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« Park Jimin ou Accoucher d'une souris »

« [...] L'accomplissement est aussi celui du groupe pharmaceutique EmeraTech, et de sa maison mère en Corée, qui a annoncé son entrée en bourse ce matin même lors d'une conférence de presse... ».

Un grésillement interrompit l'actualité, et un silence occupa la salle. Le téléviseur affichait gris, je râlai alors pour la cause de la médiocre transmission. Je pris l'intention de déplacer l'antenne afin que mon écoute des nouvelles se poursuive sans le moindre talon. Néanmoins, à y réfléchir, la diffusion se couperait aussitôt que je toucherais le poste. Je soupçonnais un complot de l'État, visant à amoindrir le plaisir à l'état de rien. Je grimaçai, j'insérai distraitement la fine aiguille dans la chair de ce client au dos nu couché. Le frémissement courut son échine. C'était un homme de quarante étés, la coupe à ras et le corps trapu. Il me rencontrait, souvent, pour des séances d'acupuncture que je dispensais à haut prix. Il suffisait de poser les pointes à d'endroits aléatoires sur le derme, de citer des dires sages et tout aussi hasardeux que cette pratique venue du nord.

— Votre qi est le point crucial de vos troubles, monsieur Chi...

— Pouvez-vous arranger ça ? J'aimerais retrouver mon train de vie, JiMin.

Un contentement affleura à mes lèvres. J'acquiesçai en songeant à l'avance monétaire qu'il me donnerait dans un quart de l'heure. Le soleil hâtif dorait nos dermes tandis que j'épongeais les pores, en sue, de ce visiteur régulier. MBC repartit et recouvrit nos souffles apaisés. La chaîne d'information partageait les détails quant à la cotation en bourse d'EmeraTech. À l'écran apparaissait un être. Vêtu d'un sombre ensemble, il saluait de la main les journalistes accrochés à leurs clichés. La bannière le présentait sous un nom. Trois syllabes qui fascinaient l'univers de la médecine ; deux mots qui dominaient le marché ; un homme qui s'appelait Lee SeoA.

Le PDG présidait une pluie d'entreprises filles qui enveloppaient les champs de la pharmaceutique : recherche, développement, élaboration, distribution. Un panel d'activités que, de loin, j'admirais.

« [...] EmeraTech vise une excellence éthique et responsable, en accord avec les valeurs de la patrie. Merci à nos donateurs. Merci, merci à tous. ». clama l'intéressant.

— Putain de baratineur.

Cette parole dernière parvenait d'une langue à mon derrière, d'un soupir craché sans le contrôle, d'une ricane cynique filant aux aléas. Je pivotai et découvris au seuil du hanok des mèches de noirceur pigmentées d'une couleur cerise. Il suffisait de libérer la tignasse de son élastique pour que le chignon retombe en une masse unicolore. Des pupilles perçantes me traversaient, décorées à l'excès de coups de crayon. Une suffisance relevait le coin de sa bouche et m'offrit un douloureux picotement du bout de mes doigts. Un châle pendouillait autour de sa nuque, au-dessus du perfecto à courtes manches qui magnifiaient ses bras laiteux. L'arrivant portait un jean et une paire de Rangers, il semblait sortir à la fois d'une guerre et d'un magazine de mode. Or, lorsque je reconnus TaeHyung le Kim, ma main trembla et j'enfonçai un peu brusquement l'aiguille dans la colonne de Chi qui émit une plainte.

— Je dois rêver, je te vois partout dernièrement... je soupirai.

— Ah, t'es enfin tombé amoureux.

— C'est ça... Sors si tu n'es pas venu me rembourser, TaeHyung.

Un vif éclair fila son regard à ma rétorque. Sa marche alla jusqu'à moi, pressée et indécente. Il s'accroupit à ma basseur et par son index, éleva mon menton docile. Je déglutis alors que nos œillades s'accrochaient, et les picotements d'antan vinrent trouver mes joues rosies.

— Appelle-moi encore ainsi et je t'enterre, toi et ton business.

Mes orbes se débridèrent. Une ombre de malfaisance l'enlaçait désormais. Avec cela, je trouvai néanmoins un sentiment sûr à ce qu'il me menace de la sorte. Ainsi, je retrouvais celui que je rencontrai il y a près d'une semaine dans un wagon.

— N'oublie pas, Jimain. Je n'ai rien à voir avec Kim TaeHyung, tu comprends ?

— Allez vous faire voir, tous les deux.

Le voyeur à la braguette haussa les épaules, n'accordant que peu de crédit à ma mauvaise humeur. Son oeil rechercha, impatient, une chose dont je n'avais pas idée. Je perçus ses marmonnements, ses chuchotis à l'encontre de mon habitation certainement trop modeste pour l'arrogant. Il approcha le téléviseur qui présentait Lee SeoA sous ses coutures complètes.

— N'écoute pas ce que raconte ce type, je n'ai jamais vu quelqu'un débiter autant de conneries que lui... commenta le méché en éteignant le poste d'une frappe de sa botte.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles, il est brillant et il révolutionne le monde médical. Tu trouves ça bête qu'il veille à l'apport éthique de son entreprise ?

— Ah ouais... T'as carrément gobé ses paroles, en fait.

— Même pas vrai ! je m'écriai.

— T'as cinq ans, Jimain ? me railla-t-il.

— JiMin. Je m'appelle JiMin, Park JiMin...

Ses épaules roulèrent encore. A présent qu'il le citait, il ne ressemblait pas à ce garçon effacé de la veille. Il s'agissait du même corps, et quand bien même je pensais celui-là plus agaçant, il causait un tumulte en mon tout-moi.

A ma souvenance revenaient nos premiers échanges : JeongGuk — si j'en croyais TaeHyung et la façon dont il le nomma — se montra à moi habillé plus simplement d'une chemise et de ses cheveux jais. J'imaginais que je l'abordais dans un temps de transition entre l'un, et puis l'autre. Je possédais ce sentiment-là de vivre le Dr.Jekyll and Mr.Hyde de Stevenson et que, bientôt, mal et bien se battraient pour faire valoir leur vérité. Ou certainement un bien étrange scénario.

— Qu'est-ce que tu fais là ? je le questionnai.

Sa silhouette se tourna vers la mienne et à présent, il me contempla comme on contemplait un curieux phénomène. Il avait l'air de penser que je l'interrogeais de façon abêtie.

— Pourquoi tu buvais une tasse de thé dans le train ? J'ai beau y penser et je n'arrive toujours pas à comprendre.

— Ce n'est pas le sujet ! Et puis, qui donc d'assez stupide a pu te donner mon adresse ?

— NamJoon est stupide.

Je mordillai ma sub-lèvre en creusant un peu plus dans la chair de mon client qui tortillait d'inconfort.

— Il m'a pris pour TaeHyung alors qu'il le sait... Il sait profondément que je ne le supporte pas.

— Alors que tu vis dans son corps ?

Je ne comprenais pas tant sur sa maladie dite. L'ennui furieux serpenta sur son faciès et je me donnais violence pour ne pas le questionner davantage. JeongGuk me scruta longuement : je perçus, à ce temps, la tempête qui affluait en lui et l'affreuse hargne qui blanchissait ses jointures. Le type gardait un sérieux problème de gestion de sa colère, c'était d'un psychologue dont il avait besoin. Je lui rendis la façon dont il me regardait lorsqu'il saisit mon poignet dans sa poigne. Les aiguilles glissèrent de mes doigts et je me surpris à suivre le méché sur le seuil.

— Je ne sais pas quel est ton problème mais tu devrais me lâcher...

— C'est un kidnapping, JiMin. Juste... Un kidnapping.

Un fin amusement se croquit à sa bouche impertinente. Et je me crus, à cet instant, embarqué dans un voyage que je ne souhaitais pas.

L'horizon busanite se profilait lorsque je tournais la tête à gauche, à ma droite. La Jeep Wranger roulait à allure vive tandis que le mystère enlaçait l'homme à la conduite. Cela durait près d'une heure depuis que j'avais quitté la modestie de ma maison. En soixante minutes, il arrivait une infinité de schémas, tous murmurés par le nom brut de JeongGuk. Il ne m'indiqua pas le lieu où nous roulions et j'avais beau me montrer curieux, il restait muet comme la carpe. Il émettait, parfois, des sons similés à des râles et maintenait ce visage profondément marqué par la tourmente. Je songeais au monsieur que je laissais, assoupi, peu ou prou apte au mouvement à cause des aiguilles que le voyeur impétueux ne me donna pas à ôter.

Je m'enfonçai dans mon siège, tourbillonnant de questions que je ne posais plus. Le véhicule stationna sur une route de gravats. Son chauffeur s'immobilisa, souffle court, sa tête tomba contre le volant. J'approximai la main à son épaule que je secouai avec mes maigres certitudes.

— Qu'est-ce qu'on fait là, JeongGuk ? Tout va bien, tu ne vas pas mourir ?

— Toi... fit-il à la ricane soudaine. Je n'ai plus beaucoup de temps, je voulais m'assurer que tu n'allais pas accepter la demande de TaeHyung.

Celle de le guérir, me disait le dernier.

— Je le tiens entre mes filets, JiMin... Je fusionnerai avec lui et bientôt, on ne parlera plus de Kim, seulement de JeongGuk Jeon comme d'un être unique.

— T'as conscience de parler comme les méchants dans les films de super-héros ?

Un doux sourire naquit à ses lèvres à ma remarque. Son échine se dressa et son corps, tout complet, pivota envers le mien. Je me surpris à le trouver beau sous l'aurore journalier. La couleur solaire faisait éclater le charme qu'il cachait sous le caractère. Un mystère important couvrait les deux entités rencontrées l'une après l'autre. TaeHyung suintait son désespoir et désirait une intervention de mes dits dons sur son trouble. Le Jeon, abrupt et despote, criait l'envie de liberté, celle de s'affranchir d'un autre. Ces êtres, différents certes, nourrissaient un but même : briser les chaînes enserrées de leurs âmes suppliciées.

— Je t'entends cogiter, Park Jimain...

— Je me pose des questions, je répondis.

Et surtout, je me demandais quel était le faux du vrai à déceler. On réclamait mon aide alors que j'ignorais qui encaissait et qui frappait la tranquilité de l'autre. L'intimidé aux joues enfantines se revendiquait victime sans savoir que je n'étais pas habilité à le soigner... Le persécuteur, aux œillades crayonnées, me retenait de force ou de gré sans savoir que, déjà, je le redoutais. Et après des secondes sans que le Jeon n'expliqua ses intentions, il fallut un temps supplémentaire pour qu'il passa de ce dernier à un Kim plus apaisé.

J'accourais sur les sentiers déserts de mes jambes un peu frêles. Bien entendu, j'eus quitté plus tôt le teinturé qui, en transition, ne fit pas tant état de mon départ. Je manquais de réseaux et je n'avais nulle idée des lieux que je cheminais depuis cinq minutes. Mon sens de l'orientation n'était pas des mieux élaborés et pourtant, en dépit de ces sons motorisés à mon derrière, je ne jugeais pas bon de m'arrêter dans ma marche. La voiture me poursuivait à la lenteur de mes pas, vitres abaissées et klaxon en alerte. TaeHyung ne me laissait plus et me hélait à moments afin que je cesse mes fuites à tout-va et que je monte dans la caisse. Plusieurs possibilités tout devant. D'abord, il réclamerait encore des soins que je me montrais bien incapable de lui prodiguer, à moins d'être génie. Il me harcèlerait jusqu'à ce qu'un oui, même petit, transperce ma glotte. Néanmoins, je ne saisissais pas les intentions derrière l'attitude de NamJoon qui me savait tricheur dans mon métier. Ce type m'effrayait terriblement.

À l'alentour, pas une mouche qui volait. Les routiers se faisaient plus rares aux abords de la ville et malgré mes ardues volontés d'appeler un taxi, je n'avais pas un rond. Alors je me tournai. L'œil hésitant me scrutait de sa voiture, lippes pincées quand l'orage gronda. Je grimaçai à l'entente, il étira un sourire — un de ceux que j'apprenais à lui reconnaître... J'élevai le menton aux cieux et d'un reniflement, la senteur de l'asphalte prit un goût de pluie. Je jetai mes bras au-dessus de mon crâne et je rongeai mon agacement à l'éclat de rire de mon pourchasseur en retrait.

— Je crois bien que tu vas devoir remonter en voiture avec moi.

On me qualifierait de menteur si je disais que l'envie ne me prenait pas de me mettre sous abri. Je traînai de la patte et atteignis très vite la carrosserie passagère où je me glissai dans l'habitacle. TaeHyung mit le temps avant de rouler. Son regard parcourut ma figure du bas vers mes yeux inquiets. La douceur suintait de ses pores comme un ange auréolé et je m'étonnai au sourire quand sa mine sagace s'illumina de surcroît. J'enfonçai mes fesses au siège et je pivotai l'œil vers le paysage défilant à ma droite. Cela dura un temps où il plut des cordes infiniment. Le silence enveloppait le véhicule, on n'y percevait que le boucan des roues sur la route. Mon cœur tambourinait mes tempes. La tachycarde avait raison de ma patience. Et je trouvais ces instants insistamment longs...

— La bibliothèque se trouve au coin de la rue, fit-il à l'énigmatisme.

Je plongeai mon œil au sien, la gorge pleine de mes questions. Je ne saisissais pas le pourquoi de la bibliothèque mais je taisais mes doutes, sourcils creusés. Je promenai mon attention à ses lèvres, croquissant un sourire qui me désarçonnait. Je me demandais, souvent, s'il se moquait de mon air trop hagard. Or, l'aménité dont il témoignait calmait le tourbillon spirituel qui agitait mes pensées. Je lui donnais davantage ma confiance plutôt qu'à son ami le Joon qui s'adossait contre l'entrée du lieu des livres. Ses verres posés sur son nez, il nous accueillit au sortir de la Jeep. Son ensemble à sa taille me confortait dans l'idée que je construisais de cet homme. Un chieur de seconde si chieur qu'il n'était pas même le premier des chieurs.

— NamJoon, je le saluai.

— JiMin, il acquiesça.

Je ne me sortais pas de la tête ce qu'il me dit lorsque je le rencontrai. Il me savait peu honnête ; il me pourrirait l'existence alors. Le "charlatan" de sa bouche me laissait ce goût amer à ma langue et je me méfiais de lui plus que des autres.

— Tu lui as dit ?

Le bras droit interrogea son employeur qui pinçait ses lippes nerveuses. Celui qui me conduisit ici riva son intérêt au sol et tritura longuement ses doigts sous les soupirs de son autre. J'en scrutai l'un puis l'autre dernier à la suite sans qu'aucun ne me révéla rien avant que l'on atteignit l'intérieur. La bibliothèque citadine s'élevait sur un étage et se remplissait d'étudiants préparant leurs examens de la fin estivale. A travers le dédale de rayons, je suivis les aînés qui m'amenèrent à une salle qui se cachait sous le grand escalier. Dans une situation normale, je me soucierais des dangers et du risque, sans le doute, que je relevai en y mettant les pieds. Or, je me rappelai que rien de tout ceci n'avait son sens, et bien que TaeHyung faillit se vider de son sang par le nez à sa maison, j'étais terriblement curieux de comprendre. Quelle histoire vivait-il ? Comment et pourquoi ? Et surtout, jamais nul ne suait tant d'hémoglobine sans perdre connaissance.

La pièce de recherches n'était pas des plus grandes mais pas âme à l'environ. Les amis s'assirent à une chaise et me sondèrent moi qui restait debout en piquet. J'ignorais s'ils dialoguaient par la télépathie mais cela demeurait certain qu'ils ne m'incluaient pas dans l'échange semblant passionné. Cela dura et un moment durant lequel je ne bougeai guère. Je jetai les yeux sur les étagères que je trouvai, malgré tout, peu ressourcés. Je les approximai, je les effleurai du bout du derme, je lisai les titres les uns après les uns. Breuer, Freud, Stengel, Ross, des noms peu familiers. Tous traitaient d'une problématique même : la dissociation.

— Tous les livres présents dans cette pièce évoquent mon trouble, précisa TaeHyung. Je les ai tous épluchés et aucun ne dit comment se défaire de l'emprise d'une personnalité.

— Ah, et je suis censé savoir ? Bon courage !

Je lui servis un sourire qui se voulut d'humeur agacée.

— Ne sois pas comme ça ! NamJoon est persuadé que tu peux m'aider à guérir, je lui fais confiance.

Bien. Tout m'indiquait que ce type le Nam avait une sérieuse dent contre moi.

— JeongGuk te mène tant la vie dure ? Pourquoi tu ne vois pas un spécialiste ?

Et à mon constat, un grand froid enveloppa l'air. Kim TaeHyung s'assombrit dans le silence et ne rétorqua que le rien. Je perçus l'embarras de NamJoon qui raclait le fond de sa gorge à maintes. Je commençais à me lasser de ces longs non-dits qui ne me disaient pas.

— Deuxième question. Pourquoi NamJoon croit autant que je ferai mieux qu'un psychiatre ? Je suis seulement JiMin, je n'ai pas de pouvoirs.

— Je me sens attiré par toi, toi et seulement ce JiMin qui me fait face.

— Habituellement, on attend le premier rencard avant de sortir des âneries pareilles...

La discute allait dans toutes les directions. Cela paraissait, pourtant, amuser les deux qui jouissaient sûrement de mes rougeurs aux joues. Je me doutais qu'il faisait allusion à ce que je prétendais avoir, mes dons guérisseurs. Cela sonnait mystique comme un charme qui pourrait rendre sa vie à cet homme dont je ne connaissais rien.

— Une identité est appelé un alter. J'en ai cinq... Et tu connais déjà Jeon JeongGuk.

— Il y en a quatre autres comme JeongGuk ?

— Ça ne va pas ? riota-t-il. Il y a Jung HoYeon, Uhm SeokJin, et deux autres qui se manifestent si rarement qu'il n'est pas utile que tu connaisses leurs noms.

— Comment sont-ils ? je questionnai encore.

— HoYeon a neuf ans, elle n'est pas méchante mais tu verras qu'elle a des tendances... inquiétantes ?

— Tu verras, c'est l'éclate avec elle, moqua le Joon dans un coin, nez dans un livre.

J'adorais être rassuré. Vraiment.

— SeokJin, lui, est beaucoup plus vieux. Il est grincheux, mythomane, et si égoïste que je crains pour la survie de l'espèce.

— Beurk, ce mec est une plaie, commenta encore le bras droit.

Je ne retins pas un amusement. Mon sentiment situait également une curiosité viscérale qui rongeait chacune de mes entrailles. L'envie d'en découvrir davantage et un désir pour la surprise et l'aventure que me promettaient ces entités de teintes disparates. TaeHyung me contait l'existence de multiples identités en son tout-lui. JeongGuk harcelait son hôte et s'entêtait à prendre le contrôle. Je ne connaissais pas HoYeon et SeokJin mais j'admettais, de grâce, qu'il me tardait de les croiser. Je me savais vivant avec cette volonté terrible d'épopées en ma vie. Et je reconnaissais que partager d'autres choses que ma pharmaceutique m'alléchait considérablement. Je trouvais aussi singulier qu'il y en ait deux encore dont il, le Kim, n'avouait rien.

— Qu'est-ce que vous attendez de moi ?

Je posai fesses sur un siège en bout de la table longue. NamJoon délassa son ouvrage et croisa bras contre poitrine à l'arrière de TaeHyung dont le regard s'assombrissait. A quelques mètres, je l'observai faire crisser sa chaise au par-terre. Je scrutai l'élancement de son corps vers le haut et sa démarche féline envers moi. Son sérieux profondément cru et cruel me transperçait l'âme et je vacillerais d'émoi si je n'étais pas déjà assis. A la mesure de ses pas, mon palpitant tambourinait tout fort et ma tête s'élevait pour suivre ce fin balancement de hanches asynchrone aux épaules. Sa bouche devenait impertinente et se dessina sous une vicieuse suffisance. Lorsqu'il parvint à mon niveau, sa dextre prit appui sur mon dossier et son buste tendit plus bas, à mon égard. Nous demeurions si près que je sentais son souffle erratique s'abattre contre le mien affolé. Un rouge sanguinolent poignit à sa narine, une sève coagulante qui m'offrit de doucereux tressaillis.

— Ne t'évanouis pas encore, Park JiMin, fit-il à la susurre.

— C'est toi qui saignes...

JeongGuk mit un appui plus grand, grand amusé par ce truc qu'il avait et qui me désarmait chaque fois. Sur le côté, NamJoon attestait d'une tension soudaine quand il comprit que TaeHyung cèda sa place. Je remis mon attention complète au cerisé qui ne me quittait plus de ses billes enténébrées. J'amenai mes doigts au sang qui traversait ses lèvres roses devenues carmines. Et cette bouche même les baisa avec tendresse, parée à la prononce des mots suivants qui finirent de m'achever.

— Je creverai TaeHyung... Et tu vas m'aider, Park JiMin.




























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« Park Jimin ou Accoucher d'une souris »

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