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Chapitre 16

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Au Japon, l'été commençait avec la saison des pluies. Des averses humides s'abattaient sans répit sur les paysages verdoyants. Il flottait dans l'air lourd une douce odeur d'humus. C'était reposant, comme si le monde entier se lavait du passé avant d'entamer une nouvelle saison pleine de chaleur.

Ce jour-là, Jisung était resté chez lui. Il était assis par terre, aidant son fils à se mettre debout entre ses jambes, un doux sourire sur les lèvres. Dehors, la pluie tombait sans relâche, son bruit régulier berçant cette douce scène à travers la porte d'entrée ouverte. Quelques cris d'amusement franchissaient la bouche de Sunghan alors qu'il poussait sur ses petites jambes, tentant instinctivement de repousser la gravité.

Le jeune père encourageait doucement son fils, fier de ses progrès. C'était fou à quel point ça grandissait vite, à cet âge-là. Ses vêtements seraient bientôt trop petits si il continuait sur cette lancée. Mais alors que Sunghan gloussait doucement, le calme ambiant fut soudainement troublé par les jappements d'un chien. Jisung se redressa, pile au moment où la silhouette de Seungmin apparaissait à travers la porte d'entrée, un grand parapluie transparent le protégeant de la pluie.

- Oh, Shoda. Sourit le noiraud en se levant pour s'avancer vers le nouveau venu, son fils sur la hanche.

- Salut Han. Répondit Seungmin en refermant son parapluie alors qu'il s'avançait légèrement dans la maison pour se mettre à l'abri.

Sa chienne resta sagement sous le perron, ses poils trempés dégoulinant sur les carreaux. Les deux jeunes hommes se sourirent. Sans qu'ils ne comprennent pourquoi, le temps avait semblé avoir été mis sur pause. Seul le doux bruit de la pluie troublait le silence ambiant.

- Euuh tu... Commença Jisung, les joues légèrement rougies. Tu a besoin de quelque chose ?

- On est le premier juin ! Je suis venu t'apporter le courrier mensuel.

- Ah... c'est vrai.

Seungmin lui tendit l'enveloppe qu'il venait de sortir du sac qui pendait à son épaule. Visiblement, c'était la dernière. Le noiraud la récupéra d'une main en remerciant le brun du regard. Il hésita quelques secondes en mordillant ses lèvres, avant de finalement relever la tête vers son cadet.

- Tu veux... rester un peu ?

Le japonais parut légèrement surpris, mais après une légère réflexion, il finit par hocher la tête.

- J'ai un peu de temps devant moi. Déclara-t-il avec un petit sourire en enlevant ses chaussures trempés.

Le regard de Jisung sembla s'illuminer légèrement, mais il n'en laissa rien paraître.

- Je veux bien un verre d'eau, si t'as. Demanda Seungmin en se laissant tomber sur le plancher, soulagé d'avoir une petite pause dans sa journée chargée.

- Oh oui, bien sûre.

Jisung déposa Sunghan sur sa couverture colorée pour aller chercher un verre d'eau à la cuisine. Il tendit la boisson à son invité qui le remercia d'un petit sourire, avant de s'asseoir en face de lui en prenant son fils entre ses jambes.

Le petit bébé ne tarissait pas de gazouillis, gesticulant dans tous les sens avec énergie. Ça avait fait sourire Seungmin.

- Il a de l'énergie, dis-donc !

- Oui. Sourit Jisung, un regard protecteur porté vers son fils qui tapait vigoureusement ses genoux du plat de ses mains. Il bouge beaucoup...

- C'est mignon. Fit le brun, avant de se baisser légèrement pour capter le regard de Sunghan. Bonjour !

Le bébé poussa un petit cris en affichant un immense sourire. Il manœuvra pour descendre des jambes de son père, avant de ramper vers Seungmin. Ce dernier paniqua légèrement lorsque Sunghan s'appuya sur ses jambes croisés pour se redresser difficilement.

- Euuh... Je fais quoi, là ? Bredouilla-t-il en croisant le regard amusé de Jisung qui les surveillait attentivement.

- Il veut te voir. Prend-le sur tes jambes.

Le brun avança maladroitement ses mains vers le bébé pour le porter délicatement, l'asseyant timidement entre ses jambes croisées. Sunghan poussa un petit cris en attrapant l'indexe du Japonais. Il tira dessus vigoureusement, avant de le prendre dans sa bouche. Seungmin ouvrit immédiatement de grands yeux, faisant pouffer Jisung qui avança vers eux.

- Sunghan-ah, il faut pas mettre les doigts de Shoda dans ta bouche, enfin. Sourit-il en lui retirant des mains l'indexe humide du brun qu'il essuya rapidement en lui lançant un regard désolé. Excuse-le...

Seungmin hocha la tête, un peu perturbé.

- Tu veux que je le reprenne ? Proposa Jisung en désignant du menton son fils qui tirait sur le chemise du Japonais qui ne savait clairement pas comment réagir.

- Oui, ça vaut peut-être mieux...

Le noiraud se pencha en avant pour récupérer Sunghan qu'il installa contre lui en priant intérieurement pour qu'il se calme un peu. Il lui donna un de ses bracelet de pierre pour qu'il joue avec, et cela sembla marcher. Le bébé semblait totalement absorbé par le bijou, le manipulant entre ses mains avec attention.

- Sinon, t'es bien installé ? Demanda Seungmin en portant son verre d'eau à ses lèvres. Tu prends tes marques ?

- Oui. Acquiesça le noiraud en dégageant ses cheveux de devant ses yeux. Merci.

- Pourquoi tu me remercies ?

- Parce que... Commença Jisung, le regard légèrement fuyant. Tu es gentil avec moi... ? Tu m'aides beaucoup...

- Oh, mais c'est rien ça ! Sourit le brun, même si au fond, il était touché que le coréen lui soit reconnaissant. Je suis content si tu t'intègres bien. Des fois, c'est compliqué de s'installer à la campagne. Les vieux sont assez fermés, voir des fois vraiment pas accueillants.

- Non mais... ici ça va. Ils sont gentils.

- Bon, ça va alors. Mais t'as vraiment prévu de rester ici ?

- Oui. C'est pas bien ?

- Si si, c'est très bien. Moi chui content, hein. Ça fait de la jeunesse en plus ! D'ailleurs on a prévu de se faire une petite soirée avec Hyunjin et Félix demain soir. Tu voudrais venir ?

Jisung mordilla distraitement ses lèvres, hésitant. Il n'était pas vraiment sûr d'avoir envie de sortir de chez lui. Mais en même temps, il ne travaillait pas à cause de la pluie. Il n'avait aucune raison de refuser l'offre. Et puis, tout le monde était si gentil avec lui. C'était la moindre des choses que de leur rendre la pareille.

- Juste vous trois ? Demanda-t-il, incertain.

Seungmin hocha la tête, faisant voler ses cheveux brun autour de son visage tanné de soleil.

- Ouais, juste nous trois.

- Alors... je veux bien.

- Vraiment ?! Sourit le japonais, l'air sincèrement ravi.

Jisung hocha timidement la tête. Il ne savait pas vraiment dans quoi il s'embarquait, mais après tout, ça pouvait être sympa.

- Je le dirai au gars, je suis sûr qu'il seront contents. Je passerai te chercher demain soir, alors ? Vers dix-neuf heures, ça te va ?

Le noiraud hocha la tête, et les deux jeunes hommes échangèrent un regard entendu. Contre son père, Sunghan poussa un long soupir. Il commençait lentement à s'endormir. C'était attendrissant. Après un petit moment de silence, Jisung releva finalement la tête vers le brun.

- Vous avez l'air proche, avec Hayashi et Fujii... Souffla-t-il, attirant l'attention de Seungmin.

- Bah on se connaît depuis tellement longtemps que forcément... Sourit-il, amusé. Et puis ici, y'a tellement peu d'enfants que tu choisis pas vraiment tes amis. Tu traînes juste avec ceux qui ont à peu près ton âge et c'est tout.

Jisung hocha lentement la tête et le japonais se laissa tomber en arrière pour s'appuyer sur ses mains. Alors qu'il recommençait à parler, un petit éclat de nostalgie brillant dans son regard.

- Quand on était gosses, on était vraiment inséparables. On a fait les quatre cent coups ensemble ! C'est difficile à croire, mais on était vraiment insupportables. Au village, tout le monde nous appelait les trois infernaux.

- Vraiment ? Sourit Jisung, amusé.

- Ouais. On s'échappait toujours pour pas faire nos devoirs, alors on passait nos journées dans la cambrousse à faire peur aux oiseaux. Une fois Hyunjin est même tombé dans le bassin du village en tentant d'attraper les poissons.

- Hayashi ?

- Mais oui, on dirait pas comme ça, hein ? C'était le pire de nous trois ! Tu l'aurais vu quand il est rentré chez lui, trempé comme un linge... Je peux te dire qu'il était pas fier. Sa grand-mère lui a passé un de ces savon ! Je m'en souviens encore...

- Au moins il était propre après.

- Hein ? Fit Seungmin en fronçant les sourcils, pas sûr d'avoir bien compris.

- Bah oui... Si elle l'a passé au savon...

Aussitôt, le regard du japonais sembla s'illuminer et il gloussa doucement.

- Quoi ? S'étonna Jisung, un peu perdu. J'ai dit quelque chose de mal ?

- Non mais... Passer un savon, c'est une expression. Sourit Seungmin, sans moquerie. Ça veut dire gronder ou punir.

Jisung ouvrit grand la bouche, se trouvant à présent bien stupide.

- Ah je... je savais pas.

- C'est pas grave. Gloussa le brun en agitant distraitement ses genoux. C'était mignon.

Le coréen se sentit rougir et détourna le regard, faisant de son mieux pour cacher son embarras. Il flottait dans l'air une atmosphère étrange. Mais ça n'était pas vraiment dérangeant. Avec Seungmin, Jisung se sentait bien.

Les deux jeunes hommes avaient discuté encore un petit moment, bercés par le bruit de la pluie. Sur le perron, la chienne de Seungmin s'était endormie. C'était agréable. Tout était calme. Ils étaient comme dans une bulle, isolés du monde. Ils flottaient.

Lorsque le japonais prit conscience de l'heure tardive, il se redressa soudainement à la hâte. C'est qu'il avait du travail qui l'attendait. Seungmin s'était empressé d'enfiler ses chaussures en sifflant sa chienne, sa chemise colorée ondulant dans ses mouvements. Il avait récupéré son parapluie, et après un dernier sourire envoyé vers Jisung, il était ressorti sous le déluge.

Le noiraud était resté immobile de longues minutes, le regard rivé vers son jardin dans lequel le jeune homme avait disparu. Entre ses bras, Sunghan remua en couinant. Il émergeait doucement de sa sieste matinale, et Jisung sourit en reportant son attention sur lui. Il caressa délicatement ses joues tandis que le bébé baillait adorablement.

- Ouh t'as bien dormi, hein ? Pas vrai Sunghan-ah ?

Le bébé gloussa, et Jisung se laissa tomber sur le dos. Son fils allongé sur son ventre, il regardait le plafond, au dessus de sa tête. Les pluies torrentielles n'arrangeaient pas vraiment les taches d'humidité qui maculaient le revêtement blanc. Le noiraud soupira longuement, les yeux perdus dans le vague. Soudainement, plus aucune once d'énergie n'habitait son corps.

D'un mouvement las, le jeune père saisit l'enveloppe de papier kraft qu'il avait abandonnée sur le parquet un peu plus tôt. Il l'ouvrit en manquant de la lâcher sur la tête de son fils, avant d'en sortir tout les papiers qu'elle contenait. Il y avait la revue du village, qui racontait dans de petits articles illustrés tous les évènements du mois précédent. Mais ce qui attira le plus l'attention de Jisung, c'était le petit livret où étaient imprimés tous les dessins des enfants de l'école maternelle.

D'un œil distrait, le noiraud avait observé ces tracés rempli de couleurs et de formes chaleureuses. Sur son ventre, Sunghan soupira en battant doucement des pieds. À ce geste, Jisung avait souri. Délicatement, il avait posé son fils sur le planché pour pouvoir se tourner sur le ventre, observant avec plus d'attention encore les dessins emplis d'innocence.

Lorsque la petite main de Sunghan s'était échoué sur les quelques feuilles de papier, un éclat de bienveillance avait brillé dans les yeux du jeune père.

- Tu crois qu'un jour, il y aura aussi tes dessins dans ce courrier ? Souffla-t-il en caressant doucement les quelques cheveux de son fils.

Ce dernier poussa un petit cris, ses lèvres étirés d'un grand sourire. Jisung pouffa doucement. Lui-même ne pouvait pas répondre à cette question. Il était venu jusqu'ici, mais il ne savait pas quand il repartirait. Peut-être même ne repartirait-il jamais ? À vrai dire, il n'y avait jamais réfléchi. S'imaginait-il faire sa vie ici ? Au Japon ? Dans ce village tranquille ? Il n'en avait aucune idée.

C'est à peine s'il arrivait à se projeter jusqu'à la fin de la semaine, alors pour lui, tout ça, c'était vraiment très loin. Il y penserait le moment voulu. Pour l'instant, il se contentait de profiter du présent. Car au fond, il pouvait disparaître à tout moment. Qui pouvait assurer avec certitude qu'il serait encore là demain ? Personne. Et en réalité, il n'en avait plus grand-chose à faire.

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