↻ 𝓞𝓘𝓛𝓞𝓢𝓢𝓔̈ ᵢ Kishibe. Explicit. Smut.
One-shot. Fem!OC. Différence d'âge.
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𝘛𝘜 𝘌𝘚 𝘜𝘕𝘌 𝘉𝘖𝘕𝘕𝘌 𝘍𝘐𝘓𝘓𝘌

Cela n'avait duré qu'un court instant, et pourtant, les sentiments qui l'avaient traversée ne pouvaient pas être ignorés. La pulpe éraflée de ses doigts l'avait étourdie au point où penser à autre chose n'était à présent plus possible. Et son souffle éraillé dans son cou, mêlé à cette odeur de brandy inoubliable, n'avait fait qu'empirer l'appétence grandissant peu à peu en elle. Le besoin était plus prenant que tout.

Kishibe était ensorcelant, attachant dans un certain sens. Partenaires depuis presque deux ans, tous deux à la recherche d'un idéal palpitant, ils s'étaient trouvés sans même se chercher. Au début, la collaboration fut vaine : insultes, plaintes et violences s'étaient rapidement glissées dans leur quotidien déjà pollué par les démons.

Il jouait avec elle comme si tout n'était que distraction. Elle n'avait pas tardé à en faire de même, tant l'aversion qu'elle ressentait à son égard s'était développée au fil des missions. Le désir n'avait néanmoins pas tardé à se montrer : dévastateur, incontrôlable et malsain. Chaque combat lui faisait espérer plus ; une relation dangereuse qui n'aurait jamais pu s'épanouir dans un métier comme le leur.

Mais ces funestes ressentis s'étaient mêlés à la routine, devenant impossibles à annihiler.

─           Tu rêvasses, grogna-t-il à quelques centimètres de son cou.

─          Je n'ai plus de force.

Lorsque les poils drus de sa barbe effleurèrent son fond de teint déjà ruiné par la sueur, Hana ne put retenir son soupir plaintif. Retenus par deux mains puissantes, ses genoux ne pouvaient pas esquisser le moindre geste. Il ne lui aurait fallu que ces derniers pour se redresser, et retourner le jeu en sa faveur, mais Kishibe avait décidé de ne pas se montrer miséricordieux.

Sur le sol poussiéreux du local d'entrainement, chaque combat devenait ardu. Quelques échanges de coups, et Hana demeurait souvent coincée sous la poigne forte de son partenaire. De temps à autre, celui-ci finissait avec les membres tordus contre un mur. Ces moments devenaient pourtant rares, depuis quelque temps.

─           Qu'est-ce qui ne va pas, gamine ? (Son regard sombre s'attarda un instant sur l'éraflure sanglante qu'il lui avait causé.) Quelqu'un t'a brisé le cœur ? 

La haine infiltrant peu à peu ses veines lui donna la force de briser son étreinte, et bientôt, ce fut elle qui réussit à l'acculer. Doutes et incertitudes l'envoutèrent alors qu'il la dévisageait de son regard torve. Se moquer d'elle semblait être l'un de ses passetemps favoris, depuis le début de leur collaboration. Elle avait appris à ignorer ses commentaires désobligeants. Étirant la commissure de ses lèvres en un sourire goguenard, Kishibe ne broncha pas lorsqu'elle utilisa ses cuisses pour contraindre son visage à ne pas s'agiter.

─           Tu sembles entreprenante, aujourd'hui, remarqua-t-il en gardant la même expression gausseuse.

─           Ferme-la, Kishibe.

─           J'aime quand tu es une bonne fille pour moi.

À l'entente de sa réplique, Hana sentit ses entrailles se réchauffer d'un coup. Plongée dans ces odieuses bourrasques de tentation, acculée par la petite voix dans son esprit qui lui hurlait d'abandonner, elle ne réagit point lorsqu'il s'écarta brusquement de ses jambes pour prendre possession de son âme. En quelques secondes, l'avantage fut inversé : leurs lèvres se mêlèrent dans un ballet enflammé, tandis que leurs corps se broyèrent comme s'ils s'attendaient depuis l'éternité.

─           Kishibe, gémit-elle désespérément entre deux baisers.

─           Chut. Tais-toi, pour une fois.

Suspendue au plaisir qui enivrait ses veines de la plus délicate des manières, Hana se laissa porter par les caresses que lui prodiguèrent ses mains meurtries par les années. Entre les baisers passionnés, les morsures affamées et les touches glacées, il ne lui laissa aucun répit. Sans tarder, il se débarrassa de la chemise déboutonnée face à lui ; le besoin et l'impatience le conduisirent tout droit jusqu'à ses seins, avides de baisers. Kishibe se noya dans l'odeur épicée de sa peau tout en revendiquant chaque parcelle de cette dernière.

L'adoration se ressentit derrière ses faits et gestes, alors qu'il enlevait délicatement le pantalon de costume qu'elle portait. Sans même profiter des effluves qui se dégageaient d'elle, il plongea, et submergea ses sens de la liqueur la plus charmante qu'il lui fut donné de gouter.

Les gémissements emplirent le local presque immédiatement, plongèrent Hana dans un état second. Chaque frisson s'élançant jusqu'à ses jambes fut arrêté par la prise ferme de Kishibe, qui retenait ses élans sans la moindre marque de faiblesse. Ainsi acculée, il lui était compliqué de garder contenance. Assoiffé de ses cris et de la sève saumâtre qui recouvrait ses doigts, l'homme fondait entre ses cuisses comme s'il avait passé sa vie là-bas.

─           Tu es délicieuse, ricana-t-il alors que leurs regards se croisaient.

Avant aujourd'hui, Hana n'aurait jamais pensé que les sentiments parasites qui lui avaient arraché le cœur étaient réciproques ; c'était impensable, inconvenable, et même le plus beau des rêves n'aurait pas pu lui montrer une vision si fabuleuse.

Leur destinée était déjà toute tracée, et les relations n'avaient pas leur place dans ce monde malfaisant. Et pourtant, l'être détestable qui s'agitait entre ses jambes lui prouvait tout le contraire, en l'adulant comme le plus beau présent.

L'explosion de plaisance soudaine qui la prit interrompit toute pensée parasite ; bientôt, il lui fut impossible de penser à autre chose que la bouche ricaneuse et les doigts qui l'effleuraient. De longues secondes furent alors nécessaires pour qu'un semblant de conscience lui revienne.

─           Bravo, tu es une bonne fille.

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Ayant récemment lu Chainsaw Man, je me devais d'écrire sur l'un de mes personnages préférés. L'univers est très inspirant et contient des personnages... très intéressants. J'espère donc que ce one-shot vous aura plu ! Je m'excuse également pour le manque de publications... c'est ma dernière année, et je ne peux pas me permettre d'écrire autant qu'avant. C'était déjà pas glorieux l'an passé, et maintenant, c'est encore pire. :p