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𝟏𝟒┃𝐥'𝐚𝐟𝐟𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐞́

▌ 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜 𝗖𝗘𝗡𝗧𝗥𝗔𝗟 𝗟𝗔𝗕𝗢𝗥𝗔𝗧𝗢𝗥𝗬, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 29/11. 22:59.▌





Sur environ trois kilomètres, le Kanuki Central Laboratory étendait son territoire de la plus sinistre des façons. Même les lampadaires suspendus aux murs faits de parpaings ne suffisaient pas à atténuer l'ambiance désastreuse des lieux. L'atroce remugle se dégageant du sol n'arrangeait pas les choses ; au contraire, cela participait amplement à troubler les rares visiteurs qui se faufilaient jusqu'ici.

Hina s'était aventurée jusqu'au lieu de rendez-vous avec la crainte de trépasser sous les fortifications qui entouraient le laboratoire. Engins blindés, fenêtres tintées et béton armé rendaient toute tentative d'invasion vaine. Seulement, la jeune femme n'était pas n'importe qui, puisque seul son Alter aurait pu lui permettre de passer les portes automatisées.

Derrière elle se dressait une sombre forêt dont les tristes arbres tremblaient et s'entrechoquaient avec le vent. Et Hina ignora le sentiment qui lui tempêtait qu'elle n'était pas complètement seule. La marche effectuée sur le funèbre sentier qu'elle avait dû emprunter fut un cauchemar. Pas moyen d'avancer sans crainte plus de cinq minutes à cause des bruissements inquiétants et des insectes écœurants.

Les gémissements produits par les animaux sauvages des alentours redoublèrent d'intensité. Ces cris étaient si indéchiffrables, si inquiétants, qu'elle sentit la chair de poule monter sur la peau intacte de ses jambes. Et comme elle redoutait plus que tout le moment où son coéquipier arriverait, la jeune femme ramena ses bras contre son corps dans une vaine tentative de se protéger.

─ Tu t'es battue avec les orties ?

Difficile pour elle de nier, un tas de griffes excentrique tapissait la peau livide de son visage. Peau livide qui ne fit que perdre encore plus ses couleurs en apercevant la source de ses mauvais rêves ; sa bête noire, son pire ennemi, Dabi.

C'était lui qui devait endosser le rôle de coéquipier. Et le gémissement indigné qui franchit la paroi de ses lèvres rouges en remarquant cela le fit immédiatement tiquer. Elle n'était pas certaine des sentiments qu'elle ressentait à son égard : un mélange de haine, d'insatisfaction et de peur, sûrement. Au lieu de lui adresser le regard torve auquel elle avait toujours eu droit, il se contenta de lui offrir un sourire ironique, narquois, aussi moqueur que possible.

─ Tu n'es pas encore mort ? siffla-t-elle, légèrement apeurée en le voyant approcher.

─ Malheureusement, je suis déjà mort. (Son regard lorgna les vêtements décontractés qu'elle portait, et ses sourcils se haussèrent.) Joli pyjama.

─ Ce n'est pas un pyjama !

En fait, c'en était un. Mais elle n'osa pas lui avouer par peur de paraitre encore plus ridicule qu'elle ne l'était déjà. Une grimace grossière, une bouche ouverte et un regard tourné vers le vide accompagnèrent les ricanements discordants du vilain.

─ Tu dois juste ouvrir la porte et couper les alarmes. Puis, tu te barres d'ici le plus vite possible. C'est compris ? Je ne veux pas que tu me gênes.

Outre l'aspérité contenue dans sa voix, Hina eut droit à un amas de critiques plus tranchantes les unes que les autres durant les quelques secondes qu'ils passèrent recroquevillés entre deux arbres. Dès qu'il lui indiqua que c'était le moment d'y aller, elle s'arrêta devant la porte blindée qui semblait contenir tous les secrets de l'univers. Son courage faillit un instant. Du moins, elle tint bon. Saisit de ses deux petites mains les câbles électriques usés dépassant du mur infranchissable. Sentit le regard de Dabi sur elle alors que de multiples étincelles s'infiltrèrent jusqu'aux circuits. Même la peur ne put arrêter la béatitude qui emplit chaque parcelle de son corps alors que les portes s'ouvraient.

─ Dépêche-toi d'aller couper les alarmes, maintenant, lui dit-il en pénétrant dans le bâtiment sans même lui jeter un regard de plus.

Hina eut tout le mal du monde à contenir les frissons qui prirent possession d'elle après cela. L'électricité qui s'était aventurée jusqu'à ses avant-bras se dissipa dans les airs à une vitesse folle. Tandis que des crépitements agréables emplissaient ses oreilles, la jeune femme se sentit plus forte que jamais. Quand les premiers gardes de nuit la remarquèrent, elle se décida à avancer.

─ Une intruse ! Immobilisez-la !

Toutes ses peurs s'étaient envolées, et lutter contre ces hommes ne lui paraissait être qu'un bête obstacle à franchir. Cette humble tâche se révéla être le premier élément de sa perte, puisqu'elle évita de peu une balle qui vint lui écorcher la joue sans scrupule. Son pouvoir grandit rapidement à l'intérieur d'elle, et quelques secondes plus tard, les trois hommes se retrouvèrent au sol, paralysés. Des tremblements irrépressibles vinrent secouer l'entièreté de son corps, mais elle ne s'en préoccupa pas le moins du monde.

Le jeu d'Arcade ne cessa pas. Au contraire, il redoubla d'intensité au moment même où deux autres gardes franchirent l'entrée avec des fusils d'assaut. Leur offensive fut parée en un seul mouvement de bras, et le sourire sur le visage d'Hina se fit plus présent. La terreur folle qui voulut prendre possession de ses entrailles fut refoulée quand elle entra dans le bâtiment. Ne prenant même pas la peine d'adresser un regard au secrétaire qui tremblait de terreur sous le bureau, elle continua son chemin.

Quelques minutes lui suffirent pour atteindre le poste de contrôle, posté à deux pas de l'entrée. Les scientifiques qui le gardaient ne s'interposèrent même pas, et se contentèrent de la fixer avec un regard empli d'épouvante, intimidés par son état. Ils ne méritaient néanmoins pas son attention. La jeune femme tressaillit en agrippant de toutes ses forces la machine qui régulait l'alimentation des alarmes. Toutefois, elle n'hésita pas une seule seconde ; son Alter prit une nouvelle fois possession de son corps, sans se soucier de Dabi, sans se soucier de quoi que ce soit.

À présent, plus rien ne comptait à part le désir d'asservir.

La petite cloche située au-dessus de la salle se déclencha lorsque le courant fut enfin coupé. Il n'existait maintenant plus aucun moyen de prévenir les autorités, et tous les employés se retrouvaient acculés.

─ S'il vous plaît, ne me tuez pas !

Et Hina tenta d'ignorer les supplications dans son dos. Les pleurs entrecoupés de sons plaintifs. Parce que tout ce que ces scientifiques pouvaient voir devant eux, c'était un monstre incapable de contrôler ses pulsions sinistres. Un criminel, un malfaiteur, qui méritait seulement de pourrir en prison. Mais ils ne connaissaient évidemment pas les raisons qui la poussaient à faire cela. C'était la seule excuse qui la maintenait en vie, l'empêchait de ressentir la honte qui aurait dû l'assaillir.

Elle faisait tout cela pour protéger Yoshiki. Si elle devait - par un horrible concours de circonstances - ôter la vie à l'un de ces hommes, elle n'hésiterait pas une seule seconde.

La réparatrice fut tout à coup figée par une étrange sensation qui lui broya les entrailles sans prévenir. Elle avait mal, terriblement mal. Et le fait de simplement bouger les doigts la paralysa presque sur place. Les bruissements parasites qui avaient l'habitude de déranger ses oreilles reprirent, redoublèrent d'intensité, la firent presque basculer sur le sol. S'il n'y avait pas eu ces hommes effrayés à côté d'elle, Hina aurait permis à son corps de lâcher. Bien entendu, sa fierté était plus forte que tout, et ce fut pour cela qu'elle prit son courage à deux mains dans le but de quitter la pièce le plus vite possible.

Elle ignora le déchirement que produisit chacun de ses muscles, puis tenta d'éviter du regard les marbrures transparentes qui couvraient à présent l'entièreté de ses mains. À peine maintenue debout par l'adrénaline, Hina ne partit pas bien loin et n'eut le temps d'arpenter que quelques couloirs avant de tomber sur le sol.

C'était l'accumulation des contrecoups causés par son Alter qui la rendait inapte à se déplacer. En temps normal, seul un léger tiraillement au niveau des muscles accompagnait ses migraines. Mais ce n'était pas une situation habituelle, et son corps l'avait très vite remarqué ; ce n'était que la deuxième fois qu'elle s'écroulait de fatigue au milieu d'un endroit dangereux, et pourtant, Dieu s'était déjà décidé à la punir.

Sa tête lui faisait un mal de chien, elle ne pouvait plus bouger, alors qu'à tout moment, l'ennemi pouvait surgir du couloir en face. Pourtant, la chance sembla être de son côté ce jour-là, puisque personne ne vint la déranger pendant une dizaine de minutes. Dizaine de minutes qu'elle passa sur le sol, en se tordant de douleur, car le choc enduré était démesurément puissant. Seule la mort aurait pu calmer les tiraillements qui dérangeaient ses viscères.

La tête fixée vers le plafond, détaillant les néons rosés à peine retenus par leurs câbles, Hina se dit que si elle devait recommencer cela cent fois pour sauver son fils, elle le ferait tout de même avec plaisir. Et ce fut pour cela qu'elle se releva quelques secondes plus tard, sans manquer de s'effondrer une nouvelle fois sur le sol. Parce qu'elle voulait à tout prix savoir ce que le vilain était venu faire ici. Parce qu'elle savait que sa curiosité la mènerait à sa perte.

Marcher sans savoir où aller ne fut pas suffisant pour apaiser l'horrible sentiment qui grandissait au fond de sa poitrine. Ce n'était qu'une question de temps avant que Giran ne découvre qu'elle n'avait pas pu tenir sa langue. Et un aperçu de ce à quoi elle était destinée l'accueillit au détour d'un couloir obscur, puisqu'elle tomba nez à nez avec l'une des créations de Dabi ; sûrement sa dernière œuvre d'art, puisque la dépouille fumait encore sans retenue, crépitant quelquefois à cause de la chair carbonisée. De petits éclats azurés flottaient dans les airs, se balançaient plaisamment tout autour de la victime, tandis qu'Hina fit tout son possible pour ne pas régurgiter sous l'odeur inexacte qui lui attaqua les narines.

A sa plus grande surprise, la peur qui l'avala ne fut pas aussi véhémente que les dernières fois. Les blessures que Dabi lui avait laissées étaient encore fraiches, n'arrêtaient pas de se rouvrir au moindre geste intense, et il lui était impossible d'oublier les évènements passés. Parfois, elle se demandait pourquoi le sort l'avait doté d'un pouvoir si puissant, puis se calmait aussitôt en se rendant compte qu'elle ne possédait pas mieux ; le monde était façonné en fonction de ce que les hommes décidaient d'accomplir, et il n'y avait pas de mauvais chemin.

Sous un élan d'ardeur soudain, Hina réussit à vagabonder jusqu'à ce qui semblait être la dernière pièce du couloir. Et les vastes escaliers qui se dressèrent devant elle quand la porte finit par s'ouvrir la poussèrent à ne pas faire demi-tour. Au diable Dabi et ses ordres cruels ! L'envie infernale de découvrir ce qu'il se passait prit possession de ses sens, et le visage d'Hawks fit irruption à l'intérieur de son esprit. Lui transmettre des informations sur la Ligue des Vilains ne semblait pas non plus être une mauvaise idée, en sachant qu'il traquait sans relâche cette dernière.

Tantôt envahie par la curiosité, tantôt possédée par l'envie d'en finir le plus vite possible avec cette folle histoire, Hina descendit les marches une à une. Le craquement du parquet sous ses larges semelles résonna dans tout le sous-sol, et la jeune femme craignit pendant un instant d'être repérée. Toute peur à ce sujet cessa néanmoins aussitôt, puisque les grognements inhumains qui s'infiltrèrent jusqu'à ses oreilles la pétrifièrent, rendant toute tentative de se rassurer vaine.

N'osant ouvrir la bouche par peur que quelqu'un ne la surprenne, la réparatrice continua cependant à avancer. Ces bruits, elle les connaissait. C'étaient les mêmes qu'elle avait entendus à l'hôpital, ce jour-là, en se faisant attaquer. Quand tout avait basculé. Et bon sang, elle n'aurait pas pu les oublier. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait entendre tous les jours. Ils étaient même si significatifs qu'elle n'aurait pas pu se tromper.

Des bruits de monstres. Ou du moins, ces choses qui ressemblaient à des zombies sortis tout droits de ses films préférés.

Par malheur, ce qui l'attendit fut pire que tout. En un instant, son cœur se serra à l'intérieur de sa poitrine, avant de louper un battement. Ses dents se mirent également à claquer de terreur. Le mur à côté d'elle était tapissé de sang, décoré d'un corps dépecé. Il avait, visiblement, été crucifié. La scène lui parut irréelle tant l'hémoglobine s'était répandue aux alentours. Les nausées qu'elle retint en laissant vagabonder son regard sur le cadavre, elles, furent épineuses.

La cage thoracique jonchée de trous béants face à elle était rongée par de nombreux insectes lactescents, et ne laissait pas place à l'imagination. Seuls quelques bouts de chair visqueux la retenaient au reste du corps. Au milieu du sang et des viscères reposait aussi un liquide céruléen qui reluisait au moindre contact avec l'éclairage épinglé au plafond.

Rien n'aurait pu décrire le choc qui passa sur le visage d'Hina en apercevant cela. C'était un cauchemar, n'est-ce pas ? Dans l'optique d'échapper à la vue de ce carnage, elle continua son chemin, en tentant de se persuader que ce n'était rien. La réalité se heurta toutefois à elle comme un bloc de pierre quelques secondes plus tard, quand elle tourna la tête de façon brusque.

Le glapissement sonore qu'elle lâcha en se retrouvant face à l'un de ces monstres résonna dans toute la pièce. Les mains irrémédiablement tendues vers elle la manquèrent de peu, et ce fut par miracle qu'Hina réussit à reculer. Avec la chair en décomposition qui tapissait leur corps, leurs babines remplies de sang, on aurait pu les apparenter à des zombies. Et la panique qui s'engouffra jusqu'au plus profond de son être lui fit comprendre qu'elle ne rêvait pas, que ces monstres étaient bien ce qu'elle pensait qu'ils étaient.

Les scientifiques de ce laboratoire expérimentaient sur des zombies.

Prise d'une secousse qu'elle ne put modérer à cause de la réalisation, Hina n'entendit pas les bruits de pas rapides derrière elle. Les yeux écarquillés, d'un coup transpercée par la terreur, la réparatrice glapit d'horreur. Les palpitations qui lui percèrent les entrailles manquèrent même de la faire régurgiter.

─ La curiosité causera ta perte, petite souris.

Et ce fut tout ce qu'elle entendit avant que l'obscurité l'envahisse.





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Bon sang, ça fait longtemps ! J'ai enfin trouvé un peu de temps, après avoir passé mes examens. J'ai tout réussi, d'ailleurs, pour les intéressés. x) Je suis actuellement en stage, et comme j'ai terminé tout ce que je devais faire, j'ai pu prendre 3 heures dans mon planning dans le but d'écrire ce chapitre...

J'espère que ce dernier vous aura plu, d'ailleurs ! J'ai eu du mal à l'écrire, parce que ça fait vraiment un bail que je n'écris plus... en tout cas, Hina a enfin compris que des zombies menaçent sa petite vie. Maintenant, il faut voir pourquoi la Ligue se mèle de tout ça... mais vous comprendrez dans les prochains chapitres. :p

A la prochaine... si je suis encore en vie !

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