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MARCHANT DANS le couloir du deuxième étage de l'hôpital et accompagné par l'un de ses collègues, Eddie vérifiait la présence de chacun des patients dans leur cellule respective. Il devait faire cela chaque soir avant l'heure du couvre feu, afin d'éviter que quelqu'un s'échappe ou blesse quelqu'un d'autre. Le brun inspira une bouffée d'air frais avant de passer devant la cellule de Richie, un air impassible sur le visage. Le binoclard fronça les sourcils en le voyant, et haussa subitement les épaules en voyant arriver Mike Hanlon, l'agent qui faisait la ronde avec Eddie. Même si le plus petit avait tenu sa promesse en venant le voir cet après-midi, il blessait le bouclé en faisant mine de ne pas le connaître, lui qui avait été son meilleur ami auparavant. Richie soupira, puis se leva soudainement soudainement de son matelas pour s'approcher des barreaux avec un petit sourire mesquin sur le visage. Il regarda Eddie avec des yeux reflétant la joie et la bienveillance, puis tourna son regard vers Mike d'une manière peu agréable. Il pencha sa tête et examina le visage du gardien sous tous les angles, puis se tourna à nouveau vers Eddie d'un air interrogateur. Le plus petit fronça les sourcils en le voyant et rapprocha son visage de celui de Richie, non sans sentir les battements de son cœur s'accélérer en sentant leurs lèvres à quelques centimètres d'écart et ses joues rougir sous ce rapprochement soudain. Richie haussa les sourcils et son sourire mesquin apparut de nouveau alors qu'il ne quittait pas les yeux d'Eddie, laissant par moments son regard se balader sur ses lèvres fines. Les deux avaient envie de s'embrasser, mais c'était ni l'endroit, ni le moment pour le faire. Pourtant, l'alchimie qu'il y avait entre eux lorsqu'ils étaient enfants refaisait surface, et l'envie de coller leurs lèvres ensemble se faisait plus forte, elle leur brûlait le ventre. Eddie dût se mordre la lèvre pour calmer ses pulsions tandis que Richie ne le quittait pas du regard. Le bouclé fixait les lèvres du brun avec envie, et son emprise sur les barreaux se resserrait à chaque fois que leurs visages se rapprochaient. Alors qu'ils continuaient de se regarder, Mika se racla la gorge et Eddie se sépara rapidement des barreaux, les joues rouges et un air honteux sur le visage.
❛ Je savais pas que tu étais... Enfin... Mike passa une main dans sa nuque, quelque peu gêné par la scène qu'il venait de voir.
– Quoi...? Eddie fronça les sourcils d'incompréhension, puis fit de gros yeux, Oh non je suis pas...!
– Oh arrête Eds, je sais que tu rêves de m'embrasser. intervint Richie, un sourire en coin sur le visage en voyant l'air gêné de son meilleur ami.
– Eds ? Mike fronça les sourcils, ses yeux se baladant de Richie à son collègue, Tu le connais Eddie ?
– O-oui... C'est Richard Tozier, on était amis quand on était gosses, et comme par hasard, il est devenu patient ici ! le plus petit rigola nerveusement, et appuya inconsciemment sur le mot hasard, ce qui fit grogner le bouclé.
– Pourquoi tu dis par hasard ? Tu crois que j'ai fait exprès de venir ici rien que pour toi ? Mais tu te trompes !
– Richie, je n'ai rien dit, calme toi...
– Et puis comment t'oses te pointer avec lui et tout lui raconter ?! Richie s'énerva et se mit à crier, alertant les gens encore éveillés de l'étage.
– Qu'est ce que tu veux dire ? Eddie à nouveau les sourcils
– Je pensais que c'était notre secret le fait qu'on se connaisse ! Et toi tu vas le raconter à tout le monde !
– Richard, on se calme. Eddie a sûrement semblé bon de... tenta de justifier Mike, mais sans grand succès puisque Richard lui coupa la parole.
– Mais ferme ta gueule toi ! cria le binoclard, véritablement en colère.
– Bordel Richie calme toi !Toi, retourne te coucher, et pareil pour ceux qui sont réveillés ici. cria le garde pour que tout l'étage puisse l'entendre, leur altercation en ayant alarmé plus d'un. Si demain tu n'es pas calmé je demande à ce qu'on intensifie ton traitement, compris ? Edward regarda son ami dans les yeux, sachant pertinemment que son traitement prenait déjà beaucoup de place dans ses journées.
– Oui...
– Bien. Bonne nuit, Richard.
– Bonne nuit Eddie. ❜
Le bipolaire regarda son ami s'éloigner de lui dans un soupir pour la énième fois de la journée. Le fait de voir ce geste répété le rendait malade, il avait l'impression qu'Eddie le fuyait lorsque ça l'arrangeait, qu'en fin de compte il ne l'aimait pas vraiment. Il prit place sur son lit et attrapa son carnet en cuir ainsi qu'un des nombreux stylos présents sur sa petite table de nuit à côté de son matelas. Il ouvrit son cahier au hasard, et passa son index droit sur les écritures déjà présentes sur les pages qu'il avait trouvé. Il relisait ses notes, perdu dans son esprit et dans ses pensées. Tout ce qu'il écrivait se rapportait d'une manière ou d'une autre à Eddie. Cette réflexion le fit frissonner, et il ferma doucement les yeux pour essayer de se calmer, en vain. La scène de tout à l'heure passait en boucle dans sa tête, les lèvres du plus petit étaient imprimées dans son esprit et son envie de l'embrasser se raviva soudainement en lui. Il voulait voir Eddie, il en avait besoin, car il se sentait mieux avec lui. Ses notes en témoignaient, le brun avait tendance à le rendre heureux, il était même le seul qui arrivait à le faire sourire depuis qu'il était arrivé ici. Richie rigola doucement en repensant à la scène des douches, lorsqu'Eddie l'avait enfin reconnu. Mais cette pensée se fit vite remplacer par l'idée qu'il finissait toujours par l'abandonner dès que quelque chose n'allait pas. Richie passa ses mains sur son visage, des larmes perlant au coin de ses yeux. Il n'en pouvait plus, sa maladie lui empêchait de vivre et d'être heureux comme il avait envie de l'être. Ça le rongeait de l'intérieur, c'était imprimé dans son esprit comme des écritures sur du papier. Il en avait assez de ses propres changements d'humeur, de ses attitudes enfantines et des commentaires vulgaires qui sortaient automatiquement de sa bouche sans qu'il n'ait rien demandé. Richie en avait marre de sa propre personne, et il se sentait faible car il n'arrivait tout simplement pas à contrôler ses émotions.
Il soupira un bon coup et enleva le capuchon de son stylo plume noir, avant de tomber sur une page vierge de son cahier. Il posa la fine couche de métal imbibée d'encre sur le papier blanc, et se mit à écrire ses pensées, sans chercher à leur donner un sens particulier. Depuis que l'un de ses nombreux psychologues lui avait soumis l'idée de rédiger ce qu'il ressentait dans un cahier, Richie le faisait maintenant tous les soirs. Il expliquait son ressenti sur certaines choses, notant par moments qu'un petit détail l'avait rendu heureux, comme lorsqu'un sourire s'était placé sur son visage le jour où il y avait de la glace à la cafétéria, ou encore quand Stanley Uris, l'un des nombreux patients, était venu manger avec lui plusieurs fois dans la même semaine. Le bouclé ne s'en rendait sûrement pas compte sur le moment, mais il arrivait tout de même à être joyeux. Pourtant, la colère et la tristesse prenaient le dessus sur tout. Tous ses psychologues affirmaient qu'il était dans sa phase dépressive, et qu'il mettrait sûrement un bon bout de temps avant d'en sortir complètement. Richie trouvait ça stupide. Sa maladie, de son point de vue, ne pouvait pas être divisée en deux phases complètement opposées, pour la simple et bonne raison que Ça était bien plus complexe que ce qu'ils affirmaient.
Les mots défilaient sur une page, puis sa main, armée de sa plume noire, attaqua la page suivante a une vitesse plutôt inquiétante. Le binoclard ne cessait de voir Eddie dans son esprit, et ce qu'il écrivait n'avait à présent plus aucun sens. Des noms, des adjectifs, tout ce qui lui rappelait le plus petit et leur enfance était marqué sur plusieurs pages de son carnet. Richie s'arrêta d'écrire lorsqu'une perle salée s'écrasa sur l'encre fraîche, et se rendit compte qu'il pleurait à chaudes larmes. Il voyait flou, les gouttes d'eau brouillant complètement sa vue. Il laissa son carnet et sa plume tomber du lit sans y prêter attention et ramena contre sa taille ses genoux, y enfouissant sa tête désormais privée des lunettes imposantes qui lui appartenaient. Il se laissa complètement aller, et ses yeux auparavant clairs se transformèrent en cascades de pleurs incessants. Richie détestait pleurait, mais il en avait besoin. Tout se mélangeait dans sa tête, allant de ses sentiments à son propre comportement. Son voisin de cellule lui cria d'arrêter de faire du bruit mais il en était tout simplement incapable, il n'arrivait plus à s'arrêter. Son pantalon de pyjama était désormais trempé, imbibé de ses perles salées, tout comme son teeshirt. Richie releva la tête de sa cachette et sécha rapidement ses larmes en reniflant bruyamment, puis prit difficilement ses lunettes après avoir passé plusieurs secondes à les chercher. Il les mit de nouveau sur son nez, attrapant son carnet et sa plume par la même occasion. Il fixait ses notes, d'un air perturbé. Les mots qu'il lisait le faisait frissonner, et des larmes au coin de ses yeux menaçaient de dévaler à nouveau la route de ses joues rougies par ses pleurs. Il sécha de nouveau ses yeux, voulant retrouver une vision claire, et serra sa plume dans ses mains avant d'aller à une nouvelle page de son carnet. Il resserra l'emprise du cuir dans ses mains et posa sa plume sur le haut de la page, écrivant les cinq lettres les plus symboliques à ses yeux. Il se mordit la lèvre en voyant ce qu'il avait écrit, recouvrant de nouveaux souvenirs, puis écrit de nouveau, mais en plein milieu de la page.
« Le fait de te voir ça me perturbe, pas sûr
que ce soit une bonne chose. »
━━ 🕯·˚ ༘
hey !
le drama approche à grands pas hihi
faut croire qu'eds fait un peu que de la merde
quand il parle à Richie 👉👈
sinon j'ai incrusté stan et mikey comme ça parce que voilà ? c'est deux persos que j'aime beaucoup et je voulais à tout pris qu'ils soient là dedans ?
j'avais presque oublié qu'on est lundi
mdr heureusement que j'ai vu la date
anyways j'espère que vous avez aimé ce chapitre
on se voit vendredi ♡
❨ glass house ❩
– reddie au by fairyvengers –
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