𝐹𝑜𝑢𝑛𝑑 𝑡ℎ𝑎𝑡 𝑜𝑙𝑑 𝑍𝑒𝑝𝑝𝑙𝑖𝑛 𝑠ℎ𝑖𝑟𝑡
━━━⋆✯⋆━━━
SANS AVOIR BESOIN D'OUVRIR LES YEUX, ALI ENTENDAIENT SON COEUR RÉSONNER DANS SA BOITE CRANIENNE. C'était une sensation désagréable accompagné de ce goût métallique au fond de la gorge. Voilà pourquoi Ali n'aimait pas boire, parce que le lendemain c'était la descente aux enfers.
Tranquillement, elle ouvrit les yeux, mais la lumière était bien trop fort alors elle se les frotta machinalement comme un bébé au réveil, tout en prenant soin de s'étirer. Elle se sentait ballonnée et pourtant elle ne se souvenait pas avoir bu tant que ça.
Ali ouvrit un œil, puis l'autre, le regard tournée vers le plafond, elle entendit une voix s'adresser à elle dans le coin de la pièce.
— Ça va ?
Ali tourna immédiatement la tête sur sa droite et vis Ashton les cheveux devant les visage mouillés, il sortait de la douche sûrement. Elle fronça les sourcils et se redressa avant de lui adresser la parole :
— On se connaît ?
En quelques secondes, le visage d'Ashton se décomposa. Il perdit son sourire presque aussitôt, Ali pouvait entendre les battements de son cœur qui accélérait. Il s'approcha d'elle, s'appuya sur le rebord du lit et attrapa ses mains. Il était paniqué au bord des larmes, comme si son monde venait de s'écrouler.
Et ça, jusqu'à ce qu'elle explose de rire en le voyant à genoux devant elle.
Ashton eut un moment de recule avant qu'il ne comprenne qu'elle se moquait de lui. Elle riait aux éclats alors qu'il tomba en arrière, posa ses fesses sur le parquet en essayant de reprendre ses esprits.
— Au moins on pourra pas dire que tu ne te seras pas mis à genoux devant moi ! Jubila-t-elle.
— Bon sang ! Tu crois que c'est marrant ?!
— Oh ça va ! Vaut mieux en rire qu'en pleurer, ajouta Ali.
— Si toi ça te fais rire, tant mieux, moi ça ne fonctionne pas, dit-il en se relevant énervé.
Il sortit de la chambre, Ali sortit du lit en vitesse combattant son mal de tête pour le suivre dans le couloir.
— Alors, quoi ? Tu fuis ? Encore ?
Ashton s'arrêta au milieu du couloir et se retourna vers elle visiblement remonté contre elle.
— Et toi, tu bois pour oublier ? On est pas si différent finalement, non ?
— Qu'est-ce que tu racontes ? Sais-tu au moins pourquoi je suis sortis ?
— Non, j'en sais rien ! Mais ce que je sais c'est que tu avais le choix de venir avec nous si tu voulais sortir, ou le choix de simplement rester chez moi !
— Oh, oui. Pendant que vous vous preniez une cuite, c'est ça ? Vous êtes des mecs, vous faites ce que vous voulez, vous vous bourrez la gueule pendant que les filles restent planter chez vous à vous attendre, à attendre un message de votre part en disant : « Chérie, je suis bientôt là. ». Alors que deux heures plus tard vous êtes toujours en train de vous soûler, c'est ça ?
— Tu ne me connais pas, tu ne sais même pas ce que tu racontes !
— J'en sais assez pour comprendre que tu me mens, Ashton !
— Comment ça ?
— Tu me mens sur tout depuis le début et ça commence à bien faire ! Alors oui, je suis sortis boire un verre pour essayer de penser à autre chose mais il faut croire que ce n'est pas possible puisque tout se rapporte à toi ! Gesticula-t-elle.
Ashton baissa le regard, Ali continua.
— Si tu ne m'avais pas menti, encore, il n'y aurait pas eu de goutte pour faire déborder le vase.
— Oh donc c'est ma faute si t'es pas capable de gérer tes problèmes autrement qu'en te bourrant la gueule ?
Ali serra les poings et le fusilla du regard. Chacun d'un côté du couloir ils hurlaient dans toutes la maison peu importe qui s'y trouvait. Ashton poussa un soupire avant de reprendre :
— Rien à ajouter ?
Ali ne lui répondit pas, bien trop énervée par son arrogance. Alors Ashton lui tourna les talons et descendit les escaliers. Ali n'allait pas terminer cette discussion ainsi. Elle le suivit en bas, dévalant les escaliers rapidement suivant Ashton jusqu'au jardin dehors.
— Je tiens à préciser que si je te fais chier, Ashton Irwin j'y suis pour rien ! Tu as pris la décision de me prendre avec vous, de m'emmener à des milliers de kilomètres de ma maison, m'obligeant à affronter ma mère, qui m'ignore depuis que je suis arrivée ici, ne sachant même pas si elle accepterait que je rentre un jour ! Ce qui veut dire que je suis là, coincé avec vous- avec toi, dans une vie de mensonge sans savoir comment je m'en sortirais !
— Arrête de parler comme si c'était la fin du monde ! S'exclama Ashton. C'est pas entièrement ma faute ! C'est toi qui a insisté pour qu'on essaie de faire quelques choses ! Je te rafraîchis la mémoire ?
— Et selon toi ça fonctionne ? Parce que moi tout ce que je vois c'est qu'il y a une très jolie fille qui t'attends, alors que toi comme un con tu préfères essayer de recoller les morceaux avec un fantôme du passé comme tu as su me le dire.
— Oh donc maintenant tu vas me reprocher de m'attacher à la fille qui pendant près de quatre ans était la seule fille que j'ai touché, que j'ai chérie, à qui j'ai écrit des chansons, à qui j'ai fais l'amour, à qui je me suis dévoué corps et âmes à qui j'ai dis que- pour quoi au final ? Pour rien, parce que c'est comme si on avait appuyé sur la touche supprimer et que tout avait disparu. Et ça Alice, c'est pas humain.
Ashton avait la mâchoire serré et les yeux rougis. Il vivait chacun de ses mots.
— C'est pas humain. Personne, je dis bien personne ne devrais avoir à vivre ça. Personne n'est préparé à tant de monstruosité, t'es pas prêt à vivre ça, tu sais pas comment réagir et aujourd'hui, t'es là, à me reprocher de ne rien faire parce que je ne sais pas quoi faire et que tu n'es pas la fille la fille la plus simple du monde à qui tu chantes des sérénades, racontes de bon moments du passés, montre quelques photos et ça y est tout, redevient comme avant.
— Ashton, je-
Ali ne pouvait plus retenir ses larmes et les laissa donc se déverser sur ses joues pâles. Elle faisait face à un Ashton désemparé, rattraper par ses vieux démons l'anxiété et la dépression, tout ça en l'espace de quelques secondes.
Elle avait dit le pouvoir de le sortir de tout ça, comme elle aurait le pouvoir de le faire replonger. Ali tenait Ashton au creux de ses mains sans le savoir.
Elle tenta de l'approcher mais il recula d'un pas ferme, apeuré.
— J'ai pas appris à gérer une situation comme celle-ci, parce que... excuse-moi, mais j'avais pas prévu de te revoir un jour, ou alors si, dans une quinzaine d'années, mais ça n'aurait rien changé. J'aurais sûrement été marié, toi à la recherche de qui tu es, je t'aurais pris pour quelqu'un d'autre et on aurait continués nos chemins. Tu serais rester un fantôme du passé. Ça aurait été si simple et bien moins douloureux. Parce que c'est comme ça la vie, c'était pas censé se passer comme aujourd'hui...
Ali se frotta le visage, essayant de retenir ses larmes.
— Qu'est-ce que tu veux, Ashton ? Renifla-t-elle.
— J'en sais rien, je suis perdu...
— Tout est ma faute.
— Tu aurais du m'ignorer dans cette rue ce soir-là, renifla-t-il.
— Mon cœur en avait décidé autrement, et je pense qu'il a bien fait.
Ashton essuya ses joues d'un revers de main avant des enfoncer des ses poches. Ali tenta une nouvelle approche.
— Le coeur à ses raisons, je pense qu'on devrait les écouter.
— Tu n'es pas objectif, dit-il en détournant le regard.
Ali fit un pas de plus vers lui, juste assez pour attraper son visage entre ses mains et le forcer à la regarder.
— Je ne te demande qu'un chose, c'est d'arrêter de vouloir que je sois la fille que tu aimais avant. Tu ne la récupéreras pas, Ash. Elle a disparu, emportant sûrement bien des années de bonheur, bien des moments partagés, des moments d'amour incroyable.
Elle sentait la tension redescendre. Elle continuait de caressait son visage pour le calmer et lui donner confiance.
— Mais maintenant il y a moi, je ressemble peut-être à la fille que tu aimais avant, mais je ne suis plus celle-là. Bon gré, mal gré ? J'en sais rien, et c'est pas la question. La question est plutôt... es-tu capable d'accepter qui je suis aujourd'hui ? Qui je deviendrais si je reste avec vous, ou est-ce trop difficile pour toi ?
Ashton ne savait pas quoi lui dire. Ali avait raisons, ils se devaient à l'un comme à on autre d'avancer et de passer à autre chose pour pouvoir construire une vie ensemble, sinon cela ne servirait à rien et valait mieux qu'elle rentre immédiatement en Australie.
Ashton s'était laissé attraper ses yeux marrons, intense et puissant, jusqu'à ce qu'il attrape son visage à son tour sans réfléchir et s'empare de ses lèvres rosâtre, la poussant à reculer au vu de la puissance du baiser. Ashton tenait son visage fermement et ne voulait plus décoller ses lèvres.
Une larme coulait le long de sa joue, venant s'immiscer entre leur baiser.
Des milliers de sensations venaient de s'éveiller au fond d'Ali. Sa gorge était nouée, son ventre serré et papillonnai et son souffle coupée ne l'aidait pas à rester calme et ne pas agir bizarrement.
Ashton décolla ses lèvres des siennes après plusieurs longues secondes qui leurs avaient paru bien trop courte. Tout deux désorientés ne savaient pas comment réagir, encore une fois il n'y avait pas de mode d'emplois pour ce genre de situation. Pas de bon ou mauvaise réaction, juste l'instinct et les sentiments.
— Qu'est-ce-que cela signifie ? Demanda Ali qui n'arrivait pas à se remettre de ses émotions.
— Je sais pas, marmonna-t-il.
Elle n'arrivait plus à le regarder dans les yeux.
— Je- On devrait prendre nos distances.
— Tu rentres en Australie ?
— Non ! Non... Je te promets que non... je pensais juste aller passer quelques temps chez Calum, histoire de retrouver mon ami... et peut-être mieux se retrouver...
— T'as sans doute raison.
— Je vais faire mes valises.
— Je vais appeler Calum pour toi.
— Non, Ashton. Je m'en occupe, ça te changer les idées.
Déçu, il affirma et partis à reculons. Visiblement les choses se compliquaient, s'éloigner pour ne peut-être jamais se retrouver. C'était le risque.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro