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Chaque jour, il se sentait seul, recroquevillé dans son coin. Chaque jour il se disait qu'il ne voulait pas pleurer, qu'il ne voulait plus pleurer mais pourtant, chaque jour il recommençait. Il essayait d'être fort mais il était trop seul pour ça, c'est ce qu'il se disait.

Chaque jour des dizaines et des dizaines de personnes passaient devant lui mais personne ne s'arrêtait. Personne ne le voyait ou ne voulait le voir et ça, ça le rendait malade.

Seul un garçon lui portait un peu d'attention. Il n'était pas très grand, avait des cheveux blonds un peu longs et se baladait toujours avec une guitare dans le dos. Il le voyait le regarder, pincer les lèvres, ralentir un peu en arrivant devant lui, hésiter puis repartir après un bref coup d'œil dans sa direction.

Ce n'était pas grand chose mais au moins grâce à lui, il savait qu'il existait et qu'on pouvait le voir, que ce n'était pas quelqu'un d'invisible au yeux de tout le monde.

Alors il se disait que peut-être que demain il s'arrêterait, ou peut-être qu'il arrêterait de pleurer qui sait... C'est ce que Minho se disait tous les jours depuis quelques semaines déjà.

Chaque jour, il le voyait seul, recroquevillé dans son coin. Chaque jour il se demandait pourquoi ce pauvre garçon aux cheveux bruns pleurait.

Chaque jour il le regardait, pinçait les lèvres, ralentissait un peu en arrivant devant lui, hésitait puis repartir après un bref coup d'œil dans sa direction. Il passait devant lui sans même s'arrêter, en étant coupable. Il voulait s'arrêter pour lui demander ce qui n'allait pas. Il voulait s'arrêter mais il ne s'arrêtait pas. Il ne s'arrêtait pas car une fois devant lui, il ne saurait pas quoi dire, comment le réconforter ou le consoler. Il n'était pas fort pour ça alors il continuait sa route comme si de rien n'était, faisant l'aveugle, comme toutes les personnes qui lui passait devant lui sans rien dire. Et puis, il ne se sentait pas super bien ces derniers temps alors peut-être qu'il se serait mis à pleurer aussi quand le garçon lui aurait raconté ses histoires. Il n'en savait rien alors il continuait à marcher.

Peut-être que demain il s'arrêterait, ou peut-être que ce garçon ne sera plus là qui sait... C'est ce que Jisung se disait tous les jours depuis quelques semaines déjà.

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