Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟏𝟏. light and dark


                          LE SILENCE RÉGNAIT DANS LE VAN. Les six adolescents -encore sous le choc, restaient plongé dans leur pensées. Blake -comme souvent, avait fuit les emmerdes, écouteurs dans les oreilles, le front collé à la vitre. Elle voulait rester seule. Même Oliver, pourtant son meilleur allié, n'arrivait pas à la sortir de sa bulle.

Peu à peu, les conversations reprirent dans le véhicule. Focalisé toutes sur le même sujet, la boussole maudite. La blonde n'en entendait que des brides. 

— Il savait que ça allait me revenir, argumentait John B.

— Possible, confirmait Kiara toujours dans les vapes. 

— Ou tu t'inventes des théories absurdes, pour gérer ton chagrin, pestait Pope.

Soufflant, elle augmentait le volume de son téléphone. Celui-ci rendait l'âme, des bouts de verre s'en échappait constamment depuis qu'elle l'avait cassé quelques années plus tôt. L'envoyant -volontairement, contre un mur. Ce n'était pas le mur qu'elle visait à l'époque, mais le visage de Rafe Cameron, malheureusement -pour elle, il avait esquivé. Par la suite son vieille iPhone n'avait cessé de dépérir. 

— Mon père a disparu, s'emportait John B. D'accord ?

Sa ton était tellement chargé de rage, qu'il avait atteint les oreilles de Blake, malgré déchainement de la voix de Kurt Cobain. Son pouce baissait instantanément le débit.

— Vous ne savez pas ce que ça fait de perdre un être cher.

Il tremblait, les mains crispaient sur le volant.

— De ne pas savoir ce qu'il s'est passé, poursuivit-il. De se le demander tout les matins.

— Oh moi je sais.

Elle avait lâché ça, dans un souffle, sans s'en rendre compte. Malgré le chuchotement de sa voix, les autres l'avait entendu. Croisant le regard curieux de JJ, elle tournait son visage vers la vitre.

— Blake ? L'appelait John B.

Son appel fut ignoré -royalement, et balayait d'un revers de la main par la jeune fille. Entendre les autres lui poser des questions sur elle, étaient la dernière chose dont elle avait envie. 

— Okay y'a un gros malaise, constatait Oliver. On peut reprendre ? Vous savez, le papa de John B disparu ou pas, possiblement enlevé par le KGB.

— Ouais, enchainait JJ détournant la conversation. C'est définitivement une possibilité. 

— Et ce serait quoi le message ? 

— Redfield, affirmait John B.

Son pied appuyait sur l'accélérateur. Le van émit un bruit de rouille, dépassant un chemin de palmier. De son œil noisette, Blake aperçu un panneau, "Phare de Redfield, fermé pour cause d'ouragan". Si l'endroit était clos, ça n'allait pas être facile d'y accéder. 

Ils s'arrêtèrent juste devant les barrières de bois, qui entourait le phare. Celui-ci était gigantesque -au moins vingt mètres, Blake sentit sa nuque craquer en levant les yeux vers lui. John B le contemplait avant de faire une brusque volte-face.

— Bon, voilà ce qu'on va faire, JJ tu fais le guet.

— Attends, pourquoi moi ?

Rictus narquois aux lèvres, la blonde aurait pu trouver un million de réponses, mais Pope fut plus rapide.

— Il y a des variables indépendantes et dépendantes, exposait-il. Toi, t'es une indépendante. Avec toi on sait jamais a quoi s'attendre.

— Ta gueule !

— Écoutez moi, les disciplinait John B. Pope, Oliver vous restez avec JJ. Si on est séparés, rendez-vous chez JJ.

— Super, approuvait Kie.

Un toussotement grave les interrompit. Blake derrière la métisse, tapait du pieds, jetant des coups d'œil nerveux au phare.

— Pope devrais prendre ma place, proposait-elle. Je suis pas une grande fan de tout ce qui est hauteur. Et John B, je pense que toi et moi, on a eu assez de vomis pour aujourd'hui.

La grimace -écœuré, du brun, l'a fit sourire. 

— En fait, bredouillait Pope. J'essaye de minimiser mes crimes avant ma demande de bourse. 

— Bon bah, soupirait Oliver. J'imagine que c'est à moi de m'y coller.

Du regard, il fit comprendre à Blake que ça irait. Ce garçon avait peur de beaucoup de chose, mais les hauteurs n'en faisait pas partit. John B acquiesçait, le reste de la bande aussi. Ils avaient un plan. 

Les trois voyous, escaladèrent la barrière -sans grande difficulté. JJ tapait dans un caillou, tentant de faire des jongles -bancal, avec. Déjà ennuyée, Blake se réfugiait dans le van. Son premier réflexe fut de mettre ses écouteurs, mais le destin lui en voulait, il lui restait deux pourcent de batterie. 

Râlant, elle fourrait l'appareil dans son sac à dos. Réfléchissant rapidement, elle se dit qu'abandonner Oli avec les autres n'était pas une si mauvaise idée. Ce n'était plus un enfant il trouverait le chemin de la maison. Puis, elle avait eu son compte d'aventures.

Décidée, elle sortit du véhicule. Dehors les deux garçons discutaient paisiblement. Sans un mot, elle rebroussait chemin vers l'extérieur. Ses pieds l'a faisait souffrir, elle soufflait, la route allait être fatigante. Dans le pire -vraiment le pire, des cas, elle appellerait Sarah.

— Hé !

Ou pas.

— Tu vas où là ?

Merde, JJ. Il l'avait facilement rattrapée. Ne prenant pas la peine de se tourner, elle continuait son chemin.

— Je rentre chez moi. Les chasses aux trésors, j'ai passé l'âge.

— Et t'as l'intention de faire le chemin à pieds ? Demandait-il trottinant jusqu'à elle. T'as conscience qu'on est au moins à trente minutes de Figure Eight ?

— C'est pas grand chose.

— Trente minutes en voiture, ajoutait-il sournois. 

Un grognement -bestial très peu élégant, sortit de sa gorge. Sa flemme était trop grande. Soudain elle s'arrêtait net. Son corps se laissait tomber dramatiquement sur le sol -plein de feuilles, sous les yeux amusés du garçon. Il laissait échapper un ricanement, Blake l'assassinait du regard. 

— T'es pas censé faire le guet toi ?

— Pope se débrouille très bien sans moi, affirma-t-il puis imitant son ami. Apparemment, je suis une variable indépendante.

Son imitation théâtrale arrachait un sourire à la jeune fille. La phrase étaient mal choisi, mais Pope n'avait pas tort. Blake l'avait su au moment où elle l'avait rencontré, JJ dégageait quelque chose de sauvage. Ses cheveux blonds en bataille, cette lueur presque animal dans les yeux, il faisait penser à un lion -pour Blake plutôt un gros chat.

— Tu vas passer l'aprèm sur le sol ?

— Peut-être bien. Qu'est-ce que ça peut te faire ?

— Putain, marmonnait-il. T'es vraiment chiante.

Oui, ça elle le savait. Malheureusement pour lui, elle n'en avait jamais rien eu à faire. Les pieds de JJ tapait nerveusement le sol, alors qu'il cherchait quoi dire.

— Hé euh-, balbutiait-il en se triturant les mains. Je suis désolé pour ton frangin.

Le coup s'abattit sur le crâne de la blonde. De simples mots -pas si innocents, lui firent tourner la tête. Comment ? Comment savait-il ? Un bourdonnement grandissait dans ses oreilles. De tous, jamais elle n'aurait cru que ce serait lui. L'étourdissement fut très vite remplacé par la colère.

— Qu'est-ce que t'as dis ? Grondait-elle.

Ses fesses se détachèrent avec empressement du sol. 

— Comment tu es au courant ?

JJ était gêné, mais pas impressionné.

— Tout le monde l'est, lâchait-il. Billy Knight, on le connaissait tous. 

C'était censé. Pourquoi n'y avait-elle pas pensée avant ? Son père était connu partout sur l'île, et elle savait -de source sûre, que Billy avait eu une grande popularité ici. Jamais elle n'aurait pu passer inaperçu. A l'instant même où elle avait révélée son identité à ce crétin de flic -dans le marais, ils avaient tous compris, qui elle était. 

— Fais chier.

Fatiguée, elle se reposait sur la terre. JJ hésitait une minute, puis s'assit à ses côtés. 

— C'est super grave ?

Le bruit du vent lui répondit. La blonde refusait de parler. Elle n'osait même pas le regarder. Si elle voyait de la pitié dans ses yeux, elle se jurait qu'elle le frapperait.

— C'était un vrai connard.

Là, elle écoutait. Relevant les yeux, elle le dévisageait. JJ semblait perdu dans ses pensées, il grimaçait, comme si il revivait de douloureux souvenirs. 

— Billy ? Un connard ? 

—  Ouais, soupirait-il en jouant avec une feuille. Pas que lui, tout son groupe. Ces foutus Kook. 

Oh, c'était plus clair. Blake avait toujours été consciente -même dans le déni, que son frère était un suiveur. Ses relations avec Rafe, Topper et le reste de la clique des cons friqués, l'avait peut-être poussé à agir de façon détestable.

— Il a fait quoi ?

JJ soufflait puis finit par balancer rageusement la feuille.

—   Ces brutes ont fracassé Pope pendants deux ans.

Blake eut un hoquet de surprise. Les petits coups de sang des Kook, elle les connaissait. Ses premiers étés à Outerbanks, elle n'y avait vu que ça. Topper crevant les pneus d'un pogue qui l'avait mal regardé. Kelce se battant avec un type qui l'avait traité de tocard. Rafe, lui, elle avait trop d'exemple de son impulsivité en tête pour n'en citer qu'un. Mais pas Billy. Il avait toujours observé, jamais bronché, c'était un lâche, il avait un bon instinct du survie -comme tout les Knight. 

— Waouh doucement cowboy,  inspirait-elle. T'as vu mon frère cogner Pope ?

— Hmm, acquiesçait-il. Ton frangin ne cognait pas. Il le tenait.

C'était pire. Déboussolée, la blonde passait une main tremblante dans ses cheveux.

 — Putain.

— Ouais.

Les deux adolescents était gênés. Muret dans le silence, elle ne savait pas quoi dire. Elle était tentée de s'excuser, mais elle n'avait rien fait. Assimiler le fait que Billy n'était pas aussi parfait qu'il n'y paraissait, était difficile.  C'était son job, à elle, d'être le "mauvais" enfant. Ouvrant la bouche -prête à se confier, elle se tournait vers JJ.

— Tu sais-

Un nuage de poussière s'élevait autour d'elle, l'a coupant. Plissant les yeux, elle évitait de peu le van qui roulait droit sur eux. Celui-ci freina brutalement, pile devant ses pieds. 

— Montez, leur hurlait Pope. Y'a les flics.

— Merde, jurait JJ.

Blake n'attendit pas plus de deux secondes, elle se relevait en vitesse, grimpant dans le van. JJ montait à son tour, criant sur Pope:

— Roule dépêche !

Prenant à peine le temps de refermer la portière, Pope s'exécutait, appuyant sur l'accélérateur. Blake n'était pas inquiète pour eux, ils allaient les semer. En revanche savoir John B et Oliver à pieds, c'était plus inquiétant. 

— Alors c'est quoi le plan ? Demandait le chauffeur, légèrement paniqué. 

— On suit les règles de John B, on les attends chez moi.

— Cool, acquiesçait Blake. Vous permettez, je vais faire une sieste.

N'attendant pas leur approbation -elle s'en fichait royalement, elle s'écroulait à l'arrière. Réfléchissant aux mots de JJ, elle se dit que finalement, son frère devait avoir son lot de secrets, peut-être même encore plus sombre que les siens...


- Gigi

N'HÉSITEZ PAS, VOTEZ ET COMMENTEZ <3

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro