

— D'ailleurs, pourquoi c'est moi qui le fais ?

— Parce que t'es le meilleur menteur ici, répondit simplement Pope.

— C'est ça, gloussait Oliver pour lui même.

La discrétion ce n'était pas son fort. Les six têtes se retournèrent, intrigués, alors qu'il se décomposait.

— Tu vois quelqu'un d'autre ? S'intéressait John B.

Blake pinçait vigoureusement le bras de son ami, en guise d'avertissement. Grimaçant de douleur, il mordait sa langue.

— Je disais ça comme ça.

Malheureusement, ça ne suffit pas. John B décochait un sourire rayonnant à la blonde.

— Mais c'est vrai ! Se rappelait-il. On a une deuxième menteuse parmi nous.

Dans la bouche de quelqu'un d'autre ça aurait été blessant, dans celle du brun, ça sonnait étrangement comme un compliment.

— Bex t'as qu'a aller avec JJ, vous serez plus crédible a deux.

Elle fut secouée d'un hoquet, les yeux agrandis.

— Quoi ? Non.

En fait, elle n'avait pas le choix. Elle le comprit à l'instant où John B la jetait vers le blond avec un air béat, apparemment très fier de son plan de dernière minute.

Pestant contre lui, l'univers, et le reste des pogues — qui n'avait notons le, rien fais du tout— elle finit par soupirer, posant sa main sur la porte.

JJ lui, souriait comme un gamin, son regard bleu étincelait de malice.

— On se le fait a la Bonnie et Clyde ? Demandait-il en réajustant son sac a dos.

— Oh, boucle la.

Avec une grimace, elle poussait le battant —qui émit un petit ding sonore— tandis qu'il la suivait en ricanant.

Une femme d'un certain âge se tenait à l'accueil. Petite, ronde, les cheveux blanc et surtout un air passablement blasé au visage, qui ne s'améliorait pas en voyant les adolescents pénétrer dans son magasin.

— Bonjour madame, la saluait JJ.

— Bonjour.

Prenant les devants, il s'approchait du comptoir. Les autres se dispersèrent dans l'endroit, et Blake retenu un soupir excédé. Six ados, ce n'était pas la meilleure façon de se rendre crédible.

— Vous rachetez de l'or ?

— C'est marqué là, répondit la femme peu aimable. Donc oui.

— J'espère que vous en rachetez beaucoup, sourit le blond, enjôleur. Car je vais vous étonner.

— Plus rien ne m'étonne.

Blake ne cachait pas son air franchement moqueur cette fois.

D'une, les charmes du blond n'avait aucun effet sur elle —soit elle était aveugle, soit ses ovaires avaient congelés. Et deux, elle n'était certainement pas préparée pour ce qu'ils allaient lui confier.

Ne perdant pas son sourire —dans son genre il était plutôt doué— JJ déposait l'or fondu sur le comptoir.

— Voilà mes pépites.

Elle jetait un bref coup d'œil a la masse, avant de se bidonner.

— C'est du toc.

— Du toc ?

Avec une moue,  il coulait un regard railleur vers Blake. Ravalant un éclat de rire, il lui fit un clin d'œil. Si seulement cette femme savait.

— Voyez comme c'est lourd, insistait-il, sûr de lui.

Secouant la tête, elle tentait de soulever l'objet et finit par réussir, non sans peine. Son air blasé se déridait peu à peu. Plaçant une loupe lumineuse au dessus de sa main, elle émit un reniflement hautain.

— Du tungstène peint en doré.

— Du tungstène, répétait le blond en croisant les bras sur son torse. Sérieusement ?

Tandis que la femme reprenait ses expériences, Blake n'était plus là.

En faisant ce mouvement JJ avait tendu les muscles de ses biceps, et les lignes durs qui roulait sous son bronzage, avait éclipsé tout le reste.

Le regard brillant, la gorge sèche, Blake observait leur tracé avec une certaine fascination. Une pensée indécente lui traversait l'esprit; est-ce que sa peau aurait aussi un goût de sel sous sa langue ?

— Oh le test de l'acide, se moquait JJ. T'entends ça Bex ?

Elle battit des cils.

Petit à petit, le monde se matérialisait et sa rétine refit le point sur la silhouette face à elle, qui n'était plus juste un corps —diablement séduisant— mais un jeune homme, qui la scrutait d'ailleurs avec intérêt, et un brin d'impatience.

— Quoi ? Demandait-elle la voix enrouée.

Il fronçait les sourcils.

— Le test de l'acide.

— Ah oui, toussotait-elle pour se donner contenance.

Son cerveau lui hurlait de rester loin de lui, il était trop dangereux pour sa santé actuellement. Malheureusement son cœur —qui battait de manière inégal— lui, il la poussait vers lui. Il y avait cette force entre eux —parce qu'elle était persuadée qu'il la ressentait aussi— cette attraction.

Il était un océan, et elle, elle était assoiffée.

En trois pas elle l'avait rejoint, se penchant sur le comptoir, leur flancs se frôlant.

Du coin de son œil brun, elle vit qu'il ne la lâchait pas du regard, vaguement inquiet mais surtout curieux. Préférant se défiler, elle sourit à la vieille femme qui appliquait une goute d'acide sur leur or.

— Ce n'est pas du plaqué, constatait-elle stupéfaite. Ni de la peinture.

Enchanté en voyant la mine surprise de la dame, JJ déviait son attention vers elle, arquant un sourcil.

— Je vous l'ai dis, c'est aussi réel que moi.

La langue de la femme claquait sur son palet.

— On dirait qu'on a essayé de le faire fondre.

Pas bon. Bien sûr qu'ils avaient essayé de le faire fondre, et a cet instant, Blake voulait étriper Kiara. Était-ce si compliqué de lui donner une forme un peu moins louche ?

Sentant l'angoisse de JJ près d'elle, elle se composait une expression confiante.

— C'est ma mère, soupirait-elle navrée. Elle avait plein de bijoux chez nous, elle s'est dit que ce serait mieux de les faire fondre.

Aussi facilement que d'inhaler son oxygène, Blake déballait son histoire avec une conviction qui poussait a l'admiration. Les autres s'étaient mêmes figés pour l'écouter.

Loin d'être bouleversée, la dame flanquait la masse dans une balance, avant de grimacer.

— Trois kilos ? Ça en fait des bijoux.

Inspirant lourdement, une moue plissant ses lèvres, Blake plantait son regard dans le sien.

— Okay pour être honnête, grimaçait-elle. C'est a ma belle-mère, elle est un peu hystérique.

Vilain mensonge, si il y avait quelque chose que Sienna n'était pas, c'était bien hystérique. Mais, elle avait capté l'attention de la femme et c'est tout ce qui importait.

— Elle s'est disputée avec mon père y'a deux jours, et elle a fait fondre tout les bijoux qu'il lui avait donné. Sauf que maintenant ils se sont réconciliés et elle s'en veux, donc évidemment c'est a moi qu'elle a demandé d'arranger ça. Comme toujours.

Elle levait les yeux au plafond, l'air profondément excédée.

— Bref, soufflait-elle sur un ton plus calme. Est-ce que vous pouvez le racheter ou ?

Dans les yeux jaunis de la femme elle le vit, cet éclat de compassion. Elle avait bu ses paroles. Mission réussie.

— Attends une seconde ma grande, je vais voir ce que je peux faire.

— Vraiment ? Sourit-elle soulagée. Merci beaucoup.

Affichant un masque de reconnaissance, elle observait le dos de la femme alors qu'elle s'éclipsait derrière un rideau.

Une fois qu'elle l'eut traversée, elle se massait les joues, en roulant des épaules. Jouer la comédie c'était drôle, mais épuisant.

Près d'elle,un sourire narquois fendit la bouche de JJ. Il l'inondait de son regard bleu océan.

— Quoi ? Demandait-elle sur la défensive.

S'humectant les lèvres, il fit d'un pas, collant son corps au sien.

— Oliver avait raison, se contentait-il de dire.

Perturbée, Blake se décalait légèrement.

— Suffit de garder une part de vérité, bougonnait-elle. C'est mon père qui me l'a appris.

Son sourire s'élargit. Cette constatation le rendait heureux. D'une manière un peu barge, le fait qu'elle mente mieux que lui, ça le rassurait.

C'était quelque chose qui les rapprochaient, les unissaient. Ensemble, ils pouvaient tromper la terre entière mais pas eux-mêmes.

Entre eux, seule la vérité, vive et brutale, restait.

— Alors.

La voix de la femme, qu'aucun des deux n'avaient entendu revenir, claquée comme un fouet.

— J'ai parlé a mon patron, leur apprit-elle. Et voilà ce que je peux vous proposer.

Fidèle a son rôle, Blake reprit un air contrit. La femme fit glisser un papier jusqu'à JJ, qui s'inclinait dessus avant de arquer un sourcil, les yeux rétrécis.

— Cinquante mille ?

Il sifflait du nez, en la considérant avec défi.

— Vous pensez que l'on ne s'est pas renseigné ? Ça vaut au moins cent-quarante mille dollars.

Pas impressionnée, elle lui décochait un sourire.

— Mon grand ici c'est un dépôt vente. On est pas à Zurich. J'ai l'air d'être suisse ?

Une remarque cinglante manquait de franchir les lèvres de Blake, mais elle se retint au dernier moment.

— Quatre-vingt-dix, exigeait-elle. Autrement mon père va criser.

— Soixante-dix, moitié prix.

En penchant la tête, elle approchait son visage de celui de l'adolescente.

— Et je ne te demanderai pas où tu as trouvé ça.

Impassible, Blake se courbait un peu plus, faisant reculer la femme.

— Vraiment ? Sourit-elle insolente. Alors allez-y, appeler ma belle-mère, elle sera ravie de vous confirmer que c'est à elle.

Fouillant dans son short, elle sortit son téléphone sous les yeux ahuris du reste des personnes présentes. Faisant défiler les contacts, son doigts s'arrêtait sur le bon.

— Tenez voilà, Sienna Knight, vous avez de quoi noter ?

A l'évocation du nom, la femme déglutit.

— Knight ?

— Oui, confirmait-elle. Zut, c'est vrai. J'ai pas fais les présentations, Blake Knight enchantée. Alors vous le notez ce numéro ?

C'était jouissif. La mine déconfite de la femme était hilarante.

— Ce sera pas nécessaire, bafouait-elle. Quatre-vingt-dix, c'est bon.

Triomphante, Blake reculait d'un pas, tandis que JJ prenait sa place.
Les coudes sur le comptoir, il décochait son plus large sourire a la femme.

— Ce sera en grosse coupures.

Les autres, éparpillés ça et là dans la boutique, sourirent à leur tour. La dame en revanche, soufflait du nez, pas très contente.

— Voilà le problème, fit-elle préoccupée. J'ai pas beaucoup de grosses coupures, ici. Je peux vous faire un chèque.

Et merde.
Ça ne pouvait évidemment pas bien se passer, ça n'aurait pas été une aventure des pogues autrement.

— Non, refusait JJ. Je veux du liquide, comme sur le panneau.

De l'index, il désignait le dit panneau, accusateur.

— "On rachète votre or, cash". C'est marqué. Donc, je veux du liquide.

Elle haussait une épaule.

— Et bien tu vas devoir aller à l'entrepôt. Tu trouveras l'argent là-bas, ça te va ?

Elle déviait brièvement son regard vers la droite.
Une seconde mais Blake le perçut tout de même. La blonde fronçait les sourcils, scrutant le rideau vert. Derrière il y avait le patron, et la vieille avait volontairement élevé la voix.
Tout ça était louche.

Les yeux plissés, les poings serrés le long de son corps, JJ se repliait près de la blonde.

— Où est cet entrepôt ?

Ça sentait le traquenard a plein nez, et ils fonçaient dedans comme toujours. Putain. De. Pogues.

- Gigi

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