𝟏𝟕┃𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞́𝐜𝐡𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞
▌ 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 𝗖𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 06/12. 09:10.▌
Ce jour-là, le ciel était tapissé d'épais nuages grisâtres qui laissaient à peine passer les rayons du soleil. Tout espoir apparaissait comme dérisoire, impossible à atteindre ; seul un amas de tourments et de chagrin faisait battre le cœur de Red, le poussait à avancer sans flancher. Son dessein était toutefois quelque chose de flou, et plus le temps passait, plus les voix sordides à l'intérieur de sa tête lui tempêtaient que la vengeance ne servait à rien.
Pourquoi avait-il été créé, si ce n'était pas pour détruire sa sœur ? Le déchirement dans ses boyaux avait toujours paru normal. Sa vie n'avait été qu'un chaos sanglant et sans issue ; son père était responsable de la plupart de ses maux. Et évidemment, lui arracher les organes n'avait pas suffi à apaiser ses souffrances. L'impression de ne pas être complet tournait en boucle dans son esprit, l'abimait par ses effets. Les multiples émotions qui lui cajolaient les entrailles à longueur de journée et qui lui chuchotaient de mettre fin à ses jours allaient finir par l'engloutir.
Mais n'était-il pas déjà fichu, dans tous les cas ?
─ Red ?
Tsukishima s'engouffrait dans les allées sinueuses de Kanuki, zigzaguait entre les obstacles encombrants, non sans dévisager les passants pressés qui s'activaient près de lui. La rue principale débordait de monde, et le vilain osa s'imaginer, le temps d'un sourire, la panique qui résulterait s'il décidait de faire exploser, là tout de suite, les circuits électriques.
─ Red !
Un peu plus loin derrière, Orange s'obstinait à dépasser la foule pour le rattraper. Mais rien à faire ; son patron ne l'entendait pas, ne se retournait pas, et paraissait délibérément l'ignorer. Avec sa capuche obscure vissée sur la tête, ses cheveux églantines et bouclés qui ne parvenaient pas à rester cachés, l'homme avançait comme s'il n'avait rien à perdre. N'importe quel haut gradé se baladant dans les environs aurait pu reconnaitre cette couleur de cheveux si singulière.
Pourtant, il s'en fichait.
Lorsqu'il le vit s'engager dans une ruelle sale et impraticable, Orange n'hésita pas. Ce fut en quelques trottinements qu'il le rattrapa, non sans manquer de heurter des collégiens qui passaient par là. Au fond du petit chemin qu'il devinait être un raccourci, le grabuge habituel de la rue principale avait du mal à s'infiltrer. Il avait neigé pendant la nuit, mais la couche superficielle n'allait pas tenir ; l'homme pourrait y mettre sa main à couper. Déjà, elle ne formait qu'un tas boueux sur les rigoles encrassées, et se mêlait aux liquides fétides s'échappant des conduits troués.
─ D'où tu viens, déjà ?
La voix rauque de son patron s'éleva dans les airs, et un sentiment peu plaisant fit fondre ses viscères. L'animosité derrière ses paroles fut péniblement camouflée sous son sourire goguenard habituel. Faute de pouvoir s'occuper en jouant à Pokémon GO, Red se décida à alimenter la conversation. Sa curiosité commençait à l'emporter. Au moment où Orange plissa les sourcils, perturbé par la question, un éclat miroitant vint même faire scintiller ses pupilles.
─ De l'extérieur de la ville. (Il effectua une longue pause avant de continuer.) Mais je suis né ici.
─ Et pourtant, tu es revenu. Pourquoi ? s'enquit-il en trainant le pas pour se retrouver à sa hauteur. Et comment tu as trouvé assez d'argent pour partir ?
Récemment entré chez les Chromatica, Orange se trouvait être le dernier membre enrôlé. C'était lui qui avait approché Red, une nuit d'orage, tandis qu'il arpentait le dédale d'allées des rues Neuves de Kanuki. Sans demander d'explication particulière, le vilain avait jugé correct de l'ajouter à sa collection ; à présent, il offrait à la palette de couleurs une nuance particulière dont le groupe n'aurait pu se passer. Chaque mission effectuée ramenait une multitude d'informations notables qui leur permettait d'adapter leurs plans en conséquence, et son Alter était la dernière chose dont ils avaient besoin pour mener à bien leur objectif principal.
Les lèvres déformées par l'un de ses fameux sourires à fossettes, Red commença à perdre patience. D'un ton inquisiteur, il lança :
─ Tu as de la famille ici ?
─ J'avais.
Cachée sous un toit délabré, la nouvelle recrue inclina la tête. Ses boucles écarlates vinrent former un voile autour de son visage délicat, et lui permirent de cacher son froncement de sourcils désapprobateur. Une bourrasque de vent chargée d'humidité se faufila jusqu'à lui et fit aussi virevolter le bas de son t-shirt sans qu'il ne s'en rende compte. Red comprit qu'il ne servait à rien de quémander plus de détails ; de toute façon, White lui avait déjà conté son histoire.
─ Tu n'es pas très bavard, commenta Tsukishima.
Jugeant qu'il valait mieux finir cette malheureuse mission au plus vite, Orange se précipita jusqu'à la sortie de la ruelle. Il se divertit de quelques cris, effleura du bout des doigts les briques sales qu'il croisa, avant que sa marche ne redouble d'intensité. Son esprit entra brutalement en surchauffe, noyé par les passants et leurs pensées trop bien remplies.
Le silence tomba sitôt autour de lui à l'apparition de la personne qu'il s'attendait le moins à croiser ici. Elle l'avait heurté de plein fouet, ne regardant pas où ses pieds la conduisaient. Les entrailles du vilain se tordirent dans un ballet furieux, et une onde de haine qu'il avait rarement ressentie traversa chacune de ses veines. La femme l'étudia un instant avant d'écarquiller les yeux – un choc semblait l'avoir traversée -, hypnotisée par le spectacle irréel qui se jouait devant elle. Ses iris noisette se voyaient à peine sous sa longue frange rosée. Son carré bouclait dans son cou, décorait ses fossettes et illuminait sa petite bouche charnue recouverte de gloss pailleté. Sa tenue, uniquement composée d'un t-shirt troué et d'un jean simple, ne la mettait pas vraiment en valeur ; mais ses formes onctueuses s'imaginaient tout de même.
─ Vous allez bien ? Vous n'avez pas eu trop mal ? (Il fit semblant de se préoccuper de son état, et l'aida à se relever.) Je suis désolé, je ne regardais pas où j'allais.
Elle avait déjà compris, c'était évident au regard empli de nostalgie qu'elle lui lançait. Hina Kamihara ne le connaissait qu'au travers de Takao, et il ne s'était pas préparé à croiser son chemin aujourd'hui. Parfois, les doutes l'envahissaient : était-elle réellement responsable de la mort de son frère ? La réponse à cette question ne lui serait pas donnée avant un bon bout de temps, il le savait, mais de tranchantes pensées viendraient entretemps secouer ses nuits.
Voyant qu'elle ne lui répondait toujours pas, il reprit d'une voix douce :
─ Madame ?
─ C'est moi qui dois m'excuser. Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous bousculer.
Et à ce moment-là, son regard paraissait sincère. Rempli de regrets empoisonnés d'une passion à peine contenue. La tension noua les épaules d'Orange. Jamais un sentiment si contradictoire ne l'avait possédé, et même si une petite voix au fond de son cœur lui murmurait qu'elle n'aurait jamais pu lui ôter la vie sans scrupule, un néfaste pressentiment lui dévorait les veines. Méfiantes et cherchant surement une quelconque preuve de sa culpabilité, ses prunelles azurées glissèrent sur les cicatrices clairsemées qui s'éparpillaient un peu partout sur son visage pâle, sur le bout de ses tétons qui transparaissaient sous son vêtement, avant de s'arrêter sur les nombreux piercings qui égayaient ses oreilles.
Un petit sourire maladroit vint alors lui déformer les traits. Alors que ses yeux surmaquillés s'écarquillaient encore un peu plus à cause de la stupeur, Orange décida qu'il était temps de mener à bien sa mission. Sur un dernier regard à figer n'importe qui sur place, il reprit son chemin.
─ Orange, dépêche-toi ! C'est l'heure ! geignit Red, apparemment impatient, appuyé contre un poteau.
L'homme n'aurait pas pu espérer une intervention plus significative, mais il s'était tout de même tendu, prêt à ce que Red reconnaisse la personne à qui il avait adressé la parole quelques secondes plus tôt. L'incandescence des prunelles de son patron, si différente de celle qui brillait dans les yeux de la fiancée de son frère, l'effleura de son aigreur, tenta de déceler quels péchés lui tourmentaient l'esprit. Parce qu'il avait évidemment compris que quelque chose le tourmentait, sa palette d'émotion était incommodante.
─ C'était ma sœur, articula-t-il à travers un rire sans joie.
─ Je sais, je l'ai reconnue. Elle te ressemble beaucoup.
Leurs jambes ne s'arrêtèrent pas. Un silence pesant régna autour d'eux avant que Red ne reprenne la parole.
- Forcément, c'est ma sœur jumelle.
Tête basse, Orange laisse la tension redescendre un instant avant de laisser un sourire moqueur prendre possession de ses lèvres. Tout le temps que Red avait passé à fulminer contre un ennemi invisible, il avait gardé l'image de cette femme déroutante gravée à l'intérieur de ses paupières. Takao l'avait bien choisie.
─ Elle est mignonne. Vraiment.
Son patron pivota le menton, dissimulant son regard rempli de haine sous sa capuche sombre, et il retint à peine un rire avant de ramener son attention sur la route qui leur faisait face. Les passants se faisaient de plus en plus rares, et les rues devenaient impraticables, sous les couches infâmes de résidus radioactifs. À ce moment-là, la pluie s'abattit sans prévenir. Les fenêtres des immeubles autour d'eux commencèrent à frémir sous la puissance de l'averse, et l'atmosphère redoubla de lourdeur, comme si le reste n'était pas suffisant.
─ Tu t'y mets aussi ? Je pensais que Blue serait le seul débile à lui trouver quelque chose de bien.
L'obscurité tomba d'un coup. L'averse se fit plus épaisse, plus prenante, et vint percuter leurs vêtements avec véhémence. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'Orange soit trempé. Et l'éclair qui frappa de plein fouet les lampadaires devant lui finit de le convaincre que ce débordement soudain était l'œuvre de son patron.
Exaspération et fatigue le rongèrent lorsqu'ils franchirent tous les deux les portes de l'école maternelle des Tilleuls, quelques minutes plus tard. Leur mission ne tarderait pas à débuter et serait délicate. S'il commettait une erreur, ils seraient découverts. Afin de ne pas laisser à Red l'occasion de tout gâcher, parce que le plan qu'il avait prévu de base ne possédait aucune chance de réussite, Orange fut le premier à s'avancer.
Dessins chamarrés et sculptures difformes se trouvaient un peu partout sur le comptoir, donnant à l'accueil une chaleur qui aurait été difficile à reproduire autrement. Le vilain venait de jeter un œil aux vélos rouillés qui trônaient dans les coins de la pièce quand une femme aux lèvres serrées les accueillit d'un ton froid.
─ Bonjour. Je viens chercher mon fils, Yoshiki. (Orange ponctua ses paroles d'un petit sourire en coin, avant de reprendre un air plus grave.) Sa mère a eu un grave accident, et elle ne pourra pas venir jusqu'ici pendant un moment.
La secrétaire leur jeta un regard sceptique. Elle n'ignorait pas que Yoshiki avait un père, mais c'était la première fois depuis deux ans qu'il daignait se déplacer pour venir le chercher à l'école. C'était son portrait craché, remarqua-t-elle immédiatement. La méfiance la possédait toutefois à cause de l'autre individu présent. Leur dire qu'il n'était pas là semblait tout de même exagéré, surtout que si sa mère n'était pas en état de venir le chercher, elle envoyait généralement des proches pour le faire à sa place.
─ Je ne m'attendais pas à ce que vous lui ressembliez autant, déclara la femme. Par contre, il a le sourire de sa mère.
Orange se borna à retenir sa peine, et se dirigea vers le comptoir pour patienter en voyant qu'elle se levait pour aller chercher l'enfant. Alors comme ça, il ressemblait à son frère ? Respecter le plan serait ardu, si c'était vraiment le cas.
L'affection pétilla dans sa poitrine tandis que la petite silhouette de son neveu se dessinait dans l'ombre. Au lieu de se replonger dans la concentration, il se surprit à détailler ses mèches cramoisies, si semblables aux siennes. Une seconde aurait été bien suffisante pour comparer leurs traits ; son regard torve croisa le sien, et l'émotion qu'il exprima à l'aide de celui-ci le figea sur place.
Aucune parole ne franchit la paroi de ses lèvres avant qu'ils ne se retrouvent tous les trois dehors. Bien que la curiosité du petit semblait le piquer, Orange comprit qu'il ne devrait pas montrer ce qu'il ressentait vraiment face à son patron. C'était pour sa sécurité. Découvrir l'existence du fils de son frère, lors d'une réunion, lui avait presque donné envie de quitter la salle. Et manipuler Red pour être en charge de ce problème n'avait pas été aussi facile que prévu, puisque White se méfiait de lui plus que tous. Sans casier judiciaire ou difficulté avec la loi, il avait été motivé par une vengeance amère. Mais maintenant que le petit se montrait, tout devenait plus gênant.
─ Tu es mon papa ?
Le murmure qui parvint jusqu'à ses oreilles le figea sur place. Un air intrigué passa sur le visage de Red tandis qu'un sourire en coin fleurissait sur ses lèvres, poussé par la réalisation. Pour ne pas montrer plus de faiblesses, il haussa derechef les épaules, sa chemise accompagnant le mouvement soudain. Ne pas lui répondre lui permettrait d'éviter les soupçons.
─ Et toi, pourquoi tu ressembles autant à maman ? ajouta Yoshiki en se plaçant face à Tsukishima, sans aucune once de crainte.
Aucun ne semblait se soucier de l'averse qui continuait de grandir au-dessus d'eux.
─ Oh, ça, je peux te le dire. (Red marqua une pause et posa sa main sur l'épaule du petit garçon, avant de s'agenouiller à sa hauteur.) Je suis son frère jumeau. Ton tonton, en gros. Et tu as intérêt à faire tout ce qu'on te dira de faire, sinon je la tuerai.
Et même si Yoshiki n'avait que quatre ans, il comprit que désobéir aux ordres de cet homme lui serait fatal. Sa mère avait tout fait pour le protéger depuis sa naissance, et maintenant, tout ce qui comptait, c'était lui rendre la pareille.
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▌ 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 𝗖𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 06/12. 10:00.▌
Encore perturbé par ce qui venait de se passer, le cœur d'Hina battait follement dans sa poitrine. Les sillons humides laissés par ses larmes reluisaient sous l'éclat des rayons du soleil. Chacune de ses respirations saccadées se faisait entendre dans le petit salon et se répercutait contre les murs comme une triste mélodie. Hawks souleva de puissantes fragrances de regret lorsqu'il se releva, puis contempla la femme qu'il venait - sans le savoir - d'abandonner. Le parquet ne broncha que par un bref bruit à peine audible, alors qu'il se déplaçait jusqu'à la baie vitrée.
─ Qu'est-ce que tu faisais ici ?
La voix d'Hina s'éleva dans la pièce, tranchante comme un poignard. Ainsi, le super-héros hésita durant de longues secondes avant de lui répondre, pas certain de la confidentialité des différentes informations qu'il allait lui transmettre.
─ J'étais en patrouille. Red a été aperçu dans la zone, et on m'a demandé de surveiller ton appartement à cause de ça.
Son courage ne tint plus qu'à un fil, et tenta de lui échapper, fidèle à lui-même ; elle réussissait tout de même à garder contenance sous le déroulement des évènements, qui lui avait clairement échappé. Après cela, le silence redevint lourd et pesant. Elle aurait aimé lui crier de la serrer une nouvelle fois dans ses bras, de la rassurer ; une partie d'elle voulait également lui faire part du choc qu'elle avait ressenti il y a une dizaine de minutes, devant le fantôme de l'homme qu'elle avait tant aimé.
─ Jolie maison, sinon. J'aime beaucoup les petites fleurs, ricana-t-il en tentant de détendre l'atmosphère. Tu aimes les lys ?
Mais son intervention ne fit qu'empirer la situation. D'une voix basse, à peine perceptible, Hina lui souffla que c'étaient ses préférées, avant de se renfrogner sur elle-même.
─ Bon, je vais y aller. Appelle-moi si jamais tu as un problème.
Il n'attendit aucune réponse avant de déployer ses ailes carminées. Son envol choisit également de bien se dérouler. Sentant ses nerfs bouillonner d'une rage qu'elle avait rarement ressentie, Hina contempla sa silhouette disparaitre au loin. Son regard perçant et mordoré s'imposa à elle avant qu'elle ne se rende compte de ce qu'elle avait fait. Aussi perturbée qu'elle fût, la jeune femme ne put néanmoins se défaire de la douce sensation qui emplit ses veines.
Son euphorie retomba néanmoins au moment où elle se rendit compte qu'elle avait totalement oublié de lui parler du carnet qu'elle avait volé.
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── Si tu as apprécié ce chapitre et que tu veux la suite, laisse un 𝗩𝗢𝗧𝗘 ou un 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗘𝗡𝗧𝗔𝗜𝗥𝗘. Cela ne prend que quelques secondes !
Salut ! A présent, vous connaissez la vraie identité d'Orange (enfin, une grosse partie de celle-ci) et vous comprenez ce que lui et Red faisaient dans les alentours... pauvre Yoshiki ! Il se retrouve tout seul face au pire ennemi de sa mère, sans pouvoir rien faire. :(
Heureusement qu'il est malin, sinon, la catastrophe aurait été déclenchée. xD Hina, par contre, est vraiment tête en l'air. Croyez-moi, son oubli aura beaucouuuuup d'impact. :p
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! A la prochaine !
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