Chapitre 20
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Ce matin-là, Jisung s'était levé un peu plus tôt que d'habitude. Il s'était préparé rapidement, avant d'enfourcher son vélo pour pédaler jusqu'au village de Fujiki. Dans son dos, Sunghan s'était rendormi. C'était encore trop tôt pour lui. Le soleil était à peine levé, mais l'air était déjà affreusement étouffant. La journée s'annonçait chaude.
Le jeune père laissa son vélo contre le mure de la maison familiale des Fujii avant de pénétrer silencieusement dans la bâtisse endormie. Comme la veille, il prit le couloir à droite jusqu'à la chambre de Félix. Le plus silencieusement possible, il toqua contre le bois de la porte. Mais comme aucune réponse ne lui parvint, il dû bien se résoudre à abaisser la poignée.
L'obscurité régnait dans la petite pièce. À droite, Félix dormait confortablement dans son lit proche du sol de tatami. Jisung hésita longuement, mais après tout, le blond lui avait demandé de le réveiller. Après une longue inspiration, le jeune père se pencha pour secouer doucement l'épaule du japonais.
- Fujii... Fujii, réveille-toi...
Félix remua en baillant, avant de se redresser d'un coup en se souvenant de la raison de ce réveil si matinal. Ses cheveux tenaient presque droit sur sa tête, et sa joue était encore marquée des traces de son oreiller.
- Oh, Han... Lâcha-t-il en se penchant pour allumer la lumière.
Il se frotta immédiatement les yeux en jurant dans sa barbe. Le réveil était un peu trop violent à son goût. Félix bailla une dernière fois, avant de prendre son courage à deux mains pour repousser son draps, se levant en étirant son dos.
- Sunghan dort encore ? Demanda le blond en se penchant légèrement pour apercevoir le bébé dans le dos du coréen.
- Oui. Acquiesça Jisung en portant inconsciemment ses mains dans son dos. C'est tôt, pour lui...
- Moi aussi je veux dormir...
Le noiraud sourit légèrement, avant de se pencher pour détacher son fils. Il le déposa délicatement sur le matelas de Félix en faisant bien attention à ne pas le réveiller. Après s'être assuré que Sunghan était en sécurité, il se retourna vers le japonais en lui tendant son sac de sport rouge qui pendait jusqu'à présent à son épaule.
- Tiens. J'ai mis des courgettes mixées et le lait en poudre. Il faut pas que l'eau soit trop chaude et il faut que tu fasses chauffer les légumes, mais pas trop. Sinon il va se brûler. Et j'ai mis son doudou aussi. Pour si il pleure trop. Ah, et quand il se réveille, si il me voit pas, c'est possible qu'il pleure beaucoup. Donc j'ai aussi mis un t-shirt à moi, et mes bracelets. Si il sent mon odeur, il est rassuré, et le bruit des bracelets aussi, ça le calme. Et si y'a un problème, tu m'appelles, hein ? Je viendrai tout de suite.
- Oui, t'inquiète pas ! Sourit Félix en saisissant le sac de sport, enregistrant tant bien que mal cette quantité d'informations. Je t'enverrai des photos toutes les heures, si tu veux. Comme ça tu seras sûr qu'il va bien.
- Oh, c'est pas la peine de t'embêter, déjà que tu le gardes toute la journée, je veux pas-
- Han, ça me dérange pas du tout. Promis, je t'enverrai des photos.
- Bon... Merci... Souffla Jisung, les joues légèrement rougie mais tout de même apaisé.
Il ne l'aurait jamais avoué, mais il était soulagé de pouvoir avoir des nouvelles de son fils durant la journée. Jamais il n'avait été séparé de lui aussi longtemps avant, et ça lui faisait vraiment peur. Mais il se devait de le supporter. Pour leur bien à tous les deux.
- Allez, va travailler. Sourit Félix en retenant un bâillement. Je te promet que tout se passera bien.
Jisung hocha lentement la tête, les yeux brillants. Il se pencha une dernière fois vers son fils endormi pour déposer un petit bisou sur sa joue, avant de se redresser. Après un dernier regard vers Sunghan, il s'était finalement décidé à partir. Félix avait posé sur lui un regard attendris alors qu'il refermait la porte en faisant de son mieux pour calmer son anxiété.
Comme à l'aller, il avait traversé en sens inverse la maison endormie pour regagner l'extérieur. Sans se retourner, il avait enfourché son vieux vélo et s'était élancé sur la route étroite. Si il jetait ne serait-ce qu'un regard vers la maison des Fujii, il savait qu'il ne pourrait plus partir. Alors il pédalait aussi vite que possible, s'éloignant de son fils avant de ne plus en être capable.
La veille, monsieur Chijimatsu lui avait vaguement indiqué le champ dans lequel ils allaient travailler ce jour-là. Il avait accepté que Jisung le rejoigne à vélo, à condition qu'il ne soit pas en retard. C'est donc avec toute sa force que le jeune père appuyait sur les pédales rouillées de son vieux vélo, faisant fi de ses cuisses brûlantes.
Lorsque Jisung arriva enfin au bord du champ dans lequel ils avaient planté des choux il y avait de cela quelques semaines, monsieur Chijimatsu n'était pas encore arrivé. Le jeune père avait soupiré de soulagement en s'épongeant le front. Au moins, il n'aurait pas à subir les reproches amers de son propriétaire.
Après quelques minutes de pause, le vieux camion-benne rouge avait finalement fait son apparition au détour du virage. Ainsi, Jisung s'était mis au travail. Toute la journée, il était resté plié en deux, à s'occuper des choux et des patates douces. Le soleil tapait sur son grand chapeau de paille. Il avait soif. Sa tête tournait légèrement. Pourtant, tout ce qu'il avait en tête, c'était son fils.
Il n'avait cessé de regarder son téléphone, guettant chaque photo que lui envoyait Félix. Il avait suivi de loin ses moindres faits et gestes avec inquiétude. C'était dur pour lui. Mais il faisait de son mieux. La santé de son fils passait avant tout. Même avant sa propre vie. Alors il pouvait bien faire ça pour lui.
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- Toc toc toc ? Retentit la familière voix de Seungmin à travers la vieille maison de Jisung.
Ce dernier tourna vivement la tête vers le nouveau venu, l'air surpris.
- Oh Shoda ?
- Salut Han. Sourit le brun avec entrain, sa chienne remuant la queue derrière ses jambes. Je peux entrer ?
- Euh oui, bien-sûr.
Seungmin le remercia du regard en retirant ses chaussures pour entrer dans la vieille maison. Mais lorsque son regard se posa sur les deux lycéens au fond de la pièce, il ouvrit de grands yeux.
- Qu'est ce que vous foutez-là, vous deux ? Lâcha-t-il sur un ton de léger reproche.
- Jeongin m'aide à faire mes maths, ça se voit pas ?! S'écria Kasuko sur le même ton en relevant la tête, allongée entre les cahiers éparpillés sur le parquet ciré.
- Oui enfin... c'est plutôt moi qui fait les devoirs pour deux... Pendant les vacances en plus... Tempéra Jeongin avec une petite moue.
- Vous voulez pas aller les faire ailleurs vos devoirs, au lieu d'embêter Han avec vos bêtises ? Railla Seungmin en se laissant tomber par terre, son t-shirt blanc découvrant ses bras bronzés de soleil.
- Yah, on l'embête pas du tout ! Le contredit Kasuko en lançant un regard sombre vers son frère. Et puis tu l'embêtes pas toi peut-être à débarquer comme ça ?
- C'est différent ! Moi je fuis la maison parce que papa me casse les burnes, pour rester poli.
- Laisse moi deviner : il a peur pour sa descendance ?
Seungmin détourna le regard en marmonnant, et sa sœur explosa de rire.
- Sans blague, il a encore remit ça ?! S'exclama-t-elle, hilare. Il est vraiment pressé de te caser, hein ? C'est sur que vu comment tu parles à ta chienne, y'a de quoi s'inquiéter !
- Laisse Odo en dehors de ça, tu veux ?
- J'avoue que ça serait un super bon plan de se marier avec son chien. Intervint Jeongin sans détourner les yeux de ses exercices. Au moins tu te fais pas chier.
- Yah abuse pas, quand même. Railla Kasuko.
- En tout cas je préférerais me marier avec un clébard qu'avec toi.
- Yah tu crois quoi ?! Moi je préférerai me marier à un verre de terre plutôt qu'avec toi !
Seungmin soupira alors que les deux adolescents partaient encore dans une dispute sans intérêt. Il laissa tomber sa tête en arrière, avant de la tourner vers Jisung qui le regardait distraitement, son fils entre les jambes. Ils se fixèrent quelques longues secondes, avant que le japonais ne se penche vers lui, attrapant entre ses doigts une de ses longue mèche de cheveux ébène.
- Il faudrait pas que tu les coupes ces cheveux ? Questionna-t-il en plissant les yeux. Tu dois mourir de chaud, avec tout ça. T'y vois encore quelque chose, au moins ?
Jisung détourna les yeux, un peu pris au dépourvu. C'était vrai que depuis le temps, ses cheveux avaient bien poussés. Sa frange lui arrivait maintenant à la moitié des joues et des mèches inégales courraient jusqu'à la base de son cou. Autant dire que derrière cette masse capillaire, ses yeux étaient bien cachés.
- Je sais pas trop... comment faire. Avoua le noiraud en caressant doucement le ventre de Sunghan qui jouait avec les bracelets qui emprisonnait ses poignets fins.
- Oh, c'est vrai ? Attends mais je vais t'appeler Hyunjin, il va te le faire, lui. Déclara Seungmin en sortant déjà son téléphone à clapet de la poche de son bermuda.
Il tapa sur les touches légèrement effacés de la vielle machine électronique rouge et grise, avant de la porter à son oreille. Jisung tenta de lui dire que ça n'était pas la peine de se donner tout ce mal, mais en à peine quelques mots, il avait raccroché. Il suffisait d'un coup de file pour que Hyunjin rapplique dans la demi-heure. Finalement, c'était peut-être plus efficace qu'à la capitale.
Comme promis, le prétendu coiffeur avait donc déboulé dans la petite maison pas longtemps après, une paire de grands ciseaux entre les doigts.
- J'ai entendu dire qu'on avait besoin de mes talents incontestables par ici ! Lança-t-il en faisant claquer ses lames d'argent dans l'air, faisant se tourner les regards rieurs vers lui.
- Ouais, il faut couper les cheveux à Han. Railla Jeongin, le nez dans son livre de math. Ça devient une catastrophe là.
- ... T'as un problème Jeongin ? Lâcha Kasuko en se curant disgracieusement les ongles.
- Nan, pourquoi ?
- Je sais pas, t'es aigris aujourd'hui. Pourtant c'est moi qu'ai mes règles, à ma connaissance ça se transmet pas comme ça.
- Yah je voulais pas savoir !
- Quoi, ça te gêne ? Je te rassure, c'est pas moi qu'ai demandé à pisser du sang pendant une semaine tous les mois, hein.
Jeongin leva les yeux au ciel, et les trois plus âgés échangèrent un long regard rempli de désespoir. Finalement, Hyunjin se racla la gorge, avant de tourner autour de Jisung pour s'installer derrière lui.
- Oh, c'était pas la peine... Commença le coréen d'un air embêté en tentant de se retourner pour pouvoir voir Hyunjin.
- Mais si, ça me dérange pas.
- T'es sûr ? Avec la papeterie...
- Ma grand-mère s'en occupe, t'inquiète. Sourit le japonais en glissant ses mains de part et d'autre du visage de Jisung pour le faire regarder devant lui. Maintenant arrête de tourner la tête.
Le jeune père allait ajouter quelque chose mais se ravisa. De toute manière, c'était inutile. Et puis après tout, il ne pouvait nier qu'un petit coup de frais ne ferait pas de mal à ses cheveux. Derrière lui, Hyunjin sortit une grande couverture du petit sac qu'il avait emmené avec lui, avant de la passer autour du cou de Jisung, emprisonnant Sunghan par la même occasion. Seungmin gloussa en s'approchant du jeune père qui dégageait son fils d'un air paniqué.
- Tu veux que je le prenne ? Proposa le brun en tendant les mains.
Jisung hésita quelques secondes, mais en imaginant ses cheveux tomber sur Sunghan, il accepta de remettre le bébé au japonais. Seungmin le prit dans ses bras d'une manière pas très assuré, mais ça ne sembla pas déranger Sunghan qui mâchouillait ses doigts distraitement. Le brun le berça plus ou moins délicatement en marchant un peu dans la pièce, suivit du regard par Jisung.
- Je t'ai dit de pas tourner la tête ! S'exclama Hyunjin en replaçant le visage du coréen dans son axe. Tiens-toi tranquille, ça sera pas long.
Le jeune père déglutit en se concentrant pour ne pas bouger. Ledit coiffeur prit le temps d'humidifier et de peigner ses longues mèches, avant de faire le tour pour s'accroupir en face de lui. L'air concentré, il commença alors son travail, faisant retentir le bruit sec des lames de métal dans l'air moite de la pièce.
- Mais en fait... Commença Jisung, pas très rassuré. Comment tu sais faire, ça ?
- Ah mais il sait pas faire. Lâcha Seungmin en berçant Sunghan, un petit sourire sur les lèvres. C'est juste le moins pire de tous.
- Yah, je te permets pas ! S'exclama Hyunjin en se redressant d'un coup, manquant de faire un grand trou dans la frange du coréen. Ma grand-mère m'a appris, et je me débrouille vraiment bien !
- Mais oui...
- Si tu continues, tu vas aller te payer le coiffeur tout seul, hein !
Seungmin détourna le regard d'un air coupable, un éclat rieur brillant dans ses yeux. Hyunjin lui lança un regard empli de reproches mais ne tarda pas à se reconcentrer sur sa tâche, on ne peut plus désireux d'attester ses propos pour lui prouver qu'il était doué en la matière. Jisung observa donc avec une certaine appréhension ses cheveux humides tomber sur la couverture tendu entre ses jambes croisées.
Les fines mèches aussi sombres que la nuit frisaient légèrement sur le tissu rose corail, faisant apparaître une petite boule au fond du ventre du jeune père. Le regard vide, Jisung prit une longue inspiration en fermant les yeux. Sous la légère couverture, ses mains tremblaient. Il était un peu perdu.
- Et voilà, c'est fini ! Déclara finalement Hyunjin au bout de quinze interminables minutes en époussetant la nuque du noiraud.
- Eh c'est pas mal ! S'exclama Kasuko depuis le fond de la pièce en se redressant légèrement. Enfin de loin...
- Ouais... De loin... Approuva Jeongin, la joue logée dans le creux de sa main.
- Yah taisez-vous tous les deux ! Grogna Hyunjin d'un air vexé.
- Nan mais en vrai c'est pas siiiiii mal. Tempéra Seungmin en observant Jisung avec attention. Au moins on voit tes yeux. Moi je trouve que c'est mieux, quand même.
Le coréen afficha un air à moitié convaincu avant de se lever, repoussant la couverture pleine de cheveux. Il traversa la cuisine pour se rendre à la salle de bain en se grattant légèrement le cou où trônaient encore quelques cheveux. Lorsque le vieux miroir lui renvoya son reflet, un éclat de surprise traversa son regard.
Ses cheveux aussi sombres que la suie cachaient partiellement son front, laissant totalement dégagés ses yeux noirs. Sa nuque aussi était visible, un léger courant d'air le rafraîchissant agréablement. Jisung passa une main distraite dans ses mèches raccourcies. Sur son visage flottait une émotion indéfinissable. Il paraissait nostalgique, mais soulagé en même temps. Derrière lui, Seungmin ne comprit pas. Mais il n'en laissa rien paraître.
- Alors ? Demanda le japonais avec un petit sourire tandis que Sunghan manquant d'abaisser ses petites mains en plein dans son visage. Ça te plait ?
- Mmh, c'est mieux. Merci.
Les deux garçons échangèrent un long regard à travers le verre sale du miroir. C'était la première fois que Seungmin voyait aussi clairement le visage de Jisung. Pourtant, il eut l'impression d'encore moins le comprendre. C'était vraiment un personnage étrange. Plus le temps passait, et plus les questions s'accumulaient dans l'esprit du japonais. Mais malgré ça, jamais il n'en posait une seule. Au fond de lui, il voulait sûrement croire que Jisung s'ouvrirait un jour assez à lui pour lui parler de lui-même de ce qui ternissait à ce point son si beau visage.
Le noiraud esquissa un léger sourire en ébouriffant une dernière fois ses sombres cheveux humides, avant de finalement se détourner. Lorsqu'il retourna dans la cuisine, Hyunjin lui sauta dessus avec un immense sourire.
- Alors ? C'est joli, hein ?
- Oui, j'aime bien. Merci.
Hyunjin hocha la tête d'un air satisfait, avant d'envoyer un regard victorieux à Seungmin qui sortait de la salle de bain, Sunghan toujours dans les bras.
- Han, fais voir un peu ? Fit Jeongin en se redressant, repoussant avec dépit ses cahiers d'école.
Jisung s'approcha des deux lycéen, le regard légèrement fuyant. Tous deux l'observèrent avec attention, et le brun afficha une moue surprise.
- Bah en vrai t'es plutôt beau, hein ! S'exclama-t-il en ouvrant de grands yeux. Je m'y attendais pas...
- Nan mais quand même ! S'exclama Kasuko alors que les joues du jeune père rougissaient sans qu'il ne puisse rien y faire. Certes il avait les cheveux longs mais on voyait quand même son visage ! C'est pas comme s'il avait un masque, quand même !
- Ouais mais je sais pas, d'habitude c'est les gens moches qui se cachent derrière leurs cheveux...
- Où est-ce que t'as vu ça, encore ? Soupira Seungmin, visiblement dépassé par les bêtises du lycéen.
- J'avoue, c'est complètement faux ! Approuva Hyunjin d'un air outré. Regarde moi, j'ai les cheveux longs, pourtant tu trouveras pas plus beau gosse sur la terre entière !
Les trois autres le regardèrent, le même air blasé habitant leurs visages. Ils décidèrent cependant d'un commun accord de ne pas le contredire, sachant pertinemment que son égo démesuré était incroyablement sensible. Jisung regarda la scène avec un léger sourire. Par réflexe, il remua la tête, mais plus aucune mèche n'avait besoin d'être écarté de sa vision. C'était agréable. C'était un peu comme si le filtre qui le séparait de la réalité était parti. À présent, il vivait l'instant de plein fouet. Mais ça ne le rendait que plus beau. Bizarrement ce jour-là, les couleurs lui avaient semblé un peu plus vives qu'à l'ordinaire.
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