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𝟎𝟒┃𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐢𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬𝐞𝐧𝐭

▌ 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 𝗖𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 30/10. 14:00.▌





Plusieurs corps calcinés ont été retrouvés dans une ruelle, dans le quartier Gou de Kanuki. Il n'y a par malheur aucun témoin. Aucune preuve n'a été laissée sur les lieux du crime, et la plupart de nos inspecteurs pensent qu'il s'agit peut-être d'un meurtre prémédité depuis des lustres. Il semblerait que notre mystérieux tueur en série ait encore frappé. Nous vous tiendrons au courant si plus d'informations sont trouvées, alors restez à l'écoute !

Une impuissance absolue accablait le cœur brisé d'Hina, tandis qu'elle se recroquevillait un peu plus sur son corps rempli de bleus, de griffures et de sang. Avec les cheveux bourrés de terre et la bouche figée en un rictus sinistre, la jeune femme fixa une nouvelle fois l'énorme brûlure qui lui avait été laissée sur la jambe. Cela faisait plusieurs heures, et pourtant, c'était comme si cet homme était encore là, devant elle, à se moquer de sa faiblesse évidente et de ses traumatismes ubiquistes. Le fait qu'elle soit seule dans son appartement ne la rassurait pas. Et Yoshiki était toujours à l'école.

Tout ce à quoi elle pouvait penser, c'était lui. Dabi. Même fermer les yeux ne lui permettait pas d'oublier son regard azuré. Il lui aurait suffi d'un instant pour lui détruire la vie. Et pourtant, il avait fui dès qu'il avait entendu les sirènes de police, sans même prendre le temps de l'achever.

La ligue des vilains a encore frappé ! Le prisonnier 3458 de la prison Tartarus a été libéré, à la suite d'un combat enflammé, avec certains membres de ce groupe de vilains qui continue à se faire remarquer. N'oubliez pas que ces derniers ont attaqué une classe de Yuei il y a à peine deux mois. Ils n'ont toujours pas été attrapés. Si vous avez des renseignements sur eux, n'hésitez pas à en faire part à la police.

Soudain, le silence oppressant qui emplit la pièce devint intenable. Putain ! siffla Hina en saisissant ses cheveux avec une force ahurissante. Putain, putain ! Sa tête claqua de manière féroce contre le mur, et le sang recommença à s'écouler de ses blessures, et seul Dieu savait qu'elles avaient grandement besoin d'être traitées. L'infection commençait à s'étendre peu à peu.

─ D-Dabi, finit par geindre la réparatrice de toutes ses forces avant de s'évanouir, le visage tordu et déformé par la terreur.

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▌ 𝗕𝗔𝗥'𝗕𝗔𝗥, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 30/10. 22:00.▌





Alors qu'Hina fixait la devanture du bar face à elle avec du dégoût et une peur évidente, Daisuke lui attrapa le bras, juste après avoir resserré la cravate rouge de son costume. L'heure du rendez-vous était venue. Sous les regards lubriques des squatteurs, la réparatrice pénétra dans le Bar'Bar, la tête basse, afin d'éviter d'attirer l'attention sur elle. À la suite de ses tremblements, la pression sur son bras se renforça, et quelques secondes plus tard, la main de Daisuke glissa jusqu'à la sienne sans manquer d'effleurer doucement sa peau.

Les notes basses et endiablées de la musique faisaient battre son cœur à la chamade, et l'impression d'être observée de tous les points de vue la fit frissonner de manière incontrôlable. La peur d'être une nouvelle fois traquée provoqua un mal-être certain qu'elle ne put cacher. Mais seul Daisuke le remarqua, par chance. Les évènements de ce matin, encore emplis de sang frais et de carcasses brûlées, tentèrent de reprendre de l'ampleur à l'intérieur de sa tête, mais elle les repoussa d'un air décidé.

Elle devait tout faire pour protéger son fils.

En croisant le regard bienveillant de son collègue, Hina se sentit beaucoup mieux et ils finirent par se mettre tous les deux d'accord : montrer leur anxiété leur serait fatal. Par automatisme, leurs jambes s'étaient ensuite dirigées vers l'une des seules tables libres. Ils étaient évidemment portés par l'envie d'être hors de la vue de tous pendant cette entrevue. Question de vie ou de mort, en résumé.

Quand Hina s'assit enfin, elle était nauséeuse. La première chose qu'elle remarqua fut les effluves intrigants et sucrés de parfum qui flottaient dans les airs. Le nez de Daisuke, d'ailleurs, se plissa quand l'odeur parvint jusqu'à lui. À cause de la chaleur, quelques gouttes de sueur tracèrent leur chemin le long du visage de l'homme. Il dut s'éponger délicatement le front à l'aide d'un mouchoir, qu'il sortit de la poche de son costume tiré à quatre épingles et brodé de fils d'or, sous le regard acéré d'un autre client.

─ Je veux partir d'ici, murmura Hina en se grattant la nuque d'un geste nerveux. Ils me font tous flipper.

─ Tu n'es pas la seule, répondit Daisuke en laissant son regard bleuté vagabonder dans le bar.

La plupart des chaises étaient retournées sur le sol, et ce dernier n'était pas dans un très bel état. En effet, plusieurs traces de sang et de liquides non identifiés décoraient les dalles comme une œuvre d'art, laissant des pensées désagréables à quiconque osait les contempler. Les murs étaient jonchés de trous en tout genre, et la majorité des cadres accrochés à ce dernier n'étaient que de pâles copies abstraites de grands tableaux connus à travers le monde.

Seules cinq personnes, sans inclure les travailleurs du Tetra, se trouvaient dans la pièce négligée. Les autres clients ne faisaient pas attention à eux et étaient heureusement occupés à échanger des objets que la jeune femme ne pouvait pas distinguer de là où elle se trouvait.

─ Red ?

Hina sursauta et tacha presque ses bras éraflés avec son rouge à lèvres. Ses poings se serrèrent soudainement à l'entente du surnom auquel on la liait depuis ce fameux message. Encore une fois, ses pensées tournèrent à plein régime, et cinq mots furent prononcés par sa bouche peinte de rouge.

─ Je ne suis pas Red.

L'homme qui l'avait interpellée ne fit pas attention à ses paroles et se contenta de prendre place à côté d'elle, tout en mâchouillant sa lèvre inférieure de manière sensuelle. La cigarette qui était retenue entre ses dents laissait des cendres s'éparpiller un peu partout sur la table. La réparatrice se perdit un instant dans le regard foncé du nouveau venu puis s'éclaircit la gorge afin d'évacuer la pression soudaine qui avait pris possession de son corps. Daisuke toussota également sous les yeux scrutateurs du nouveau venu. L'action intempestive de son collègue fut suivie d'un froncement de sourcils de la part de l'homme, qui finit par prendre une taffe de sa cigarette, l'air intéressé.

─ Vous êtes Red, la rectifia-t-il en penchant la tête sur le côté. Vous êtes un vilain de classe A, et nous avons besoin de vous.

─ Vous devez vous tromper, je n'ai jamais enfreint la loi.

Le sourire de l'homme s'agrandit et devint plus captivant. C'était tellement étrange de se dire qu'il la prenait pour un criminel, alors qu'elle ne savait même pas qui était la personne avec laquelle il la confondait. Une fois qu'Hina réalisa la situation dans laquelle elle s'était mise, ses mains devinrent moites et elle hocha la tête de gauche à droite, étourdie par tant d'informations. L'enfer des flammes qui la hantait n'arrangeait pas les choses.

─ Est-ce que vous oubliez les évènements d'il y a quatre ans ?

Il lui jeta un regard de côté qui la paralysa sur place. Les lèvres tremblantes, Hina baissa la tête vers ses mains jointes, en dessous de la table. Des sueurs froides la plongèrent dans un état second que Daisuke remarqua bien vite, et en un instant, la main de son collègue passa dans ses cheveux. Ses doigts épais furent légèrement bloqués par la laque qui fixait ses boucles serrées. Le contact aurait dû la rassurer, mais seulement, le malaise qu'elle ressentait était tel qu'il la paralysait sur place.

─ Dites-lui directement ce que vous voulez, siffla Daisuke, énervé, en laissant le bout de ses doigts effleurer sa joue.

À ses mots, les épaules d'Hina se détendirent comme si elles avaient été libérées d'un très lourd fardeau. La plupart du temps, Daisuke était toujours le premier à la rassurer quand rien n'allait, et le voir prendre autant de risques rien que pour elle lui faisait un peu mal au cœur. Elle avait peur pour lui, pour sa vie, et malgré cela, il n'en faisait qu'à sa tête, désobéissait toujours à ses conseils et ses instructions.

─ La Ligue des Vilains vous offre un travail, déclara alors l'homme aux cheveux gris après un bref silence durant lequel personne ne bougea. Vous possédez l'Alter parfait, et nous avons eu des échos concernant vos capacités hors du commun qui vous permettent de contrôler tout ce qui fonctionne à l'électricité.

Visiblement, ce Red lui ressemblait plus qu'elle le pensait. Le même Alter... c'était quelque chose d'impensable, presque surréaliste, pourtant, tout correspondait, et c'était ça qui l'effrayait plus que tout. Pourquoi se ressemblaient-ils autant ?

─ Vous bénéficierez de bonus, précisa-t-il avec sourire lubrique collé aux lèvres. Une certaine somme d'argent, et quelques petites choses diverses et variées.

─ C'est d'accord.

─ Eh, mais tu ne vas pas accepter, quand même ! s'indigna Daisuke.

─ C'est ça, ou mon fils mourra.

Oui, c'était ça, ou rien. C'était la seconde fois qu'un choix aussi important se proposait à elle, et hésiter longuement n'était jamais quelque chose de bon. Cette fois-ci, elle ne se tromperait pas. C'était la bonne, n'est-ce pas ? Soudain, les caprices du doute l'envahirent tandis qu'un ricanement retentissait près d'elle, à peu de centimètres de son oreille. Quand la réparatrice tourna la tête, le visage du rabatteur était si proche, qu'elle pouvait sentir son haleine chaude et humide contre sa joue. Cette attention particulière finit par l'embarrasser, et elle tenta de faire de son mieux pour oublier la présence de l'homme à côté d'elle. Les soupirs bruyants de Daisuke finirent par attirer leur attention, et le criminel reprit :

─ Demain, commença-t-il en attrapant l'une des mèches de cheveux d'Hina pour commencer à jouer avec, je vous donnerai votre première mission. Plus d'informations vous seront données par téléphone. Et si vous trouvez drôle de ne pas répondre à mes messages, mes contacts se feront une joie de vous le faire payer. Si jamais vous avez besoin de plus d'instructions... demandez tout simplement.

Consciente de ses paroles, la jeune femme fit pivoter sa tête vers lui en abordant un regard sérieux, soufflée par la menace soudaine qui n'avait pas été prononcée sans raison. Seulement, tout ce qu'elle put recevoir fut un clin d'œil au moment où il se leva pour partir en évitant les tables et les morceaux de chaises brisées, à l'aide de gestes calculés.

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▌ 𝗘𝗡𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧 𝗜𝗡𝗖𝗢𝗡𝗡𝗨. 31/10. 10:00.▌





Les rayons matinaux du soleil qui inondèrent la pièce d'une douce chaleur, dès que les rideaux furent tirés, illuminèrent le visage des personnes présentes. L'entièreté de la chambre fut passée au peigne fin sous les yeux acérés de Red. Toutes les canettes et les bouteilles de bière présentes sur le sol avaient été renversées, et le liquide qui avait stagné à l'intérieur de ces dernières s'était répandu sur la moquette depuis maintenant des heures. De petites mouches virevoltaient d'ailleurs autour des taches, sans se douter qu'au moment où leur rostre toucherait la boisson, leur vie s'arrêterait.

─ Une souris verte, qui courait dans l'herbe...

Red, qui avait le bout des doigts salé à force de tremper dans la sueur, laissa échapper un grognement guttural lorsque le rongeur entre ses mains s'échappa, effrayé à l'idée d'être attrapé. En un instant, ce dernier reçut une décharge électrique qui le fit se figer, et le jeune homme en profita pour le saisir de nouveau.

Quand Blue pénétra dans la pièce, les épaules voûtées, tout ce qu'il put apercevoir fut une longue queue de souris dépasser de la bouche de son ami. Les craquements sinistres que provoquaient les os de l'animal chaque fois que Red claquait des dents le firent frissonner de dégoût, et il dut faire de son mieux pour se retenir de partir en courant ou de vomir.

─ Je l'attrape par la queue... ah, mec, qu'est-ce que tu fous là ?

Red avait toujours eu des tendances bizarres, d'aussi loin que Blue s'en souvienne. Depuis un certain temps, depuis que son comportement avait changé, il n'était pas rare de le retrouver en train de dévorer des animaux vivants, à n'importe quelle heure de la journée.

Bien sûr, ce n'était pas normal. Et Blue savait pertinemment ce qui lui arrivait. Mais comment pouvait-il lui dire ? Red ne se doutait pas de tout ce qu'il avait vécu avant d'arriver à nouveau dans une dimension pareille.

Généralement, les souris y passaient, et voir ces petites bestioles en train de souffrir lui faisait souvent mal au cœur. Le pire avait sûrement été le chien qu'il avait vu disséqué vivant, puis avalé. Les images de ce moment le hantaient encore, et il n'était pas rare qu'il en cauchemarde la nuit, profondément marqué par l'horreur de la chose.

C'était toujours ainsi que la folie commençait. Mais il ne pouvait rien faire contre le destin ; il était impuissant. Il le savait plus que quiconque.

Red enjamba les cadavres autour de lui pour le rejoindre, et se lécha les dents de manière sensuelle sous les yeux écarquillés de son acolyte. Des restes de boyaux et d'os étaient coincés entre ses incisives, et des morceaux de chair demeuraient encore sur sa langue, retenus par son piercing. Blue tenta de détourner le regard tout en passant une main dans ses cheveux noirs, mais seulement, sa main fut arrêtée, et il dut, avec regrets, croiser les iris marron de son camarade.

─ Elle a dit oui, déclara-t-il d'un ricanement. Elle a dit oui ! Quelle imbécile. Tu t'en rends compte ?

Elle risquait de vivre un peu plus longtemps, et tant mieux. Il ne supporterait pas de la voir mourir aussi violemment que la dernière fois. Néanmoins, Blue rentra dans le jeu de Red. C'était tout ce qu'il pouvait faire pour l'instant.

─ Je sais, mec. J'étais là. Tu penses qu'elle réussira ?

─ Bien sûr, s'énerva Red, le front plissé. Tu la connais, elle ferait tout pour protéger les personnes qu'elle aime.

Et puis, il partit, laissant derrière lui une traînée de sang qui gorgea en un clin d'œil les planches de bois sous ses pieds. Blue fut laissé seul au milieu des cadavres, les poings serrés, regrettant déjà d'être arrivé si tôt pour observer les bagatelles de son ami.

Enfin, pouvait-il vraiment le considérer comme tel ? Que ce soit dans cette dimension ou les précédentes, rien n'avait changé. Red était un fameux monstre tout droit sorti des enfers. Et les monstres finissaient toujours par se retrouver entre eux pour former des groupes, soit par plaisir, soit sous la pression et l'obligation.





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── Si tu as apprécié ce chapitre et que tu veux la suite, laisse un 𝗩𝗢𝗧𝗘 ou un 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗘𝗡𝗧𝗔𝗜𝗥𝗘. Cela ne prend que quelques secondes !

Coucou ! J'espère que ce chapitre vous aura plu. C'est mon préféré, et je prie pour qu'il ait l'effet prévu ! Au passage, j'ai quelques questions pour vous. Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas obligés d'y répondre. :)

Pour l'instant, qui est votre personnage (OC) préféré ?

Quelles sont vos hypothèses, par rapport au problème Red ?

A votre avis, que peut bien cacher Hina ?

J'espère que vous allez tous bien ! Faites attention à vos proches et ne prenez pas de risques. Dès l'apparition de symptômes liés au corona, prévenez le médecin qui s'occupe de vous.

A la prochaine !

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