II
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WE'LL COUNT
THE STARS
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02

IL Y AVAIT PEU DE SENSATION QUI FAISAIT À NALAH SE SENTIR VIVANTE. Voler à toute vitesse à travers une faille terrestre qui à n'importe quel faux mouvements, mauvaise direction, manque d'inattention pouvait lui coûter la vie; elle aimait ça.

Nalah avait toujours eut le goût du risque, elle avait ça dans le sang et aujourd'hui elle avait décidé de s'en servir pour faire de bonnes choses et surtout les faire correctement sans tout mettre en péril et tout gâcher.

Poe qui lui faisait assez confiance pour la laisser survoler cette faille bien trop dangereuse. Il savait qu'elle avait été formé par Wedge Antilles, son mentor à l'époque, donc il connaissait ces tactiques et sa façon de voler puisqu'il avait la même.

Il fallait avouer qu'au fond de lui, il s'inquiétait pour elle et avait peur qu'elle se laisse distraire vu qu'elle était maladroite, mais après ça, il saurait qu'un n'importe quel moment, il pourrait compter sur elle et peut-être finir par lui laisser plus de droit et lui donner plus de devoirs.

C'était un bon test, qui visiblement lui convenait et lui paraissait assez simple puisqu'elle avait était devant lui.

Poe n'aimait pas perdre.

Nalah aimait gagner.

Mais seul un des deux pourraient réussir à attendre le premier le bout de la faille et s'en sortir. D'autant plus que plus ils la traversaient, plus elle rétrécissait.

Les choses se compliquaient et devenait de plus en plus tendu. Des rochers se détachaient des parties sous le vrombissements des moteurs des deux chasseurs. Nalah était en tête et faisait en sorte de perdre le moins de vitesse possible pour garder les quelques mètres de distances qu'elle avait sur Poe.

Elle gardait la même trajectoire, jusqu'à ce qu'un arbre au milieu de sa route vienne l'obliger à changer de trajectoire, laissant donc passer Poe devant elle alors qu'il voyait tout les deux la fin de la faille se rapprocher à grand pas.

Nalah coupa tout ce qui pouvait consommer de la puissance dans le chasseur, quit à se mettre en danger. Elle prit autant de vitesse que possible, mais dans moment d'inattention, bien trop absorbé par la victoire, elle manqua de heurter la partie.

De justesse, elle braqua le levier de direction vers elle, fermant les yeux et priant pour ne pas s'écraser.

Heureusement que les commandes répondaient correctement et efficacement, parce que sans ça, elle ne s'en serait pas sortit qu'avec la carrosserie rayé.

Elle avait prit peur, elle était consciente qu'elle s'était laissé aveugler par la soif de victoire, mais surtout l'envie de lui prouver qu'elle était prête et digne de partir en mission avec tout les autres, mais là, elle venait de lui prouver tout le contraire.

Ils revinrent tout les deux à la base. Nalah ruminait et s'agaçait contre elle-même, elle savait qu'elle n'aurait pas le temps de dire quoi que cela soit que Poe lui ferait la leçon.

Après être atterrit en toute sécurité, Nalah retira son casque et relâcha la pression. Les lèvres pincées, elle cogna sa tête sur le repose tête derrière elle.

Elle ouvrit son cockpit, et vit s'approcher Poe à grands pas qui avait sauté de son chasseur l'air bien décidé à lui passer un savon.

— C'était quoi ça ? Hurla-t-il en agitant les mains dans tout les sens.

Nalah se retint de s'énerver elle aussi, elle descendit du cockpit pour se retrouver en face de lui visiblement affublé par son comportement; elle ne pouvait pas lui en vouloir.

— Laisse tomber, souffla-t-elle en lui tournant le dos.

— Que je laisse tomber ? Reprit-il en l'attrapant par l'épaule pour la forcer à le regarder. Tu te moques de moi ? Tu aurais pu mourir Nalah ! Est-ce-que tu te rends compte de ce que tu as fais ?

Elle ne préférait pas lui répondre pour ne pas s'énerver, elle avait promit d'essayer d'être correct et de garder son calme pour paraitre moins... sauvageonne ? Et surtout éviter de lui donner raison.

— Laisse tomber je te dis ! Haussa-t-elle le ton. Tu avais raison, ok ? Tu devrais être content, non ? Tu ne m'enverras pas pour le moment en mission, comme ça t'as plus de soucis à avoir avec moi, parce que je ne pourrais jamais partir, parce que je suis comme ça et c'est tout, ok ? Est-ce-que tu comprends que je ne changerais jamais totalement, que je resterais toujours cette fille à moitié suicidaire et irresponsable, hein ? Je suis pas faite pour voler, je suis pas faite pour travailler en équipe ! Tout ça, tout ce que je m'efforce à faire pour te plaire, c'est pas moi. Je suis désolée mais c'est pas moi.

— Mais qu'est-ce-que tu racontes enfin ? Tu t'entends parler, Nalah ? Je ne t'ai pas reproché de vouloir devenir une meilleure personnes, au contraire, tout ce que tu essaies de faire et essaie de construire, c'est juste... super ! Et tu ne t'en rends même pas compte !

— Mais ce n'est pas moi, ok ? La seule chose que je sais faire, c'est voler et mentir et jusqu'à... jusqu'à...

— Jusqu'à quoi ? Croisa-t-il les bras. Vas-y, dis-le ?

— Jusqu'à toi, je n'avais pas à me soucier d'autre chose que moi ! Je n'avais même pas à me soucier de si ce que je faisais été dangereux ou non, parce que je m'en fichais de ce qu'il pouvait m'arriver, alors que maintenant...

— Maintenant quoi ?

— Je m'efforce de rester en vie pour quelqu'un qui préfère laisser ce qu'il aime vraiment pour des priorités qui lui pourrissent la vie et qu'il est trop con pour s'en rendre compte.

— Va chier !

— Non, c'est toi, va chier Dameron ! C'est pas moi le problème dans l'histoire, parce que tu sais très bien comment je suis ! Alors que toi, tu passes tout ton foutu temps à tes devoirs de Général, bon sang !

— Arrêtes de toujours tout retourner à ton avantage ! Dit-il en agitant son index sous nez.

— Tu ne vole même plus ! Hurla-t-elle. J'essaie tant bien que mal de te forcer à passer du temps avec tes amis, avec tes camarades, avec moi, pour que tu comprennes que t'as place est parmi nous, parmi tes équipiers et non, derrière cette foutu console !

Il serra les dents, elle le vit à sa mâchoire qui se raidit. Il voulait répondre mais il savait qu'il avait tord, bien qu'il ne lui dirait pas. Nalah renchérit.

— Tu sais que j'ai raison, se mit-elle à sourire nerveusement. Tu le sais, mais tu ne diras rien parce que t'es trop fière, même avec moi. On est quoi au juste, hein ?

— Ça n'a rien avoir.

— Oh, ça n'a rien à voir ? Demanda-t-elle sur un ton cynique avant de répondre à sa propre question. Alors pourquoi tu cherches toutes les excuses de l'univers pour me garder ici, sur cette planète foutu planète ?

— Parce que je refuse de te perdre ! Hurla-t-il. Quand est-ce-que tu vas comprendre ça ?

Nalah voyait dans son regard la tristesse et la peur qui l'avait submergé il y a un an de cela, lorsqu'elle avait faillit y rester. Enfin... il ne savait pas qu'elle avait cessé de respirer l'espace de quelques minutes, elle ne lui avait rien dit et ne voulait pas lui faire plus de mal.

Elle capitula et décida de se calmer la première, elle extériorisa sa colère en soufflant un coup longuement. Poe fit de même et se frotta le front puis les yeux.

— Tu sais qu'on va s'auto détruire, reprit-elle plus calmement.

— Je le sais, baissa-t-il la tête.

— Alors pourquoi tu t'obstines à me garder ici ?

— Parce que, je...

Il fit l'erreur de croiser son regard et de perdre toute confiance en lui. Il serra les poings et se décomposa.

— Laisse tomber, tu ne comprendrais pas.

Il s'en alla simplement, détournant le regard de Nalah qui resta là, planté, tristement et déçu de son comportement.

Les choses étaient plus compliqués que ce qu'elle avait imaginé, elle ne comprenait rien à l'amour, qu'il soit paternel ou simplement, l'amour le vrai... Nalah n'y comprenait décidément rien et se demandait réellement si les choses en valait la peine.

23.02.20
1360 mots.