II
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WE'LL COUNT
THE     STARS
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07

— JE NE TE CROIS PAS ! HURLA-T-IL ENCORE UN PEU PLUS FORT À CHAQUE FOIS. C'EST IMPOSSIBLE.

— Poe, j'étais là avec elle ! Je sais ce qu'il lui a dit...

Il tomba de haut, il s'assied sur la chaise à côté de lui, posa ses coudes sur ses genoux essayant de remettre de l'ordre dans son esprit.

Il était perdu et regrettait déjà d'avoir forcé la main à Rey de pour lui expliquer toutes ces choses qu'il avait promit à Nalah de ne rien lui demander.

Rey s'approcha de lui et posa une main chaleureuse sur son épaule. Elle baissa la tête et ferma les yeux.

— Elle est la fille de Palpatine, Poe... Elle n'a peut-être plus la force, elle n'est peut-être plus du coté obscure, mais... son cœur est habité d'une noirceur incontrôlable qui ne cesse de grandir, lorsqu'elle s'en rendra compte... les choses seront peut-être déjà trop tard.

Poe, désolé d'entendre Rey parlait ainsi de la femme qu'il aimait, l'achevait un peu plus à chaque mots prononcés. Il avait cette sensation amère au fond de bouche qui lui donnait l'impression de la trahir. Il eut la nausée.

— Qu'est-ce-que je dois faire, hein ? Qu'est-ce que je dois faire, Rey ? Demanda-t-il en se relevant d'un seul coup et agitant les bras. Je ne pourrais pas la combattre, ni même lui... mentir ! Rey, c'est hors de question que je me serve d'elle, je ne pourrais pas être avec elle et savoir ça alors que je lui avais promis de ne jamais poser de question.

— Il n'est plus question de sentiments si les choses tournent.

— Il ne lui arrivera rien !

Poe avait accompagné son haussement de voix avec un coup dans le mur qui le fit souffrir. Il regarda le mur avant de poser son front sur la paroi métallique qui lui apporta du froid, semblant apaiser sa colère.

— Elle ne fera rien, renifla-t-il. Je ferais en sorte de la garder près de moi.

Il se retourna vers Rey.

— Je refuse de la perdre, c'est impossible. Rey, il ne lui arrivera rien...

Il se réveilla en sursaut, le froid dégoulinant de sueur, le torse tout aussi trempé et luisant. Il regarda autour de lui, le lit était vide, sa respiration se faisait haletante et irrégulière. Il sortit du lit vêtu d'un simple pantalon de toile.

Le sol froid lui rappelait la fatalité de la réalité. Il essayait de récupérer une respiration normal, enfin régulière. Il se frotta le visage tout en se rendant dans la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur le visage.

— Mauvais rêve ?

Il se redressa d'un seul coup, ouvrit les yeux malgré les gouttes d'eau qui en tombait, il regarda dans le reflet du miroir pour y voir la petite brune colérique qu'il appréciait plus qu'il ne le faudrait.

— Où étais-tu ? Demanda-t-il en attrapant de quoi s'essuyer le visage et lui faire face vêtu d'une tunique légèrement transparente.

— Tu dors mal sans moi ? Jubila-t-elle.

— Je ne dors pas du tout, tu veux dire, dit-il en se penchant vers elle avant de jeter le bout de tissus avec lequel il s'était essuyé avant de sortir de la pièce, Nalah sur les talons. Et toi, que fais-tu debout ?

Elle haussa les épaules comme une enfant, faisant le tour de l'îlot centrale pour s'assoir dessus.

— Il semble qu'on soit deux à ne pas dormir, du tout, insista-t-elle sur la dernière partie de sa phrase. Ironique, non ? Deux âmes cassés qui n'arrivent même pas à se réparer entre elles.

Poe s'appuya sur le meuble en face d'elle un verre d'eau à la main, il fronça les sourcils avant de poser son verre et croiser les bras après avoir bu.

— Qu'est-ce que tu essaies de me dire ? Demanda-t-il alors qu'elle lui répondit d'un simple haussement d'épaules. Je pensais que tout aller bien.

— Si pour toi aller bien, c'est... tout ça, dit-elle en regardant autour d'elle. Alors tu es plus idiot que ce que je pensais.

— Tu pourrais arrêter de te cacher derrière tes phrases cynique, s'il te plaît. Parle-moi un peu, je croyais qu'on avait dépassé ce stade.

— Parce que tu me parles toi peut-être ?

Poe baissa la tête, elle n'avait pas tord. Elle sentait qu'il lui cachait des trucs mais elle n'arrivait pas savoir quoi exactement.

Nalah soupira et descendit de l'îlot pour s'approcher de Poe. Elle posa ses mains sur son torse bombés et égratigné par quelques point de sutures qu'il eut au cours de sa carrière.

Il inspira un bon coup puis se pencha vers elle pour coller son front contre le sien et enrouler ses bras autour de sa taille fine.

Nalah ferma les yeux et savoura l'espace d'un instant la chaleur de son souffle qui lui caressait le visage et la réconforter malgré tout.

— Qu'est-ce-qui a changé depuis que tu m'as ramené ? Chuchota-t-elle.

Il ne lui répondit pas, il se contenta de poser ses lèvres sur les siennes pour ne pas avoir à lui mentir une nouvelle fois.

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IL SEMBLAIT BIEN QUE NALAH AVAIT ENTENDU LE CHASSEUR POURRI DE SKYWALKER ATTERRIR, CE QUI SIGNIFIAIT QUE REY ÉTAIT DE RETOUR. Il avait tardé à Nalah de déterminer sa matinée de formation, déjà du simple fait qu'elle était fatiguée et sa petite discussion tardive avec Poe cette nuit avait duré plus longtemps que prévu et était devenu- comment dire ? Plus agréable et sportive.

Elle était certes fatiguée, mais sa situation avec Poe n'arrangeait pas les choses et Antilles le voyait bien ce qui lui avait valut un petit rappelle à l'ordre. Bien qu'elle soit sa meilleure élève, elle le ne devait pas se laisser distraire ainsi.

Elle était donc sortit du bâtiment les idées embrouillées mais revoir son amie, elle savait que tout s'arrangerait. C'était le petit plus d'être amie avec Rey, tout finissait pas s'arranger.

Nalah entra dans le bâtiment principal, traversant les vouloir d'un pas régulier, sa tenue de pilote lui tombait sur les hanches attachés vulgairement en sortant. Elle avait hâte de retrouver son amie, mais en passant devant une des salles qui habituellement se trouvait fermé, Nalah s'arrêta.

Elle voulut entrer pour vérifier s'il n'y avait pas de problème, mais ce qu'elle entendit l'interpella. Poe et Rey discutaient tout les deux au sujet de Nalah.

— J'en ai plus qu'assez de lui mentir ! Je ne peux plus dormir à côté d'elle sans y penser.. Je ne dors plus là nuit Rey, je ne-

— Me mentir sur quoi ?

Ils sursautèrent et se mirent au garde à vous presque directement. Il avait reconnu sa voix dès qu'elle avait ouvert la bouche.

Nalah qui se trouvait dans l'encadrement de la porte sentait l'odeur de transpiration qui régnait dans cette pièce, assez pour lui faire comprendre que la discussion était tendu.

Son regard faisait des allés-retours entre ses deux amis; ils ne savaient lequel des deux prendrais la parole le premier. Mais Nalah savait que le premier qui craquerait sous la pression serait Poe, donc elle croisa ses bras sur sa poitrine, soutenant son regard jusqu'à ce que la gêne s'installe.

— Très bien ! Céda-t-il. On ne parlait pas de toi, on-

— Oh dans ce cas tu dors avec quelqu'un d'autre ? Retourna-t-elle la situation à son avantage.

— Non ! Agita-t-il ses mains. Je ne dors avec personne d'autre, Nalah.

— Dans ce cas, qu'est-ce que vous me cachez tout les deux ? Je sais que ça me concerne, je t'ai entendu dire que tu ne pouvais plus dormir à côté de elle ! Donc, si tu ne dors avec aucune autre femme, cette discussion me concernait. Donc je répète ma question : qu'est-ce que vous me cachait tout les deux ?

Elle utilisait le ton de la plaisanterie pour se défendre et remonter ce mur en brique qu'il avait réussit à faire écrouler brique par brique, elle savait qu'elle allait amèrement le regretter à la fin de cette discussion.

Nalah se mordait l'intérieur de la joue et enfonçait ses ongles dans sa paume de main dans l'espoir que cette auto flagellation lui permettrait de ne pas exploser — enfin pas tout suite. 

Au vu du regard de Rey et les tiques de Poe qui revenaient au galop en situation de crise, Nalah savait pertinemment que les choses étaient plus sérieuse que tout ce qu'elle pensait.

Poe craqua le premier encore une fois. Elle n'écouta les milliers d'excuses qu'il déblatérait pour essayer — dans l'espoir — d'atténuer la colère de la brune et qu'elle ne le déteste pas plus qu'à présent.

Nalah ne l'écoutait pas, son regard était plongé dans celui de Rey à la recherche de son amie, enfin de ce qu'il restait de son amie, sans même savoir ce qui allait suivre ses excuses, Nalah savait qu'elle en voudrait à Rey et sa réaction, non justement, son inaction la mettait un plus en rogne.

— Je lui ai tout dit.

Rey avait hurlait bien plus fort qu'elle ne le pensait, assez pour faire taire Poe et prendre le dessus sur sa voix suave et tremblante. En criant sa phrase, Rey avant fermé les yeux.

Nalah la fixait toujours, les lèvres pinçaient, les poings serrés, sans un mot, rien. Elle ne bougeait pas, mais son regard se remplissait petit à petit de haine, de tristesse et de ce sentiment horrible qu'est la trahissons.

Rey n'avait toujours pas ouvert les yeux, Nalah regardait ses quelques larmes de culpabilité couler sur sa joue. Plus elle la fixait, plus Rey semblait se faire torturer mentalement. Si Nalah avait n'avait pas renoncé à la force, c'est ce qu'elle lui aurait fait. Elle aurait torturait sa soi disant amie. Mais Rey semblait s'en charger très bien.

Poe qui se sentait affreusement honteux s'approcha d'elle qui l'ignorait totalement plutôt concentré sur Rey qui se torturait toute seule. Il posa une main sur sa joue et l'autre sur ses bras croisés. Il attrapa l'arrière de sa tête pour la forcer à dévier son regard vers lui, dans l'espoir qu'il se calme, mais rien. Qu'elle pose son regard sur elle ou sur lui, rien n'y changeait.

— Qu'est-ce que tu sais ? Demanda-t-elle la mâchoire serré.

— Je sais que tu es la fille de Palpatine, renifla-t-il. Je sais aussi que tu as affronté ce monstre avec un courage incroyable et une force... indomptable. Je sais que tu as pris peur de la force qui t'habitais et que les choses ne se sont pas passé comme prévu durant les trois mois où vous avez disparu. Mais je sais aussi que tu n'es pas une mauvaise personne, que tu as du bon en toi et que quoi que tu crois, qu'elle personne tu penses être, ce n'est pas vrai. Tu n'es-

— Est-ce qu'elle t'a demandé de me surveillé ?

Poe fronça les sourcils, il ne savait pas quoi répondre et la Rey silencieuse ne l'aidait pas.

— Non... Pourquoi est-ce que tu penses ça ?

— Est-ce-que tu as peur de moi ?

Elle avait posé sa question en s'avançant de quelques pas.

— Non, Nalah, non ! Bien sûr que non...

— Je suis la fille de Palpatine, je suis née de son unique force, d'une obscurité sans nom voué à accomplir ce que le premier enfant n'a pas réussi à faire. Atteindre la force, le summum de la force obscure, la plus grande puissance et devenir le nouveau Suprême Leader.

La rage qui sévissait dans tout son être révélée une facette de sa personnalité qui n'avait jamais été exploité avant aujourd'hui. Cette fille qui parlait n'était pas Nalah, ce qu'elle disait sonné faux dans les oreilles de Poe qui refusait d'accepter ce qu'elle lui dévoilait.

Rey avait enfin reprit conscience mais ne disait toujours rien, elle ne pouvait pas puisqu'elle savait que Nalah avait raison, elle ne pouvait pas lui mentir une fois de plus.

Voir la colère et les ténèbres s'emparait d'elle était bien plus effrayant qu'elle ne le pensait.

— Sinon a quoi servirait un deuxième essaie ? Je ne suis réduis qu'à ça, être un deuxième essaie qui jusqu'à présent essayer de combattre les ténèbres au lieu des accepter, mais en vain ! Je ne peux pas continuer à me battre contre quelques choses qui fait partit de moi et me fait peur. Je ne peux plus- je n'ai plus le droit d'avoir peur de tout ça ! Je suis un monstre.

— Tu n'est pas un monstre ! Hurla Poe les larmes aux yeux.

— Alors pourquoi tu m'as mentit ?! Pourquoi m'avoir laissé croire que tu m'aimais alors que tu ne me gardais auprès de toi pour simplement avoir un oeil sur moi !

Nalah fondit en larme.

— Tu ne m'aime pas, c'est faux...

Ses larmes s'intensifier un peu plus à à chaque fois que Poe essayait de la tirer contre lui. La voir ainsi, la voir penser ces horribles choses d'elle et de leurs relations le dévastait. Il n'aimait pas la voir comme ça, il n'aimait pas la voir souffrir mais il se sentait impuissant et faible.

— Nalah, je t'en supplie, écoute-moi !

Il avait attrapé ses poignées aussi fort que possible pour essayer de la maintenir mais elle sortit une force phénoménale de nul part qui lui permit de se dégager de son emprise et de le pousser à travers le couloir violemment.

Rey intervint enfin propulsant Nalah contre la paroi métallique du bâtiment, elle la maintenait comme elle pouvait alors qu'elle voyait son amie hurlait à la mort, crier des choses horribles sur elle et son destin à accomplir, des choses qui leur brisaient le cœur. Poe se releva pour revenir à côté de Rey qui la tenait toujours contre le mur, mais plus elle attendait, plus elle l'énervait, plus Nalah arrivait à combattre la force de la Jedi.

— Comment est-ce possible ? Demanda Poe qui reculait de quelques pas.

— La force coule dans son sang... elle ne pourrait jamais s'en séparer réellement... on l'a juste comprit trop tard.

Nalah tomba au sol lorsque Rey cessa de la retenir. Elle tomba face contre terre, les poings fermement serraient, continuant de déverser sa haine sur le sol innocent qui subissait toute leurs colères.

Nalah haletait et revenait petit à petit à elle, malgré l'immense trou dans sa poitrine. Elle avait l'impression que son cœur lui avait été violemment arrachés ou broyé en petit morceau avec des milliers de piques qui ne voulait s'arrêter de lui rappeler la douleur de la trahison.

Poe essaya une nouvelle fois de s'approcher d'elle pour la réconforter. Elle se laissa approcher bien qu'elle fit prise de nausée lorsqu'il la força a le regarder dans les yeux.

— Je t'ai jamais mentit sur la nature de mes sentiments, renifla Poe. Je te demande de me croire...

— Je ne te demandais pas la lune... simplement les étoiles, dit-elle en fondant en larme une nouvelle fois. Je ne te demandais que les étoiles, Dameron...

— Pardonne-moi, dit-il en la serrant contre lui malgré tout. C'est moi qui ai changé, Nalah. C'est moi qui ai changé... pardonne-moi.

Elle se débattit une dernière fois avant de se relever et partir en courant.

Nalah enfila les mâches de sa combinaison. Elle courra jusqu'au hangar où était rangé son X-Wing, elle sauta dedans sans réfléchir, sans casque, sans rien, puis s'envola dans les étoiles.

09.03.20
2605 mots.