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민지

𝐃𝐨𝐧'𝐭 𝐅𝐨𝐫𝐠𝐞𝐭 𝐇𝐞𝐫 𝐍𝐚𝐦𝐞

☆ Histoire courte

☆ Ce n'est pas une romance mais plutôt un os historique

☆ Je parle d'un événement qui s'est réellement passé, bien sûr j'essaie de respecter au mieux le réel mais il se peut qu'il y ait des incohérences face à la réalité. D'ailleurs j'ai déformé un peu les événements.

☆ Cet OS s'inscrit dans l'échange d'OS réalisé par 404projects

☆ Un peu de violence, armes à feu

☆ Un OS de + 7000 mots je sais jamais dosé

Prologue

Jeongin prit une gorgée de son café ,qui comme tous les cafés de la salle des profs; était amer. Devant lui se trouvait sa salle de cours. Il ne pensait pas que ce métier ,qu'il aimait de tout son cœur, allait lui plomber le moral à ce point.

Il était résolu à entrer et à faire un énième cours d'histoire à des adolescents qui ne semblaient passionnés que par les mouches qui volent.

La poignée de la porte tourna, puis il entra. Le brouhaha des élèves cessa un instant laissant place à des chuchotements discrets.

" Bien, bonjour tout le monde. Je vais procéder à l'appel, y a-t-il des absents ?

- Non monsieur Yang. Répondit une jeune élève au premier rang.

- Bien parfait. Nous sommes le ... dix-huit janvier 2023. On s'était arrêté où la dernière fois ?

- À l'assassinat de Park Chung-hee. Répondit un élève proche de la fenêtre.

- Ah oui, merci. "

Décidément il fallait qu'il se reprenne en main. Il n'a que trente ans et le voilà déjà en train d'oublier ses cours. Pourtant il pourrait jurer connaître l'histoire de son pays, la Corée du Sud, par cœur.

" Bien, qui il était rapidement ? La même jeune élève du début leva la main pour prendre la parole. Vas y Danielle.

- Park Chung-hee était le président de la Corée du Sud, mais le pays était sous un régime autoritaire. Il a été victime de trois tentatives d'assassinat. Les deux premières ne l'ont pas tué mais a tué son épouse.

- Wow tu as bien appris ton cours. Je n'en demanderai pas autant à l'interrogation mais c'est bien. Et quand est-il réellement assassiné ? La jeune élève semblait fière du compliment de son professeur.

- Il fut assassiné bien quelques années plus tard. En 1979 je crois ?

- Oui c'est bien cela. Le vingt-six octobre 1979. Et on avait vu ce qu'il se passait après ça ? Jeongin encouragea un autre élève à prendre la parole. Ce fût un jeune garçon qui se porta volontaire.

- On a vu qu'après sa mort, il y a Chun Doo-hwan qui fait un coup d'état et installe une dictature.

- Excellent, vous apprenez vos leçons. Ça me fait plaisir. Aujourd'hui on va continuer sur ce que ce passe après son assassinat et sur cette nouvelle dictature. "

Jeongin fouilla dans son sac, jonglant entre plusieurs pochettes en carton remplis de cours d'histoire. Il tomba alors sur un dossier en particulier. Et heureusement, il aurait pu oublier une chose importante. Il saisit cette pochette et en sortit les documents.

" Juste avant je vous signale qu'on fera une sortie scolaire dans deux semaines. D'immenses cris de joie apparurent d'un seul coup. Silence sinon on y va pas tout simplement !"

S'il y avait bien une chose que Jeongin détestait ; c'était les bruits forts.

"SILENCE DANS LE BUS ! "

Voilà ce qu'avait crié Jeongin afin de calmer ce troupeau d'animaux, qui n'était autre que ses élèves. Ces derniers étaient mélangés à la classe de Kim Seungmin, également professeur d'histoire.

" Ils sont particulièrement agités aujourd'hui... dit donc ça va ? Tu fais une drôle de tête ? S'inquiéta Seungmin face à son collègue assis à côté de lui.

- M'en parle pas... ça ne va vraiment plus avec Dahyun...

- Oh non...

- Elle a dit qu'elle voulait faire une pause pour réfléchir. Mais tu sais je crois que moi aussi. On s'engueule pour rien , ça fait deux semaines que je suis à cran et en plus il va falloir gérer les oraux. Jeongin plongea sa tête dans ses mains. Seungmin lui prit l'épaule.

- T'es dans une mauvaise période. Ça va passer. Profites de cette sortie pour te changer les idées. Tu l'as déjà fait ce musée ?

- Non pas du tout. Répondit Jeongin. "

Les élèves étaient séparés en deux groupes qu'ils avaient eux-mêmes choisis. Jeongin s'occupa du premier groupe et Seungmin du deuxième. Les groupes n'étaient jamais très loin dans le musée, chacun était accompagné d'un guide pour leur faire la visite.

"Par ici messieurs dames, Ici nous avons un plan du centre ville de Gwangju. Nous l'avons vu,  une dictature s'applique après la mort de Park Chung-hee, avec le coup d'état de Chun Doo-hwan en 1980. Expliqua alors la guide. Gwangju est une ville particulière pendant cette dictature. Des citoyens et notamment beaucoup d'étudiants, vont prendre le contrôle du centre ville de Gwangju le 18 mai en guise de protestation contre le nouveau régime. "

Le regard de Jeongin traversait les photos, s'arrêtait sur certaines et parfois lisait le texte descriptif à côté.

"Voici quelques photos de Gwangju. Il faut savoir que ce mouvement qui prend contrôle de la ville à un chef démocrate: Kim Dae-Jung. La guide avança alors dans l'exposition et les élèves la suivirent comme des petits canards. Mais le 27 mai, l'armée réprime les manifestations anti-régime et reprend alors le contrôle de Gwangju. Cet événement s'appelle le soulèvement de Gwangju et en voici les victimes. Certains manifestants et étudiants qui se sont fait tuer lors des affrontements avec l'armée. Jeongin jeta un regard en direction de ce que présentait la guide et il crût avoir des sueurs froides. "

Un immense mur recouvert de plusieurs photos parfaitement alignées entre elles. C'étaient les portraits individuels des victimes. Jeongin se sentit soudainement très mal. Son corps se mit à bouillir, lui provoquant des gouttes de sueur sur son visage. Il fixait ces portraits, parfois des adultes et parfois de très jeunes étudiants. Leurs yeux le transpercé de toutes parts. C'était insupportable.

Soudainement Jeongin n'entendit plus rien. Uniquement un bruit sourd, un bourdonnement irritant. Il se sent vide d'un seul coup, ses jambes lâchent, il s'écroule au sol.

Une personne, puis deux, puis trois, dix peut-être même une centaine. C'était flou, tout le monde criait mais Jeongin ne savait pas pourquoi. Tout allait vite, sauf lui, il restait droit comme un piquet au milieu de la foule.

Il sentit alors une pression sur son bras. Une jeune fille au visage doux et fière. Elle lui dit d'une voix vive

"Il faut y aller maintenant ! Jeongin !

- Comment tu connais mon nom ?

- Jeongin ! jeongin..."

"...jeongin, Jeongin! JEONGIN ! "

Le nommé entendit une voix sourde qui devenant de plus en plus audible. Il reconnu la voix de son collègue Seungmin. Il ouvrit les yeux doucement et vit une dizaine de têtes au dessus de lui. Une ronde d'élèves et quelques agents de sécurité le fixait le regard inquiet.

"Il a rouvert les yeux !

- Qu'est ce que...? "

Son corps entier était transpirant, son pouls faible, la mémoire lui revînt tout doucement. Il remarqua un défibrillateur posé à côté de lui, son sang ne fit qu'un tour.

" Ne vous inquiétez pas, on l'a sorti car on avait eu très peur. Intervient un homme en veste blanche. Vous vous êtes écroulé sur le sol et vous ne répondiez plus. Ne paniquez pas, il semblerait juste que vous ayez fait une crise d'hypoglycémie.

- Vous êtes les urgences ?

- Non je suis le responsable médicale. Vous avez du diabète ?

- Euh non je ne crois pas ?

- Vous vous sentez comment là ? C'est pour savoir si on appelle les urgences ou pas.

- Non non ne les appelez pas. Je vais bien je vais bien... Jeongin se força à sourire malgré un mal de tête qui persistait. "

Jeongin répondit encore à beaucoup de questions avant d'être mis dans un fauteuil roulant et embarquer dans des couloirs inconnus du musée. Après un coup d'ascenseur, il arriva, poussé par le responsable médicale, dans une petite salle qui ressemblait à une infirmerie.

"Tenez allongez vous là. L'homme désigna un lit simple dans une petite pièce à part.

- Je vous assure je me sens mieux. Jeongin déclina l'offre.

-Un deuxième malaise peut arriver. Je m'y connais. Jeongin sans chercher à s'opposer davantage et s'assit sur le lit. Tenez, mangez. L'homme lui tendit des gâteaux emballés dans des petits sachets individuels. Vous êtes tombé à 0.53 de glycémie,

- C'est bien ?

- Euh, non c'est très bas. Mais ne vous inquiétez pas, on peut vite régler ça. C'est la première fois que ça vous arrive ?

- Euh oui, je crois.

- Peut-être surveiller plus ce que vous manger et si ça se répète n'hésitez pas à consulter. L'homme griffonnait dans un petit carnet. Vous allez devoir rentrer chez vous néanmoins.

- Ah. "


Le silence régnait dans la voiture. Même la radio était éteinte. Dahyun conduisait le poing serré sur le volant. Jeongin lui observait le paysage urbain défiler devant ses yeux. La brune décida de couper ce silence.

" J'ai eu peur.

- Pardon.

- Mais vraiment Jeongin, j'ai pensé que c'était quelque chose de très grave.

- Je me suis quand même écroulé par terre et resté inconscient pendant un moment.

- Oui enfin j'imaginais pire. "

Jeongin se sentit humilié sur le fait que Dahyun minimisé son accident.

" Tu sais , pendant que j'étais inconscient et bien j'ai vu de jeunes personnes crier, comme une foule, ils étaient réel. À un moment, une jeune fille m'a attrapé le bras ...

- Non Jeongin je t'en supplie ne commence pas.

- Mais de quoi tu parles ? Je te dis la vérité !

- Ce que tu as vu n'était qu'une illusion. Tu me racontes ça pour faire le pitre. Mais ce n'est pas du tout le moment. J'ai quitté mon travail précipitamment pour venir te chercher et ça va avoir un impact sur mon salaire.

- Donc tu t'en fous si ton mari s'est évanoui, tout ce qui t'importe c'est ton salaire ? Jeongin avait haussé le ton.

- Non ce n'est pas ce que j'ai voulu dire ! Tu vois, tu tournes tout en ta faveur ! Cria Dahyun en s'engageant dans la rue de leur habitation.

- N'importe quoi ! Dahyun réussit à garer la voiture correctement.

- Stop ! Arrête ! Avait hurlé Dahyun en coupant le moteur en même temps"

Elle descendit de la voiture en prenant quelques affaires. Avant de se retourner vers Jeongin :

" Tu vas pouvoir marcher tout seul ou tu vas t'évanouir et voir tes fantômes ? Demanda-t-elle ironiquement.

- T'es vraiment ... marmonna Jeongin dans sa barbe imaginaire. Puis il décida à son tour de quitter le véhicule. "

Le repas déroula le même scénario que dans la voiture. Un silence pesant puis des voix qui éclatent. Dahyun avait "pris l'air deux minutes " mais Jeongin savait qu'elle allait simplement fumer une énième cigarette dans le jardin.

Lui était à bout, il venait sûrement de passer la pire journée de sa vie. Sa seule envie était de se coucher. Après une rapide routine d'hygiène il s'enveloppa dans les draps de son lit.

Quelques minutes plus tard, il ne sentit pas le matelas s'affaisser. Dahyun devait s'être couché dans le canapé.

Comme elle le faisait souvent après une dispute.

Il était alors trois heures trente du matin, Jeongin s'en souvient, il avait regardé son réveil inquiet. Jeongin s'était réveillé en sueur, il venait de faire un cauchemar horrible, son cœur battait tellement vite qu'il jurerait n'entendre que ça.

Il rationalisa comme il le pouvait mais après des minutes entières de lutte, impossible de se rendormir.

Encore suant, il décida de descendre pour boire un verre d'eau dans la cuisine. Sur son chemin vers la dite pièce, il vit Dahyun endormie sur le canapé. Il fît le moins de bruit possible pour ne pas la réveiller. Il prit rapidement son verre d'eau et retourna sur ses pas.

Mais soudainement, à peine au première marche de l'escalier, ses sueurs réapparurent avec une chaleur étouffante qui se diffusa dans tout son corps. Les jambes tremblantes, il ferma les yeux et s'écroula dans l'escalier.

La dernière chose qu'il entendit était Dahyun qui cria son nom.

C'est une lumière matinale douce et chaleureuse qui réveilla notre professeur d'histoire. Il ouvrit doucement les yeux découvrant que c'était les quelques rayons de soleil qui réussissaient à traverser le rideau.

Il ouvrit les yeux un peu plus mais fût soudain pris d'un violent mal de tête, ou plutôt, une lourde douleur à l'arrière de la tête. Il y passa sa main doucement et y sentit une bosse assez conséquente qui avait élu domicile sur son crâne.

" N'y touche pas. Tu n'iras pas mieux sinon. Lui dit une voix féminine qui lui était inconnue. "

Jeongin sursauta dans ses draps avant de se révéler. Il y avait une avec un panier de linge qui était entrée. Ce qui était sûr était qu'il ne connaissait pas cette femme. Et encore moins la pièce où il se trouvait. Il fût pris d'une panique immense. Mais où était-il ?

" Où suis-je ?! Avait-il presque crié.

- Ne t'inquiète pas. Vous êtes en sécurité ici. Dit la femme d'un ton rassurant. Tu es chez moi, dans la chambre des invités. Je suis Kim Jisoo, ma fille t'as vu par terre en plein milieu d'une rue inconscient. "

Jeongin ne comprenait décidément plus rien de sa vie.

"Je t'ai dit de ne pas paniquer. Malgré l'angoisse grandissante de Jeongin,Jisoo gardait une voix calme, douce, presque apaisante.

- Pardon...

- Je comprends que t'ais eu peur. On ne se connait même pas, tu te réveil de deux jours de sommeil dans un endroit inconnu.

- Deux quoi ?! Vous êtes en train de me dire que j'ai dormi deux jours entiers ?! Jeongin ne l'a croyait pas jusqu'à ce qu'elle opine en guise de réponse.

- Tutoie moi s'il te plaît.

- Pourquoi tu m'as accueilli ?

- Tu n'avais pas tes papiers quand ma fille t'as retrouvé. Ce n'est pas prudent, tu sais, par les temps qui courent. Jeongin ne comprit pas où cette Jisoo voulait en venir mais il ignora.

- Qu'est ce qu'il m'est arrivé..? Il se massa le crâne encore douloureux.

- Ça, il n'y a que toi qui puisse le savoir. Elle venait de finir de ranger le linge dans les différents territoires. Reste autant que tu le souhaites, et repose toi. Elle s'apprêtait à sortir de la pièce mais s'arrêta net. Elle se tourna une dernière fois vers lui, d'un sourire rieur. Et peut-être, prends une douche aussi. C'est là qu'elle disparut derrière la porte, laissant Jeongin seul. "

Il se sentit extrêmement gêné. Il leva un bras, histoire de voir à quelle point. Effectivement, il devait prendre une douche. C'est ça de se réveiller en sueur à chaque fois.

C'est après une bonne douche chande que Jeongin se considerai totalement réveillé. Il se trouvait dans la petite salle de bain dont jisoo lui avait indiqué le chemin. Il se regardait dans la glace , un peu pensif . Il annalysa chaque trait de son visage, de son corps, de ses bras, de ses mains... l'alliance.

Dahyun ?! Elle doit être morte d'inquiétude !

Jeongin sortit en furie de la peite salle, habillée de vétement que Jisoo lui avait gentiment prété. Il rejoint en vitesse la chambre d'amis où il dormait auparavant. La petite maison trembla sous ses pas lourds. Arrivé dans la chambre, il fouilla tout autour du lit puis dans les alentours mais à mesure qu'il ne trouvait rien, la panique en lui prit tout son corps.

"Qu'est-ce que tu fais ? Jeongin entedit encore une fois la douce voix de Jisoo.

- Je cherche mon téléphone.

- Ton quoi ? Ton téléphone ne peut pas être là. Elle se moqua légerement de lui. Mais j'en ai un si tu veux ?

- Oui je veux bien. Répondit de haute voix Jeongin."

Alors tous les deux avaient descendu un escalier pour arriver au rez-de-chaussé où se situait le salon. Jeongin observa la décoration. Elle était plutôt vieille avec beaucoup de tissu à carreaux, de vieux fauteuils qui semblaient peser une tonne et une immense étagère en bois remplis à ras bord.

Il suivit Jisoo jusqu'à un meuble avec différent cadre photo qui semblaient représenter les autres membres de la famille de Jisoo. Elle lui désigna alors un téléphone à cadran. Jeongin ne sut pas vraiment comment réagir.

Qui à encore un téléphone à cadran chez lui ?

Mais il ne fit aucune remarque pour autant, il prit l'appareil audio en main et fit tourner le cadran pour composer le numéro de Dahyun.

Mais après plusieurs essais, personne ne répondit.

" Tu veux appeler qui ?

- Ma femme. Elle ne répond pas...

- Je peux te déposer directement chez toi ?

- Oui je veux bien, j'habite pas trop loin de Séoul-

- Séoul ? Mais ç'est à l'autre bout du pays ? Jeongin fut aussi surpris par la réponse de Jisoo. Une peur ravageante le prit.

- Où sommes- nous ?

- T'es à Gwangju là... Jeongin crût faire alors un autre malaise. "

Le silence régnait alors dans le salon. Les deux adultes se fixaient comme si en faisant cela ils avaient plus de chance de trouver une explication rationnelle, et mieux, une solution.

" Ce n'est pas possible, c'est trop étrange. Tu ne te souviens absolument de rien avant ?

- Non, je me souviens juste de m'être évanouit chez moi. A mon réveil, j'étais dans ta maison ! "

Soudainement la porte s'ouvrit, laissant place à une jeune fille au airs d'étudiante. Jisoo changea alors complètement de comportement.

" Bonjour Minji, as-tu passé une bonne journée ? Demanda d'une voix douce Jisoo.

- Oui."

C'est alors que la jeune fille se tourna vers Jeongin pour le saluer. C'est à cet instant qu'il l'a reconnu, c'était elle. C'était elle qu'il avait vu dans son rève, au musée. Il l'a reconnu. Il pourrait juré que c'était elle qui avait crié son nom. Il resta figé un court instant avant de saluer à son tour celle qui semblait être la fille de Jisoo.

" Je suis Kim Minji, c'est moi qui vous ait retrouvé inconscient dans une rue."

Cette fois-ci il n'y avait plus aucun doute, il reconnu sa voix, c'était bel et bien elle, Kim Minji.

" Ah, merci beaucoup. Il ne pas sut pas répondre autre chose que ça, accompagné d'un sourire. "

Sans plus de mots, la jeune fille monta à l'étage.

" Excuse là, elle est étudiante, elle a beaucoup de travail ces derniers temps.

- Je peux te poser une question ? Le cœur de Jeongin commença à battre anormalement vite.

- Oui.

- Elle étudie dans quelle université ? Il serrait ses poings si fort que ses phalanges en devenaient blanches. Si Jisoo lui apportait une réponse, sa soudaine théorie deviendrait vraie et alors Minji courrait un grave danger.

- Celle de Jônnam. Jisoo fut surprise que Jeongin prenne de si grande précaution pour une question aussi banale.

- Et quel jour sommes-nous ? Jisoo crut que la chute de Jeongin lui avait laissé des séquelles. Ce presque inconnu agissait vraiment bizarrement.

- Tu vas bien ? Tu veux peut-être un vers d'eau, de quoi manger ?

- Réponds à ma question s'il te plaît, quel jour sommes-nous ?

- Le quize mai 1980 ? "

Jeongin regarda alors ses jambes tremblantes et sa vision se troubler. Mais avant qu'il ne puisse rajouter quoique ce soit, son lourd corps s'écroula au sol. Il entendit simplement les talons de Jisoo venir à lui.

Et puis plus rien.

Il se réveilla en sursaut, en sueur, ses mains tremblaient et son cœur allait exploser. Jeongin hurla:

" Il faut la sauver ! Elle va mourir ! "

Dahyun enroulée dans la couverture se réveilla à son tour.

" Mais ça va pas ? Pourquoi tu hurles ?

- Dahyun ?! Tu es là !

- Bien sûr que je suis là... Elle se redressa sur le lit. Jeongin, tu me fais peur... tu as de drôles de réactions ces derniers temps. "

Jeongin mourrait d'envie de lui raconter Jisoo, et surtout sa fille, Minji... mais il avait peur qu'elle le prenne pour un fou.

" Qui va mourir ?

- Personne... abandonna Jeongin.

- Tu as fait un cauchemar, ce n'est rien. Dahyun passa la main dans le dos de son mari. Tu es vraiment étrange ces temps-ci, c'est peut-être tes élèves qui te prennent trop la tête ?

- Non ne t'inquiète pas. Jeongin se tourna pour jeter un œil à l'horloge électronique sur la table de chevet. Quoi ?! Je suis en retard ! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ? "

D'un bon, Jeongin sortit du lit et s'affola devant son armoire à enfiler à la quatrième vitesse la première chemise qui lui était tombée sous la main.

" Mais Jeongin... on est samedi...

- Hein ?"

Dahyun était assise sur le canapé. Elle avait invité Jeongin à la rejoindre pour regarder la télévision ensemble mais il avait refusé.

Jeongin était debout devant la fenêtre qui donnait sur une rue déserte.

Il pensait. Il pensait à cette femme Jisoo, à cette maison hors du temps qui paraissait irréel et pourtant il y avait était. Mais il pense surtout à cette jeune fille.

Rongé de détermination et de certitude, il se dirigea vers sa chambre. Contrairement chez Jisoo, son téléphone était bel et bien là, sur la table de chevet.

"Allô Seungmin ?

- Oui?

- Viens avec moi, il faut absolument retourner au musée.

- Pourquoi ?

- Pour que je te montre quelque chose. On se retrouve dans trente minutes devant le musée.

- Attends mais-"

Jeongin n'avait même pas prît la peine d'écouter ce que voulait dire son collègue. Il enfila ses chaussures et partit.

Dahyun n'avait même pas eut le temps de lui demander où il allait.

TW: Il se frappe le crane vous êtes prévenu

Le soleil n'était pas de la partie ce jour-là. Mais ça n'avait pas empêché Jeongin d'attendre son collègue-ami plus de dix minutes devant le fameux musée.

Quand la silhouette du brun s'était dessinée à l'horizon, Jeongin trépignait d'impatience.

"Tu es un peu en retard mais ce n'est pas grave.

- Excuse moi mais on est samedi, on n'est pas censé travailler.

- C'est pas pour le travail que je t'ai appelé.

- Ah bon ? Seungmin était alors perdu. C'est pour quoi ?

- Faut que j'aille vérifier un truc mais il me fallait un témoin pour être sûr que je ne délire pas.

- Tu me fais peur Jeongin..."

C'est alors que les deux adultes étaient rentrés dans l'immense bâtiment. Sans plus attendre, Jeongin courut jusqu'à l'endroit où il s'était évanoui, emportant avec lui un Seungmin du bout du bras.

L'endroit n'avait pas changé d'un seul millimètre. Les mêmes photographies aux mêmes endroits. Les mêmes visages, la même temporalité.

"Pourquoi tu m'emmènes là ? Demanda Seungmin qui commençait à s'inquiéter du comportement si spontané et imprévisible de son ami.

- C'est là où je me suis évanoui.

- Je sais.

- Mais ce que tu ne sais pas c'est que pendant mon malaise, j'ai vu plein de jeunes personnes, dont une jeune fille qui m'a adressé la parole. Seungmin ne fit pas de remarque, de toute façons il commençait à comprendre que Jeongin était alors convaincu par son idée.

- Si tu veux, mais pourquoi tu m'a emmené ici ?

- Pour voir si cette fille va se faire tuer pendant le soulèvement de Gwangju ou non. "

Sans un mot, Jeongin se tourna vers l'immense amas de portraits de victimes, tous avaient leurs noms écrits sous leurs photos. Jeongin eût froid dans le dos en passant les portraits un à un sous ses yeux.

Il n'y avait presque personne à l'heure actuelle. Mis à part lui et Seungmin, ils n'étaient que cinq dans la salle d'exposition et chacun regardait son œuvre.

Seungmin s'approcha néanmoins du mur vers lequel Jeongin portait un étranger intérêt.

Le regard de Jeongin passa d'une tête à l'autre. Finalement il était heureux de ne pas trouver une photo de Minji. Mais trop tôt pour le dire, le cœur de Jeongin s'arrêta de battre un instant et ses yeux commencèrent à s'humidifier. C'était elle. Il l'avait reconnu : Kim Minji. Les lettres gravées sous sa photo confirmèrent la thèse de Jeongin. Ce dernier s'écroula en pleure. Seungmin le rattrapa au vol.

" Jeongin, voyons pourquoi tu pleures ?

- Tu vas me prendre pour un fou...

- Non, je te promets de te prendre au sérieux. Malgré cette promesse, Jeongin hésita à répondre honnêtement.

- Cette fille, quand je me suis évanouit je l'ai vue. Puis plus tard, je l'ai revue.

- Quand l'as-tu revue ?

- Le soir même. C'était comme un rêve et pourtant je me souviens m'être douché dans sa maison. Je l'eau était bien réelle je te le jure. Puis je les vue, elle rentrait de son université, c'est là que j'ai compris.

- Compris quoi ?

- Quand je l'ai vu, j'ai demandé à sa mère qui était proche de moi quel jour on était, devine ce qu'elle a répondu.

- Je ne sais pas.

- Tout est logique, elle m'a répondu "le quinze mai 1980." Tu sais ce que ça veut dire ?

- Quelques jours avant le soulèvement de Gwangju. Je suis prof d'histoire aussi je te le rappel.

- Exactement ! Jeongin avait presque hurlé ce qui lui valu quelques mauvais regards des autres visiteurs. Il est vrai qu'il se trouvait actuellement dans un musée, un lieu public. Regarde. Jeongin désigna la photographie de Kim Minji et l'inscription en dessous. C'est la date de sa mort. "

"18 mai 1980"

Seungmin fixa la plaque explicative puis la photographie de la jeune fille. Jeongin fût pris d'une joie et d'un soulagement immense en voyant son collègue compréhensif. Enfin, c'est ce qu'il croyait.

" Bon je pense que t'as besoin d'un peu de repos, cette chute à dû te laisser quelques séquelles. Tu as déjà pensé à faire un IRM ? Le sourire de Jeongin disparut.

- Mais je te jure que c'est vrai !

- Jeongin calmes toi, c'est commun ce qu'il t'arrive.

- Non, laisse moi ! Il faut que je m'évanouisse ! Je pourrais retrouver Minji et lui prévenir du danger !"

Jeongin se posta alors devant le mur et frappa sa tête contre ce dernier.

" Non mais ça va pas ! Hurla Seungmin en l'attrapant par les épaules pour l'empêcher de recommencer.

- Faut que je m'évanouisse à nouveau ! Laisses moi ! Non laissez moi ! "

La sécurité était alors arrivée et l'avait pris en charge.

" Il parle de sauver une fille dans le passé. J'ai vraiment l'impression qu'il a vrillé...

- Ce matin il s'est réveillé pensant être en semaine alors que nous sommes samedi. Ça m'a un peu troublé de sa part, lui si pointilleux d'habitude. "

Dahyun et Seungmin échangeaient quelques paroles au rez-de-chaussée.

Seungmin avait ramené Jeongin chez lui après que ce dernier ne se fasse virer du musée par des agents de sécurité.

"Vas voir un spécialiste. C'est parfois inquiétant ce qu'il dit...

- J'étais prête à faire des efforts pour nous, pour notre couple et il a fallu qu'il vrille à la folie. Une larme devala la joue de Dahyun, Seungmin tenta de la réconforter par une étreinte."

Pour lui aussi ce n'était pas facile, voir son collègue, un ami proche dire des choses aussi incohérentes qu'elles ne le sont. Bien sûr qu'il avait mal.

Pour Jeongin, ces phrases n'étaient qu'un bourdonnement. Lui se trouvait à l'étage, dans sa chambre, accoudé au rebord de sa fenêtre. Il contemplait le ciel étoilé accompagné de son fidèle et unique astre.

Il pensait à la jeune fille et à sa mère.
Elles étaient réelles et doivent encore l'être. Jeongin avait fait le lien entre ses évanouissements et ses voyages temporels.

Peut-être qu'ils avaient raison.
Peut-être qu'il était réellement devenu fou.

Mais en même temps il était persuadé d'avoir vécu ce qu'il a vu. Il a réellement parlé à Jisoo. Autant sa vision durant son accident était fictif, ce qui a vécu est tout autre chose.

Il se releva presque en bondissant. Il fouilla dans ses multiples manuels de professeur d'histoire et en retira un parmi les autres. Quand il tourna plusieurs page de ce dernier avant de tomber sur la page expliquant le soulèvement de Gwangju. Il se mit à lire et à relire. Ce qui était bien dans ce manuels était qu'il retraçait les événements dans le plus grand des détails.

"Suite à la fermeture de l'université de Jônnam, le 18 mai au matin se sont réunis des étudiants pour protester cette fermeture. "

Jeongin avait raison, c'est bel et bien l'université de Minji. Ses mains commencèrent à trembler face à la réalité.

" L'armée arriva en parachute vers les alentours de dix heures et commença sa répression violente contre un peu plus de deux cents manifestants. Plus tard dans la journée...."

Jeongin n'arrivait plus à lire, même pas tenir le manuel. Dans un réflex il s'allongea au sol pour éviter de chuter violemment s'il s'évanouit.
C'est à cet instant que la porte de la chambre s'ouvrit, laissant à Dahyun de voir son mari au sol.

Elle courut vers lui mais trop tard, Jeongin était déjà inconscient.

Des cris perturbèrent son sommeil et Jeongin ouvrit doucement les yeux. Les voix, il les connaissait, c'était celle de Jisoo et de Minji. Quand il s'en rendit compte, il se leva d'un bon mais fût vite rattrapé par le même mal de tête que la dernière fois.
En observant la pièce, il était bel et bien dans la chambre où il s'était réveillé pour la première fois chez Jisoo.

Il se gifla et une douleur aiguë martela sa joue. Mais il était toujours là, chez Jisoo. Il ne rêvait donc pas ?

Les cris avaient cessé, il descendit au rez-de-chaussée. Là, il trouva Jisoo en pleure dans un fauteuil. Elle releva le regard et dit :

" Tu es réveillé.

- Oui. Il attendit quelques secondes. Où est Minji ? J'ai crû l'entendre.

- Elle est parti ce matin pour manifester contre la fermetures de son université. Je lui ai dit de ne pas y aller, que ça pouvait être dangereux mais elle n'a rien voulu entendre. Jeongin tenta de garder son calme face à la situation.

- Nous sommes quel jour ?

- Le 18 mai... pourquoi ?

- Non pour rien, je vais chercher Minji. Tu as raison elle est peut-être en danger. Jeongin se lança dans son meilleur jeu d'acteur pour que Jisoo ne soupçonne pas que ce dix-huit mai est la mort de sa fille.

- Non ne part pas ! Tu as encore besoin de beaucoup de repos. "

Jeongin fît comme s'il n'avait rien entendu et commença à s'avancer vers la porte. Jisoo comprit qu'aujourd'hui elle ne convaincra personne. Elle prît alors un dernier moment avant que Jeongin ne franchisse le pas de la porte :

"Prend soin de ma fille.

- Promis ! Je suis professeur, j'ai l'habitude avec les jeunes désobéissants. Il lâcha cette phrase sous un ton humoristique malgré la situations. "

Il courut dans les rues sans savoir réellement où il allait.

Finalement essoufflé Jeongin se résolut à s'arrêter et demander son chemin. Il fallait également qu'il surveille l'heure.

Il arrêta une vieille dame qui rentrait de ses courses. Il lui demanda son chemin et la vieille dame lui indiqua le chemin pour l'université mais elle l'avertit d'une mobilisation d'étudiants. Jeongin prit le temps de la remercier avant de partir en direction de la fameuse université.

Il jeta un œil à sa montre : "9:25"

L'armée devrait arriver vers dix heures. Jeongin n'avait plus beaucoup de temps.

Il arriva sur les lieux, la grande université vide se présenta devant lui. À ses pieds, des centaines d'étudiants formant une masse informe et bruyante. Minji était parmi eux, il en était certain.

Il s'approcha des jeunes adultes en colère, certains avaient des pancarte d'autres utilisaient uniquement leur voix. Tout cela était impressionnant. L'air était mauvais, l'adrénaline et la peur y régnait. Néanmoins une colère forte et profonde se démarqua.

Jeongin tenta alors de se frayer un chemin à travers les corps. Il s'excusa de déranger à chacun de ses pas. Il jeta un regard à sa montre, il lui restait dix minutes avant que l'armée n'arrive. De ses souvenirs de cours d'amphi quand il était lui-même étudiant, l'armée devrait débarquer à parachute et ce serait à ce moment-là que les premiers affrontements devraient éclater.

Il parcourut la foule de ses yeux, se tenant parfois sur la pointe des pieds pour contourner les grandes têtes. Mais aucune trace de Minji.
Et il devait avouer que plus les secondes passaient plus la peur l'envahissait.

Qu'est ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi il faisait cela ? À aucun moment on lui a donné la mission de sauver Kim Minji. Alors pourquoi ? Est-ce que tout ce qui se trouvait autour de lui, ces étudiants, cette université, cette ville, était réel ?
Comment pourrait-il en être sûr ?

Son absence fût vite rattrapé par un mouvement de foule qui l'entraîna à terre. Il se releva doucement un peu sonné. Puis une main se tendit vers lui, comme une aide. Il la saisit.
Une fois debout il remercia une jeune fille.

"Vous saignez, faites attention. La jeune fille pointa le coude de Jeongin et en effet, son coude saignait légèrement.

- Merci. Il nettoya légèrement sa plaie sans vraiment y toucher. Son but lui revînt alors en tête. Tu es élève ici.

- Oui. Je m'appelle Hanni Pham.

- Tu connais Kim Minji ?

- Minji ? Oui, c'est mon amie. Vous la cherchez ?

- Oui. Jeongin reprit alors espoir. Tu peux me conduire jusqu'à elle ? Elle est ici ?

- Oui. Suivez-moi."

C'est alors que Hanni se faufila à travers les différentes personnes qui lui barraient la route. Jeongin essayait tant bien que mal de la suivre. Il réussit finalement à atteindre un petit groupe de jeunes filles. Minji était parmi elle.

" Minji il veut te parler. Tu le connais ? Cria presque Hanni."

La concernée se tourna vers l'homme que Hanni désigna elle ne dit rien, elle le regardait juste avec un léger froncement de sourcils.

" Je suis Jeongin, celui que ta mère héberge.

- Je sais. "

C'est à cet instant précis que des parachutistes tombaient du ciel et atterrissaient par dizaine à quelques mêtres des étudiants. La foule recula par peur. Des armes étaient visibles aux mains des soldats qui venaient d'atterir.
Le groupe de jeunes étudiantes s'était retiré, Jeongin courrut pour les rejoindre.

"Haerin, n'ais pas peur, on est là, tout se passera bien. Dit Minji en voyant son amie pleurer.

- Mais ils ont des armes Minji... on n'a rien nous. Je vous ai dit que c'était une mauvaise idée...

- Si on reste groupée, tout se passera bien. "

Haerin se calma doucement, elle s'approcha de l'oreille de son amie. Minji l'écouta puis releva le regard vers Jeongin qui était toujours là. Elle se rapprocha de lui.

" Jeongin ?

- Oui ?

- Pourquoi es-tu venu ? Ce rassemblement était secret, comment as-tu su ?

- Minji, tu vas me croire mais il le faut... Je t'ai déjà vu auparavant mais bien avant que je n'arrive chez toi.

- Je sais. La réponse spontanée et froide de la jeune femme laissa Jeongin sans voix.

- C-Comment ça ...?

- Une nuit j'ai fait un rêve et tu étais là. Jeongin n'en crut pas ses oreilles.

- J'ai fait un rêve similaire ! Enfin c'était particulié mais quand je t'ai vu entrer dans le salon je t'ai reconnu tout de suite.

- C'est très bizarre. Minji parlait très bas, comme si elle ne voulait que personne ne le sache. On a peut-être fait le même rêve... Ne dis rien aux autres, fais comme s'il ne s'était rien passé.

- Mais ... "

Jeongin n'eut pas le temps de rajouter quoique ce soit qu'un bruit sourd retentit laissant tout le monde dans l'incompréhension. C'était l'armée qui commençait sa répression. Jeongin devait agir, et très vite avant qu'il ne soit trop tard.

Une jeune femme se démarqua de la foule, portée sur les épaules d'un autre. Elle prit la parole d'une voix portante et dominante.

" On est la jeunesse de Corée ! On ne peut pas les laisser fermer nos écoles. Battons-nous ! Prenez toutes les pierres que vous trouvez et battez vous ! "

D'un seul coup tous les étudiant s'abaissérent afin de ramasser la première pierre qu'ils trouvaient. Certains hésitaient à la lançer, d'autres n'avaient pas pu attendre plus longtemps.
C'est alors que des pierres se dirigèrent droit vers les soldats et leurs armes automatiques.

Le sol tremblait, les cris se mélangaient jusqu'à créer une cacophonie mortelle.

"Il tire !"

Une main se dépossa sur le bras de Jeongin pour le s'asir.

"Minji ? Minji attends !! Cria-t-il.

- Il faut y aller maintenant ! Jeongin !"

Le sang de ce dernier bouillonait de peur et d'angoisse en lui. C'en était insupportable. Une voix dans sa tête lui répétait sans cesse : "Elle va mourir, elle va mourir ..."

Minji l'entrana vers le front du combat. Mais elle s'arréta quand elle vit un corps au sol. Jeongin le vit aussi. C'était horrible. Tout le monde courrait, personne ne savait ce qu'il se passait. Nos protagonistes se faisaient bousculer de toutes parts.

" Minji il faut que tu m'écoutes ! Tu vas mourir si tu ne le fais pas ! Aussitôt la jeune femme se tourna vers le professeur d'histoire, ses cheveux étaient en bataille et ses joues surplombées de larmes. Elle avait la respiration saccadée.

- Jeongin ... On va mourir... Le nommé garda son sang froid même si la situation et l'environnement autour rendait la tâche difficile.

- Non, on ne va pas mourir si tu m'écoutes. Il essayait de garder une voix rassurante mais la peur avait déjà envahi l'entièreté de son corps, rendant alors sa voix tremblante. Il faut qu'on retrouve tes amies et qu'on s'en aille d'ici.

- Mais Jeongin... Ils nous ont encerclés..."

Autour de la foule une ligne armée se dressait. Eux avaient des armes, les étudiants des pierres. Quand tout le monde s'était rendu compte de la situation, le silence régnait. Un silence pensant où on pouvait entendre les respirations des autres.
Plus personne ne parlait. Le chant des oiseaux se faisait de nouveau entendre. Plus aucun mouvement, que ce soit l'armée ou les étudiants, ils étaient comme figés.

Jeongin apperçevait uniquement les yeux des jeunes gens, la peur les destinées à imiter les statuts. Du côté des soldats, on ne voyait pas leurs yeux, on ne voyait aucun signe d'un quelconque sentiment. Comme un scène digne d'un film de comboy, les deux camps se faisaient face en gardant une large distance. Le problème est que dans les films, chaque comboy a une arme. Là, les étudiants n'avaient rien et l'armée avait tout.

"Jeongin j'ai peur... osa chuchotter Minji. Lui ne répondit rien, aucun manuel d'histoire ne pouvait lui prédire sa mort."

Brusquement les armes des soldats les pointérent, le trou noir et terrifiant de l'arme faisait face à Minji. Tout le monde retenu son souffle. Soudainement, un des soldats s'avança :

"Tirez !"

Jeongin crût pendant l'espace d'un instant être devenu sourd, il observa l'horrible scène se produire devant lui sans pour autant entendre quoique ce soit. Minji avait renforcé sa poigne sur lui, elle avait fermé les yeux, Jeongin sentit son poul à travers sa main. Elle tremblait, et lui aussi tremblait, la terre entière tremblait. Jeongin laissa la foule pour poser son regard sur les soldats, c'est alors qu'il vit une arme pointer directement sur eux, sur Minji.

Et c'est alors que, comme si son cerveau avait perdu la notion de réfléchir, de peser le pour et le contre, Jeongin se posta devant Minji. Ce n'était plus Minji qui était face aux soldats mais Jeongin.

Un bruit retentit.

Minji cria.

Jeongin tomba.

"Tu as fait un garrot ?

- Sert le plus je pense. "

Minji s'exécuta et resserra le nœud constitué d'une vulgaire écharpe sur le bras de Jeongin.

Ce dernier était encore sonné de ce qu'il venait de se passer. Il ne parlait pas, fermait les yeux. Le groupe de Minji l'avait emmené dans un endroit à l'ombre. Une arrière-boutique, là où personne ne pouvait les trouver.

" Ils arrivent bientôt ?

- Les secours arrivent bientôt.

- Il ouvre les yeux. Toutes les jeunes filles se retournèrent vers Jeongin allongé au sol.

- Ça va ? Tu te sens comment ? Demanda Haerin.

- Je vais bien. J'ai juste mal au bras et j'ai soif.

- De l'eau ! Quelqu'un a de l'eau ? "

La seconde d'après Jeongin buvaient dans une gourde d'une des filles.

" Est-ce que vous pouvez me dire ce qu'il se passe ?

- Un soldat allait tirer sur Minji mais tu t'es mis entre elle et lui. Tu as reçu une balle dans le bras. On a réussi à te faire sortir d'ici quand la situation s'était calmée. On a crû que tu étais mort mais arrivé ici tu respirais. Tu perdais beaucoup de sang alors on t'as fait un garrot. On a pu contacter les secours.

- Merci. Répondit Jeongin. "

Son bras lui faisait terriblement mal et il n'osait pas regarder sa blessure. Au lieu de ça, il chercha Minji du regard. Cette dernière était retirée du groupe, on pourrait croire qu'elle pleurait.
Quand elle releva la tête, leurs regards se croisèrent et elle s'approcha du petit groupe.

" Jeongin.

- Oui ?

- Merci.

- Pourquoi ?

- Tu m'as sauvé la vie. "


Jeongin se réveilla en sursaut, transpirant de la tête aux pieds.

"Wow tu m'as fait peur... Je voyais que tu faisais un mauvais rêve mais je n'ai pas osé te réveiller.

- Seungmin ?

- Euh oui c'est moi.

- On est où ?

- On est dans le bus en direction du musée. Seungmin fronça les sourcils. Il ne comprenait pas la réaction de son collègue.

- Quel musée ? On l'a déjà fait la sortie ?

- Euh non ? "

Jeongin regarda autour de lui. Il était bel et bien dans le bus scolaire. Le même bus du début de toute cette folie. Il lança un regard derrière et il voyait les mêmes élèves assis à la même place que la dernière fois.

Il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Et Minji dans tout ça ?
Jeongin ne savait pas s'il pourrait tenir en voyant de nouveau ce portrait sur ce mur de défunts.

Cependant pour qu'on ne le prenne pas pour un fou, il fît comme si de rien n'était et n'avait rien ajouté du reste du trajet.

Les élèves étaient séparés en deux groupes qu'ils avaient eux-mêmes choisis. Jeongin s'occupait du premier groupe et Seungmin du deuxième. Les groupes n'étaient jamais très loin dans le musée, chacun était accompagné d'un guide pour leur faire la visite.

"Gwangju est une ville particulière pendant cette dictature. Des citoyens et notamment beaucoup d'étudiants, vont prendre le contrôle du centre ville de Gwangju le 18 mai en guise de protestation contre le nouveau régime. Expliqua la guide."

Le regard de Jeongin s'était précipité sur le fameux mur rempli de photos. Son cœur battait à plein régime. Il avait envie de revoir le visage de Minji mais il n'avait pas envie de la revoir accrochée sur ce mur.

Il arriva finalement devant cet immense mur recouverts de plusieurs photos parfaitement alignées entre elles. Jeongin se sentit soudainement très mal.

Il s'en rappelait très bien : le portrait de Minji se situait en bas vers la droite. Il plongea ses yeux dans cette direction mais il fût surpris de ne pas y voir Minji.

Il regarda néanmoins plusieurs fois pour être sûr. Mais non, rien.

Sans s'en rendre compte, il était resté devant pendant plusieurs dizaines de minutes avant qu'une élève l'appelle.

" Monsieur Yang ? Le groupe a déjà avancé.

- Hein ? Euh oui j'arrive. Merci Danielle. "

Jeongin rejoint alors le groupe qui était toujours à l'écoute de la guide.

" Il y a de belles photos de survivants victorieux de la prise de la ville. Il a également quelques livres de témoignages à la boutique souvenir que vous pourrez acheter à la fin de la visite. Dit la guide. Veuillez à présent me suivre, nous allons passer à la seconde partie de l'exposition. "

Jeongin rattrapa son retard et examina rapidement les nombreuses photographies en noir et blanc. Rapidement jusqu'à qu'il la voit : Kim Minji.

Une simple photo d'elle et de ses amies, que Jeongin reconnaît. Elles souriaient adossé à une voiture. On pourrait croire avec leur sourire victorieux qu'elles avaient conquis le monde entier. Jeongin sourit à son tour.

Il avait donc réussi à sauver Minji.

Fin.


Non je ne voulait pas faire le coup de " Il se réveille et tout cela n'était qu'un rêve " Non pour moi il a vraiment vécu ce qu'il a vécu il a juste réussi à changer le cour de l'histoire.
On voit que Jeongin s'évanouit et se réveil très aléatoirement quitte à faire bond dans le temps énorme. La temporalité est totalement brouillé et j'ai trouvé que conclure sur la même visite qu'au début c'est stylé. Voilàààà ~

J'espère que c'était une lecture que vous avez apprécié.

J'ai adoré l'écrire sauf le moment de la fusillade parce que je voulais pas que ça fasse trop trash mais quand même un peu.
Bien sûr j'ai modifié quelques truc historique pour que je m'en sorte mais si vous le souhaitez, voici la page Wikipedia de l'événement :


Sinon le Unveil de SKZ ???? PTN LES ROIS QUOI j'aime trop.

Bye ~

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