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一 | 𝐩𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞


















Un an.




Il ne me restait qu'un an avant d'être diplômée de la prestigieuse School of American Ballet. Après cinq années d'entraînement intense, je n'avais qu'une seule hâte : obtenir mon diplôme et devenir ballerine professionnelle à l'Opéra de Paris. C'était mon rêve depuis l'enfance, et jamais je ne remercierai assez mes parents de m'avoir permis d'intégrer cette école qui forme uniquement l'élite de l'élite de la danse.



Les contacts de mon père avaient beaucoup contribué à mon admission, mais mes résultats parlaient d'eux-mêmes : j'étais l'une des meilleures danseuses de ma promotion.



Lorsque la Bentley Flying Spur II noire se gara devant l'immense esplanade qui me séparait de l'école, je me tournai vers mon chauffeur. Mikey faisait partie de la famille depuis aussi loin que je m'en souvenais. C'était un vieil homme gentil, presque un membre à part entière de notre foyer, qui m'avait vue grandir au fil des ans.



Il avait occupé tous les rôles possibles à mes côtés. Au départ, il était ma nourrice. Mais en grandissant et en devenant plus indépendante, il avait finalement endossé le rôle de chauffeur. Chauve et légèrement rondouillard, toujours impeccablement vêtu de son éternel costume gris, Mikey était sans aucun doute ce qui se rapprochait le plus d'un frère pour moi.



— Bonne journée, Mikey ! dis-je en lui adressant un signe de la main.



— Bonne journée, mademoiselle Wainwright, répondit-il en déverrouillant les portes de la voiture, me permettant ainsi de sortir.


Roulant des yeux au " mademoiselle " , je lui sourit une dernière fois en sortant de la voiture,  mon sac de sport sur une épaule et mon sac à dos sur l'autre. En allumant mon Nokia 3310, je vis qu'il était 7h04. J'étais pile à l'heure. J'aimais arriver une heure en avance pour m'entraîner au studio de dance de l'école avant de commencer les cours.



Machinalement, je me dirigeai vers l'endroit qui m'accueillait chaque matin. Sans surprise, la salle de danse était plongée dans une pénombre paisible, baignée par une lumière douce filtrant à travers les rideaux à demi-fermés des grandes baies vitrées. Le parquet en bois clair, encore immaculé, brillait légèrement sous les premiers rayons du soleil, qui s'infiltraient timidement dans la pièce.


Les longues barres de danse longeaient les murs, silencieuses, prêtes à soutenir des mains fébriles ou épuisées. Les miroirs, couvrant presque toute la hauteur des murs, reflétaient l'obscurité et les jeux de lumière naissante, ajoutant à la salle une impression de mystère et d'attente.





Je traversai la pièce sur la pointe des pieds pour ne pas troubler ce moment de calme. Une fois au vestiaire, je passai ma tenue de danse : un justaucorps noir, une jupe légère et mes pointes soigneusement nouées.



De retour dans la salle, je allumai le lecteur CD posé dans un coin. Une musique classique s'éleva doucement, emplissant l'espace. Je fermai les yeux un instant, me laissant envahir par les premières notes, puis je commençai à danser.



Mes mouvements étaient fluides, précis, presque automatiques. À chaque plié, chaque relevé, mon corps semblait répondre instinctivement à la mélodie, comme si la musique guidait mes gestes. Je travaillais mes enchaînements avec minutie, perfectionnant les arabesques, les pirouettes, les sauts. Le temps semblait s'effacer. Les miroirs renvoyaient l'image de mon effort, mais mes pensées étaient ailleurs, perdues dans l'euphorie que seule la danse pouvait m'apporter.


Une heure, peut-être deux, passèrent ainsi. La sueur perlait sur mon front, mes muscles brûlaient légèrement, mais je ne ralentissais pas.


Je dansais toujours, perdue dans la musique, quand la porte de la salle s'ouvrit brusquement, faisant écho contre les murs silencieux. Je m'arrêtai net, le souffle court, une main posée sur la barre pour m'appuyer. La directrice entra, suivie de mes trois amies qui s'échangeaient des regards discrets, presque coupables. Elles ne souriaient pas comme à leur habitude. Leurs visages étaient fermés, graves. Une boule se forma instantanément dans mon estomac.


— Mademoiselle Wainwright, dit la directrice d'un ton sec. Nous devons parler immédiatement.


Elle se tenait droite, imposante, ses escarpins résonnant sur le parquet comme une sentence. Ses mains, parfaitement manucurées, fermement posé sur ses hanches.


— Que se passe-t-il ? balbutiai-je, encore essoufflée de ma répétition.


— La Rolex de Monsieur Vancroft , votre professeur de danse classique, a été déclarée volée ce matin. Après plusieurs témoignages, toutes les preuves pointent dans votre direction.


Son ton était glacial, ses mots résonnaient comme des coups de marteau.



— Moi ? répétai-je, incrédule. Non... non, c'est impossible. Je n'ai rien volé !



Je cherchai instinctivement le regard de mes amies, espérant qu'elles viendraient à ma défense, qu'elles infirmeraient ces accusations absurdes. Mais elles détournèrent les yeux, leurs expressions mêlant gêne et froideur. Mon cœur se serra.



— Nous avons reçu des informations selon lesquelles vous auriez été la dernière à quitter le vestiaire hier soir, poursuivit la directrice. De plus, plusieurs élèves m'ont affirmé vous avoir vue rôder près des affaires personnelles des professeurs.



— Quoi ?! m'écriai-je, la voix tremblante. C'est complètement faux ! Jamais je ne ferais une chose pareille !



— Si vous êtes innocente, alors cela ne devrait pas poser de problème que nous fouillions votre sac, répliqua-t-elle sans la moindre hésitation.


Je restai figée un instant. Mon sac ? Bien sûr, je n'avais rien à cacher. Mais cette accusation, si brutale et soudaine, me laissait paralysée. Je m'obligeai à inspirer profondément avant de marcher jusqu'à mon sac, posé dans un coin de la salle.



— Allez-y, dis-je en serrant les dents. Regardez. Vous verrez que vous vous trompez.




Mes mains tremblaient lorsque je lui tendis mon sac. La directrice l'ouvrit sans cérémonie. Elle fouilla rapidement, mais méthodiquement, avant de sortir l'objet qui fit basculer ma réalité.


La montre en or scintillait sous la lumière du matin.



— Non... murmurai-je, incapable de détourner les yeux. Ce n'est pas possible.




La pièce sembla tourner autour de moi. Mon esprit luttait pour comprendre ce que mes yeux voyaient. La Rolex, cet objet que je n'avais jamais touché de ma vie, était là, dans mon sac. Comment ? Pourquoi ?



— Mais... ce n'est pas moi, balbutiai-je, la gorge serrée. Je ne l'ai pas mise là !



La directrice releva les yeux vers moi, son regard froid comme la lame d'un couteau.




— Ce sont des excuses que j'ai déjà entendues, Mademoiselle Wainwright. Ce genre de comportement est inacceptable, surtout dans une école comme la nôtre.



— Je vous jure ! Je ne sais pas comment elle est arrivée là !



Ma voix se brisa. Mes jambes vacillèrent, et je dus m'accrocher à la barre pour ne pas tomber. Je regardai à nouveau mes amies, espérant qu'elles prendraient ma défense, qu'elles expliqueraient que tout cela n'était qu'un malentendu. Mais elles restèrent silencieuses, leurs yeux fuyants ou rivés au sol. Je me tourna alors vers ma meilleure amie, la fille la plus jolie et loyale que je connaissais. Une grande blonde au corps de rêve, mais même cette dernière tourna la tête.



— Brook, dis quelque chose ! toi, tu sais que je ne ferais jamais ça ! lançai-je désespérément à mameilleure amie




Elle releva brièvement les yeux, ses lèvres tremblant légèrement, mais aucun son n'en sortit. Lorsque finalement C murmure sortit de sa bouche d'une voix basse :



— Peut-être... peut-être que tu voulais juste l'emprunter et...




— Quoi ? m'exclamai-je, abasourdie. Comment tu peux penser ça de moi ? Si je voulais une Rolex, je n'aurais cas la demander à mes parents ! Pas besoin de voler. Tu me connais depuis des années !


La directrice soupira, impassible.


— Suffit, coupa-t-elle. Ce genre d'attitude met en péril notre réputation et celle de nos élèves. Et même si vous refusez de l'admettre, la preuve est là, sous nos yeux.



Elle leva la montre comme si elle présentait un trophée accablant. Je secouai la tête, les larmes brouillant ma vue.




— Ce n'est pas moi... répétai-je faiblement, plus pour moi-même que pour eux.



— Dans ce cas, comment expliquez-vous que la montre se trouve dans votre sac ? demanda-t-elle en croisant les bras.



Je n'avais pas de réponse. Comment pouvais-je expliquer quelque chose que je ne comprenais pas moi-même ?



— Mademoiselle Wainwright, poursuivit-elle, son ton encore plus tranchant. Cette école ne peut pas se permettre d'abriter des voleuses, quelle que soit leur performance ou leur talent. Vous êtes ici pour représenter l'excellence, pas pour ternir notre image.



Elle inspira profondément, sa décision déjà prise.



— Vous êtes exclue, avec effet immédiat.



Ses mots me frappèrent comme un coup de poing. Mon rêve s'effondrait sous mes yeux. Je vis la scène comme à travers un voile, les silhouettes floues de mes anciennes amies, le regard dur de la directrice. Je ne ressentais plus rien, comme si mon corps entier était engourdi.



La directrice tourna les talons et se dirigea vers la porte.



— Vous avez jusqu'à ce soir pour récupérer vos affaires, ajouta-t-elle avant de disparaître avec les filles que je pensais être mes amies.


Je restai là, seule dans cette salle qui avait été mon sanctuaire. Mes genoux cédèrent, et je m'effondrai sur le parquet. Les larmes que je retenais depuis le début coulèrent librement. Mon rêve de devenir danseuse étoile, d'intégrer l'Opéra de Paris, venait de s'effondrer.



Je ne savais pas qui avait fait cela ni pourquoi, mais une chose était sûre : le cours de ma vie venait d'être irrémédiablement bouleversé.



















Note de l'auteure :

Hello tout le monde ! Je suis ravie
de vous présenter ce projet qui
s'inspire de certains de mes films
préférés. J'espère de tout cœur que
cette histoire saura vous plaire et
toucher son public !

Je sais que les années 2000 ne sont
pas un thème qui attire tout le monde,
et que certains se sont détournés dès
qu'ils ont vu que la protagoniste était
noire. Mais c'est une dimension
essentielle de l'histoire qui je trouve
n'est pas assez mise en avant sur
wattpad , et je l'ai écrite avec passion
et authenticité.

Merci à celles et ceux qui choisiront de
donner une chance à Dirty Dancing.
Bonne lecture !










❪           ©  𝙹𝙰𝚈𝙺𝙸𝚉𝚉,             𝟸𝟶𝟸𝟺      ❫

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