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𝟒.

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Home sweet home.

C'est l'expression qui aurait traversé l'esprit du mannequin à ce moment-là s'il n'avait pas une dent contre la maison mère de la mode ultra moderne, ou plus exactement envers la matriarche de ce royaume prospère, face à ce gratte-ciel aux étages trop nombreux pour pouvoir être comptés. Un gigantesque logo en forme d'épée élégante, dont la lame est entourée par un serpent, décore sa façade. Signe à l'image de cette agence qui aime semer la pagaille dans les esprits les plus étriqués, à l'image de la déesse vengeresse antique.

La nostalgie, la joie des retrouvailles, il n'a pas le temps pour fêter ça. Plus important l'attend et il se trouve au dernier étage de cette tour qui a de quoi donner le vertige, même depuis le contrebas.

Taehyung longe les couloirs vineux de cet antre qui la fait naître, le pas déterminé, la saveur amère de la rancœur sur ses papilles gustatives, la frénésie au ventre. Il n'avait pas su fermer l'œil de la nuit, trop agité, trop en colère pour pouvoir être bercé dans les bras consolateurs de Morphée. Il s'était laissé libre cours à sa rumination jusqu'à l'aurore et durant une majeure partie de la journée, il avait longuement réfléchi à comment se déroulerait cet entretien avec madame Cheong et ce qu'il lui dirait exactement. Sa fureur ne se tarira que lorsqu'il discutera avec elle. Encore faut-il que l'issue de ce face-à-face corresponde à ses attentes. Tandis que Tae répète le scénario qu'il s'est créé dans sa tête, la distance se réduit entre le bureau de la créatrice de l'agence et lui.

Malheureusement, il n'a pas pu échapper aux regards insistants de certains mannequins – dont quelques visages lui paraissaient nouveaux –, ni à l'œillade fuyante de la réceptionniste, ni aux chuchotements des artistes maquilleurs présents, ni aux expressions effarées des stylistes dès son arrivée dans les locaux. Avec un aussi grand bandage qui recouvre la moitié de son faciès, Taehyung ne passe pas inaperçu. Se fondre dans la masse est infaisable tant on ne voit que ce satané pansement blanc, mais il ne se sent toujours pas prêt à affirmer cette déformation faciale qui le repousse à en vomir. C'est à peine s'il ose toucher du bout de son ongle cette partie-là de lui, ne serait-ce que pour administrer les soins cosmétiques à cette chair abîmée.

Si lui-même n'est même pas fichu d'apprécier ce nouvel apparat, qui l'appréciera ? Dans ce monde où le corps joue un rôle crucial d'estimation, où le libre-arbitre est restreint face aux diktats de la beauté ; dans cette société qui implante des complexes chez l'Homme et les transformant de véritables cercles infernaux : qui le rassurera sur son statut attitré « d'Adonis des Podiums » ? Qui pourra confirmer pour lui qu'il est toujours aussi beau qu'à ses débuts dans le mannequinat ? Même le peu de gens sur qui ils comptent en temps normal, comme Jimin, lui mentiront pour ne pas le froisser et entretenir une illusion parfaite. Il n'y avait donc personne. Personne à part lui-même, s'il a le courage d'accepter cette nouveauté définitive dont il se passerait bien.

Cette constatation réaliste casse quelque chose en son for intérieur alors qu'il approche de la porte. Sur cette porte en bois, on peut lire le nom « Victoria Cheong › puis « directrice de Némésis Corporation » juste en dessous ; écrits d'une écriture élégante sur le support en or vissée à celle-ci. Au moment où il s'apprête à toquer après avoir inspiré une grande bouffée d'air frais, Tae suspend son geste. La voix autoritaire de la femme, reconnaissable entre mille, parvient jusqu'à lui. Du peu qu'il entend, cette dernière a l'air d'être en conversation téléphonique.

— ... Oui, il partira dès vendredi prochain prendre le premier avion pour vous rencontrer à Milan. Son billet est déjà acheté. Oui, oui...

Lentement, Taehyung colle son oreille contre la porte, à l'affût de la moindre information qui serait susceptible de l'intéresser.

— C'est une opportunité en or qui s'offre à lui, c'est une occasion qu'il ne faut en aucun cas manquer. Cela permettra d'étendre ses horizons, de lui faire acquérir plus d'expériences encore, en plus de faire de la publicité de l'agence à l'international. Quant à vous, vous en ressortirez également gagnant... Oh oui, je peux vous l'assurer, très cher.

Un rire bref émane du bureau de la cheffe puis elle reprend :

— On parle quand même de l'un de mes poulains qui a fait la renommée de notre agence, ah ah ! Versace fera trembler l'Italie et ses voisins européens grâce à lui.

Taehyung se cramponne davantage contre la surface froide de la porte à la mention de la marque. Ça ne peut être que de ça dont il s'agit : ce contrat qu'on lui avait promis, quelques semaines précédant son accident. Toutes sortes de prières silencieuses sont psalmodiées, sa concentration se renforce d'un cran et l'attente devient vite insoutenable.

— Hoseok ne vous décevra pas. Vous pouvez en être sûr et certain.

C'est la goutte qui fait déborder le vase. L'information de trop à encaisser.

Son univers explose une nouvelle fois tandis que son cœur cesse momentanément de battre.

Les morceaux de cet univers si durement façonné, volent, volent, volent, alors que Taehyung prend soudain la fuite. Tout son être est chamboulé par cette nouvelle qu'il n'avait point vu venir. Même en s'y étant préparé quand il était encore coincé à la clinique Severance, apprendre cela lui fait mal. Mal à en crever, mal à s'en fendre l'âme en deux. Le scénario catastrophe qu'il s'était imaginé vient de prendre vie et cela ne lui plaît pas du tout. C'est donc fini ? Que va-t-il faire maintenant ? Où va-t-il aller ? Que va devenir sa vie ? Cette vie qui se résumait à exister à travers le regard des autres.

Parce que c'est ça qui faisait vibrer Taehyung et qui lui donnait l'énergie de se lever chaque matin. Taehyung était quelqu'un aux yeux de tous ces inconnus qui l'adoraient. La réincarnation d'Apollon, l'Adonis des Podiums comme la presse aimait le surnommer. Alors qu'aux yeux de ses parents, il n'était personne, une simple progéniture qui devait se contenter de suivre sans rechigner les règles de ses géniteurs. Toute cette attention recherchée année après année, tous ces sacrifices et obstacles évincés pour obtenir ce job qu'il convoitait, qu'il idéalisait depuis son plus jeune âge... Le rideau tombe, les caméras s'éteignent ainsi que les lumières. Ne reste plus que la solitude et l'obscurité. Une effrayante obscurité qui l'attend à bras ouverts, dont le mirage d'une carcasse de voiture prenant feu continuerait de le tourmenter jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche. Cette vision d'horreur le tétanise déjà à peine en se l'imageant dans son esprit traumatisé.

Alors que sa vue se brouille et qu'il se rapproche peu à peu de l'entrer pour pouvoir enfin reprendre son souffle, il heurte subitement un obstacle durant sa course effréné qui manque de peu de le faire chuter sur la moquette. Une imposante odeur de cigarette s'imprime dans ses narines. Il relève la tête et déchante très vite en voyant le visage botoxé de son aîné aux cheveux blond platine, qui lui décoche un rictus accompagné de cette œillade qu'il redoute chaque fois qu'il pose les yeux sur lui. Ce n'est vraiment pas le moment, il faut qu'il se tire d'ici et en vitesse...

— Oh, Taetae ! salue son aîné, une vive excitation ponctuant sa voix. Quelle surprise de te voir ici, tu es enfin sorti de l'hôpital ! Il faut annoncer ton retour parmi nous et le fêter dignement !

Cette joie à son égard... Comment peut-il se permettre d'être heureux pour lui alors qu'il l'a dépouillé de son contrat avec Versace ?

Non, finalement Taehyung ne partira pas. Il ne peut pas s'en aller sans en toucher deux mots avec cet hypocrite qui joue sur deux tableaux. Sa peine se mue en agacement.

— Pas besoin, puisque t'as complètement ruiné ma carrière. Ce contrat me revenait de droit, Hoseok ! J'ai trimé pour espérer obtenir d'autres collaborations, de travailler avec de grandes marques ! T'avais aucun droit de me le reprendre !

Ledit Hoseok croise ses bras et procède à un examen rapide de son cadet, toujours avec ce sourire en coin, avant de hausser l'un de ses sourcils.

— Penses-tu sérieusement qu'avec ces affreux bandages qui te couvrent la tête, ils auraient conservé leur choix initial ?

Il se rapproche de lui, diminue la distance qui les sépare lentement, tel un cobra rampant vers sa proie.

— Ils n'ont pas pu sauver ton visage, hein ? Comme c'est dommage... Les choses sérieuses venaient à peine de démarrer pour toi, mon pauvre.

Taehyung ferme les yeux et essaie de faire abstraction à son ton mielleux puant une empathie fausse. Un ravalement de façade ne lui aurait pas fait de mal.

— J'ai une petite question pour toi, Adonis, commence Hoseok, tout en insistant bien sur le surnom de Taehyung. Qui... Dans cette société de merde... Préfère la viande avariée à la chair fraîche ? Hm ? Est-ce que tu as une réponse à ça ?

Le châtain le lorgne quelques instants en silence de son unique iris bleu gris. Toute trace d'euphorie présente sur le visage d'Hoseok s'est envolée, remplacée par cet habituel détachement qui ne laisse aucune émotion percer la surface de son épiderme.

— Regarde-toi... T'es en pleine fleur de l'âge alors que je me flétris à vue d'œil. Mon chirurgien me certifie que j'ai l'air d'un jeune dans la vingtaine avec mes modifications chirurgicales. Que je devrai me stopper là avant de mettre ma santé en danger. Mais ça ne sera jamais assez. Je ne retrouverai jamais ma jeunesse, chaque jour me rapproche un peu plus de ma tombe. T'as tout ce que les agences cherchent... Absolument tout. Et je tuerai pour savoir ce que ça fait d'être toi ne serait-ce que quelques microsecondes.

Taehyung penche la tête sur le côté, ahuri, croyant baigner en plein délire. Ce mec est donc jaloux de lui ?

— J'aurais aimé que ton accident te soit fatal, ce jour-là. Ça nous aurait ôté à tous une épine du pied. Ton existence nous rappellera chaque fois qu'on foulera le podium, chaque fois qu'on sera recouvert de tartines de make-up, qu'on atteindra jamais ta perfection et qu'on ne possédera jamais ton aura qui te distingue de nous autres. Tu es chanceux, Kim. Vraiment, très chanceux. Et ça me dégoûte.

Tae fronce des sourcils, une gêne prenant place dans sa gorge. Pour souhaiter du mal aux autres, il faut vraiment avoir un fond mauvais, pas une seule once d'humanité en son sein. C'est donc de cette façon qu'il est perçu ? Comme un ennemi à abattre ? Une nuisance à exclure ?

On l'avait prévenu bien avant qu'il se décide de se rendre au casting organisé par Némésis Corporation. Que ce monde fait de paillettes et de soie dans lequel il voulait corps et âme s'initier n'est que pures concurrences, viles manipulations et magouilles tordues. Que ce tableau idyllique présenté dans les magazines et émissions télévisées n'était qu'une sombre mascarade où les loups attirent les brebis égarés afin de les voir s'entre-tuer, se briser telle des poupées de porcelaine. Tous les coups sont permis et certains sont inévitables. Que tous ces artifices, toutes ces promesses faites aussi incroyables qu'alléchantes ; tout empestait le faux. Mais Taehyung s'était foutu des œillères et avait foncé tête la première dans ce microcosme prometteur, sans penser aux conséquences ni remettre en doute son choix.

— Pourquoi m'avoir rendu visite à Severance, si tout ce que tu attends c'est que je disparaisse pour de bon ? ne peut s'empêcher de demander Taehyung. Je ne te comprends pas, Hoseok.

L'hilarité submerge Hoseok, son rire gagne en intensité et monte dans les aiguës sous l'œillade mi-impatiente mi-troublée du benjamin. Comme s'il venait de lui raconter la meilleure blague de la Terre. Qu'a-t-il dit de si drôle au point qu'il finisse en larmes et la main sur la poitrine, geste vain pour tempérer son allégresse ? « Logique » et « Jung Hoseok » sont deux termes qui ne correspondent pas du tout ensemble.

— Réponds-moi ! ordonne Tae, tout en tentant de conserver son calme.

Le fou rire du platiné finit par s'éteindre pendant que ce dernier essuie les perles salées débordant du coin de ses yeux à l'aide de son index.

— Ton innocence finira par me tuer un jour, Adonis, commente-t-il. Je voulais m'assurer que je n'ai plus à m'inquiéter pour ma carrière. Que tu es définitivement hors course. Et Dieu merci, tu l'es ! Je me demande quelle sera la réaction des médias en découvrant que le dernier petit protégé de la maison Némésis a été déchu de son titre... Quels seront les gros titres, si les paparazzis venaient à réussir à te prendre en flag sans tes bandages... Tu peux me laisser voir à quel point ton accident a été un succès ?

Lentement, Hoseok approche l'une de ses mains manucurées en direction du visage de Taehyung. Celui-ci, dans un geste habile, repousse sa main. Hors de question de laisser ce détraqué le déstabiliser, même s'il peut sentir son mental faire le grand huit, même si son ego souffre le martyr sous l'impact de ses mots.

— Tu ne veux pas me montrer ton minois ?

— N'y pense même pas.

Des insultes peu fleuries lui chatouillent la langue, mais il se retient avec le peu de patience qu'il lui reste de les prononcer.

— Oh, je vois... Tu devrais songer à te reconvertir dans le cinéma d'horreur. Ils t'accepteraient sans doute pour endosser le rôle de la créature laide à en vomir qui épouvante et écœure les gens... Genre La Mouche ! Ça t'irait comme un g‒

Sans crier gare, Taehyung craque et saisit Hoseok par le col de sa chemise avant de le plaquer violemment contre le mur le plus proche du couloir. C'est une provocation de trop que ni sa rage ascensionnelle, ni son âme sensible ne peuvent supporter. Cet homme haineux mérite une bonne correction pour toute cette méchanceté qui sort de ses lèvres gonflées à l'acide hyaluronique. Un ange passe où ils s'affrontent du regard. Hoseok jubile, nullement impressionné par l'imprévisibilité du châtain.

— Je me disais bien que t'es un faux calme. T'es même bien plus nerveux que je le pensais !

— Tais-toi, nom de nom !

Taehyung encastre encore un peu plus fort son aîné contre le mur, sans mesurer sa force. Le peu de self-control, qu'il conservait encore il y a quelques minutes, se dérobe sous ses pieds. Son indifférence apparente n'est désormais plus que furie débordante.

— Je n'étais pas censé avoir ce contrat au départ, tu sais. Jungkook me l'a gentiment cédé, en toute docilité.

— Quoi ?! ne peut s'empêcher de crier un peu trop fort Taehyung, l'œil écarquillé.

Les surprises s'enchaînent, elles sont bien nombreuses au goût de ce dernier.

— Ça t'en bouche un coin, hein ?

— Mais... Pourquoi ?

Doucement, la pression exercée sur la chemise d'Hoseok diminue, tant Tae est sidéré par cette révélation.

— J'ordonne, il s'exécute. C'est aussi simple que ça. Et il a tout intérêt à m'obéir après tout ce que j'ai fait pour lui, s'il ne veut pas d'ennuis. Ce contrat sera une consécration de plus, une preuve que je suis le plus méritant d'entre vous tous ! Plus que toi. Le monde entier sera à mes pieds, mon nom sera synonyme d'idolâtrie, de canon de beauté à suivre. Tandis que toi, tu t'apitoieras sur ton propre sort tout seul, avec ta hideur pour seule compagnie. C'est tout ce que tu mérites !

Les bras de Taehyung se retrouvent ballants, de part et d'autre de son corps. Entre la quantité d'informations imprévues et la malfaisance plus que manifeste d'Hoseok à son égard, Tae en ressent de la lassitude, de la trahison. Un sentiment de sauve-qui-peut fulgurant qui fourmille dans ses jambes, qui circule dans tous ses vaisseaux sanguins et s'impose parmi toutes ses pensées. Il ne peut pas rester ici. Pas face à cette vipère narcissique sur les bords qui continue de lui parler dans le vide et dont il n'écoute plus les paroles, ni entre ses murs qui semblent l'étriquer, se rapprocher de lui jusqu'à l'asphyxie. Il examine donc une dernière fois ce visage refait aux prunelles dilatées et luisantes de malice tout en grimaçant, sentant cette vague d'émotions ingérables s'élever dans les tréfonds de son âme.

Partir. Fuir loin. S'enfermer dans son appartement. Ne plus jamais en sortir. Pleurer. Se vider jusqu'à ce que cette peine intense le dévorant soit complètement disparue.

— Espèce de sale mégère.

Ce sont sur ces dernières paroles que le châtain tourne les talons et quitte au pas de course les lieux, sans se retourner ni adresser un mot à ses collègues qu'il entrecroise ; obnubilé par l'urgence de sortir de cet endroit et de respirer à nouveau.

Une fois l'air extérieur retrouvé, Taehyung laisse ses émois le consumer, le ruiner de l'intérieur. Les sanglots s'échappent d'entre ses lèvres, les larmes coulent sur sa joue et il ne cesse de regarder tout autour de lui, le crâne rempli d'incertitudes quant à son futur. Il devra trouver un boulot s'il ne veut pas finir à la rue, mais tous les boulots du monde seront d'une banalité affolante contrairement à son métier de mannequin. Il devra vivre avec les stigmates de son accident chaque putain de journée, l'odeur pestilentielle du brûlé hantant parfois encore ses narines et des douleurs fantômes ravageant cette partie défigurée de son visage qui faisait autrefois la renommée de la maison Némésis malgré son jeune âge. Son existence sera d'une monotonie mortelle qui lui donnera envie de se flinguer, personne ne s'intéressera à lui, personne ne l'estimera comme on l'estimait à cette époque. Mon dieu, tout ce merdier lui refile déjà le tournis ; plus il y pense, plus le malaise persiste et plus ses angoisses l'envahissent. Ses parents ne voudront jamais qu'il revienne chez eux, après ce dérapage de trop le jour de son départ pour le casting organisé par l'agence, ils ne le pardonneront pas. Pire encore, ils lui rendront la monnaie de sa pièce pour se venger de son égocentrisme, de ses crises animées par ce rêve qui le bouffait, qui l'obsédait, qui le métamorphosait de papillon fragile à serpent venimeux. Jimin, le malheureux, devra supporter ses sautes d'humeur et–

— Je suis un mec horrible ! pleurniche-t-il alors qu'il se remémore le terrible message vocal qu'il avait laissé sur la messagerie de ce dernier la veille, en plus de ses écarts de conduite dans le domicile familial.

Plus jeune, Taehyung n'était pas le plus attentifs des élèves à l'école, mais ses cours de littérature lui ont permis d'apprendre une chose avérée. La beauté est le miroir de l'âme. Plus le visage est exempt d'imperfections, plus il est signe de bonté et de vertu, de qualités morales plus que positives. Au contraire, un portrait dit « laid » sera associé au Mal absolu. Cette réflexion prolifère dans la majorité des contes qui ont diverti notre enfance, que nous avons lu et relu jusqu'à l'overdose. Le preux chevalier, la gentille princesse ; de véritables modèles de beauté, les plus beaux du royaume dans lequel ils vivent. Quant à la vilaine marâtre, la sorcière recluse au fin fond d'une forêt... En arrachant quelques lambeaux de peau, on pouvait y voir tous les vices, les défauts qui souillaient leurs âmes et qui germaient sur leurs chairs abîmées, sales et immondes.

Finalement Tae n'est pas si différent de ces vilains aveuglés par leurs torts... Et c'est ce qui l'apparente peut-être à Hoseok, malgré lui. La quête de la perfection les enlaidit et les anéantit à petit feu. Quelle sinistre illumination, est-ce là ?

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