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« Tu es la seule qui puisse me soigner »
Hongseok
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Jamais, au plus grand jamais, je ne me serais attendue à me retrouver face à une telle merveille. La vitesse à laquelle mon cœur bat est irrégulière, rapide, incontrôlable. J'ai l'impression que mon muscle vital est sur le point de creuser ma cage thoracique, prêt à exploser.
On est tous les deux immobiles dans cette position qui n'est confortable pour aucun de nous, mais c'est la dernière chose au centre de nos préoccupations. Pour une raison inexplicable nous nous retrouvons totalement immobiles, capturés par le regard de l'autre.
La première chose que j'ai perçue en allumant la lumière est son regard, qui s'est si joliment apaisé en quelques fractions de seconde après avoir croisé le mien : ses sourcils froncés se sont arrondis, ses yeux plissées se sont relaxés pour donner place à un regard de chiot perdu.
Il a même desserré sa puissante emprise de mes épaules, en me donnant enfin la liberté d'effectuer des mouvements. Quelques secondes après, ma main se relève et part se poser sur sa belle joue lisse et douce ornée de quelques cicatrices (dont je peux imaginer les origines). Mon pouce commence à effectuer en boucle le même mouvement et les yeux de l'homme en face de moi se referment petit à petit.
Étonnée par mon propre comportement, je m'arrête d'un coup sec et éloigne immédiatement ma main, qui, à ma plus plus grande surprise est retenue par celle de Wooseok qui éclate en sanglot après avoir rouvert ses beaux yeux marron foncé et les avoir baissés en direction de nos pieds.
Mais que lui arrive-t-il donc ?
— Qu'est-ce que-
Prise au dépourvu par ses gestes une énième fois, je me retrouve entre ses bras, avec sa tête enfouie dans mon cou et ses grandes mains autour de ma taille en train de serrer et tirer le tissu de ma blouse blanche désormais froissée et salie.
Des chaudes larmes commencent à tremper ma clavicule et nos jambes nous lâchent en même temps, nous obligeant à nous laisser tomber au sol. Entre ses sanglots, Wooseok répète plein de fois un seul et unique mot que je prends du temps à déchiffrer.
C'est donc lui ce "monstre aux cheveux roses" craint par le plus courageux des hommes ? Moi qui suis la plus grande flipette présente sur Terre ne vois rien d'autre qu'un beau jeune homme perdu à la recherche de quelqu'un qui soit là pour lui.
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— Hé vous avez entendu? Dit une voix féminine que j'entends de derrière la porte de la salle commune pour tous les employés.
— Entendu quoi ? Demande un autre de mes collègues qui semble siroter un café.
— Par rapport à la nouvelle.
— Laquelle ?
— Celle qui s'occupe personnellement de Jung Wooseok, elle n'est toujours pas partie.
— Tu mens ! S'ahurit quelqu'un d'autre étonné.
Il faut savoir que j'ai pour habitude de venir plus tôt que les autres le matin, ce qui fait que je croise rarement, voire jamais, mes autres collègues.
— Depuis combien de temps est-ce qu'elle est là ?
— Quatre mois.
— Et elle n'a toujours pas démissionné ?
— Non.
— C'est quand même incroyable, tous les meilleurs médecins qui se sont occupés de son cas sont partis après un maximum de deux semaines remplis de cicatrices avec un supplément d'articulations brisées.
— Et elle, elle n'a toujours rien eu ?
— Non et ce n'est pas tout. Apparemment le patient est calme en sa présence.
— Calme ? On parle de bien de Jung Wooseok ? Le monstre aux cheveux rose qui fait presque deux mètres de long ?
— Oui, il suffit que Yoo Taejin soit là pour qu'il calme ses pulsions, c'est quand même incroyable.
En ayant marre de rester écouter derrière la porte, je me décide enfin à rentrer dans la salle, faisant sursauter tous mes collègues qui ne s'attendaient sûrement pas à ce que je débarque dans un moment pareil.
— Bonjour.
— Ah salut Taejin, me dit-on entre quelques rires nerveux, t'es là depuis longtemps ?
— Non, non.
Je fais semblant de n'avoir rien entendu et m'en vais après avoir enfilé ma blouse et avoir posé mon sac dans mon casier. Depuis mon arrivée ici, je suis le sujet principal des rumeurs que mes collègues s'échangent. Et à être sincère, je n'en ai pas vraiment quelque chose à faire. S'ils aiment parler de moi, c'est leur problème.
Ce n'est pas comme si je voulais de leur compagnie de toute façon, Wooseok est ma seule priorité désormais.
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