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Chapitre 22

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Dans les ténèbres de la petite chambre, deux respirations lentes se mêlaient aux lointains chants des grillons. La double porte était ouverte en grand dans le vain espoir de rafraîchir l'air lourd qui ne baissait pas en température. Jisung dormait profondément, allongé à même le vieux futon fleuri. Il ne portait qu'un simple caleçon, mais son corps était couvert de sueur en cette nuit trop chaude.

À sa droite, Sunghan était lui aussi plongé dans son sommeil. Rien ne venait perturber le calme reposant de la vieille maison. Mais soudain, le bébé fronça les sourcils en remuant légèrement. Il gémit dans son sommeil pendant quelques minutes, avant de soudainement ouvrir de grands yeux en éclatant en sanglot.

Jisung se réveilla en sursaut. Il se redressa vivement et se dépêcha de prendre son fils dans ses bras d'un air inquiet.

- Sunghan-ah ! Tout va bien, Sunghan-ah, tout va bien. Chuuuut... papa est là. Chuuut, tout va bien...

Il se leva pour bercer son fils contre lui, le cœur encore battant de la frayeur qu'il avait eu. Mais contre lui, Sunghan ne semblait pas se calmer. Ses pleurs ne tarissaient pas. Le petit garçon était trempé de sueur, et sa peau était brûlante. Jisung pinça ses lèvres entre elles à ce constat. Tout en soufflant des mots doux à son fils, il sauta dans le jardin, toujours uniquement vêtu de son caleçon.

C'est à la lumière du clair de lune que le jeune père avait commencé à faire des tours dans l'herbe. L'air était légèrement plus frais dehors, et cela sembla faire du bien à Sunghan qui se calma un peu. Le doux chant des grillons troublait le silence de la nuit, rassurant le bébé qui poussa un petit soupir en se blottissant contre son père.

Jisung fit encore quelques lents tour du jardin en rassurant Sunghan de sa voix. Il attendit que son fils soit totalement endormi avant de rentrer dans sa chambre. Délicatement, il le déposa sur le futon fleuri. Après avoir posé un rapide bisou sur sa joue, il se recoucha à son tour en poussant un long soupir.

Ces temps-ci, la chaleur avait tendance à réveiller Sunghan dans la nuit. À chaque fois, le bébé paniquait et il lui fallait un long moment avant de réussir à se calmer. Il avait terriblement peur de se retrouver seul, dans cette grande pièce sombre. Son petit cœur d'enfant était beaucoup trop attaché à son père. Lui-même ignorait à quel point il était important pour son fils. Félix ne lui avait jamais dit, mais chaque matin, lorsque Sunghan se réveillait sans voir son père, il lui fallait plus d'une heure pour réussir à calmer ses pleurs. Jamais il n'avait cru possible de voir un lien aussi fort entre un père et son fils.

☀️

- Oh, bonjour. Lâcha Jisung en s'inclinant rapidement lorsque monsieur Chijimatsu sortit de son camion rouge en claquant la vieille portière derrière lui.

Le vieil homme ne lui accorda qu'un regard froid avant de se pencher vers la remorque de son camion d'où il sortit une grosse pile de cagettes. Jisung ajusta son grand chapeau de paille sur sa tête et retroussa légèrement les manches de sa chemise violette presque aussi sombre que ses cheveux. Il mettait souvent cette chemise lors des grandes occasion lorsqu'il habitait Séoul.

Il avait longtemps hésité avant de la mettre dans les champs. Mais à vrai dire, il n'avait pas grand-chose d'autre pour se protéger du soleil sans mourir de chaud. Alors finalement, il s'était résolu à dire adieux à sa belle chemise violette. De toute manière, c'était pas comme si il avait de grandes occasions de prévus...

Ce jour-là, le fermier avait prévu de s'occuper de la récolte des pêches. Il n'avait qu'un seul verger, mais c'était déjà beaucoup étant donné la quantité de fruits que donnait un seul arbre. Le chef du village avait longtemps essayé de le persuader de vendre cette parcelle, lui avait avoué Minho quelques semaines plus tôt. C'était beaucoup de travail pour un seul homme, en plus de tous les champs de légumes qu'il avait déjà. Pourtant, jamais monsieur Chijimatsu n'avait accepté de vendre son verger. Toutes ses terres lui tenaient à cœur, mais celle-ci lui était particulièrement cher. Minho n'avait pas su lui dire pourquoi, mais c'était une réalité.

Comme il n'avait encore jamais fait la récolte des pêches, Jisung s'était contenté de prendre un panier en osier comme l'avait fait le vieux fermier, avant de le suivre entre les hautes rangés d'arbres fruitiers. C'était plus agréable de travailler ici, à l'ombre des feuilles émeraudes. Là au moins, ils étaient debout. C'était toujours mieux qu'accroupis dans la terre.

- Passe-moi le sécateur. Lâcha soudainement le vieux Chijimatsu sans même tourner la tête vers Jisung.

Ce dernier abandonna aussitôt son panier à moitié rempli de fruits pour trottiner vers le tas de cagettes qui traînait sur le talus, au soleil. Il récupéra l'outil en question et se dépêcha de le rapporter à son propriétaire qui ne prit même pas la peine de le remercier. Mais à vrai dire, le jeune père n'y avait même pas fait attention. Il était habitué, maintenant. Le fort caractère du fermier ne l'étonnait plus vraiment.

Tous deux travaillèrent ainsi pendant de longues heures, le bruyant chant des insectes pour seule conversation. Ils remplissaient des cagettes et des cagettes qu'ils empilaient dans la remorque du camion rouge, calant tant bien que mal le tout avec des sangles colorées. Et ils se remettaient au travail. Le verger semblait ne jamais se terminer. À chaque fois que Jisung pensait toucher au but, une rangée supplémentaire se découvrait devant lui. C'était interminable.

À midi précisément, la vieille musique du village grésilla dans les haut-parleurs, et monsieur Chijimatsu laissa tomber une dernière pêche dans son panier avant de se redresser. Il s'étira quelques secondes, et sans un regard vers Jisung, il partit vers son camion. Le jeune père le suivit pour regagner son vélo sur lequel il avait accroché le petit sac en tissu contenant son repas. Sans un mot, il s'était installé à côté de son propriétaire, à l'ombre d'un des pêcher japonais.

La veille, Jisung n'avait pas vraiment eu le temps de cuisiner quoi que ce soit. Ce temps-ci, il essayait un peu de s'entraîner avec les recettes de Minho, mais ça n'avait pas donné grand-chose... Peut-être qu'il avait besoin d'un peu plus de conviction. Toujours était-il que ce jour-là, il n'avait fourré dans sa boite à repas qu'un petit reste de purée de patate douce de Sunghan et un maigre bout de tofu qui lui restait de la livraison de Félix.

Sa barrette de tofu dans une main et sa cuillère remplie de purée dans l'autre, le jeune travailleur s'était dépêché de gober son frugal repas. À côté de lui, monsieur Chijimatsu le regardait d'un œil discret. Il paraissait agacé. Rien de bien étonnant...

- Tiens. Lâcha finalement froidement le vieux fermier en lâchant avec désinvolture ses deux dernières boulettes de riz dans la gamelle vide du coréen. Je traîne pas les corps morts, moi. Tu m'sert à rien si t'es aussi épais qu'un moucheron.

Jisung ouvrit de grands yeux en se tournant vers son propriétaire. Ce dernier détourna immédiatement le regard en se relevant, grognant quelque chose d'inaudible dans sa barbe.

- M-merci... Bafouilla le jeune père, un peu perdu.

Son regard resta vide quelques petites secondes, avant qu'il ne tourne finalement son attention vers son repas. Voyant que le fermier se remettait déjà au travail, il se dépêcha de gober la première boulette de riz qui remplit totalement ses bonnes joues. Par manque de temps, il rangea la deuxième dans sa boite à repas, se promettant intérieurement de la manger plus tard.

Toute l'après-midi durant, les deux travailleurs avaient cueillis et transporté des pêches sans relâche. La chaleur étouffante faisait couler la sueur sur leurs fronts tandis que le chant incessant des insectes créait un bourdonnement insupportable dans leurs oreilles. Jisung commençait à sentir sa tête tourner lorsque finalement ils déposèrent la toute dernière caisse de fruits à l'arrière du vieux camion.

Le noiraud poussa un petit soupir de soulagement en essuyant vaguement ses mains sur sa chemise sale. Il vérifia une dernière fois que toutes les cagettes étaient bien accrochés, avant de se retourner pour récupérer son vélo. Mais alors qu'il enjambait la selle de cuire usé, le vieux Chijimatsu lui fit soudainement signe de s'approcher.

Au début, Jisung n'était pas sûr d'avoir bien vu. Il avait froncé les sourcils d'incompréhension, mais en voyant le fermier réitérer son geste, il avait finalement décidé de s'approcher de lui. Le vieil homme le toisa quelques secondes en fronçant les sourcils, avant de se pencher à l'intérieur de l'habitacle de son camion. Il pesta sous le regard perdu de Jisung, avant de finalement se redresser.

- Tiens. Lâcha-t-il en fourrant violemment une épaisse enveloppe effilée dans les mains du coréen.

Ce dernier l'interrogea du regard, avant de se pencher pour entre-ouvrir le paquet de papier. Aussitôt, son visage se décomposa. Plusieurs dizaines de billets colorés étaient soigneusement rangés les uns contre les autres. Depuis les quelques mois qu'il travaillait aux côtés du vieux fermier, c'était la première fois qu'il recevait sa paye. Pour être tout à fait honnête, il commençait à ne plus y croire.

- Oh m-merci !

- Arrête de me remercier. J'ai l'impression de te donner l'aumône si tu fais ça. T'as travaillé, nan ?

- Oui...

- Bah voilà, alors tu le mérites. Remercie pas les gens de te rendre quelque chose qu'est à toi. Y'a qu'les victimes qui font ça...

Le jeune père secoua doucement la tête à l'affirmative, les yeux brillants. Finalement, il n'était pas si méchant, ce monsieur Chijimatsu.

- À demain, alors. Sourit Jisung en s'inclinant rapidement, avant de retourner à son vélo.

Il rangea son précieux argent dans son sac et enfourcha sa bicyclette. Après un dernier regard pour le verger, il s'était finalement élancé sur la route cabossée. Sans aucun mal, il s'était orienté entre les champs et les forêts de bambous pour se rendre jusqu'au petit village de Fujiki. À force de faire les trajets en vélo, il commençait à bien connaître les environs. Plus le temps passait et plus il se fondait avec les habitants de la région.

Comme presque tous les jours, le jeune père laissa son vélo contre la façade de la maison des Fujii. Il toqua trois fois contre le bois de la porte pour annoncer son arrivée et entra de lui-même en prenant soin d'enlever ses chaussures boueuses. Comme s'il était chez lui, Jisung emprunta le couloir de droite pour entrer dans la petite chambre de Félix.

- Oh, salut Han. Sourit ce dernier en faisant pivoter sa chaise de bureau pour se tourner vers lui, Sunghan sur ses genoux.

Dès qu'il vit son père, le bébé afficha un grand sourire en agitant rapidement les bras de hâte. Jisung sourit en le prenant contre lui, le berçant quelques instants en vérifiant que tout allait bien.

- Il a été sage ? Demanda-t-il en relevant la tête vers Félix qui les regardait d'un air attendri.

- Ouais, impec' ! Je l'ai emmené promener en début d'après-midi ça s'est bien passé.

- Il a mangé ?

- Oui, absolument tout ce que t'avais donné !

Jisung secoua doucement la tête, l'air rassuré. Félix l'aida à raccrocher Sunghan dans le porte-bébé dans son dos, et le jeune père se retourna vers le blond en sortant la petite enveloppe que venait de lui donner Chijimatsu. L'air concentré, il en sorti une petite dizaine de billets qu'il tendit au japonais.

- Tiens. J'ai eu mon argent.

- Oh, merci. Sourit Félix en récupérant sa paye du mois. C'est mes parents qui vont être contents !

Jisung sourit en rangeant son argent, soulagé de ne plus rien devoir à personne. Il commençait à bien se débrouiller. Et pour une raison qu'il ignorait, ça le rendait heureux. Il vivait avec son fils. Il avait un peu d'argent et un toit au dessus de la tête. Il ne manquait de rien. Ça lui suffisait. Il pouvait aller à son rythme, regarder le soleil se lever et observer le ciel bleu aussi longtemps qu'il voulait. Il commençait à apprécier. Lentement, il apprenait à de nouveau aimer la vie.

☀️

Le jeune père ouvrit la porte de sa machine à laver en baillant. Il récupéra tout le linge humide qu'il fourra dans une corbeille en osier. Il se dépêcha de retourner à la cuisine pour récupérer Sunghan qui jouait avec son doudou lapin. Son fils sur une hanche et son panier sur l'autre, il était sorti dans le jardin baigné par la lumière de fin de journée.

Jisung posa son fils dans l'herbe verte. Il gardait toujours un œil sur lui alors qu'il étendait son linge sur les cordes qu'il avait récemment suspendu entre sa gouttière et un arbre de la haie. Avec la chaleur environnante, ça séchait en un clin d'œil. Ce jour-là, une légère brise soufflait sur le village, faisant doucement onduler les tissus à l'odeur de lessive. C'était rafraîchissant.

- Et voilà Sunghan-ah, c'est fini. Sourit Jisung en portant son fils dans ses bras en grognant légèrement sous son poids. Oulala, t'as bien grandi toi, hein ? Il va falloir que papa te rachète des vêtements plus grands, mmh ?

Sunghan sourit en battant des bras, approuvant l'idée. Son père déposa un rapide bisou sur son crâne, avant de rentrer à nouveau dans la maison.

- On va prendre le bain maintenant. Déclara-t-il en rangeant la corbeille à linge au dessus de la machine à laver avant d'entrer dans la salle de bain juste derrière. T'aimes bien le bain, hein Sunghan ?

Le bébé lui répondit par un babillage incompréhensible, et Jisung commença à le déshabiller. Il remplit d'un fond d'eau tiède et claire la baignoire de bois ronde. Sunghan gloussa lorsque son père le plongea dans son bain, secouant ses bras pour faire gicler l'eau dans tous les sens. Les éclaboussures ruisselaient sur les murs, brillant sous les rayons du soleil qui perçaient à travers le fin papier de riz de la porte coulissante.

Jisung sourit en se retroussant les manches, déjà trempé alors que le bébé était dans l'eau depuis à peine trente secondes. Il s'accroupit devant la baignoire, jouant avec son fils en s'assurant qu'il ne tombait pas. Même si Sunghan tenait à présent bien assis, quand il bougeait autant, il avait tendance à perdre son équilibre. C'était pas encore tout à fait au point...

- Allez, on met le savon ?

Le noiraud se redressa légèrement pour atteindre la bouteille de plastique bleue. Il prit un peu de produit entre ses doigts et commença à savonner son fils qui gloussait sous son toucher. Jisung s'appliqua à nettoyer toute la surface de peau qu'il avait à sa disposition, avant de savonner avec attention ses fins cheveux sombres. Ces temps-ci, ces derniers avaient d'ailleurs bien poussés, et ça faisait à Sunghan comme une crête inégale sur le haut de sa tête. C'était drôle à voir.

- Allez, on va rincer le petit Sunghan ? Sourit Jisung en ramenant un peu son fils vers lui, passant ses mains dans son dos et sa nuque. Attention les yeux.

Sous les éclat de rire de son fils, il coucha d'un coup ce dernier dans l'eau, l'immergeant jusqu'au cou avant de le ressortir tout aussi rapidement. Il répéta ce geste quelques fois, soutirant à chaque fois un peu plus de rires à son fils qui semblait vraiment apprécier ce petit manège. Ça faisait sourire Jisung. Lorsque son fils rigolait ainsi, avec autant d'innocence, il ne pouvait s'empêcher de le trouver adorable.

Finalement, après une dizaine de minutes supplémentaires à jouer dans l'eau, le jeune père décida qu'il était temps de sortir du bain. Il récupéra le bébé qu'il emballa dans une serviette toute douce pour le sécher. Il appliqua de la crème sur son ventre, avant de passer à ses bras et ses jambes.

Sunghan gigotait gaiement, heureux d'avoir autant d'attention. Il répétait les mimiques et les paroles de son père, comme pour jouer avec lui. Ça amusait Jisung qui se faisait un plaisir de rentrer dans son jeux. À cet instant, le jeune père ne voyait plus que son fils. Il pensait juste à lui, qui se tortillait avec un grand sourire devant lui. Ça l'avait rendu heureux. Ils étaient juste tous les deux. Entre père et fils.

Après l'avoir habillé, Jisung prit Sunghan contre lui pour l'emmener à la cuisine.

- Maintenant on va manger ? Hein Sunghan-ah ? On va manger.

- Ma- ger !

Jisung ouvrit de grands yeux en s'arrêtant net au milieu de la cuisine. Il écarta légèrement son fils de lui pour mieux le regarder, n'en croyant pas ses oreilles.

- Mager ! Répéta Sunghan en battant ses jambes, plein d'entrain.

Aussitôt, un immense sourire se dessina sur le visage du jeune père.

- Oui Sunghan ! On va manger ! C'est bien mon Sunghan ! Comment tu dis ? Manger !

- Ma- Mager !

Jisung éclata de rire en serrant son fils contre lui, déposant des milliers de bisous sur ses cheveux fins. Il était tellement heureux qu'il aurait presque pu se mettre à danser au milieu de son salon. Jamais son sourire n'avait été aussi lumineux. Il était si heureux. Il en avait presque eu l'impression de mourir. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti une émotion aussi forte. Ç'en était presque effrayant.

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