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𝟏.

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Allongé, le corps semblait mort.

Aucun de ses muscles ne bougeait, pas même le petit doigt. Son visage affichait une expression paisible, imperturbable. Comme s'il était plongé dans un profond et réconfortant sommeil, de ceux dont il est difficile d'en émerger. Ce calme, dans lequel il s'enfonçait un peu plus chaque seconde, était consolateur. Une tranquillité pareille ne se trouvait nulle part ailleurs. Pas même dans le vrai monde, ni dans une bibliothèque ou même dans une ruelle déserte. Depuis combien de temps cela durait ? Quelques secondes ? Dix minutes ? Une heure peut-être ? Peu importait, cette sensation de plénitude, de vide au creux de sa poitrine et dans son esprit réunis le rendaient déjà quelque peu accro. Le désir d'y demeurer, de garder cette sensation au plus près de lui, de la graver dans sa chair s'imposait parmi tout le reste.

Puis vint un drôle d'écho au loin. Un écho semblable à une litanie assourdissante qui l'arracha peu à peu de cette bulle harmonieuse, qui le ramena au douloureux monde terrestre.

Des nuances floues de bleu et de rouge se mirent à danser sous ses yeux lorsqu'il les ouvrit, striées de fissures dans son champ de vision.

Une odeur inquiétante vint soudain flotter dans l'air, oxygène qui peinait à se frayer un chemin jusqu'à ses poumons. Elle se répandait, prenait de la place encore un peu plus, caressait ses narines sensibles... Quelque chose brûlait.

Un terrible événement était en train de se produire.

Ses sens s'éveillèrent peu à peu, au même titre que l'angoisse latente qui le tenaillait par la gorge. Quand il prit conscience de la situation dangereuse dans laquelle il se tenait, il tenta alors de se mouvoir, d'agiter l'un de ses membres. Tout son corps était en arrêt. Ni ses bras, ni ses jambes ne répondaient ; rien. Rien à part une douleur monstre qui lui labourait son être alors qu'il pouvait se sentir écrasé, coincé dans une position des plus inconfortables permises sur cette planète. Il essaya alors de lever la tête dans un geste vif et mal calculé.

Un supplice bien pire lui déchira la moitié du visage, le poussant à la reposer illico.

Dans quel sombre merdier s'était-il fourré ? Que s'était-il donc passé ? Qu'est-ce qu'il foutait là ? Pourquoi lui ?

Il n'eut pas le temps de se poser davantage de questions qu'un bruit de soudure lui parvint sur sa gauche. Il braqua de suite son regard dans cette direction.

— Il est vivant ! hurla-t-on par-dessus le crépitement des flammes.

Des hommes tous vêtus de combinaisons vinrent à lui. On tenta de lui faire la conversation, de le rassurer, de le garder en éveil et de lui expliquer ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Il ne saisit pas tout, comme si on lui parlait dans un langage étranger et difficile à décrypter, manquant toutes les dix secondes de repartir au doux pays des rêves ; bien trop terrorisé par ce qu'il vivait.

Car rien de ce qui se passait n'était normal.

C'était un putain de cauchemar éveillé.

— Nous venons de découper la tôle afin de vous extraire de là. C'est une chance incroyable que vous soyez encore vivant.

Quelques micro-secondes de silence plus tard et l'inconnu casqué reprit :

— On va vous sortir de là, d'accord ? Vous êtes entre de bonnes mains.

À ces mots pourtant prononcés avec toute la conviction du monde, l'homme s'agita, des sons inaudibles tentant de sortir de sa bouche et de la peur visible sur son visage couvert de contusions.

Une peur viscérale : celle de sentir ce martyr décupler dans chaque cellule qui le constituait au moment où on le dégagerait du véhicule. D'éprouver, surtout, à nouveau ce déchirement qui lancinait la moitié de son faciès. De toute cette agitation autour de lui, de ces gyrophares qui ne cessaient de hurler.

— ... Non, baragouina-t-il, un goût métallique sur le bout de la langue. Pas... Pas visache ! Pas tou... cher.

Il fit de son mieux afin d'être compris, mais c'était peine perdue. Sous les mouvements des soldats de feu pour l'agripper sans le briser, la panique grimpa d'un coup en lui. Il supplia encore et encore qu'on ne l'approche pas, qu'on le laisse dans cette maudite bagnole, qu'il était effrayé jusqu'à ce qu'arrive l'extraction...

La sensation de décollement de la peau de son visage contre la surface défoncée et recouverte de débris de verre l'écartela tout entier, le fit crier jusqu'aux larmes et l'extinction de sa voix, à la rupture totale de sa lucidité.

Puis il sombra à une nouvelle reprise, avec cette impression épouvantable de mourir pour la seconde fois en l'espace de très peu de temps.

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