he spit out the smoke
ᝰ
Le noiraud recrachait sa fumée alors que le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Une brise chaude venait chatouiller ses mèches coiffées en arrières, et il écrasa sa cigarette par terre avant d'attraper le mégot éteint.
Jisung se trimballait sans grande conviction dans les rues de sa ville, sa clope éteinte entre les doigts à la recherche d'une poubelle. Les passants marchaient rapidement - trop rapidement - dans la capitale, il se les prenait de plein fouet. Les odeurs corporelles se mélangeaient, celle de la nourriture des différents restaurants ouverts aussi, sans oublier celle de l'essence des voitures qui roulaient trop vite. Sur son trottoir et livre sous le bras, Jisung évitait comme il le pouvait les citoyens qui courraient entre les rues. La chaleur de début septembre était la pire selon lui. Ce n'était pas seulement le soleil de ses rayons ardents qui brûlaient sa peau déjà couleur caramel; non, c'était la chaleur des corps, de la transpiration de stresse et d'anxiété des passants. La vie reprenait après deux mois de calme et de détente, ou plutôt de fuite des problèmes dans des semblant de paradis éphémères.
Et maintenant, il fallait revenir à la réalité. A la vie morose d'un quotidien bien trop stressant pour tout le monde. C'était ce que Jisung vivait depuis sa naissance, sa vie était dirigée par un calendrier qu'il n'avait pas choisit, dans une ville qu'il n'avait pas choisit, avec une famille qu'il n'avait pas choisit, et dans un lycée miteux qu'il n'avait pas choisit non plus.
Il avait fait sa rentrée de terminal il y a de ça quelques semaines, une ou deux tout au plus. Le rythme du travail le fatiguait déjà, et surtout, lui faisait remettre toute sa vie en question. Devait-il travailler directement après son diplôme ou bien aller en faculté pour étudier ? Souvent il tranchait la question en se disant qu'il fallait déjà avoir son bac avant de se projeter dans un avenir plus ou moins proche. Et Jisung n'était pas du tout pressé de quitter une routine - qui certes le rendait parfois malade - mais qui lui apportait un sentiment de sécurité. Pas besoin de réfléchir à quoi faire ou quoi dire, le système scolaire lui donnait déjà la notice. Pas besoin de se prendre la tête.
Et pourtant, Jisung avait une envie folle de sortir de ce schéma déjà pré-mâché, où il devait se comporter en bon élève qui ne parle pas trop et qui a des bonnes notes. Et le noiraud rentrait plutôt bien dans ce moule très réducteur et sélectif qui disait plus ou moins son nom comme le « système scolaire français » mais qui s'avérait être un endroit qui visait à conditionner les personnes qui y rentraient en de bon petits citoyens obéissants. Et Jisung détestait plus que tout son pays, que ce soit les personnes au pouvoir, ou le système en général qu'ils dirigeaient. Alors, quand un des plus grands choques émotionnel de sa vie l'avait frappé de plein fouet sans qu'il ne s'en rende compte, il était sortit du moule dans lequel il rentrait si bien autrefois.
Finit l'élève modèle, celui qui participe mais pas trop pour ne pas déranger les autres, celui qui à toujours de bonnes notes, celui qui reste assis sur une chaise de huit à dix sept heures, celui qui fait toujours ses devoirs, celui qui ne se plaint jamais, et sourtout, qui est reconnaissant pour tout ce que la France lui aurait apporté.
Jisung avait, comme disait les adultes, commencé sa « crise d'adolescence ». Et ce terme lui sortait par les yeux dès qu'un de ses professeurs de collège le comparait à l'élève qu'il était en sixième et cinquième. A quel points ils regrettaient le petit Jisung, celui toujours volontaire et le fameux « moteur de la classe ». Maintenant il était devenu celui qui se tait, et qui parfois l'ouvre un peu trop. Celui qui a fumé et qui fume toujours, celui qui ne fait jamais ses devoirs et qui provoque les professeurs. Et ça, Jisung l'appelait la liberté de vivre sans se soucier de la visions des adultes et sans la peur de l'avenir, de son avenir. Le noiraud a toujours trouvé ça drôle que ces même adultes se prennent d'affection pour des élèves qui passent souvent toute leur scolarité à les détester.
Que ces adultes deviennent professeurs avec souvent comme vocation celle de transmettre le savoir. Pour ensuite dire aux élèves qu'ils s'en fichent royalement de leur réussite ou de leur échec, tout en leur hurlant dessus quand ceux ci n'ont pas de bonnes notes. S'ils s'en fichent car eux ont « déjà leur diplôme », pourquoi en faire tout un plat si les élèves n'ont pas fait leurs exercices ? Oui, ce genre de question, Jisung se les posait peut être un peu trop souvent. Lui qui aimait autrefois apprendre au travers de l'école, il se la mettait maintenant à dos et ce en pleine conscience.
« - Bonjour, un paquet de fleurs du pays, blond, aussi avec des filtres s'il vous plait. Le vendeur acquiesça et il récupéra le billet que le noiraud lui tendait avant de lui donner ses achats.
- C'est Incendie de Wajdi Mouawad ? »
Jisung releva la tête alors qu'il mettait son paquet de tabac dans la poche arrière de son jean gris trop large pour lui. Le vendeur faisait référence à un des livres qu'il avait sous le bras, et le jeune homme sourit en hochant la tête.
« - Oui, je voulais l'acheter depuis longtemps et je me suis lancé.
- Vous allez voir c'est une super pièce de théâtre. Peut-être pas la plus joyeuse, mais avec une histoire poignante.
- C'est ce que les gens disent, j'ai hâte de lire. »
Et il offrit un sourire poli au vendeur avant de quitter le tabac et de trottiner vers son arrêt de bus.
Le véhicule ne mit pas longtemps avant d'arriver, et Jisung souffla rien qu'en le voyant bondé de monde. Il enfila alors ses écouteurs après avoir passé dix bonnes minutes à les démêler. Jisung valida son titre de transport et finit coincé entre les corps humides du bus; il avait en horreur cette sensation, celle d'avoir son espace personnel complètement inexistant à ce moment là. La climatisation allait le rendre malade, et les odeurs de transpiration n'arrangeaient rien. Mais sa bonne étoile lui permit d'arriver à s'extirper de cette masse pour s'assoir sur une place qui venait de se libérer.
Jisung s'assit, non sans se prendre des tonnes de mauvais regards pour avoir bousculer plusieurs personne en essayant d'atteindre le siège sur lequel il lorgnait depuis sa montée dans le véhicule. Mais il s'en fichait, il pouvait bien endosser le rôle du jeune mal élevé. Il portait déjà fièrement celui du mauvais élève ou de la mauvaise fréquentation, plus rien ne lui faisait peur maintenant et sûrement pas les regards désobligeants des vieilles personnes. Car il le savait pertinemment, aucunes personnes de son âge ne lui prêtait attention. Tous étaient sur leurs téléphones, écouteurs ou casque sur les oreilles pour essayer de se couper du monde le temps d'un trajet.
Les immeubles défilaient devait ses yeux à moitié fermés, la musique résonnant dans ses oreilles. Oui, peut être qu'il allait finir sourd à quarante ans tant le son était fort, mais encore une fois, il s'en fichait. Jisung ne savait même pas ce qu'il allait faire demain, ou l'année prochaine. Il n'allait pas commencer à imaginer sa vie vingt ans plus tard.
Son arrêt fut annoncé et le noiraud eu un peu du mal à s'extirper de la foule, mais réussit tant bien que mal à rentrer chez lui. Le bitume était brûlant, les maisons un peu trop blanches et reflétaient la lumière du soleil qui lui donnait mal aux yeux. Son quartier était agité, plus que d'habitude. Enfin, surtout beaucoup plus que cet été. Car Jisung avait passé deux moi chez lui. Non, il n'était pas parti en vacances, il était resté dans sa chambre à dormir et à récupérer d'une année difficile pour lui. Et heureusement qu'un de ses amis ne partait presque pas en vacances comme lui. Le noiraud avait donc passé tout son été dans sa chambre en compagnie de Hyunjin, à fumer et sortir tard le soir pour rigoler haut et fort sans se soucier de savoir s'ils allaient réveiller tout le quartier. Non franchement, c'était les meilleurs vacances qu'il avait vécu depuis longtemps.
« - Ah Jisung! Tu es rentré très bien, va aider ton père à démonter la tonnelle dans le jardin.
- Putain pourquoi moi encore...
- Langage jeune homme, avait coupé sa mère. Ton frère révise dure pour son concours, on ne le dérangera pas pour de pareils futilités. Allez! »
Jisung n'insista pas plus, et posa ses livres dans les marches de l'escalier avant de traverser le salon en chaussures pour rejoindre son paternel. Ce dernier ne le salua même pas, et lui ordonna de monter sur une chaise pour défaire les scratches du tissu. Jisung ne prononça pas un mot, si ce n'est pour dire un faible « oui » quand son père lui demandait s'il tenait bien la bâche avec ses mains. Ils étaient en plein cagnard, le soleil tapait sur ses cheveux noirs qui tombaient devant ses yeux et Jisung manqua de tomber de sa chaise à plusieurs reprises car ils obstruaient sa vue; et bien évidement son manque d'équilibre énerva son père qui ne manqua de lui faire remarquer.
« - Bah écoute j'ai pas pris de chapeau ni de bandeau pour les tenir, c'est bon ta bâche est pas déchirée.
- Sur un autre ton. Tu viens peut être d'avoir dix huit ans mais tu vis toujours sous mon toit ! »
Jisung souffla et roula des yeux. Il n'avait pas l'énergie pour se disputer avec son père, il aurait bien d'autres moments pour se prendre la tête avec lui dans la semaine, ou même dans la journée.
Une fois son bricolage terminé une demie heures plus tard, il traversa le salon dans le sens inverse sans un regard pour sa mère. Jisung retira ses converses bien usées dans l'entrée et monta dans sa chambre, en attrapant au passage les livre posés sur les marches. Il passa devant la chambre de son frère, dont la porte était fermée, sans y prêter attention. Et il se dirigea vers la sienne, au fond du couloir. Jisung rentra dans la pièce et ferma la porte derrière lui avant de s'affaler sur son lit double. Enfin, sur le matelas au sol qui reposait sur des tatamis de bambous et qui prenaient la poussière à une vitesse fulgurante.
Jisung roula sur le côté avant de sortir de sa poche son paquet de tabac et ses filtre, pour les poser sur la petite caisse en bois qui lui servait de table de chevet. Il se releva pour se tirer jusqu'à son lecteurs CD et mit un groupe de jazz qu'il appréciait, histoire de remplir la pièce d'autre chose que son souffle lasse.
Le jeune homme avait longtemps essayé de remplir sa chambre de plein de choses différentes quand il avait onze et douze ans. Il y avait un vide, et le petit Jisung avait tout essayé pour le combler. Ses murs étaient remplis d'affiches de films, de posters, d'artistes, des cartes postales, et même de prospectus qu'il récupérait dans les bars ou les musées. Beaucoup de photos aussi. Des Polaroïd de ses amis surtout. Au début il y avait des photos tirées à la machine avec les membres de sa famille, mais le noiraud les avait enlevés il y a de ça peut être, deux ou trois ans.
Beaucoup de CD aussi. Jisung avait essayé de combler le vide avec ce qu'il avait sous la main, et son premier réflexe avait été la musique. Avant il en écoutait beaucoup aussi, mais quand il s'était retrouvé tout seul, chose qu'il n'avait connu jusqu'à ses onze ans, il s'était alors noyé dans les chansons tristes et les paroles de chanteurs qui exprimaient un peu trop leurs sentiments. Alors Jisung s'était découvert une vrai et grande passion pour la musique, et dans tous ses genres. Passant du punk au rock, avec du blues, du rap, de la dream pop ou même de l'indé. Et en plus d'aimer en écouter, il aimait en produire.
Jisung à toujours sut faire de la guitare, depuis son plus jeune âge, dès qu'il a été en capable de gratter les corde d'une guitare. Il en jouait de temps en temps, reprenant de grands tubes à la mode ou pour chanter joyeux anniversaire aux membres de sa famille. Et à onze ans, il avait découvert que ses maux pouvait être écrit, et même plus, chanter pour faire de quelque chose de douloureux une musique remplit de poésie au milieu de toute cette animosité. Jisung avait gardé sa toute première guitare - qu'il n'utilisait plus maintenant - dans un coin de sa chambre. Il avait investit dans un porte-guitare ainsi que dans des instruments de bonne qualité, et maintenant en possédait trois. Une électrique, une en bois classique, et sa toute première, en bois elle aussi. Jisung avait apprit surtout grâce à internet, car ayant eu de mauvaises expériences dans son conservatoire quand il y étudiait le piano; instrument qu'il continuait d'utiliser sur un clavier électronique posé lui aussi à côté de ses guitares. Au moins ces années de souffrances auront servies à quelque chose.
Alors sur ces étagères c'était surtout des CD, des vinyles et des carnets de notes, ses carnets, qui servaient à remplir ces planches de bois auparavant bien vides. Jisung avait aussi plein de petites babioles qui ne lui servait strictement à rien. Mais c'était l'idée de son ami Félix : collectionner des petites choses pas chères, souvent trouvées dans des brocantes ou des marchés, et de les garder en tant que décoration.
Félix faisait ça quand il partait en vacances ou en week-end avec ses parents dans des villes différentes, à chaque fois. Et Jisung avait bien aimé l'idée de rapporter un souvenirs, avec certes peu de valeur au niveau monétaire mais qui lui rappellerai de bons souvenirs quand il posera ses yeux dessus. Alors le noiraud avait commencé à imiter l'australien, toujours dans l'optique de remplir un vide qui s'était formé alors qu'il soufflait sa onzième bougie.
« - Eh, c'est pas toi qui a mon tee-shirt noir avec un cœur bleu ? »
Jisung sursauta et se releva d'un bon, faisant tourner sa tête au vue de la vitesse à laquelle il avait abandonné sa position allongée pour s'assoir sur ses genoux. Son frère était dans l'encadrement de sa porte, n'ayant pas toqué il ne l'avait pas entendu arriver.
« - Mais toque putain c'est trop demander un peu d'intimité ?
- Ça va tu te branlais pas non plus, détend toi.
- Encore heureux, il souffla exaspéré. Retourne faire tes devoirs j'ai pas ton chiffon immonde dans mon placard sinon ça ferait bien longtemps que je te l'aurais rendu.
- Mais ferme ta bouche monsieur le rebelle, toi retourne bosser pour avoir ton bac avant de venir insulter, et son frère claqua la porte. »
Jisung se rallongea sur son matelas en rouspétant.
Qu'il pouvait être chiant !
Il attrapa son téléphone qui vibrait non loin de lui et sourit en apercevant le nom de Hyunjin s'afficher à l'écran avant de décroche aussitôt.
« - Salut beau gosse, que me vaut ton appel ?
- Purée heureusement tu décroches, Félix me répond pas alors que je l'harcèle depuis ce matin.
- Tu m'étonnes qu'il te réponde pas, tu empiète sur son espace personnel.
- Nan mais j'ai vraiment besoin de votre aide, faut que vous m'envoyer les exo d'anglais parce que je les ai pas fait et j'ai perdu la feuille.
- Ceux que la prof t'a donné parce que t'avais pas fait tes devoirs ? Jisung se releva pour se diriger vers son bureau.
- Ouais, alors que j'étais malade 'fin bref, j'ai paumé la fiche.
- Et donc ? »
Il entendit son ami souffler à l'autre bout du file, alors que lui arborait un petit sourire mal caché.
« - Ô grand Han Jisung, le plus beau de tous, le plus intelligent de tous, pourriez avoir la bonté de venir en aide à une âme perdue telle que la mienne en m'envoyant vos exercices ?
- Dis comme ça, je peux effectivement y réfléchir.
- Merci putain tu sauves je te revaudrai ça. »
Jisung allait surenchérir quand son prénom fut crier du salon.
Il dû écourter à contre cœur sa conversation avec son ami, pour descendre d'un pas lourd les escaliers de bois, tout en se repassant sa journée dans sa tête - ou plutôt sa mâtiné puisqu'il avait flâné toute l'après midi en ville - en essayant de savoir sur quoi ses parents allaient lui faire un reproche. Son bol mal rangé dans le lave vaisselle ? Non, il l'avait lavé à la main. Son set de table plein de miette de pain ? Impossible, il n'avait bu qu'un thé en guise de petit déjeuner. Jisung entra dans le salon en trainant le pas, triturant d'une main le bas de son tee-shirt kaki oversize.
« - Eh bah c'est pas trop tôt ! s'exclama sa mère. Un peu plus d'enthousiasme veux-tu?
- J'ai fait quoi ? il ignora totalement sa remarque désobligeante.
- C'est plutôt sur ce que tu n'as pas
fait. »
Jisung se tourna vers son paternel, assis à table, qui lui ordonna d'aider sa mère à mettre la table alors que lui était à moitié affalé sur sa chaise les bras croisés. Le noiraud voyait déjà le discours venir. Son père assis sur son tabouret lui faisant la leçon sur son avenir, et sur le fait qu'il ne faisait rien de sa vie à part fumer et faire la fête selon lui. Car écrire et composer de la musique, c'était une activité futile d'adolescents et non un passe temps, bien évidemment.
« - Tu sais ce que tu veux faire, l'année prochaine ? l'avait-il questionné.
Jisung plaça les assiettes autour de la table avant de prendre une grande inspiration pour se donner du courage.
- Non.
- Bouge toi un peu alors, on ne vas pas te loger indéfiniment ici.
- C'est pas comme si l'autre logeait dans cette baraque depuis genre trois ans pour ses études, il ironisa devant tant d'hypocrisie.
- Tu ne me parles pas comme ça. Ton frère est en préparation de contours, il vit des années difficiles contrairement à toi qui ne fait rien de ta vie si ce n'est t'amuser avec tes amis.
- Mais punaise, j'suis sorti deux fois en boîte cette année et ça y est je suis le plus grand des délinquants ?! »
Le ton était monté et Jisung fit volte face à son père, alors qu'il balançait sans aucune délicatesse les couverts restant. Celui ci ouvra grand les yeux, ne s'attendant pas à ce que son fils réplique aussitôt, et avec tant d'agressivité.
« - De un, tu lui parles autrement. Ensuite, c'est pour toi qu'on dit ça, Jisung se tourna vers sa mère. Ton père et moi ne voulons pas que tu te retrouves sans rien, c'était déjà compliqué pour trouver du travail avant, et maintenant encore plus.
- Elle a raison, penses à ton avenir le plus tôt possible, tu ne regretteras pas d'avoir mis tes petites sottises d'adolescent de côté quand tu auras quarante ans crois moi. »
Jisung bouillonnait de l'intérieur. Il avait une forte envie de leur hurler dessus, mais se retenait en se disant que de toute façon, ses parents ne comprenaient pas et n'avaient jamais voulu comprendre.
« - Donc je dois me priver maintenant pour quand je serai vieux ? Vous êtes drôles, faudrait il déjà que je passe la barre des vingt.
- Jisung arrête de dire ça ! Sa mère lui avait hurlé dessus, son éplucheur dans les mains. Il roula des yeux.
- Bah quoi ? Qui vous dit que demain je vais pas mourir dans un accident de bus ? Son père se releva pour remplir de broc d'eau avant de s'adresser à lui, encore.
- Toujours dans le négatif. Tu m'étonnes que tu finisses en hôpital pour le moindre problème. »
Et Jisung sentit les larmes monter. Il ferma les yeux et prétexta une envie pressante pour s'enfermer dans les toilettes.
Bien sûr qu'il aimait ses parents, bien sûr. Mais il se rendait compte au fur et à mesure que le temps passait, de leurs défauts et du fait que oui, ils pouvaient lui donner de l'amour comme être une des sources de ses angoisses qui le poussait à bout dans les pires moments de stresse. Jisung avait bien envie de fumer une cigarette pour faire passer l'émotion et éviter de pleurer devant le reste de sa famille pour le repas du soir, alors il remonta le plus silencieusement possible les marches de l'escalier.
Il s'enferma dans sa chambre à double tours cette fois ci, et attrapa la petite pochette où était rangé son paquet de tabac, ses feuilles et ses filtres. C'était une pochette en tissus que Félix lui avait ramené d'Australie, aux motifs orientaux de couleurs pourpre et orange. Il l'aimait bien, ça permettait de cacher les photos d'horreurs qui se trouvait sur les paquet de tabac, souvent accompagnées d'un « fumer tue ».
Jisung roula sa cigarette et chercha pendant une dizaine de minutes son briquet, avant d'enfin le retrouver dans une de ses vestes en tissu. Il ouvrit sa fenêtre et commença sa clope. Dehors il faisait bon, les voitures continuaient de rouler, même dans son allée qui était de base plutôt calme. Le soleil commençait à se coucher, il devait être aux alentours de vingt heures sûrement. Le noiraud coinça sa cigarette entre ses lèvres avant de s'approcher de sa chaîne hi-fi et lança un CD d'indi folk, puis retourna se poser à sa fenêtre. La musique commença, lui apportant un peu de réconfort.
Ça lui plaisait bien comme ambiance au final. Une clope, un disque avec le coucher du soleil qui se reflétait sur les maisons d'en face, et une petite brise tiède qui caressait son visage.
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lourde l'ambiance ❤️🔥❤️🔥
Euh nn g pas du tout des mommy et daddy issus genre non mdr jsp pk vous pensez ça cv pas vs etrs zinzin du cerveau ou bien
🤣😂🤣😂
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