Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟓



















5

« Park Jimin ou Pédaler dans la semoule »





Je pensais que je m'enfuirais.

TaeHyung et moi passâmes les heures au silence le plus absolu. Le banc sur lequel nous siégâmes fut le témoin indéniable de nos ardeurs pansées par la présence de l'un et de l'autre. Je réfléchissais aux bizarreries de la vie. Voilà uniquement plusieurs jours que j'appris l'existence de cet homme et ses caractères divers. Néanmoins, et bien que ce ne fut pas toujours le cas, à présent je nourrissais le désir de lui apporter de mes lumières peu éclairées, somme toute. L'hôte de ce corps se dévoilait muet, plongé dans une taciturnité prolongée et suspecte. Je pensais que je m'enfuirais. Après tout, j'abhorrais ce calme qui me rappelait mes propres émois. En dépit de cela, je restais. Je demeurais un peu pour le Kim dont les doigts trouvèrent vivement la naissance de mes cheveux ; beaucoup plus pour moi qui trouvait l'extase à la seule évoque de drames péripétiques dans mon quotidien.

Aux cieux, les astres dessinaient le cycle lunaire et comme à la coutume, je m'y égarais dans une contemplation qui incita mon voisin à imiter mon oeil illuminé. La pollution rendait plus complexe celle des étoiles de début de soirée. Il n'était pas tard. Seulement, l'horaire estival assombrissait l'au-dessus de nos crânes dans un velouté rose et empreint de nuages d'une même couleur. Ouais, tout paraissait beau alors j'imaginais qu'il s'agissait d'un motif en plus pour ne plus le fuir.

Des vibrations vibrèrent, déchirant la tranquilité de ce temps simple, le bipeur de TaeHyung dans sa poche. Des excuses effleurèrent sa lèvre tandis qu'il s'empressa de quêter qui le dérangeait maintenant.

- Nam va faire un tour avec ma permission et ma voiture, il m'annonça.

- Ah... C'est bien.

Et ma seule rétorque.

Il se montrait curieux d'ouïr son timbre à la suite de ces instants où aucun ne prononça la moindre chose. TaeHyung relut longuement le message scripté sur son récepteur, son sourire ne quittant plus le coin de sa bouche et ses boucles brunes dissimulant la beauté de son regard que j'eus la chance de découvrir à son réveil, la fois dernière. Son large manteau couvrait ses grandes épaules et tombait par delà ses fesses à l'assise par dessus. Mon observation ne signifiait rien ! toujours était-il qu'il lui seyait bien avec ses revers crantés, sa laine cousue et sa coupe droite.

- Aurais-tu un numéro de bipeur, JiMin ?

- Pour quoi faire ?

Je patientais dans le désir d'une réponse suffisante qui m'inciterait à lui offrir ce qu'il convoitait, paraissait-il. D'une méfiance toute féline, je plissai les orbes quand les siens y glissèrent d'embarras malgré. Alors il captura ma paume pour lui et d'un coup de stylo, au sortir de sa veste, il inscrivit une suite de chiffres qui, en plus, s'imprimait dans ma tête, j'ignorais pourquoi.

"051-789-1345", son contact à l'encre de son bon-vouloir.

- Si on veut travailler ensemble, il faut que tu puisses me joindre... Voilà. Prête-moi ton carnet d'adresses.

Lorsqu'il exigea cela, je ne compris pas ce qui, exactement, me poussa à lui obéir ainsi. L'intrigue fourmillait dans mon foie et farfouillait mes reins à les retourner tout complets. De ma petite malette, je lui confiai le bloc de notes qui accompagnait chacun des déplacements d'un coréen digne et qui réclamait se faire un nom dans notre Corée. TaeHyung feuilleta les premières pages sans se cacher de son indiscrétion et dès lors qu'il aperçut le numéro, annoté en rouge à paillettes, surmonté de petits coeurs de ma composition, souligné à maintes, et encerclé à fois, il gloussa comme une poule et écrivit ces nombres sans se douter qu'il ne s'agissait pas des miens, l'idiot.

- Tu dois beaucoup t'aimer pour y avoir laissé autant de traces... Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu es même allé jusqu'à embrasser ces pages avec ta bouche.

- C'est ironique ?

- Ah, peut-être bien.

Et pour la peine, je me refusais l'idée de lui révéler que cette nombrée de bipeur n'était guère celle de ma possession. Je n'en avais pas. Tout bonnement. Du plus profondément de mon coeur et ma tête, je rêvais que cet homme envoie des malaisances à un autre que moi. Cela lui servirait de leçons, je demandais à ce que l'on prenne mes attitudes au sérieux.

- Ne fais pas la tête, allons marcher un peu.

J'acquiesçai, en gardant le sentiment qu'il ne m'octroyait pas le choix que de le suivre. Nous nous mîmes sur jambes et bientôt, le paysage d'EmeraTech se profila à nos derrières, imposante, fascinante, sensationnelle. Dans un coin de mon crâne demeurait l'ombre de Lee SeoA sur la plus frêle de TaeHyung qui, même affable, traduisait une rancoeur suintant de chacun de ses dermes.

Le ballon de basket-ball rebondissait sur le terrain humidifé des dernières averses. À travers les mouvements silencieux de la nuit, nous percevions les boum-boum incessants de l'athlète, son regard plein d'une concentration sans failles, et les perles transpirantes du bout de ses mèches cuivrées. Un fin contentement se dessina à sa bouche, et je compris là que Min YoonGi remarqua notre présence par-delà les filets. Mon unique ami de toujours marquait quelques paniers par j'ignorais quelles façons d'impressionner. À ma gauche, TaeHyung se montrait curieux à sa manière, sans dire le mot, tandis que j'acclamais le nom du sportif telle une groupie affamée de chair masculine. Mon accompagnant rit tendrement sans départir ses oeillades des miennes incendiaires.

Un point, un lancer franc, trois points, l'objet de son succès retomba sur son crâne, et la magie de l'instant s'évapora sombrement.

- Toi et tes poufferies, JiMin, vous faites chier.

- Désolé chéri, t'es trop doué.

Son corps fort d'un mètre... Un mètre quarante-trois ? YoonGi n'était pas des plus grands parmi les hommes, il pivota, une paume massant le lieu de sa tête cabossée. Ses pupilles alezanes glissèrent sur nous, paresseuses et essouflées. Tous deux, de notre côté, pouvions à présent avoir le loisir d'étudier chacun des traits de mon ami d'enfance. Ses cheveux rasés au-dessus de ses lobes. Ses boucles d'oreilles aux coloris argentés. Ses orbes tirés qui lui donnaient l'air chaton. Ses dents gingivales le rendaient plus juvéniles. Son débardeur gris et troué par ses efforts maints. Ses bas valorisaient ses cuisses pâles sous les lumières lunaires. Il devenait un bel être à mesure de nos croisées, je le confirmais.

Le Gi et le Kim se rencontraient, eux, pour une première. Alors que l'un le scrutait, l'autre abaissait le chef de son embarras criant. Je m'étonnais à penser cet échange particulier particulièrement adorable, au fond.

- C'est qui ça ? le cuivré questionna. Pourquoi il évite mon regard ?

- Lui ? Hm, c'est mon patient.

- Enchanté, patient de JiMin.

TaeHyung semblait surpris que je le nomme de la sorte. Et pourtant, je ne mentais guère puisqu'il y a quelques heures, j'acceptais de lui porter mon aide par j'ignorais quelle manière. Il fallait simplement croire que le pétrin me connaissait bien. Il rétorqua d'un acquiescement timide, c'était fou un tel manque d'assurance. J'étais chamane, je ne donnais pas de miracles.

- T'as développé une nouvelle technique thérapeutique ? Se balader sous les étoiles en traînant près des terrains ? Tu prévois aussi de lui apprendre à jouer ? J'espère que t'as prévu les chandelles, la love song et les ratés pour les rapprochements physiques.

Les orbes de TaeHyung s'arrondirent, il hoqueta et s'étouffa avec sa salive. Je pinçai l'arrêt de mon nez sous les esclaffements railleurs de ce petit con. Bientôt, le calme revint et nous nous assîmes sous le cerceau du court au par-terre, à la poussière. Notre aîné industriel rosissait dès lors qu'on le mentionnait dans nos discutes. Dans l'horaire qui suivit, je songeais à ses propres songes en me doutant de la portée de ceux-ci. La portée onirique. La portée douloureuse. Les pensées abattoires. Le Lee SeoA du post meridiem revenait à ma souvenance. Ses mots. Ses termes tranchants comme des lames de rasoirs. Mes sourcils se creusèrent, encore, et je n'écoutais plus Min YoonGi débiter ses conneries sur fond d'injures habituelles.

Aux cieux, les nuages dissimulaient les astres. La brise chatouillait nos dermes et bien que l'été débutait, mes pores frissonnaient, mes poils se hérissaient. J'amenai mes genoux à l'entour de mes bras, près de ma tête au repos. Les grillons chantonnaient dans les feuillages. Ils fredonnaient, partageant un peu de leur joie d'exister. Le contraste avec TaeHyung me saisissait, de là. Lui, on le lisait sur ses lèvres, sur ses yeux, sur son tout, il n'avait plus la volonté de vivre. Mon coeur s'opprima seul, et je me jurais cette fois de faire mon possible pour apaiser ses luttes altérées.

- Quoi ? il eut un bègue. Ne me regarde pas.

- Et pourquoi pas, TaeHyung ?

J'ignorais ses murmures bas, je ne perçus que ses commentaires puisqu'il disait que je devais lui montrer davantage de respect. Foutaises. Moi, je croyais surtout que ses pensées le torturaient et que malgré ses réticences, il crevait à l'idée de ne pas m'en faire part. YoonGi nous scruta, l'un et puis l'autre, longuement avec un soupçon de curiosité discrète que je ne remarquais que moi, seul. Sa joue tomba au creux de sa paume, et un baîllement lui tira une grimace bilillique.

- T'as lu HealthK magazine, aujourd'hui ?

L'ami questionna, je secouai le chef par un non méfiant. Cela lui valut un grand éclat de raillerie puisqu'il trouvait cela honteux de ne pas se documenter aussi assidûment sur la recherche médicale lorsqu'on exerçait mon métier. Il avait raison, mais qu'importait à présent. Il s'écoula un temps avant que le Min se lança dans les explicitations de sa demande. Et à mesure que sa bouche balbutiait des mots aléatoires, il se formait une information qui me passait au-delà mais qui suffit à retenir la tête de mon accompagnant taciturne. Les feuillées s'élevèrent, je les entendis siffler et susurrer à mon lobe les délicatesses du soir. Un épais brouillard embauma le terrain quand des brouhahas montèrent, provenant d'un troupeau de collégiens au sortir d'un cours du soir. Cela me renvoyait à une époque telle, bien moins heureuse qu'eux paraissaient l'être et alors, mon oeil alla à la forme de mon corps dissimulée sous les habits amples de mes habitudes.

- Ils ont parlé d'EmeraTech, cette fois, argumenta YoonGi. Devine de quoi ils ont été accusé, ces salauds !

HealthK était un périodique bimensuel. Pour les plus limités intellectuellement, il s'agissait d'un fléau qui paraissait chaque quinzaine et qui tenait sa réputation des carrières nombreuses qu'il détruisit année après année. HealthK englobait le champ de la santé et se conduisait par deux lanceurs d'alerte qui estimaient pouvoir guérir la santé publique en dénonçant, en injuriant, en frappant des gros poissons. À l'énonce de cette firme-là, les orbes de TaeHyung s'ouvrirent. J'eus le loisir de veiller à ses réactions que j'annotais dans un carnet pour ma connaissance assoiffée, et un peu pour sa pomme qui ne demandait qu'à être sauvée de ses identités multiples. Au désormais, il démontrait un intérêt malin pour les accusations portées à l'entreprise de son beau-père. Néanmoins, l'attente se prolongea. Un perceptible bruit de fond résonna dans nos entours. Nous discernions les insultes, les propos plus hauts que d'autres, les colères et les rires. Je décelais le déshonneur, la honte, les répugnances et les pleurs sous les uniformes juvéniles.

Au derrière de la brume, trois bambins en cercle en cognaient un autre au sol. Curieusement, ils agissaient toujours par ce chiffre-là comme s'il leur évitait le danger car lorsque l'un se faisait prendre, les deux autres accourraient la queue entre les jambes, les saligauds.

La victime, recroquevillée, se tordait surtout de sa douleur sans jamais oser se plaindre quand on pouvait deviner, sous sa chemise, des marques bleutées et tourmentées. Les bourreaux jouaient à qui heurtait le plus fort de son pied au ventre. Le jeune garçon, en peine, protégeait son crâne avec ses deux bras en armure, solide comme les bois dans un braisier. Il jappait, il couinait et son oeil larmoyant s'imbriqua au mien, anxieux, sans la cesse et il fila des minutes avant que je n'amorçai un geste à son secours. Mes pieds debouts, je fis le premier pas. À cet instant, la bourrasque mêla les bourgeons aux mèches de mes cheveux et un frisson serpenta mon échine dès lors qu'une poigne enlaça mon poignet. Mes pupilles filèrent, papillonnantes, sur le long de cette prise qui m'étonna par sa vigueur brusque. Kim TaeHyung emprisonnait mon initiative dans la grandeur ferme de sa main diaphane. On n'y distinguait plus la chair de ma montre.

J'étudiais les iris confus de mon ravisseur, les variations dans la force de son emprise, ses sourcils froncés, souriants, teigneux à la fois et la façon dont ses lèvres bégayaient des sons inaudibles pour l'ouïe. Toutefois, une même angoisse peignait ses traits torturés. Une inquiétude plus criante, davantage prononcée qui laissait croire que j'avais affaire à un autre qui n'était plus lui. Une impression étrange se dégageait de ses pores : TaeHyung restait ici sans la possibilité de conserver son calme interne. Il glissa sa prunelle brune dans la mienne : ce regard différait ; à ses yeux, je semblais comme droit sorti d'un univers altéré sous les fonds bruyants des adolescents harceleurs à quelques mètres. L'idée qu'il débutait une crise de panique fleurit à mon esprit, cela y ressemblait mais avec une pointe d'un quelque chose que je ne saurais décrier.

Tout proche de nous, Min YoonGi se tenait au silence et similait même omettre ses révélations lues sur HealthK, accusations dont je n'avais encore de comptes. Et cela suffisait alors qu'un boulet trouait mon estomac de questions.

- Laisse-moi y aller, ce petit a besoin de...

- Quoi ? Pourquoi tu veux y aller ? Ça ne t'a pas suffi de débouler dans le bureau de SeoA, ce matin ?

Ses phalanges se raidirent et ne me lâchèrent pas, j'exagérais peu en clamant que mon derme brûlait de ce contact contraint. Le timbre de TaeHyung prit un ton fluet, clair, mélodieux. Autrement dit, cela s'éloignait en tous points des coutumes vocales de cet homme.

- Tu vas lui foutre la honte, JiMin. Exactement comme tu m'as foutu la honte, ce matin. Pourquoi ne le laisserais-tu pas se défendre seul, pour une fois ?

- Pour une fois ?

Comment le laisserais-je "pour une fois" puisque je ne connaissais guère ce garçon ? Le Kim porta ses dactyles droits, libres, à son tour de tête qu'il malaxa tendrement en syllabant des excuses à mon égard dans de petits chuchotis qui durèrent des secondes dans lesquelles le Yoon s'amusa à faire tourner son ballon sur son indexe.

- C'est un peu brouillon, excuse-moi... Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi ainsi, c'est... Excuse-moi, JiMin.

- Qu'est-ce que c'était, TaeHyung ?

- Un gros bordel, il riota sans joie à la libération de mon bras.

À l'alentour, les collégiens ne se disputaient guère plus. Les bourreaux quittèrent l'endroit, et le martyr rampa, à l'opposé, jusqu'à l'arrêt de bus le plus près. La vie paraissait repartir à présent qu'il revenait à moi. Mon ami d'enfance observait la scène d'une attention toute indiscrète mais je ne lui en gardais rigueur : nul de l'extérieur ne comprendrait un tant soit peu le combat qui opposait mon patient et son trouble. TaeHyung mit un temps durant lequel il n'articula plus, saisissant simplement le soin de méditer sur ses paroles dernières et ses propos achevants. De ceux-là, je me souvenais que je lui fis honte devant son patriarche et la culpabilité m'enveloppa tout-entier. Je me rassurais, peut-être qu'il ne le croyait pas réellement. Or, je me savais lucide pour en conclure qu'il n'existait de sources plus fiables que les manifestations de sa conscience toute vide.

- Est-ce que... Je vais avoir du pain sur la planche ? j'interrogeai.

Le noir de jais exprima un rictus qui rétorqua mieux que les meilleurs vers au monde. Ses doigts ranimèrent ses boucles vers l'arrière de son crâne, il expulsa un souffle et un second qui embrassa une moquerie pour lui-même.

- Je viens d'avoir la manifestation d'une identité que je ne connais pas... Nous étions conscients en même temps mais c'est bizarre, c'est comme si j'étais devenu incapable de la faire partir.

- Question idiote mais comment tu peux savoir que ce n'est pas une alter que tu connais déjà ?

Un voile tomba sur son regard.

J'y décelai, là, un brin d'une douceur que je ne lui distinguais jamais de ces peu de temps où je le cotôyais. J'étais terriblement curieux. De savoir TaeHyung. D'apprendre TaeHyung. D'apprivoiser TaeHyung. Dans son lui-seul. Dans son entièreté, de sa plus simple personnalité à son identité la plus hardue. À ce stade de nos discutes, j'ignorais encore si mes intentions bienveillaient sur lui ou alors si je ne jouissais qu'aux perspectives de m'instruire sur ces phénomènes de son esprit encore inconnus à mes ententes. Sagement, je patientai, trépignant à ses propos d'après qui me tireraient une satisfaction rigolote. Alors le Kim s'inclina envers mon lobe dans le dessein de me révéler une chose précieuse, trop précieuse encore pour l'attention de YoonGi.

"Parce qu'avec elle, je me suis sentie protégée d'une paix que mon cœur n'a jamais su éprouver".
























5

« Park Jimin ou Pédaler dans la semoule »








Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro